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dougray
243 abonnés
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3,0
Publiée le 30 janvier 2012
Annoncé comme le retour des films d’ambiance à la Hitchcock, "Crimes à Oxford" s’avère être un thriller plutôt ambitieux sur le papier qui pêche malheureusement par excès de style à l’écran. En effet, le pari de mêler enquête policière et équations mathématiques tout en rendant le discours accessible au plus grand nombre était assez osée et, malgré des dialogues parfois un peu trop artificiels (on sent bien la main des scénaristes par faire plier l’intrigue à la logique mathématiques), le film est plutôt réussi sur ce plan. On se prend même à s’intéresser aux joutes verbales entre le jeune étudiant Martin (Elijah Wood, très bien en rat de bibliothèque mais dont le pouvoir de séduction visiblement irrésistible m’a laissé un peu dubitatif) et le vieux professeur Seldon (l’insaisissable John Hurt, épatant de charisme). Le problème de "Crimes à Oxford" ne réside donc pas dans son pari initial mais bien dans sa mise en scène, le réalisateur ayant eu la main particulièrement lourde sur l’ambiance du film. On retrouve ainsi des personnages beaucoup trop singuliers pour une intrigue aussi classique (la violoncelliste névrosée, le conducteur de bus qui invoque la Bible, l’étudiant russe barje…), un manque de naturel dommageable (que ce soient dans le jeu des acteurs ou les dialogues) et des effets de mise en scène parfois pompeux (le plan séquence dans la rue ou la séquence du théatre, entre autres), parfois inutilement trashs (l’apparition du protégé de Seldom amputé de trois de se membres). A croire que l’influence principale du réalisateur espagnol n’était pas tant Hitchcock que Lynch ou Polanski, autres adeptes des ambiances dérangeantes. Dommage également qu'Alex de la Iglesia n'ait pas davantage joué avec l'univers d'Oxford, l'intrigue pouvant, au final, se dérouler dans n'importe quelle université. Heureusement, le scénario, bien que souvent tiré par les cheveux, vient relever le niveau puisqu’il réussit à égarer le spectateur sur différentes pistes et s’achève sur une note pessimiste plutôt bien vue qui évite l’arrestation moralisatrice qu’on était en droit de craindre. J’ai également apprécié la qualité des 2nds rôles (Leonor Watling, Julie Cox, Dominique Pinon…) et l’accent mis par le réalisateur sur la fascination dévorante que Martin nourrit pour Seldom, aux dépens de sa vie privée. "Crimes à Oxford" reste cependant un film aux coutures trop apparentes pour espérer rester dans les mémoires.
Les chocs de cultures américano-britanniques sont souvent charmants et c'est ce qui porte le film au début, en plus du duo Hurt-Wood qui pose en plus un intéressant gouffre générationnel. Malheureusement, il fait figure de vilain petit canard dans la famille des films qui veulent allier science et crime ; il y a une raison si les investigateurs criminels ne sont pas des mathématiciens, et les plans tirés sur la comète par le grand professeur pour percer la logique du tueur font pâle figure, forçant l'application d'une logique sur un domaine purement psychologique dont on sait depuis longtemps qu'il n'obéit pas à des règles fixes. Les personnages sont censés être des cerveaux, et leurs problèmes insolubles à moins d'être bac + E=mc², pourtant c'est évident de bout en bout que leurs théories sont oiseuses, et leurs tenants philosophiques complètement vides. L'enquête se déroule alors dans un brouillard sans tension, pour une conclusion qui tombe à plat. Mignon, distrayant, esthétique, mais psychologiquement médiocre.
amateur d'intrigues complexes et tordues, ce film est pour vous. Un côté déjanté en plus qui m'a plu. Eriger ainsi l'absurde et l'aléatoire en une logique qui se veut parfois trop démonstrative s'avère par moment déroutant et on doit s'accrocher. Certains personnages sont toutefois trop grotesques ou superficiels ce qui donne au final un film bancal. Un scénario brillant mais une réalisation maladroite et un jeu d'acteur parfois outrancier nuisent à la cohérence du film qui peut paraitre uniquement prétentieux.
Rien de neuf, juste un bon petit thriller rondement mené avec des acteurs justes. Sympa à voir mais pas du tout indispensable. D'ici à quelques mois vous l'aurez sûrement oublié.
