Moi qui croyais avoir tout vu... En fait, c'est ma faute, j'aurais du m'en douter, me méfier, mais là, rien, j'y suis allé sans réfléchir...
Déjà, premier indice, le réalisateur Benoit jacquot fut en 2005, membre du jury à Cannes en 2005, ça commence bien. Pire, le film récompensé était le sordide "l'enfant" où un pauvre type vend son gosse pour du fric...
Deuxième indice, le film a reçu de trés bonnes critiques de Libération, l'humanité, télérama, les cahiers du cinéma et des inrockuptibles. Autant dire que j'ai été aveugle!
Parceque quand même, là, c'est du lourd... Isabelle huppert (qui va s'évertuer à garder l'oeil vide tout du long) est une pianiste reconnue. Au détour d'un parc, elle voit son compagnon en embrasser une autre. A partir de là, elle décide de tout arreter et de recommencer sa vie ailleurs. Exit téléphone, compte bancaire, affaires personnels et famille. Direction une petite ile de l'Italie où elle va adopter une petite maison abandonnée, la villa Amalia. Dit comme ça, tout va bien. Mais pour recevoir des critiques élogieuses des maitres du prêt-à-penser et pour plaire aux bobos, il faut évidemment un peu de sordide, beaucoup de tristesse et de longs silences. La musique du début à la fin est envahissante, dépréssive, alternant piano baroque dissonant et chants d'église, l'héroine a perdu son frère, n'a pas d'enfants, son père l'a abandonné, sa mère est mourrante et aphone. Elle croise un ancien ami devenu homosexuel, et lorsque'elle est sauvée de la noyade, c'est par une italienne lesbienne qui s'occupera bien d'elle (filmé comme si c'était parfaitement normal évidemment, on est tendance ou on est pas) On finit par l'enterrement de sa mère où elle retrouve son père qui lui dit qu'elle criait trop et qu'en tant que juif, il ne supporte pas les cris symptomatiques des catholiques, il a donc préférer partir, on croit rêver... tout celà dans des décors trés joyeux, la région parisienne sous la pluie, ou au bord de la manche... bref un régal.