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jacquesecret
8 abonnés
43 critiques
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3,5
Publiée le 19 juin 2011
Barrage contre le Pacifique
J'ai lu l'ouvrage de Margueritte Duras il y a longtemps et la narration du cinéaste est assez fidèle au roman. Tourné au Cambodge le film est au plus près du récit (Le personnage central dans le roman de Duras est la sœur, qui est la narratrice ; dans le film, c’est la mère, et cela change toutes les perspectives) Mais je ferai une réserve de taille quant à l'interprétation: malgré tout son talent Isabelle Huppert n'est pas "la mère", loin s'en faut, à commencer par son apparence physique. Question de casting ? Le personnage de Mme Dieudonné est une forte femme - dans tous les sens du terme - mais minée par les soucis de toutes sortes, dont la charge de ses deux enfants indociles, et à deux doigts de perdre la tête quand elle comprend qu’on lui a concédé des terres qui ne valent rien. Quant aux comédiens jouant le frère et la sœur, ils sont vraiment parfaits et tout à fait ressemblants à leurs personnages.
Avec une mise en scène paresseuse, des dialogues plats et une finesse psychologique de roman de gare, il ne reste de l’œuvre de Marguerite Duras qu’un beau livre d’images qui ferait les délices des chaines de voyages de la télévision câblée. Isabelle Huppert et Gaspard Ulliel font de leur mieux, mais à l’impossible nul n’est tenu.
Comme "Les gens de la rizière" m'avait emballée, j'escomptais une qualité globale. Image, retranscription d'époque, moiteur... Un beau décor pour un retour sur les années Trente dans la campagne saïgonnaise. C'est admirable, lisse, ce trio de Français est plutôt las, sans trop de perspective, avec une rudesse de contact (intéressant sur le plan historique). Femme de fonctionnaire (Isabelle Huppert) quasi-amoureuse de son grand fils musclé et affichant presque le mépris de sa fille, captive par sa détermination de veuve. Mais voilà, en dehors de la soumission des autochtones à l'envahisseur et quelques secondes éblouissantes de résistance, on fait du surplace. D'esthétique, on débouche sur appliqué avec ce retour sur l'environnemental, l'eau dans les cultures également en 2007... L'ensemble reste agréable mais comme inabouti : un bon scandale eût été le bienvenu !
Mais que fait le propret Gaspard Ulliel dans le rôle de Joseph, qui doit sentir la sueur, le vice et la violence... un vieux marcel taché ne suffit pas à créer un personnage! au-delà de cette erreur de casting, le film peine à retranscrire l'ambiance du roman ; les paysages sont là, certes, mais la plupart des personnages secondaires sont survolés, à commencer par M. Jo, qui est pourtant fondamental... seule Isabelle Huppert s'en sort honorablement, bien qu'elle semble être en pilote automatique, jouant ce qu'elle fait le mieux, une femme mûre névrosée... on l'a déjà vu un nombre incalculable de fois dans ce registre, et dans de bien meilleurs rôles...
fan de Isabelle Huppert, je n'allais pas rater ce film ! toujours égale à elle même elle incarne une mère épuisée et solitaire bien qu'entourée de ses deux enfants, entretenant par ailleurs avec eux une relation ambigüe. Adapté du roman de marguerite duras, on a du mal à retrouver l'atmosphère du film et l'atmosphère coloniale "tout court" : Le manque de rythme, les personnages caricaturaux, le manque d'émotion, tout cela est stéréotypé .. Et pourtant Isabelle Huppert est épatante et son jeu est nettement supérieur aux comédiens qui l'entourent.
A priori, Un barrage contre le Pacifique a tous les ingrédients pour être une réussite : le cachet de Duras, le romanesque et l'exotisme, la patte de Rithy Panh, excellent réalisateur cambodgien. Que s'est-il passé pour que, au bout du compte, ne reste qu'un film dont les langueurs indochinoises distillent un ennui tellement poli ? Rithy Panh joue sur plusieurs registres : le cynisme d'une famille française acculée à la faillite, la romance ambigüe d'une jeune fille pour un riche chinois, l'attitude méprisante de l'administration coloniale..., mais n'en approfondit aucun. Le climat est moite et délétère mais la mise en scène est sans consistance et l'interprétation guère convaincante à part Gapard Ulliel. Le film aurait dû s'appeler Rizières sans retour.
