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    Rabbit Hole
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    209 critiques spectateurs

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    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 avril 2011
    Il y a cinq ans l’américain John Cameron Mitchell réalisait le décapant Shortbus, portrait au vitriol d’un groupe de new-yorkais à la sexualité débridée et aux mœurs guère conventionnelles. À cette époque, on avait loué à juste titre l’esprit de liberté qui entourait le long-métrage, abordant de manière à la fois frontale et légère les questions épineuses de l’identité sexuelle. On est donc aujourd’hui surpris que le réalisateur ne renoue pas avec la finesse dont il fit preuve auparavant. S’il est difficile, sinon impossible, d’insuffler légèreté, distance, voire humour, dans un sujet tragique, il n’est pas néanmoins nécessaire de l’inscrire dans un schéma si convenu et si policé. Non pas que les personnes à l’abri de tout souci matériel ne puissent être épargnés par le drame, mais c’est comme si celui-ci revêtait moins d’importance ou portait moins de conséquences. Mauvais procès d’intention, peut-être, mais lorsque Becca (Nicole Kidman plus souvent tête à claque que femme éplorée donnant envie d’être plainte) déclare que la vie n’est plus supportable, nous devons bien avouer que nous avons peine à la croire. Où s’expriment ici la douleur, l’impossible consolation, le rejet des autres (mari, mère, sœur et amis) ? Les invectives que Becca et Howie s’envoient à la figure (Aaron Eckhart un cran nettement au-dessus de sa compagne de jeu) sonnent étrangement faux, tout comme paraît artificiel le rapprochement avec le jeune homme responsable de l’accident qui provoqua le décès de Danny, surligné par la symbolique pour le moins lourdingue de la bande dessinée qu’il est en train de créer. De la même façon, les incartades de Howie, sous couvert de transgression (fumer du shit ou envisager de tromper sa femme) font long feu et tout finit par rentrer dans l’ordre très rapidement.
    À grands renforts de violons, d’esthétisme sirupeux (tout est beau et léché dans le film), John Cameron Mitchell rate son objectif en provoquant, à force d’afféteries et de consensus, la désincarnation de l’histoire. En 2007, le français Gaël Morel mettait en scène sur un thème similaire Après lui, œuvre nettement plus noire, douloureuse et transgressive que le très lisse Rabbit Hole, dont l’absence flagrante de la moindre aspérité, comme si le dérapage devait toujours être contrôlé, ternit en réalité la portée. Preuve ultime d’avoir fait fausse route, le film sur papier glacé n’émeut jamais alors qu’il irrite dans sa vision unanimiste.
    Zoumir
    Zoumir

    67 abonnés 1 042 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2016
    Après la comédie sexuellement positive Shortbus, John Cameron Mitchell change diamétralement de registre pour un film dramatique à la sobriété bienvenue. A travers un couple superbement interprété par Nicole Kidman et Aaron Eckhart, le réalisateur américain nous fait vivre le deuil de la perte d'un enfant. Sans jamais être larmoyant et verser dans le pathologique à grands coups de violons, il arrive à nous émouvoir jusqu'à la chaire de poule et à nous faire rire grâce à des scènes fortes sans nécessité d'une mise en scène aguicheuse. Les plans sont justes et beaux dès le générique et si la mise en place des rouages de la dramaturgie est un peu lente au début, c'est juste pour mieux nous retenir ensuite. Même si le sujet de la difficulté pour un couple de survivre à la perte de leur petit est une évidence, John Cameron Mitchell la filme avec justesse en opposant les différences dans la gestion de la tristesse par ses personnages jusque dans les seconds rôles. Avec trois scènes absolument réussies, deux au cours du récit qui nous font passer du rire à la tension et celle qui conclue le film, le réalisateur confirme en deux films que j'ai pu voir, tout le bien que je pensais de lui dans sa capacité à traiter les choses de la vie avec force.
    keating
    keating

