« Le premier venu » est un film sans aucun intérêt malgré l’accueil de la critique. L’histoire n’est guère intéressante et touche le fond au fur à mesure du scénario. Les acteurs ne sont pourtant pas mauvais, mais que dire de cette réalisation façon « téléfilm », reflet de ce film sans aucun relief. A déconseiller fortement !
Clownesque ou sérieux, ce film possédant des qualités certaines nous surprend toutefois par son manque évident de crédibilité, sinon de maturité : Dommage...
L’indulgence qui me gagne lorsque je regarde un mauvais film (j’suis bon client ma p’tite dame) n’a pas suffi pour m’épargner de celui-ci. Ce fut éprouvant, j’en suis même sorti en colère. Plusieurs personnes sont parties de la salle bien avant la fin, d’autres n’ont pu retenir des rires nerveux et moqueurs, et quelques-uns ont soupiré de soulagement au générique. Je ne comprends pas l’approche et les choix du réalisateur. Peut-être faut-il être un spécialiste du style Doillon pour apprécier. Les meilleurs acteurs sont le père du délinquant et ce dernier, les seuls à sonner vrai, ou juste, enfin seulement dans une ou deux scènes. Le reste n’a aucun intérêt et me semble bien loin de toute réalité ou réalisme.
Formidable ! Autant je me suis ennuyés aux films d’Erik Rohmer que j’ai pu voir, autant j’ai trouvé fluide ce film de Doillon comme l’eau d’un ruisseau de Montagne. Sa mise en scène et sa direction d’acteurs me font irrésistiblement penser à Jean Renoir. En plus le type, le caractère des acteurs colle très bien avec leurs actions, donc casting réussit à 300 % ! Et tous les personnages sont attachants et sont parfaitement à leur place, rien ne détonne. La bande son musicale est d’une très très très grande discrétion, mais quoi de plus beau que la houle du bord de mer. Et là encore, référence à Jean Renoir. Bravo à Clémentine Beaugrand, mais plutôt Beauregard, tant elle ferait rougir n’importe quel jeune homme un peu paumé ! De toutes façons, ce sont les femmes qui ont le beau rôle dans ce film, surtout la position dominante, le pragmatisme, la maîtresse de la situation, même si le petit voyou, joué par le formidable Gérald Thomassin, semble plus pragmatique mais il n’en est rien : il est plutôt pitoyable que vraiment dangereux et agressif et constructif.
Très étonné par les critiques de la presse, j'ai rarement vu un film qui sonnait si faux... les dialogues sont à peine médiocre, le jeu des acteurs faux et le scénario looong.... à éviter
Clémentine Beaugrand et surtout Gérald Thomassin sont absolument magistraux dans leur rôle. Dommage que le scénario soit si poussif, invraisemblable, bébête, boursouflé de philosophie de supermarché, sans parler de certains dialogues au delà du ridicule. Le personnage interprété par Guillaume Saurrel ne se comporte à aucun instant comme le flic qu'il prétend être. Sans parler de cette abracadabrante prise d'otage de l'agent immobilier... Et pourtant quelques scènes nous offrent de véritables moments de grâce, et pourtant il y avait amplement de quoi inspirer un réalisateur. Doillon sait forcément faire mieux que ce film bâclé qui saborde un beau sujet.
Des relations entre personnages difficiles à comprendre qui fondent l'intérêt essentiel de ce film. Des acteurs convaincants. Mais une fin étonnante et même décevante par son optimisme naïf.
Déception que ce nouveau film de Jacques Doillon. Ca commence vraiment bien avec une première heure étrange, et puis le scénario se perd dans des histoires de braquage et de plans minables pas crédibles une seconde. Les comédiens semblent eux-mêmes un peu perdus. L'autre problème du film est que ce "premier venu" est tellement antipathique qu'à aucun moment on n'a envie de le suivre pendant 2 heures, oui 2h05 même car le film est beaucoup trop long. Reste Clémentine Beaugrand vraiment épatante d'un bout à l'autre.
“je ne peux travailler avec un scénario que si je n’y vois pas trop clair, lorsque je suis intrigué par quelque chose ou quelqu’un qui m’échappe en partie" explique Jacques Doillon dans le dossier de presse du Premier venu. Une chose est certaine ce n’est pas qu’en partie que le film lui est échappé, mais dans sa totalité. Et c’est pour le plus grand bonheur des cinéphiles qui pourront découvrir dans les salles le film le plus drôle et le plus décalé de ce premier trimestre :pas une seule lumière qui mette en valeur une image, pas un mouvement de caméra pertinent, pas un déplacement de comédien dans l’espace cohérent, pas un enchaînement de séquences qui raconte une quelconque intrigue, pas un dialogue qui sonne juste, pas un comédien bien dirigé, pas une seule scène à laquelle on puisse adhérer, tellement tout est ridicule et affligeant.
Mais le tout donne quelque chose de métaphysique que les frères Farrelly n’auraient pas réussi à faire en un million de films. Comme quoi, au bout de 40 films, Jacques a compris au moins une chose, c’est dans la comédie qu’il trouve le meilleur de soi-même. Oui, d’accord, j’ai eu l’impression de m’être fait tirer 10 euros en sortant de la salle, mais, après tout, je me suis dit qu’après ça le cinéma français avait touché au plus bas et qu’il ne pouvait que remonter la pente.
superbe! c'est le monde de J.Doillon, si particulier, cet atmosphère, ces questionnements sur le sens de la vie et ce qui fait les rapports humains.... aimer est-ce si simple ? surtout qu'est ce qui fait qu' on aime, qu'on s' attache ? est -ce contrôlable,est ce raisonnable (au sens propre !), peut-on décider de l'attachement ? et c'est pourtant vrai qu' "aimer quelqu'un de formidable, c'est trop fastoche!" les acteurs jouent juste, avec des "nouveaux venus" (habitude de JD) au cinéma qui tiennent la route.... de longs (et beaux) huis clos qui rappellent " la drolesse" qui parlait aussi de l'attachement....amoureux merci Mr Jacques !