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Xyrons
678 abonnés
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2,5
Publiée le 23 mai 2009
Je suis un peu déçu par ce film qui aurait mérité d’être un peu plus fidèle à la célèbre œuvre de Marguerite Duras. Du côté de la mise en scène Rithy Panh aurait pu mieux faire et je trouve que le choix du casting n’est pas forcement très bien Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel, Astrid Berges-Frisbey. Isabelle Huppert est beaucoup trop jeune pour incarner la mère. Bref un film un peu décevant, 10 / 20.
Pourquoi voir ce film maltraité par la critique? Pour Rithy Panh, pour Isabelle Huppert, pour le charme de l'Indochine. Ce charme, il est bien là, bien plus que dans l'élégant et un peu surfait "Indochine". Rithy Panh filme ces pays du Mékong avec sensualité, avec somptuosité, les arroyos secrets entre la végétation opulente, le tendre vert de l’épi de riz encore presqu'en herbe… Il montre aussi la sale face du colonialisme, ces paysans qui cultivent la terre qu'ils ont héritée de leur père, et un jour, arrivent des étrangers avec un titre de propriété: le cadastre français leur a vendu la terre. Déjà, la guerre de libération est en germe. Il y a quand même un bémol, qui s'appelle Huppert. Actrice qu'on a aimée tout le temps et partout, toujours juste tout en disant un peu faux -c'est sa marque-, toujours elle –même, c'est le privilège des grands: même jouant une pomme de terre, Jouvet était toujours Jouvet.. Or, ici, Huppert reste extérieure, comme si ce rôle de femme malade et dépressive, flouée et aigrie ne la touchait pas. Bon, c'était un rôle pour Dominique Blanc ! Elle lui aurait donné cette hargne qui manque à Huppert: même lorsqu'elle écrit ces lettres à toutes les autorités pour tenter de sauver ses terres, on a l'impression qu'elle n'y croit plus, qu'elle sait qu'elle va mourir à la fin du film. Les deux ados sont épatants. Joseph (Gaspard Ulliel) le fils chéri, petite crapule raciste, beau comme un Dieu - et Susanne (la ravissante Astrid Berges-Frisbey), gamine pas aimée, allumeuse jetée trop tôt dans les histoires d'adultes, que sa mère tente de maquereller avec le richissime chinois qui vient racheter les terres, mais attention: la vertu d'une fille, ce diamant qui dort entre ses cuisses, ça se monnaye, ça ne se gaspille, surtout avec un sale jaune, un méprisable indigène.... Dans cette sublime demeure coloniale entourée d'eau, c'est un nid de vipères et de vipereaux. Bref, c'est un film, dur, vrai, à voir absolument.
N'être pas de l'avis de la majorité ne m'a jamais rebutée. Moi je trouve ce film magnifique, interprété de façon très convaincante par les trois acteurs principaux. Je ne suis pas une fanatique des livres de Marguerite Duras, mais je trouve que les adaptations cinématographiques sont souvent réussies. Particulièrement ici.
Avec une mise en scène paresseuse, des dialogues plats et une finesse psychologique de roman de gare, il ne reste de l’œuvre de Marguerite Duras qu’un beau livre d’images qui ferait les délices des chaines de voyages de la télévision câblée. Isabelle Huppert et Gaspard Ulliel font de leur mieux, mais à l’impossible nul n’est tenu.
Le film n'arrive pas à quitter son coter ennuyeux où on pouvait le sentir dés le titre où même l'affiche. dommage car Gaspard Ulliel a mis tout ses cotés physique pour plaire.
Un ratage intégral ! Film chewing-gum, étiré pendant presque deux heures d'un ennui mortel, et totalement inconsistant. On a l'impression de faire du surplace, d'assister à la simple exposition du sujet : jamais rien ne démarre vraiment dans cette suite d'images léchées, jamais le cinéaste ne produit assez de matière pour nous intéresser aux personnages dont la vie sonne creux. Même la distribution ne sauve rien : Isabelle Huppert sèche et inexpressive, Ulliel incapable de donner du fond à son Joseph bellâtre ...
Curieux que je suis de nature.Je me tente a allez voir d'autres genre de films.Déçu au final, c'est assez lent et trop plat pour moi, d'autres vont aimer et c'est ce qui fait la richesse du cinéma, pour tous les goûts.
Isabelle Huppert est magnifique et terriblement émouvante, un jeu tout en puissance triste.
Mais je trouve que les dialogues sont plats et le scénario ne se suit pas bien...
Quel est l'intérêt de ce film ou tout est ennuyant ? Les acteurs n'ont pas l'air concerné, il joue mal, très mal. Endormissent, c'est le cas de le dire.
Trés bonne adaptation du roman de Marguerite Duras, qui a plusieurs mérites : 1)filmée sur les lieux exacts, elle donne une idée juste des conditions matérielles de cette histoire, 2)filmée par quelqu'un du pays, elle montre la colonisation du point de vue du colonisé, et cela nous change d"Indochine", par exemple (sans pour autant renier ce film merveilleusement romanesque). Du coup cette assez pitoyable histoire, débarassée de ses oripaux pittoresques devient une sorte de dégringolade d'une famille, qui se dissout sous nos yeux, comme les barrages. C'est très bien joué, filmé sobrement, et je ne me suis pas ennuyé un instant.
Un beau livre d’images au service d’un mélodrame sans relief : Rithy Panh échoue à transposer à l’écran la magie incantatoire du roman de Marguerite Duras. Isabelle Huppert, proche de la cachexie, évite de peu le ridicule. Personnages périphériques à peine esquissés. On attendait mieux.
En effet, ce film n’a aucun intérêt. Les acteurs donnent l’impression de découvrir leurs répliques en même temps que nous, ce qui donne aux dialogues un aspect totalement artificiel. Vous rajoutez à çà quelques répliques limites risibles, totalement inadaptées aux situations, et vous obtenez un film tout ce qu’il y a de plus inintéressant. Non vraiment, voici ma première grosse déception de l’année 2009
Bon film, quelques petits moments de longueurs cependant ! Bonne interprétation de Isabelle Huppert, Gaspard Ulliel et Astrid Bergés Frisbey ( Vu notamment dans "Pirate des Caraibes 4" aux côtés de Johnny Deep et Penelope Cruz, quand même ! ).
A priori, Un barrage contre le Pacifique a tous les ingrédients pour être une réussite : le cachet de Duras, le romanesque et l'exotisme, la patte de Rithy Panh, excellent réalisateur cambodgien. Que s'est-il passé pour que, au bout du compte, ne reste qu'un film dont les langueurs indochinoises distillent un ennui tellement poli ? Rithy Panh joue sur plusieurs registres : le cynisme d'une famille française acculée à la faillite, la romance ambigüe d'une jeune fille pour un riche chinois, l'attitude méprisante de l'administration coloniale..., mais n'en approfondit aucun. Le climat est moite et délétère mais la mise en scène est sans consistance et l'interprétation guère convaincante à part Gapard Ulliel. Le film aurait dû s'appeler Rizières sans retour.