Dans un parking souterrain, personne ne vous entend crier… et c’est bien embêtant. Surtout lorsque le gardien se révèle être un parfait psychopathe à ses heures perdues. Angela, jeune cadre ambitieuse, peut en témoigner : pour elle, Noël a bien failli sentir le sapin d’une toute autre manière, lorsqu’elle s’est retrouvée séquestrée puis pourchassée par Thomas, gardien bien décidé à lui faire subir le même sort qu’une dinde à l’approche des fêtes de fin d’année. Perdue au milieu d’un deuxième sous-sol aussi glauque que désert, sans moyen de contacter l’extérieur (le portable qui capte sans problème n’est visiblement pas le bienvenu dans un film d’épouvante…), la belle va pourtant devoir trouver des ressources pour échapper à la bête qui la poursuit, dans ce survival produit par le Français Alexandre Aja. Un nom qui, s’il suscitait, au mieux, de l’indifférence à la sortie de “Haute tension”, en impose un peu plus aujourd’hui, effet “La Colline a des yeux” oblige. Sauf qu’il laisse cette fois-ci la caméra à son ami Franck Khalfoun qui, pour son baptême du feu, ne convainc que partiellement, en n’exploitant pas à fond l’idée de phobie des parkings souterrains, au centre du long métrage. Lequel n’en reste pas moins efficace, malgré quelques facilités (le coup du chien, qui tourne presque au running gag au bout de la troisième fois) et un ensemble assez prévisible au final. Mais c’est surtout côté interprétation que ce “2e sous-sol” s’avère peu engageant, entre une Rachel Nichols au jeu bien moins profond que son décolleté, et un Wes Bentley peu charismatique dans la peau d’un tueur aux réactions étranges. Une faiblesse de taille que rattrapent une tension souvent présente, un filmage honorable, ainsi que deux ou trois séquences plutôt éprouvantes, qui raviront les fans du genre. Pas non plus de quoi convaincre qui que ce soit de ne plus jamais garer sa voiture dans un parking souterrain, mais assez pour une dose de frissons peu négligeable.