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TTNOUGAT
599 abonnés
2 530 critiques
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5,0
Publiée le 22 juin 2015
Un classique du fil d'horreur, un incontournable du genre dont la réputation est méritée. L'histoire est véritablement cauchemardesque et la mise en scène s'y adapte impeccablement, Freund n'a pas été pour rien chef opérateur des plus grands de l'époque. En plus des qualités visuelles vraiment travaillées et originales, le fond du scénario recèle beaucoup de profondeur, la relation amour logiquement déçu/haine tendant vers la folie est à l'opposé du romantisme mais avec des accents tragiques de lyrisme sombre. Les photographies sont évidemment impeccables mais elles n'auraient pas suffit à nous plonger dans l'ambiance sans quelques trouvailles originales comme les décors, les mains artificielles ou les envolées folles du cacatoès blanc en lequel il faut voir un corbeau noir. Une fois de plus, Peter Lorre marque le film mais plus ici par son aspect étrange ( pas un poil ni un cheveu, tout se trouvant dans un col de fourrure) que par son jeu un peu trop appuyé pour mon goût, sans doute du à la proximité du cinéma muet. Les autres aspects du film sont intéressants : l'amour de Yvonne pour Stephen est d'une sincérité touchante et Frances Drake y excelle, le comportement de Stephen se discute mais Colin Clive à une personnalité marquante, l'intervention brève du bijoutier, père de Stephen, se remarque par son expressivité. Seule la présence de Reagan, totalement étrangère à l'ambiance du film, est vraiment critiquable …Que vient faire cet américain ridicule dans le milieu parisien proche, qui plus est, de l'ambiance du musée Grévin?
Réalisé par Karl Freund, qui, bien qu'il ait dirigé aussi le mythique "La Momie" avec Boris Karloff, est plus célèbre pour sa carrière de directeur de la photographie que de cinéaste, "Les Mains d'Orlac" réserve quelques beaux moments et une interprétation d'acteur mémorable mais s'avère au final assez inégal. Parmi les beaux moments, on peut y compter une représentation théâtrale saisissante autour de la torture ou encore une exécution capitale bien à la française, donc avec la "Veuve", non montrée (censure de l'époque oblige !!!) mais froidement suggérée (on sent bien pendant ces scènes le métier d'un homme qui a travaillé pour des géants comme Fritz Lang et Murnau !!!). Peter Lorre quant à lui est grandiose dans le rôle d'un médecin fou psychopathe. C'est sans conteste une des meilleures interprétations de toute sa carrière. Si quelques seconds rôles à l'instar de la gouvernante pochtronne ou du journaliste qui fourre son nez partout arrivent à se distinguer et à ne pas se faire écraser par Lorre, ce n'est pas le cas par contre de Frances Drake, qui en fait des tonnes dans les séquences d'émotion, et de, grande déception surtout quand on a vu de quoi il était capable dans "Frankenstein" et "La Fiancée de Frankenstein" de James Whale, Colin Clive dont le talent est ici sous-exploité tout comme le grand potentiel de son personnage. Le tout se regarde avec un intérêt soutenu du début jusqu'à la fin mais on sent tout de même qu'on aurait pu toucher (sans mauvais jeu de mots !!!) au véritable classique et que le réalisateur est passé à côté de quelque chose.
Une mise en scène assez expressionniste pour cette adaptation du roman de Maurice Renard. Peter Lorre est génial en docteur complètement fou qui manipule son entourage. Le scénario est en béton pour ce film d'une courte durée. Aussi on s'ennuie pas un instant et le fait d'avoir tuojours flirté avec le fantastique sans y entrer réellement est une idée ingénieuse. Excellent.
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3,5
Publiée le 10 septembre 2022
Le film d'horreur ne date pas d'hier! Peter Lorre et 'Les mains d'Orlac" (1935) s'invite au Cinèma de minuit et vont vous faire frèmir à n'en pas douter! C'est un classique de l'age d'or du film fantastique hollywoodien, une histoire considèrèe comme l'un des contes les plus ètranges, le frisson nouveau des plus blasès...du moins pour l'èpoque, avec deux monstres amoureux (l'un au physique disgracieux, l'autre amputè des deux mains) prêts à tout pour conquèrir la femme qu'ils aiment...et qui les amènera au point de non retour! Dans son tout premier film amèricain, l'acteur mythique de "M" trouve un rôle qui lui sied à merveille : l'inquiètant Dr Gogol, la boule à zèro et l'esprit bien tourmentè! Le film fonctionne grâce à Lorre et à son atmosphère si particulière! Une troisième version sera rèalisèe dans les sixtes avec Mel Ferrer et une certaine Dany Carrel, sans surpasser toutefois celle de Wiene et Freund...
Si Mad Love fait aujourd'hui sourire en terme d'horreur à proprement parlé, il reste fascinant à l'instar des films d'horreurs de la même époque (Frankenstein,...), théâtrale à souhait, personnage charismatique principal, histoire glauques de médecine, etc... tout les éléments sont réunis pour nous faire passer un bon moment. Peter Lorre est saisissant notamment dans la scène où il monte l'escalier en riant, le costume de cette scène semble d'ailleurs avoir pas mal influencé les films futurs du même genre. Le noir et blanc est très soigné et même si le film a quelques passages à vide, il faut largement le détour. Surtout qu'il ne dure que 1H10, alors ne vous privez pas.
Un film fantastique absolument grandiose, rendu par une mise en scène brillante de Karl Freund et un noir et blanc entièrement à la disposition de l'atmosphère du film, formidablement rendue. C'est donc une exceptionnelle adaptation du roman, mais qui vaut surtout pour l'extraordinaire composition de Peter Lorre, monstrueux de talent ici, ce qui n'est pas peu dire, quant à son génial talent d'acteur. Grace à lui, le film rentre dans une autre dimension et vient s'inscrire parmi les classiques du genre. Un monument.