Un drame initiatique,qualifié de magnifique par la presse,d'ennuyeux pour le public.Le fait est que le film de Benoît Jacquot n'est aucunement tourné vers le public.Il fonctionne tout en intériorité,probablement en vase clos qui installe une barrière infranchissable avec les émotions.Pourtant,le coup de tête de cette femme d'âge mur,qui claque tout du jour au lendemain,n'a de cesse d'intriguer.Isabelle Huppert,de tous les plans,renouvelle son jeu par petites touches subtiles,qui manque malgré tout d'âme.A l'inverse,Jean-Hugues Anglade,l'ami d'enfance éconduit,fait mieux ressentir ce tiraillement intérieur.Jacquot insiste sur les silences,la solitude,le noir.Ce qui se veut évocateur tombe dans la contemplation stérile,plate,rébarbative..Seule cette "Villa Amalia",face à la mer bleue azur,apporte un peu d'apaisement,et rappelle pourquoi cette femme tient tant à recommençer sa vie,vierge de tous souvenirs,en paix avec elle-même.Un film à ressentir,non à comprendre,d'une approche rigoureuse et austère,certainement riche à condition de le percer.