Derniers Avis : Rabbit Hole - Page 14

Nicole Kidman tient ici un de ses plus beaux rôles (le meilleur selon moi). Et Aaron Eckhart est tout aussi excellent dans ce film où les interprétations de chaque personnage sont essentielles pour l'ensemble. En effet l'histoire est vraiment superbe mais la finesse des personnages rend le tout vraiment superbe. Un magnifique drame. Poignant!

J'aurais bien voulu voir SCREAM 4 ce mercredi mais fan de Kidman lui suivant dans tous ses films depuis 1999, j'ai été voir RABBIT HOLE.
C'est le retour en grâce de Kidman auprès des critiques. Elle a même eu sa 3éme nomination à l'Oscar même si face à Portman elle n'avait aucune chance. Le film étant une toute petite production de 5millions de $, la sortie est aussi discrète qu'aux Usa avec 100salles uniquement en VO (le film a t'il été doublé en français?). Je me doutais que mes salles UGC n'allaient pas le prendre,
j'ai dû aller le voir au Pathé et malgré l'horaire de matinée de 11H j'ai payé 6,80eur ! Le Pathé a été entièrement réaménagé et ils font payer les travaux aux clients ! ça doit tourner autour de 12eur pour aller voir un film en soirée chez eux alors !!!
C'était la plus petite salle au 3éme étage bardée d'escaliers pour monter et encore plus pour tout redescendre à pieds à la fin !
5 personnes dans la salle dont 2 connasses qui ne cessaient de gratter dans leurs immenses pots à pop-corn , tripotaient leurs portables sans arrêt et s'esclaffaient de rire dans les moments émouvants d'un film, dont elles n'avaient rien à foutre !

Sortie assez discrète donc face à SCREAM 4. Certains médias n'ont pas fait une ligne sur RABBIT HOLE. Le gratuit METRO a détesté le film et a été très énervé par lui. Heureusement quelques beaux articles dans TELERAMA, LE PARISIEN, LES INROCK, etc...

une belle expérience de cinéma avec cette étude de couple tout en profondeur et intériorité. Très digne et pudique.
On se demande où la relation de Becca (Kidman) avec le jeune qui a renversé son fils va donner et ce qu'elle chercher avec lui.
Plusieurs scènes sont bouleversantes et tellement humaines qu'elles nous font éclater en larmes. Comment survivre et continuer sa petite vie quand elle a été brisée par la chose la plus épouvantable sur terre : le deuil d'une personne chère.

Malgré toutes ses qualités, j'ai parfois décroché du film et partais dans d'autres pensées. Mais cette expérience magnifiée par un
superbe quartier inconnu de New York, est un enchantement.

9 / 10

Tout bonnement sublime. Un film touchant, d'une beauté simple, une tragédie sublimé par une Nicole Kidman froide et émotionnellement brisée, un rôle quelle joue comme convenu; à merveille.

On va commencer par le négatif afin de rapidement l'évacuer car on est en présence ici d'une oeuvre très touchante : quelques lieux communs, d'airs de déjà-vu, de types de comportements que l'on peut préalablement attendre (celui qui a besoin de se souvenir de l'enfant décédé, l'autre qui préfère l'écarter un laps de tps pour disperser la peine, même s'ils sont plus subtils et nuancés que cela). Je ne discerne aucune autre ombre au splendide tableau dépeint. Rabbit hole est d'une tendresse inouïe, d'une exquise douceur, vis-vis des failles humaines, du tout un chacun soumis aux incohérences, aux injustices et affres de la vie. La perte d'un enfant à mon humble connaissance est assez peu traitée (voir Reservation road sur le même thème avec les très bons Joaquin Phoenix et Jennifer Connelly, bien que le traitement et le scénario soient quelque peu différents) et elle l'est ici d'une belle justesse, baignée ds une sensibilité à fleur de peau qui n'a de cesse d'éviter (parfois de justesse) à ne jamais sombrer dans la sensiblerie, le pathos ou la mièvrerie la plus abjecte. C'était ma peur avant d'entrer dans la salle, celle-ci fut balayée. Ensuite que dire des interprétations exceptionnelles de pudeur, de vérité, de justesse de ton. Nicole Kidman revient portée par l'incroyable grâce qu'on lui connait. Peut-on verser des larmes à l'écran avec plus de véracité (il faut véritablement pleurer tout simplement...) ? Aaron Eckart est touchant même si j'ai jugé ses colères un poil too much. On apprécie sa prestance, postures et gestes. Enfin la sobriété de Miles Teller (Jason) m'a particulièrement étonné. Petit mot sur la bande originale : harmonieuse. Alors malgré une certaine tristesse occasionnée (surtout pour ceux concernés qui n'apprennent certainement rien), n'hésitez pas à vous laisser emporter par ce flot de sentiments qui ont l'ultime mérite de n'être jamais larmoyants. Et bizarrement, au sortir de la séance, on se sent bien, gonflé d'un certain espoir, fragile mais présent et devant être dans ces situations constamment ravivé.

