Un gars qui a peur des moutons vient enterrer son père, et tombe sur un mouton-mutant qui a faim de chair humaine (pas de bol, vraiment)... Black Sheep est ultra-débile, assez joyeusement gore, et lâche les chiens (ou plutôt : les moutons) dans son final qui nous envoie ses
hybrides "humains-moutons
" au visage (et clairement : on aurait aimé qu'ils fassent plus mal que de simples baffes...). Vous ne passerez pas une mauvaise soirée devant ce film parodique, pas trop mal truqué, avec de bons jeunes acteurs (surtout le principal), une invasion qui monte crescendo...contrairement à l'horreur. C'est notre vraie déception : on nous met le curseur du gore à un certain niveau au début du film, et on ne monte pas bien plus haut au final (trop de baffes... Plus de déchirements, bon sang !), ce qui déçoit. On voit ainsi trop de fois les moutons manger de la bouillie rouge, ce qui, à la dixième fois, n'a plus aucun effet sur nous, ni même le fait de balancer ces poupées en plastoc sur les acteurs au niveau des jambes et du cou... On a vite l'impression de tourner en rond, on ne se surprend plus que ponctuellement, malgré le concept de départ très rafraîchissant, ses bons acteurs, ses paysages forcément magnifiques, et son gore assumé. Les gags de "pets de moutons" trouveront un public-cible autre que nous, pas grave, de notre côté on a bien aimé le héros qui doit affronter ses peurs de façon souvent ridicule (se déguiser en mouton pour passer incognito dans le groupe). Black Sheep étonne beaucoup au démarrage, prend un rythme de croisière au milieu (un peu redondant, malgré les révélation de
l'entreprise de modification génétique qui est à la base de cette bestiole satanique
), et relance les dés que très tardivement avec ses monstres à deux pattes, qui ne font pas grand-chose (on aurait adoré des versions ultra-meurtrières). Cette version parodique n'est pas quand même le mouton noir du troupeau, à défaut d'avoir la laine fraîche (oui, on est irrécupérable, comme un pull en laine passé à 90°).