Notre ancienne héros déguisé en Spiderman, s'attaque ici à une série de meurtre. Un rôle qui ne lui parait pas familié mais qui offre un vrai changement. La photographie du film allant de même et serait presque en décalage avec certains personnages. Mais l'ambiance reste très interessante et l'id&ée de base également. Mais voila, jouer sur la logique était un pari risqué (entre trop de reflexion ou de choses manquantes ou incomprises). L'histoire est donc sur l'ensemble assez convainquante (même si le twist final, lui bien que surprenant ; laisse un petit gout amer. LE jeu des acteurs, restent correct et les moments ou se pose quelquels longueurs, permettent au spectateurs un certains recul pour réfléchir sur cette logique. Certains là trouveront, trop fade ; d'autre un peu trop farfelu. Lui autant un peu de crédibilité (comme pour le twist final). Mais l'ambiance reste là, on est plus ou moins pris (malheureusement)) dans cette enquète policière que l'on de façon un peu décousu. Bref, on est assez septique. Entre compréhension et incompréhension. Certains moments nous amènent quelques questions sur cette "pseudo" logique. Serait elle à revoir, et est elle ici ; bien tropcomplexe pour être vrai ou complètement impossible à mettre en exécution. On se demande, par les dialogues si le réalisateur ne cherche pas parfois à nous embrouiller l'esprit. Donc oui, ce film a du bon ; et change des films du genre. Rend, une réalisation ou la reflexion prone mais semble parfois pas vraiment à l'aise...Et nous laisse un peu en suspens. A voir si l'on apprécie ce genre ; ou que l'on souhaite jouer un peu avec ses neurones^^.. Pas mauvais, pas excellent ; le pari était deja à la basez risqué avedc un tel thème.... Donc il ne restera pas dans les films cultes du style, mais se laisse regarder. A vous de voir!
Petit thriller sympathique que ce Crimes à Oxford. Il vaut surtout pour Elijah Wood qui ce fait bien trop rare au cinéma. Malheureusement le film est bien trop prévisible mais est sauvé par une bonne mise en scène de Álex de la Iglesia qui livre par exemple un sympathique plan séquence. Au final un petit thriller agréable, il casse pas trois pattes à un canard mais ce laisse voir avec plaisir. Pour passé un bon moment devant un film honnête.
Gothique à souhait, l’université d’Oxford a tout du lieu propice à un thriller aussi cérébral que peut l’être le nouveau film d’Alex De La Iglesia (“Le Crime farpait”), basé sur une énigme aussi simple à énoncer que complexe à résoudre : mais qui est donc ce tueur qui annonce ses crimes par des symboles ? Charge à un jeune étudiant arrogant (Elijah Wood) et un vieux prof blasé (John Hurt) de le découvrir, sachant que les apparences sont aussi trompeuses que dans un film d’Hitchcock ou un roman d’Agatha Christie, dont les ombres flottent dans l’atmosphère d’un long métrage mis en scène avec une virtuosité palliant le manque d’un grain de folie qui aurait mené ces “Crimes à Oxford” au cran supérieur. Reste que le metteur en scène ibérique manie adroitement suspense et humour, fausses pistes et révélations, pour nous maintenir dans le doute jusqu’aux derniers instants d’une enquête qui, si elle manque parfois un peu de substance (le personnage de Leonor Watling n’y est pas des plus indispensables), ne s’en révèle pas moins ludique et plaisante.
Thriller mathématique confrontant deux visions du monde, "Crimes à Oxford" est un divertissement comportant autant de qualités que de défauts. Le début est extrêmement laborieux, peu intéressant, et les évènements s'enchaînent bien trop vite. A peine arrivé, le jeune Martin (Elijah Wood) emballe les jolies filles (il a aussi le don de bousculer tout le monde). Certaines situations ou personnages ne servent à rien (le collègue de Martin) et les dialogues sont parfois trop rapides, sans nous laisser le temps d'ingurgiter les théorèmes farfelus ou autres joyeusetés mathématiques. Le scénario, quand à lui, est en demi-teinte. Plutôt bien mené, avec des rebondissements et un déroulement agréable, il semble au final assez incohérent. Les zones de floues sont présentes dès le début, et on finit par se laisser emporter, pour se rendre compte à la fin qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Reste un John Hurt excellent, un plan séquence réussi, et certaines idées intelligentes.
