En un sens, on peut me considérer comme protecteur de cette saga, car, et je le ressent encore plus avec ce quatrième épisode, à travers l'atrocité et le sadisme constant des films, ce qui reste une des marques de fabrique de la série, d'ailleurs sur ce point du cahier des charges, qui devient malheureusement de plus en plus vide au fil des épisodes, on ne pourra pas dire qu'on reste sur sa faim, d'ailleurs autant qu'après avoir vu chaque Saw on a littéralement plus faim, il reste un potentiel tout simplement énorme, qui fut en effet intégralement déployé dans le premier opus, devenu ou presque un classique, et vous savez peut-être pourquoi, mais surtout le film de torture-porn, genre dont Saw premier du nom était le lanceur, ayant le plus d'intérêt cinématographiquement parlant. D'ailleurs, si toutes cette ribambelle de suites avait suivie la voie, l'aura même, de ce premier épisode, peut-être que la saga Saw n'aurait pas été considéré comme la série la plus sanglante de l'histoire du cinéma. D'autant plus qu'aujourd'hui, on ne cesse de résumer Saw comme un massacre sadique, ce que, je l'affirme, est tout de même souvent le cas, mais est aussi une manière quelque peu réductive de considérer cette saga, par rapport à ce fameux potentiel qui concerne tout ce qui est relatif au scénario et à la psychologie de Jigsaw, qui, malgré sa mort dans le troisième opus, continue à faire parler de lui à travers des flashbacks, autre marque de fabrique de la série, et ce même si ce fameux Jigsaw avec ses leçons de vie devient peu à peu un objet pour essayer de rehausser l'intérêt ; l'intérêt, voilà quelque chose qu'on n'arrive pas vraiment à trouver dans les suites de Saw, ce qui inclut cette épisode, qui lui se centre comme on pouvait peut-être s'y attendre à l'héritage de Jigsaw, ainsi que, comme je l'ai déjà dit, son passé et sa relation avec sa femme Jill. On remarque encore une fois le lien entre chaque épisode à la manière d'un puzzle, ce qui reste le côté le plus réussi de Saw IV. Mais quand un film cache son grand manque d'intérêt par ses seuls points positifs, qui sont tout de même appuyés, mais qui sont oubliés quand on organise le visionnage entre amis pour rigoler devant cette étalage de violence, de sadisme et de gore, est-ce vraiment du bon cinéma ? Pas du cinéma très recommandable, en tout cas... Pour résumer la chose, on regarde les films comme ça sans se rendre compte qu'avec du recul ça ne vole pas très haut... Reste que la seule chose d'intelligent dans toutes ces suites, était Jigsaw. Jigsaw est mort, cherchez l'erreur. Les "victimes" ont si on y prête attention (parce que généralement, on s'en fout) toujours les mêmes réactions, et ce n'est pas la prestation souvent pitoyable de certains acteurs qui va nous aider à avaler la psychologie, ce qui nous fait croire que Jigsaw ne choisit que des handicapés mentaux pour jouer à ses jeux, pourtant très élaboré par les scénaristes, comble d'un bon point du film provoqué par un défaut, le comble du comble, donc... Conclusion : Le début de la descente aux enfers de la saga, qui, alors que les Saw II, acceptable, et Saw III, tout juste passable quant à lui, était indigne de Saw I, Saw IV balaye le souvenir de l'excellence du premier opus. Jigsaw est mort. Son autopsie sert juste à du gore en plus de toutes les scènes de sadisme forcené élaboré pour des tarés comme moi, rajouté de la débilité des "joueurs", qui ne sont là que pour se faire saucissonner avant que Jigsaw arrive en flashback pour nous fourrer sa petite leçon de vie, avant que ne recommence le cycle perdu dans les litres de faux sang qu'on a dû utiliser pour rendre réaliste un film qui même vu pour rigoler n'a pas beaucoup d'intérêt, à part de voir trois intestins ici et là. Vive Jigsaw.