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bsalvert
408 abonnés
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2,0
Publiée le 22 décembre 2012
Un film avec Tommy Lee Jones humain avec ses forces et ses faiblesses, plongé dans une atmosphère étouffante. De bons acteurs, une bonne intrigue par contre il faut rester concentré. PLV : un thriller américain tourné par un réalisateur français.
Ah ça ! Nul doute que notre Bertrand Tavernier national a dû prendre un grand plaisir à faire son film formaté à l’américaine avec toutes ces stars d’Hollywood rien qu’à lui ! Cela transparaît à chaque plan ! Parce qu’en fait, ce film n’est qu’une balade cinématographique pépère de plan en plan, s’accommodant de ce formalisme et de ces grands espaces auxquels on est si peu habitué dans le cinéma français. Le malheur c’est qu’il n’y a rien d’autre dans cette brume électrique ! Le plaisir serein de l’esthète est bien le seul but recherché ici par Tavernier, et pour l’atteindre il n’a surtout pas voulu s’enquiquiner d’une histoire difficile à manœuvrer. Ainsi a-t-on affaire tout du long à une très longue histoire molle qui n’a strictement rien à dire. Au fond, l’histoire se contente juste de titiller quelque peu une image des Etats du Sud tellement rabâchée qu’on se rend bien compte qu’elle n’est au final qu’un infime prétexte pour justifier l’existence du film. Peut-être que les sensibles de la fibre nostalgique ou du « cinéma-carte-postale » s’y retrouveront, mais ceux qui s’attendait à un vrai film dans les règles de l’art, comme d’ailleurs maître Tavernier a déjà su nous les faire, risquent de passer un moment particulièrement pénible.
Le premier Bertrand Tavernier que je vois, et je ne m'attendais pas à ça franchement, certains parler de longueur et patati patata mais je n'ai strictement pas ressenti de longueur, faut ouvrir les yeux sérieux, c'est pas parce qu'un film (ou autres) est lent qu'il y des longueurs m*rde, donc Lincoln est chiant à cause de sa lenteur ? Breaking bad est une série pourrie car trop de lenteur ?? non mais franchement les conneries que certains peuvent sortir, dans ce film y'a aucune longueur, seulement une histoire qui ne nous balance pas 1000 effets spéciaux par seconde, on a un scénario extrêmement bien travaillé, superbement ficelé et mis en scène avec talent, de plus le casting est loin d’être bancale car nous avons tout de même deux grosses pointures en tête que sont Tommy Lee Jones et John Goodman, sans oublier les décors fabuleux et la bande son à mourir de bonheur (oui une nouvelle expression^^) une bande son carrément bonasse quoi, une BO qui fait du bien au oreille, voilà j'ai juste envie de dire que ce film est incroyable.
Bertrand Tavernier est un magnifique fabulateur (dans le bon sens du terme). Que ce soit en France comme ailleurs, sa caméra a toujours su trouver les images justes afin de retranscrit des récits profondément humains et touchant. "Dans la brume électrique" ne cède à aucun artifice et attire non seulement par son obscure mélancolie mais aussi par sa dimension mystificatrice. Tavernier n'a pas peur de se mouiller et c'est dans les mangroves de la Louisiane qu'il s'est rendu afin de confectionner son nouveau diamant noir. Conteur de triste réalités, Tavernier a su faire de ce film à l'intrigue ,pourtant convenue (l'investigation d'un détective, Dave Robicheaux, autours d'atroces et étranges meurtres de jeunes femmes), un véritable dédale suffocant et intriguant. Lorsque des légendes autours de fantômes issus de la guerre de sécession et des souvenirs d'un esclave noir en fuite font leur apparition, l'histoire se métamorphose en une espèce de songe malsain et impalpable. L'univers, poétique et trouble, ne laisse aucune place à l'à-peu-près; chaque scène est conçu afin d'alimenter la vision acharnée et spirituelle qu'a Bertrand Tavernier du roman éponyme de James Lee Burke. L'histoire nous compte avant tout la traversée dans la brume du détective Robicheaux (Tommy Lee Jones) qui délaisse peu à peu son triste quotidien afin de renouer avec ses peurs et désirs originels. Cette sale affaire de meurtre prend la tournure d'une véritable quête rédemptrice à travers laquelle le pauvre Homme devra lutter contre ses anciens démons (dont l'alcool) afin de percer à jour la vérité... La vérité autours de cette sordide série de meurtres; celle que d'anciennes rumeurs obstruaient et qu'un tas d'os au douloureux passait évoquait. Une énorme richesse vient alimenter l'ensemble de l'intrigue, des personnages secondaires psychologiquement fouillis (le couple d'acteurs dont Elrod est le mari alcoolique et raté, le belliqueux et dodu Julie 'Baby Feet' Balboni, la fragile femme de Dave,Bootsie, l'énigmatique joueur de blues noir...). Chacun d'eux aura son importance et permettra à Dave Robicheaux de retrouver la paix. La présence d'une entité supérieur, d'une sorte de guide philosophique, est plutôt pertinente (il s'agit du l'homme à la béquille, le fantôme du général John Bell Hood). Chacun est libre d'interpréter ce film comme bon lui semble les rouages de l’œuvre sont mystérieux. La morale, bien qu'obscure, est une condamnation du racisme et de la violence ainsi qu'une incitation à l'accomplissement personnel. Ces thématiques aux explications plutôt denses sont soutenues par des images de toute beauté. La mise en scène est soignée et épouse plus que convenablement la dimension surréaliste et langoureuse du film. Le jeu de comédiens est soigné et Tommy Lee Jones nous épate par son naturel,sa crédibilité. Bertrand Tavernier est parvenu à mettre en forme un très bon polar, sombre, envoutant et peu banal. 16/20
Après la découverte de cadavres, un policier enquête sur deux affaires qui vont secouer le passé de la Louisiane : un vieux meurtre dont il fut jadis témoin, et un tueur en série qui s'attaque aux prostituées. Malgré ce pitch, "In the Electric Mist" est davantage un drame qu'un polar. En effet, bien que servant de moteur à l'intrigue, la partie policière n'en est pas le cœur. Le film préfère se centrer sur son héros, un ancien alcoolique à bon fond, tantôt sage et philosophe, tantôt impulsif avec ses suspects, campé par un excellent Tommy Lee Jones. A travers ce protagoniste qui va fouiller le passé de la Louisiane, vont émerger les parties sombres de cet état (ouragan Katrina, esclavage, racisme, guerre de Sécession), qui malgré une superbe photographie et des décors ouverts et naturels, reste dépeint ici de manière glauque et poisseuse. S'installe ainsi un rythme particulier, éloigné des polars classiques, qui pourra décontenancer les amateurs de thriller. En outre, le film bénéficie de solides seconds rôles (en tête, John Goodman en mafieux débauché), d'une BO lancinante de bel effet, et de séquences teintées de fantastiques réussies. Pari tenu pour ce mélange singulier de policier et de drame.
