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dradis
4 abonnés
17 critiques
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5,0
Publiée le 21 février 2010
On ne peut qualifier ce film de formidable tant le sujet est horrible. Mais l'effet est réussi et on peu sans aucun doute le qualifié de chef d'oeuvre. Ces images vont me rester autant que les cauchemars de l'auteur... oublier pour mieux se souvenir
Attention, chef-d'oeuvre! L'animation rend le sujet d'autant plus fort et nous permet une réflexion sur la guerre, les traumatismes que l'on subit des deux bords, soldats ou simples civils. A voir absolument.
Injustement oublié du jury de Cannes cette année, le documentaire en images d’animation d’Ari Folman est pourtant un petit bijou qu’il faut avoir vu. Le travail du réalisateur - travail d’une mémoire errant à la recherche d’elle-même - est réellement louable, tant il est fastidieux, porteur de réflexion et plein d’idées esthétiques intéressantes. La dénonciation des horreurs de la guerre devient plus implacable à mesure que le film avance et que le réalisateur convie son spectateur à en être le témoin direct. Pourtant, Valse avec Bachir est tout sauf un film de guerre classique dans lequel se succèdent des scènes de bravoure et des scènes de boucherie. Ari Folman sait alterner avec brio entre les entretiens en forme de témoignage, graves et passionnants, les impressionnantes scènes de guerre et les échappées oniriques accompagnées d’une musique porteuse d’une vraie émotion. Tout cela est brassé dans un film choc au coup de crayon nouveau, aux couleurs bien choisies, au message bien amené. Encore une dénonciation directe de la bêtise des hommes, du gâchis que représente une guerre. On ne peut pas dire que le réalisateur aille au fond de son propos en prenant des détours : le film est difficile mais les choix artistiques sont plus que judicieux. On pourra s’interroger sur le message, bien entendu, mais surtout sur le choix du réalisateur d’avoir redessiné le documentaire en images d’animation : le dessin animé, genre majoritairement utilisé pour vous narrer une fiction, permet ici à Ari Folman de rendre les cauchemars des soldats plus terrifiants et de coller à une réalité qui est tout sauf fictionnelle. A ce titre, dans ce rapport entre réalité et fiction, il faut souligner que la fin est magistrale.
Un très grand film de guerre extrêmement original puisque c'est un dessin animé sur des témoignages d'ancien combattants israéliens.Un film qui glace le sang sur une actualité récente qu'on a tous un peu oublié.On pense à Full Metal Jackett,Redacted ou Apocalypse Now.Indispensable.
Quel film ! Et ce final... BOULEVERSANT et je pèse mes mots. Je ne savais pas en le regardant qu'il s'agissait du massacre des camps de Sabra et Chatila donc j'ai été tenu en haleine tout du long ... Mais qu'est ce que peux bien vouloir signifier ce rêve récurant de ces soldats qui sortent de l'eau pour se diriger vers ces femmes tout droit sorties d'un tableau d'Edvard Munch ? Et je ne vous parle même pas du graphisme que j'ai a-d-o-ré ! La aussi un devoir de mémoire, à voir, à revoir et à faire découvrir à ses amis.
Un film qui vous prend aux tripes. Le massacre des camps de refugiés palestiniens à Beyrouth aurait pu être abordé par un film de guerre, à grand renfort d’explosions et de sang. Mais non, on l'aborde ici par une voie détournée, par des dessins animés et le récit de soldats israéliens... dont le réalisateur lui-même. Les dessins sont sobres, à des années-lumière des images numériques des films d'animations qui sont la norme aujourd'hui. Cette sobriété met en avant le sujet, terrible, renforcé par une bande-son réussie et poignante. Le scénario se déroule à merveille jusqu'au Moment fatidique, où là aussi la sobriété est à saluer. Pas d'effusions de sang, tout est construit comme un documentaire, avec quelques images extérieures au camp et des témoignages. Jusqu'aux images de fin, qui tombent tel un couperet, sans commentaires car ils seraient inutiles. La rage et l'injustice sont palpables mais jamais criées haut et fort, et c'est ce qui fait la force du film.
Il faut saluer bas ce surprenant travail d'Ari Folman, intime et inventif, qui fait magnifiquement planer sur ce doc-animé une considérable puissance thérapique.
Mystique, beau, avec une chute dans la réalité très éprouvante, Valse avec Béchir multiplie les symboles pour dessiner un monde dur, où les soldats sont avant tout des humains, devant vivre avec la monstruosité de la guerre à jamais. Un film profond avec une réelle identité graphique. On ne peut en ressortir indemne.
Ari Folman signe avec "Valse avec Bachir" un chef-d'oeuvre de plus pour cette année 2008. Le film retrace la quête de la mémoire du réalisateur lui même, sous la forme d'un documentaire animé. Que dire si ce n'est que visuellement c'est sublime: l'animation est fluide, les couleurs ternes sont en harmonies avec le sujet grave...Le travail effectué sur la musique est très réussi, on à le droit à un score qui mêle rock et classique, bref du tout bon.
Sans doute un des films les plus bouleversants qui soient ! La force de ce film réside autant dans son originalité formelle (mélanger sur fond de psychanalyse le documentaire et le film d'animation !) que dans le message qu'elle véhicule. Ou devrais-je dire, les questions qu'il éveille chez spectateur... Un film dur. Dur mais magnifique, pas le meilleur film de tous les temps certes, mais dont on ne sort pas indemne...