Psychologie des personnages à la tintin (Costa est très très très méchant, la maman est très très très courageuse et très très très digne, la petite fille ne parle pas du tout, c'est bien connu, les enfants arrêtent de parler quand un parent meurt, hein), esthétique "je dessine comme un cul parce que ça fait classe", scenario débile et, surtout, assez symptomatique de ce que certains adultes veulent à tout prix fourrer dans la tête des mômes, une bonne petite moraline proprette sans un poil de subversion. Le chat ne sert à rien dans l'histoire, en revanche c'est un bon argument publicitaire sur l'affiche, ça doit bien fonctionner avec les petites filles et leurs mamans.
Rien à sauver, à part la manière dont le héros nage dans le ciel nocturne et quelques jeux de lumière jolis tout plein. L'ensemble est profondément consternant, d'autant que la musique est complètement caricaturale : on voit Paris avec de la musique à la Amélie Poulain, sauf que ben à la fois l'image et le son sont très loin de la qualité d'Amélie Poulain.
J'ai trouvé ça consternant, alors vu la quasi-unanimité des critiques presse et spectateurs, je me dis qu'il est possible que je n'aie rien compris, mais j'en doute, ou que je ne pardonne rien quand on se paye un accès à la disponibilité cérébrale des mômes, ce qui me paraît plus proable.
Deux jours plus tard, mon neveu m'a traîné voir Megamind (que je ne serais pas allé voir spontanément contrairement à "une vie de chat"). Eh ben c'était rigolo, graphiquement hyper léché et inventif, avec, dans la lignée de pas mal de films d'animation ces derniers temps, un niveau de lecture supplémentaire pour les adultes avec toutes les références à peu près incompréhensibles par la plupart des mômes mais qui en font un film intergénérationnel ou personne ne s'emmerde. OK, c'est devenu un moule, ça n'est plus original, et ça a même un côté fatigant de voir des films produits selon une recette affinée par des marketeurs, mais bon c'est quand même vachement mieux.
"Une vie de chat", c'est le pendant cinématrographique de cette littérature de jeunesse composée de romans idiots écrits en deux semaines ou intel n'aime pas sa maîtresse ou est aux prises avec des voleurs pendant que papa maman sont au resto. Beurk.
J'en rajoute des caisses, parce que ça m'amuse, mais en gros j'ai pas été séduit du tout.
En revanche le court-métrage précédent cette daube était vraiment très chouette.