Un film qui se lie comme un livre. Sur la douceur de la Louisiane aussi froid et humide, Tommy Lee Jones se dresse en tant que chérif, charismatique et toujours excellent entouré d'une pléiade de second rôle plutot excellent aussi, on peut noter Peter Sarsgaard, John Goodman, Pruitt Taylor Vince, Ned Beatty et Mary Steenburgen. Une enquête sur le meurtre d'une jeune fille prostituée étrangement lié à la guerre de sécession se confonde dans le temps, entre rêve et réalité. Le réalisateur français, Bertrand Tavernier, a tout compris à l'Amérique, l'atmosphere, la musique. Une histoire très intéressante, captivante même et qui se termine avec une question plutôt surnaturelle.
Bertrand Tavernier tourne pour la première fois un film sur le sol américain (en Louisiane) avec des équipes de tournage et des acteurs US. Il adapte un roman de James Lee Burke, célèbre auteur local, père du personnage de Dave Robicheaux, incarné ici par un Tommy Lee Jones au visage buriné et à la détermination sans faille. Le détective héros des romans de Burke, en enquêtant sur un sadique pédophile, est amené à remonter la piste d'un meurtre commis 25 ans plus tôt, à une époque où les crimes raciaux n'étaient pas rares dans le vieux sud américain. Le scénario se révélera intéressant mais relativement simple, et la force de "In the electric mist"(2009) se trouve surtout dans le cadre exceptionnel de ce polar classique et assez languide, à l'image du rythme lent et de l'atmosphère moite de la Louisiane, que Tavernier filme avec talent. Le bayou, la musique cajun, les dégâts causés par l'ouragan Katrina... On se sent bel et bien plongé aux abords de La Nouvelle Orléans. En outre, respectant en cela le roman de Burke, Tavernier fait surgir une dimension surnaturelle à son récit, sous la forme d'apparitions d'un vieux général confédéré mort depuis des années, qui converse avec Robicheaux, incarnant probablement la tradition vaudou ancestrale de cette province. A noter que le personnage de Robicheaux avait déjà fait l'objet d'une adaptation ciné, incarné par Alec Baldwin dans "Heaven's prisoners" (1996).
Dans la Brume Électrique est un polar d'ambiance sympathique, agréable à suivre notamment grâce aux interprétations de l'impeccable Tommy Lee Jones en policier tourmenté et du talentueux John Goodman en mafieux pervers. Mais le film souffre d'une certaine confusion avec ses intrigues qui sortent de l'enquête principal et dont je n'ai pas forcement compris le but (le meurtre du noir dans les années 1960, les hallucinations avec le général de guerre). La fin manque un peu d'ambition mais, au fond, sort des sentiers battus.
Malgré un scénario plutôt classique où plusieurs enquêtes s'imbriquent avec brio, Bertrand Tavernier propose là un excellent polar sombre et dense. Je trouve que le jeu monolithique de Tommy Lee Jones apporte plus de sobriété et de crédibilité à son interprétation de policier torturé ancien alcoolique. On retrouve également à la perfection l'ambiance des romans de James Lee Burke. Solide.
Le film est long, ennuyeux et prétentieux.... C'est toujours confus et le cadre du film ne suffit pas à créer une athmosphere tant la réalisation est plate, sans inspiration. Étonnant de la part de Tavernier, moins étonnant le fait que le film n'est pas été exploité en salle aux Etats Unis...
Tavernier capte l'atmosphère dense et mystérieuse du bayou à la perfection dans cette adaptation du roman de James Lee Burke. Tommy Lee Jones est impeccable (comme toujours) dans le rôle de Dave Robicheaux.John Goodman dans un second rôle est lui aussi parfait. Un film où le lieu où se déroule l'action est un personnage apparentière.On avait déjà vu ça chez Tavernier dans l'excellent "Coup de torchon". Un film et une ambiance unique.
Pour sa première réalisation et production le talentueux réalisateur Bertrand Tavernier nous signe une polar avec des acteurs remarquables ( Tommy Lee Jones, John Goodman, Peter Sarsgaard et Mary Steenburgen).Le scénario est juste excellent, les dialogues d'une justesse incroyable et la mise en scène splendide .Un vrai polar,un grand !!