Un énième « spoof movie » à rajouter à la (trop longue) liste des films parodiques, avec entre-autres Sexy Movie (2006), Big Movie (2007), Extreme Movie (2008), Disaster Movie (2008), Spanish Movie (2009), Dance Movie (2009), …
Super-Héros Movie (2008) peut se targuer d’avoir l’un des papes du genre à ses côtés, en la personne de David Zucker (à la production), à qui l’on doit l’indémodable (et indétrônable) saga des « Y a-t-il » (Un pilote dans l'avion ? - 1980 , Quelqu'un pour tuer ma femme ? - 1986 , Un flic pour sauver la reine ? - 1989 & Un flic pour sauver le président ? - 1991).
Il s’agit du second long-métrage pour Craig Mazin, qui commence à s’y connaitre dans le domaine du parodique, puisqu’il a été scénariste sur Scary Movie 3 & 4 (2003/2006), en dehors de l’avoir été sur diverses autres comédies (Very Bad Trip 2 & 3 - 2011/2013).
C’est donc ces éléments qui allaient nous redonner confiance en ce film (les innombrables films parodiques de la fin des années 2000 étaient tous plus décevants les uns que les autres). Bien qu’il n’y ait aucune grande originalité à signaler, on est cependant obligé de constater qu’il y a eu un certain travail d’écriture, en effet le scénario regorge de trouvailles toutes plus ou moins crétines les unes que les autres (mais qui s’avèrent drôles). En dehors des trop nombreuses blagues scatologiques qui deviennent rapidement lassantes, on appréciera d’y retrouver Leslie Nielsen, aux côtés des sosies de Stephen Hawking, Charles Xavier, Wolverine ou encore Tom Cruise.
Par contre, le manque de moyen financier se ressent cruellement tout au long du film, entre les effets cheaps, le tournage en studio (toutes les scènes extérieur), les trucages bon marché et j’en passe, tout cela saute aux yeux.
Bref, une énième comédie parodique, qui tente comme elle peut de se démarquer de toutes les autres. Nous en avons tellement été abreuvé ces dernières années (entres les comédies réussies à la Scary Movie et les low-cost bâclées reprenant les sagas Paranormal Activity ou Fifty Shades), la qualité était rarement au rdv, au détriment de la quantité.
(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2020)
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