Trés bonne adaptation du roman de Marguerite Duras, qui a plusieurs mérites : 1)filmée sur les lieux exacts, elle donne une idée juste des conditions matérielles de cette histoire, 2)filmée par quelqu'un du pays, elle montre la colonisation du point de vue du colonisé, et cela nous change d"Indochine", par exemple (sans pour autant renier ce film merveilleusement romanesque). Du coup cette assez pitoyable histoire, débarassée de ses oripaux pittoresques devient une sorte de dégringolade d'une famille, qui se dissout sous nos yeux, comme les barrages. C'est très bien joué, filmé sobrement, et je ne me suis pas ennuyé un instant.
Un film bien réalisé,on apprécie notamment les paysages, qui a l'intérêt de mettre en avant la dénonciation du colonialisme français en Indochine mais il est vrai que l'histoire n'est pas passionnante. Ce drame n'est pas marquant en raison notamment du peu d'action, de l'absence de romantisme et de la famille qui n'est pas fade mais pas vraiment attachante à cause de son cynisme.
En quelques mots!Ce film a le merite de decrire la mentalite de l administration francaise a l etranger!Fonctionnaires souvent betes et mechants,peu solidaires envers les compatriotes expatries et..empreints de racisme! Les scenes d orage ou de pluie sont si bien rendues.Il ne manquait que le vent qui rafraichit.. Rithy Panh a un bel avenir dans le cinema!
Apparemment, la presse n'a pas été très tendre vis-à-vis de ce film, d'après les premières critiques que j'en ai lues. Néanmoins, cela ne m'a nullement empêché de me faire ma propre idée en allant voir cette nouvelle adaptation d'un roman de Marguerite Duras. Et force est de reconnaître qu'après visionnage, je ne comprends vraiment pas (encore une fois) ce qui a poussé les critiques de la presse à s'acharner sur ce petit bijou. En effet, j'ai déjà lu Duras mais je ne me souviens que très peu de son "Barrage contre le Pacifique". C'est donc avec un regard (presque) totalement neutre que j'ai découvert ce film. Bref, le constat est sans appel. L'intrigue se suit sans déplaisir aucun. On souffre, on vit, on rit avec les personnages. Les comédiens, d'ailleurs... Tous en très grande forme (mention spéciale à Gaspard Ulliel que j'ai littéralement redécouvert à l'écran, ainsi qu'à la jeune fille interprétant le rôle de Suzanne), à tel point que l'on comprend leurs moindres faits et gestes, même les plus banals. Les paysages sont bien évidemment époustouflants, et la bande-son tout bonnement lyrique au possible. Cela dit, un petit bémol qui n'entache heureusement en rien le bon plaisir du film: j'aurais pensé que la relation entre Suzanne et M. Jo aurait été un peu plus développée (comme dans l'Amant). Un résumé, "Un barrage contre le Pacifique" est un très bon (et très beau) film, doublé d'une reconstitution historique vraiment méritante.
Rithy Pahn n'a pas l'habitude de diriger des stars et ça se voit.Autant les gens de la rizière est un film magnifique autant un barrage contre le pacifique est d'un ennui total.Seul Gaspard Ulliel donne de la vie à ce Cambodge sans saveur.Reste malgré tout de magnifiques paysages.
Magnifiques paysages, très bons acteurs et contrairement à plusieurs critiques de spectateurs je trouve qu'on ne s'ennuie pas une seconde ! Qui plus est, c'est très fidèle au livre ! Peut-être que beaucoup de spectateurs ignorants de l'histoire s'attendaient à un film d'action d'où leur déception ! On entend peut-être pas assez la voix du Duras pour les puristes mais c'est au moins que très belle illustration qu'elle n'aurait pas renié. A voir pour les acteurs et le dépaysement garanti ! Un très beau film qui mérite qu'on le voit en salle !
Bon, ben, je me jette à l'eau (salée), je dis haut et fort que j'ai beaucoup aimé. J'ai jamais lu Duras, j'ai pas vu "L'amant", je suis donc un cinéphile dilettante. Ce film m'a donné beaucoup à voir. J'épargne le couplet sur les beaux paysages, celui sur la condition de la population subissant le joug français. Je me cantonne aux personnages et à l'histoire. Car il y en a une, suis-je tenté de crier à la face des pisse-vinaigres, et terriblement bien interprétée par les quatre acteurs de premier plan. Beaucoup de finesse pour rendre le côté souvent malsain des relations dans ce noyau familial, sur lequel vient se greffer Monsieur Jo. Isabelle Huppert est évidemment celle qui contribue le mieux à jouer sur cette corde sensible.
Un vague ennui, beaucoup d'académisme et Huppert distante comme d'habitude. Décidément Duras n'a pas de chance avec les adaptations de ses livres, c'est pour ça qu'elle réalisait elle même des films, le meilleur moyen de ne pas être trahi !