    52 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2013
    A la base, le sujet ne m'intéressait pas trop, mais j'ai voulu le voir pour Nicole Kidman, une de mes actrices préférées, qui plus est nominée à l'Oscar pour ce rôle. En partant d'un sujet très casse-geule (un couple heureux perd son enfant), John Cameron Mitchell nous invite à une belle histoire, tout en sensibilité, sans jamais tomber dans le piège du mélodrame total. Nous voyons ici plusieurs personnages qui ont leur propre manière de vivre le deuil, des manières différentes, qui parfois doivent se confronter. Et le réalisateur a la grande intelligence de ne pas juger ses personnages, et d'accepter leurs chemins, même lorsque cela implique mensonges ou artifices. Déjà pour ça, le scénario est admirable d'équilibre. L'écriture des personnages est très intéressante, et le film parvient à créer une belle ambiance entre drame et légèreté.
    Nicole Kidman trouve ici l'un de ses meilleurs rôles depuis longtemps, et ça fait plaisir de la voir revenue à son meilleur niveau. Le reste du casting est très efficace également.
    La plus belle idée du film est la relation entre le personnage de la mère et celui du responsable de la mort de son fils. Cela ressemble à un jeux de hasard à première vue, ensuite ils se rapprochent petit à petit, et trouvent un espace avec lequel se raccrocher : une bande-dessinée parlant des univers parallèles. C'est là que le titre prend sens, comme une référence au terrier du lapin d'Alice In Wonderland ; sauf qu'il ouvre non pas au pays des merveilles, mais à un univers parallèle où l'on retrouve les êtres chers. Très belle idée et très bien mis en scène.
    Comment faire un film lumineux et sensible sur la perte de l'enfant ? Rabbit Hole!
    nikolazh
    nikolazh

    60 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mai 2011
    Tres joli portrait de ce couple face au drame le plus redouté de tous les parents : la perte d'un enfant. Un couple attachant qui se déchire et se retrouve, sur un ton toujours juste et touchant sans jamais tomber dans la pathos. Une belle réussite.
    -Vinz-
    -Vinz-

    38 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 septembre 2011
    Une histoire douloureuse, un film émouvant, profondément touchant.
    L'interprétation est impeccable!
    Excellent, très beau film.
    Caine78
    Caine78

    6 716 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2012
    C'est ce qui s'appelle un changement de registre! Après les affres sexuelles de « Shortbus », voilà que John Cameron Mitchell se plonge dans le quotidien d'un couple meurtri par le brutal décès de leur fils. Et il faut croire que le monsieur a un sacré talent, car de passer à deux genres aussi différents avec une telle aisance, ce n'est pas donné à tout le monde. Il y a en effet beaucoup d'élégance, de sensibilité, de pudeur dans ce « Rabbit Hole », si bien que l'on est rapidement touché par le drame qui unit Howie et Becca, tous deux brillamment interprétés par Aaron Eckhart et une Nicole Kidman retrouvée. C'est d'ailleurs avec beaucoup d'intelligence et de tendresse que le réalisateur fait évoluer son intrigue, ne tombant jamais dans une quelconque leçon de morale et encore moins de manichéisme. Car chacun a en définitive sa propre façon de réagir au deuil, de l'accepter, de remettre en cause sa vie vis-à-vis de lui... Autre élément prouvant cette volonté de ne pas tomber dans la facilité : le coupable n'a rien du voyou odieux que l'on pouvait craindre, Mitchell faisant de lui quasiment le plus intéressant personnage de cette histoire. Mais ce ne sont que quelques éléments parmi d'autres tant chacun trouvera forcément quelque chose d'émouvant à ce « Rabbit Hole », l'une des très belles histoires qu'il m'a été permis de voir en 2011.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 226 abonnés 7 515 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 avril 2011
    Troisième long-métrage pour John Cameron Mitchell, ce qui est surprenant c'est de le retrouver aux commandes d'un tel film, surtout après Shortbus (2006), véritable objet du scandale lors de sa sortie en salles. Rabbit Hole (2011) est l'adaptation de la pièce éponyme de David Lindsay-Abaire (qui a remporté le Prix Pulitzer). C'est un drame familiale poignant sur le deuil d'un enfant et d'une crise au sein d'un couple. Loin d'en avoir restitué une oeuvre larmoyante, le réalisateur évite (fort heureusement) le pathos et se concentre sur le devenir du couple, qui huit mois après le drame, peine à cicatriser les plaies et à reprendre une vie normale. Le couple sans cesse sur le fil du rasoir, entre le groupe de parole et les disputes au domicile, elle qui établit une relation plutôt étrange avec l'auteur de l'accident et lui qui se lie d'amitié avec une connaissance afin de fuir la réalité, c'est véritablement l'avenir du couple qui est mis à mal et qui semble bel et bien compromis.
    Les disparités de points de vus sont de plus en plus flagrant, on vit à leurs côtés leur débâcle, leur douleur si intense, le réalisme est saisissant, John Cameron Mitchell a su parfaitement diriger ses acteurs, Nicole Kidman & Aaron Eckhart donnent le meilleur d'eux mêmes (Nicole Kidman a d'ailleurs été nominée à deux reprises dans la catégorie Meilleure actrice dans un drame, aux Golden Globes et aux Oscars).
    Akamaru
    Akamaru