"Rabbit Hole" revêt une forme étrange et déconcertante car le sujet du film suggère un pathos permanent et envahissant. Or, ici, la réalisation de John Cameron Mitchell met sous silence les moments que l'on pourrait croire essentiel, car ils restent au fond les plus évidents : comme la scène de l'accident. Par ce parti-prix, on plonge dans la complexité et la douleur de ce couple tentant tant bien que mal à remonter la pente après la perte tragique de leur fils de 4 ans. L'homme remonte la pente en suivant les séances d'un groupe de soutien tandis que sa femme fait de même en retirant ce qui ne sert plus à rien dans leur maison. Il n'y a rien à redire quant à la performance émotionnelle et forte des deux acteurs : Nicole Kidman et Aaron Eckhart, à la fois distants et fusionnels, perdus mais vivants. On apprécie avec justesse la présence de Dianne Wiest en mère soucieuse et Sandra Oh en âme abandonnée. Avec une telle histoire, si vraie et probable, je m'attendais à des moments plus poignants et violents, mais la mise en scène, très implicite, se tourne davantage vers un remède face au chagrin, exploité de manière sobre. Cela est peut-être dû à l'adaptation théâtrale, prônant une distance par rapport à l'action représentée. L'image est belle et soignée, la réalisation impeccable, des personnages se dégagent tout un chaos tortueux mais je suis sorti de là avec un petit air de frustration, voulant ressentir bien plus que ce qu'il nous est proposé...

Un film sublime, magnifié par l'interprétation des acteurs. On rigole, on pleure, nous compatissons et nous comprenons. Un film d'une subtilité folle qui ne tombe jamais dans mélodrame larmoyant facile. Une oeuvre intelligente, prouvant que John Cameron Mitchell est vraiment le réalisateur sur qui il faudra compter dans les années à venir.

une film traitant le sujet difficile de la perte d'un enfant dans un couple et comment chacun le vit...

Cameron Mitchell introduit son film de la manière la plus simple possible, il nous présente un couple bourgeois apparemment sans problème et sans histoire, puis on entre petit à petit dans leur psyché et leur trauma, sans lourdeurs démonstratives, sans que leur comportement, parfois étrange, ne soit expliqué.
Le réalisateur fait appel à l’intelligence et à la sensibilité de chaque spectateur et c’est plutôt rare et flatteur. Le fait également que l’enfant du couple ne soit jamais montré permet plus facilement l’identification aux personnages. Cela donne un beau tire larme sur le travail de deuil, sans leçon de morale, avec une fin plutôt optimiste qui ne cède pas au pathos et à la fatalité.

Quand on voit la filmographie de John Cameron Mitchell, il est bien surprenant de voir apparaître ce «Rabbit Hole», tant le réalisateur apprécie désinvolture, excès et provoc'... Il démontre avec ce film commandé qu'il est un cinéaste tout terrain, livrant un drame sobre et lumineux sur un thème pourtant compliqué : le deuil d'un enfant... Pour éviter le pathos inutile, il centre son intrigue huit mois après l’événement, mais au cœur de personnages qui commencent tout juste à s'en remettre. Un couple superbement interprété par Nicole Kidman (nommée aux oscars pour ce rôle) et Aaron Eckart qui essaient de trouver une occupation pour oublier, non pas pour oublier d'ailleurs, mais faire le deuil de leur petit garçon percuté par une voiture dans la rue juste devant chez eux. Évitant les ficelles faciles habituelles, les flashs-bask, les musiques plombantes, il se créé autour des personnages une ambiance à la fois pesante et sereine. La caméra recueille avec brio les émotions, ses mouvements sont d'une grâce folle, et son image d'une grande beauté... Si en découle un aspect roman-photo un peu trop présent, il n'en reste pas moins très séduisant. Suivre deux êtres à la recherche des changements qui leur permettraient de tourner la page, deux êtres prêts à imploser... Belle idée que cette relation entre la mère et le «responsable» de la mort de l'enfant, une relation faite de gène et en même temps de sincérité. Totalement en maîtrise, John Cameron Mitchell signe un très beau drame, un peu trop lisse peut-être, mais cette sobriété est en tout point remarquable.

Quand je suis sorti du cinéma, une expression m'est venue à la bouche: Waouh!

Ce film m'a mis une claque, tant sur la situation mise en place tant sur les personnages. Nicole Kidman ne fait que confirmer qu'elle est une actrice qui n'a plus rien à prouver. Aaron Eckhart y confirme qu'il va falloir compter sur lui dans les années à venir tant la profondeur de son rôle se ressent tout le long du film.
Le plus frappant dans ce film, c'est qu'on rit aussi vite qu'on peut se retrouver touché, ému par la scène suivante. On rit quand on pourrait pleurer ou inversement. Ce film est un vrai discours sur la vie, la mort, la vie après la mort, la vie avec la mort, sur la difficulté de maintenir une relation dans laquelle on ne voit pas de sens la ou d'autre pense que vous avez besoin du soutien de l'autre. Kidman et Eckhart jouent parfaitement le jeu. Joli rôle également pour Sandra Oh (le docteur Yang de Grey's Anatomy) "fauteuse de trouble".

John Cameron Mitchell réussi un joli coup de maitre avec cette adaptation. Après Shortbus, il confirme également comme Eckhart que le futur du cinéma américain n'a pas de souci à se faire.

Le réalisateur s'efface derrière son grave sujet et nous livre une comédie dramatique de très bonne facture. Kidman et Eckhart est un couple passionnant et trouvent ici deux grand rôles.
Un petit film doux, mais pas inoubliable.

Vraiment très bon , aussi bien pour le casting que pour l'histoire qui nous parle de la plus terrible des épreuves : perdre un enfant .

Un drame intimiste indépendant fort... tant dans sa réalisation qu'au niveau du fond et de ses acteurs. Prenant le parti pris d'utiliser un sujet fort mais malheureusement encore tabou Cameron Mitchell livre une très belle leçon de vie (non surfaite) sur le sujet.

Un traitement sobre du deuil qui empêche de tomber dans le mélo.
Très bonnes interprétations de Nicole Kidman et Aaron Eckhart.
Un film subtil et poignant.