Voilà un petit film sans prétention aucune. Alex de la Iglesia reste sur sa lancée des années 2000 et nous offre un film qui ne manque pas de charme, mais sonne parfois faux. Dommage, parce que le concept est sympathique : ancrer un polar dans un contexte mathématico-philosophique est osé. Encore faut-il ensuite pouvoir assumer cette prise de risque tout au long du film. Visiblement le réalisateur ne l'a pas fait, et cède de tant à autres à des facilités de mise en scènes parfois lassantes. Mais bon le final est réussi, le twist marche, et finalement on sort de ce film pas franchement déçu, mais pas franchement ravi non plus. A voir une fois pour se faire sa propre idée.
Malgré de bonnes intentions et un final assez surprenant même si peu crédible, "Crimes à Oxford" est un film long, qui manque cruellement de rythme et dont les erreurs de montages font écho à la réalisation maladroite. L'intrigue, centre de l'histoire, apparait décousue, intéressante à la base mais qui finit par s'essouffler. Le casting quant à lui ne retient pas l'attention et les personnages se révèlent être peu attachants hormis le petit Français Dominique Pinon. Ainsi, on a une bonne idée très mal exploitée qui aboutit à un twist ending en eau de boudin. Dommage. Il se laisse tout de même regarder.
« Ici se trouve la vérité absolue, tout est faux ».
Ce qui est vrai est confus, désordonné, imprévisible. Une suite logique de nombres adopte la clef des champs en devenant soudainement déstructurée, déconnectée d'un propulseur d'origine.
Les repères sécurisants sont défaits par les apparences d'un monde fragilisé, dépendant de désastres naturels qu'il ne peut que subir sans pouvoir les définir quand ils ne sont que néant.
La régularité de Pi du nombre d'or, d'un flocon de neige et de la suite de Fibonacci s'effondrent dévorés par l'imprévisible.
L'incompréhension est notre tasse de thé, nos cerveaux se détruisent en essayant de comprendre les motivations de métastases tueuses s'acharnant sur un corps humain sain. La beauté et l'harmonie sont traquées continuellement par la dérive spontanée et incompréhensible des éléments.
Philosophie et mathématiques se disputent la résolution de l'équation suprême. Le vainqueur ne dispose que de quelques minutes de bonheur. Les nombres fous et imprévisibles reprennent rapidement leurs suprématies anarchiques en détruisant des visages de chercheurs convulsionnés, déroutés devant l'impossibilité de percer la seule nécessité dont l'univers a besoin.
Le mathématicien isolé de la révélation n'est plus qu'un humain subordonné à son arrivisme.
« Crimes à Oxford » soumis à la plume du roman de Guillermo Martinez s'écoute un peu plus qu'il ne se regarde. L'intrigue policière conventionnelle de départ sans fumet prend du volume grâce aux connections Pythagoriennes détentrices d'intérêts.
L'oreille se grise de ces formules, la vue de ces symboles millénaires et mystérieux accompagnateurs de nos vies et de notre fringale de comprendre ce qui régit le monde.
Sans être un chef d'œuvre cet opus est loin d'être insignifiant. Son contenu parfois somnolent se ragaillardie dans un cheminement persuasif devant nos équations terriennes éternellement remises en questions.
L'épilogue ou bien des choses s'éclairent sur les divers conditionnements perceptibles ou non que nous subissons ou activons chez nos semblables sert de sauf conduit à nos errances.
Rien que pour son discours susceptible de nous recadrer dans des recherches saines et instructives balayant les immondices de toutes sortes que nous ingurgitons chaque jour « Crimes à Oxford » mérite largement une heure et demie de compagnie.
Ensuite il suffit de méditer sur les transpirations intellectuelles de nos ancêtres dont l'héritage n'est plus que jamais à l'ordre du jour.
Comment Alex De La Iglesia a pu se retrouver à la tête d'une telle entreprise ? Réalisateur surdoué spécialisé dans les études de moeurs plutôt grand guignolesques espagnoles, Iglesia nous livre là un film à la Hitchcock, qui malgré tout son talent de filmeur ne lui sied pas du tout au gré. Un casting à côté de la plaque, une intrigue inutilement parlante, une très belle photo plombée par un montage au hachoir. Reste une résolution d'énigme plutôt interessante, mais si vous avez décroché dès la première heure, c'est bien trop peu ...