    3 098 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 avril 2011
    Ce drame traditionnel sur le travail de deuil d'un couple moyen anéanti par la mort accidentelle de leur fils de 4 ans n'est pas désagréable en soi.Il permet de retrouver Nicole Kidman à un niveau d'actrice qu'elle aurait du toujours conserver.Si elle continue à privilégier l'humilité,la douleur rentrée et à arrêter ses injections de Botox,sa carrière pourrait très bien repartir.Aaron Eckhart,dont on parle moins,est pourtant tout aussi touchant,en père détruit et vacillant.John Cameron Mitchell,loin de ses délires humoristico-pornographiques("Shortbus")minimise sa mise en scène,pour décrire au plus près des êtres en perdition et aux réactions indomptables.Paradoxalement,ses personnages ne sont pas assez bien défrichés,et manquent un peu de consistance.Il y avait matière à approfondir les relations du couple,et à affronter plus frontalement la cruauté du drame indicible.Toutefois,et en dépit d'un rythme languissant,Mitchell distille suffisamment de pudeur,de subtilité et de justesse pour faire de "Rabbit Hole" un film indépendant de bonne facture,à défaut d'être renversant émotionnellement.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    633 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 avril 2011
    "Rabbit Hole" revêt une forme étrange et déconcertante car le sujet du film suggère un pathos permanent et envahissant. Or, ici, la réalisation de John Cameron Mitchell met sous silence les moments que l'on pourrait croire essentiel, car ils restent au fond les plus évidents : comme la scène de l'accident. Par ce parti-prix, on plonge dans la complexité et la douleur de ce couple tentant tant bien que mal à remonter la pente après la perte tragique de leur fils de 4 ans. L'homme remonte la pente en suivant les séances d'un groupe de soutien tandis que sa femme fait de même en retirant ce qui ne sert plus à rien dans leur maison. Il n'y a rien à redire quant à la performance émotionnelle et forte des deux acteurs : Nicole Kidman et Aaron Eckhart, à la fois distants et fusionnels, perdus mais vivants. On apprécie avec justesse la présence de Dianne Wiest en mère soucieuse et Sandra Oh en âme abandonnée. Avec une telle histoire, si vraie et probable, je m'attendais à des moments plus poignants et violents, mais la mise en scène, très implicite, se tourne davantage vers un remède face au chagrin, exploité de manière sobre. Cela est peut-être dû à l'adaptation théâtrale, prônant une distance par rapport à l'action représentée. L'image est belle et soignée, la réalisation impeccable, des personnages se dégagent tout un chaos tortueux mais je suis sorti de là avec un petit air de frustration, voulant ressentir bien plus que ce qu'il nous est proposé...
    vidalger
    vidalger

    321 abonnés 1 250 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 avril 2011
    Sur un sujet hyper lacrymal (la mort de l'enfant), Rabbit Hole nous offre un exercice de style très classique avec scènes de genre et pointes d'émotion mais sans que jamais les larmes ne nous montent réellement aux yeux (ou à peine!). Rien d'innovant, hormis la découverte du talent de Nicole Kidman ou surtout de Aaron Eckart, toujours juste. Pas d'effets cinématographiques, pas de scénario à surprise, on ressort ni agacé ni enthousiaste. On n'a plus qu'à revoir le DVd de Nanni Moretti "la chambre du fils" pour se souvenir de ce qu'un tel sujet gagne à ne pas être traité par les ordinateurs d'Hollywood.
    Hastur64
    Hastur64

    224 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juin 2012
    Adapté de la pièce du même nom prix, et par ailleurs Pulitzer, « Rabbit hole » raconte à travers l’histoire de Becca et Howie le deuil que doivent effectuer les parents suite à la mort de leur enfant. Le film aborde avec beaucoup de pudeur et de retenue un sujet qui prête facilement au larmoyant et aux effets d’interprétation outrés. Le couple est incarné avec brio par Nicole Kidman et Aaron Eckahrt qui donnent beaucoup de crédibilité aux personnages et aux situations qui jalonnent leurs parcourt de deuil, bien aidés en cela par un scénario convaincant tant dans les péripéties du couple que dans les personnages secondaires et les réactions de chacun. Le film englobe tous les aspects que doivent affronter les couples durant leur chagrin : surinvestissement des parents, grossesses dans l’entourage, silence voire disparition des amis… Il n’hésite pas non plus en outre à égratigner les groupes de thérapie qui font florès aux Etats-Unis. Le parti pris de faire se rencontrer la mère et le garçon responsable de la mort de son enfant permet d’assister à un grand moment de tension, de compassion et de tâtonnement entre deux êtres que la colère, la peur et finalement l’incompréhension devraient séparer de façon inéluctable. Un film tout en nuance et délicatesse sur un sujet hautement tragique qui pourtant ne cède pas aux sirènes d’un sentimentalisme poisseux et préfère une peinture toute en finesse d’un parcourt de deuil et de réconciliation avec la vie convaincant et réaliste. À voir également pour une interprétation sans faille.
    pitch22
    pitch22

    166 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mai 2011
    Bien joué mais compassé, sensible et spirituel mais d'un esprit bourgeois plutôt lourd, Rabbit Hole émeut comme il se doit (ceuw-là qui restent émotifs) autant qu'il laisse une impression de jolie fabrique artificielle. Le film traite de la difficulté du "vivre avec" après la perte d'un jeune enfant, premier né qui plus est, et met en exergue l'impossibilité de fuir la marque du souvenir. Si on y retrouve partiellement la poésie enchanteresse de John Cameron Mitchell, force est de constater qu'à trop tourner en rond autour du sujet, on patine et s'ennuie un peu. Les scènes de tentation adultérine du mari tombent à plat. Au total, ce mélo reste éprouvant mais il accumule trop de poncifs pour soutenir un réel intérêt.
    Aulanius
    Aulanius

    196 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 août 2011
    Un peu vide comme film quand même ... il ne se passe pas grand chose, pour ne pas dire rien. Le deuil d'un couple qui a perdu son fils et qui essaie tant bien que mal de vivre normalement. Seulement, la mère va devenir amie avec le "tueur" qui n'est qu'un gamin et l'on nous rajoute deux/trois petites histoires familiales en prime. J'ai été déçu car le casting est intéressant et que l'on aurait pu faire un drame plus poignant. Je ne vais pas dire que je n'ai pas été du tout touché mais ça manque cruellement de fond et de forme. Cependant, les nombreux plans et la photographie sont les points forts de ce long métrage qui se laisse juste regarder sans avoir besoin de réfléchir. Je m'attendais à mieux. 11/20.
    Eddy P
    Eddy P

    141 abonnés 278 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 avril 2011
    C'est la semaine des films douloureux et contemplatifs... après Tomboy, me voila devant Rabbit Hole. Même pas fait exprès. Mais comment peut-on éprouver quelconque empathie devant des personnages comme ceux-là ? Richissimes, tristissimes et incapables de s'inscrire à une thérapie individuelle (privilégiant la thérapie de groupe cheap) huit mois après le décès accidentel de leur enfant. S'en suit une série de tableaux qui sont autant de variations à leur souffrance immobile. Un film pénible devant lequel j'aurais aimé être ému. Et pourtant, ce sont presque des rires nerveux qui ont suivi.
    Freaks101
    Freaks101

    149 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2011
    Cameron Mitchell introduit son film de la manière la plus simple possible, il nous présente un couple bourgeois apparemment sans problème et sans histoire, puis on entre petit à petit dans leur psyché et leur trauma, sans lourdeurs démonstratives, sans que leur comportement, parfois étrange, ne soit expliqué.
    Le réalisateur fait appel à l’intelligence et à la sensibilité de chaque spectateur et c’est plutôt rare et flatteur. Le fait également que l’enfant du couple ne soit jamais montré permet plus facilement l’identification aux personnages. Cela donne un beau tire larme sur le travail de deuil, sans leçon de morale, avec une fin plutôt optimiste qui ne cède pas au pathos et à la fatalité.
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