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Gonnard
250 abonnés
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5,0
Publiée le 22 septembre 2010
Dans la même lignée que "Persepolis", i.e. un anime d'aspect cheap qui traite des conflits géopolitiques du Proche-Orient sous la forme d'un récit autobiographique. Mais pour moi, la comparaison s'arrête-là. "Valse avec Bachir" a un impact affectif bien plus intense. L'ambiance créée par Ari Folman, pleine de mélancolie, est une pure réussite. Le dessin possède une esthétique particulière. Il flirte parfois avec la laideur, notamment lorsqu'est décrite la vie actuelle de Folman. L'animation des personnages, un peu trop mécanique, renforce cette déception que peut ressentir le spectateur. Mais, force est de constater que le reste du temps on est agréablement surpris par la beauté et l'originalité du dessin. Lors des flash backs, le spectateur évolue dans une atmosphère onirique, avec une dominante ocre comme le montre d'ailleurs l'affiche. La bande son, syncrétisme électro-classique, renforce l'émotion que l'on peut ressentir. Elle marque, alors que celle de "Persepolis" non. Outre le mouvement parfois mécanique des personnages, l'aspect didactique de "Valse avec Bachir" peut là-aussi décevoir. Les raisons de la guerre civile libanaise sont complètement occultées. Seul le massacre de Sabra et Chatila est finement évoqué. Cela m'a laissé un peu sur ma faim géopolitique, mais la force émotionnelle du film balaie sans difficulté ce regret. L'intrigue est fort bien construite, intelligente et surtout intéressante. On passe d'une espèce de récit multiple, à la façon de Tardi dans "La guerre des tranchées", à un recentrage sur Sabra et Chatila, et à aucun moment on s'emmerde. Pas "d'effet Arte" donc (= on se cultive mais on s'emmerde). L'idée d'introduire des images d'archives est une autre clé du succès du film. L'impact émotionnel s'en trouve décuplé. Non vraiment, "Valse avec Bachir" est une belle réussite.
Je me souviens de ma sidération il y'a trois ans lors de ma découverte de ce film ! La claque est toujours du même acabit, cette violence, terreur et chaos ma mis à sac et m'émeu comme rarement. J'ai le cœur en vrac devant cette douleur et cette culpabilité, surtout par les souvenirs retranscrit, cette époque que je n'ai pourtant pas connu mais qui me pète à la tronche ... Une des plus grande oeuvre du cinéma, malheureusement tout cela passe ici aux seconds plans tant le traumatisme est vécu comme un rêve ( cauchemar ) éveillé. Les ultimes images sont insupportables, on ne peu qu’être " retourné " par cette horreur qui fait écho avec notre actualité ( 2016 ).
Un film d’animation coup de poing réservé à un public averti, Valse avec Bachir nous plonge dans le massacre de Sabra et Chatila en 1982 lors de l'intervention militaire israélienne au Liban. Le spectateur suit la quête de souvenir de l’un de ces soldats Ari Folman, car il s’agit d’un film autobiographique. Le scénario est prenant et la morale antimilitariste est bien emmenée sans manichéisme. Le sujet était piège mais Folman s’en sort à merveille et que dire de la réalisation ? C’est tout simplement sublime : dessin, animation, coloris, musique, rien à redire. Rarement un film m’aura autant touché et ému. Un grand bravo !
Un film magnifique signé Ari Folman ! Une prise de conscience monstrueuse sur les absurdité de la guerre en général et particulièrement celle du Liban évoqué dans le film. Les images sont superbes, l'animation est magnifique. La Bande son l'est tout autant. Les Dernière images font prendre conscience que ce n'est pas une histoire racontée mais que c'est belle et bien la réalité, et qu'il ne fait pas l'oublier. Ce film d'1h20 nous entraine dans cette recherche de mémoire qui fut très justement récompensé par de nombreux prix ! D'autant plus que c'est un film Israélien et cela fait vraiment plaisir que un film d'un pays ou le cinéma n'est pas reconnu là-bas nous sorte un film d'une beauté surprenante. Un Film à ne pas rater !
Aux frontières du surréalisme, un film envoutant et terrifiant bercé par la beauté du dessin, une animation fascinante qui donne à toute cette mémoire des horreurs de la guerre un côté cauchemardesque et apocalyptique.Probablement l'un des meilleurs films sur les méfaits psychologiques de la guerre,sur ses ravages.Troublant d'un bout à l'autre.Un chef d'oeuvre du 7ème art
cela fait longtemps que je n'avais pas pris une telle claque en allant au cinéma. Un film fort qui traite de son sujet avec objectivité et justesse. A voir absolument.
une aubaine, une dénonciation de la guerre à l'état pur, la preuve que nous sommes inhumains. un film dérangeant et choquant à souhait. j'ai trouvé le film juste et impartial. pas étonnant que le réalisateur ait voulu mettre l'histoire en dessin animé, et cela donne un exploit qui défit tout. ce film est un chef-d'œuvre inoubliable et saisissant. si je devais dire une critique négative sur ce film, ce serait que le film est trop monotone, mais si non y a rien d'autre de négative à dire. c'est juste magistral.
C’est un film d’animation qui ressemble à une bande dessinée et dont les mouvements des personnages sont un peu saccadés, lui donnant un style particulier, sans oublier un travail sur les ombres, lorgnant du côté de l’Expressionisme. Le film alterne entre le présent et les années 1980 en Israël et au Liban. spoiler: Suite au cauchemar récurrent d’un ami (poursuivi jusqu’à son domicile par 26 chiens), le narrateur essaye de se souvenir de son service militaire où ils étaient ensemble. Il interroge aussi d’autres appelés comme lui, troublé par le fait qu’ils étaient présents lors des massacres du camp palestinien de Sabra et Chatila à Beyrouth par les phalanges chrétiennes avec la complicité (directe et indirecte) de l’armée israélienne dans la nuit du 17 septembre 1982 . Le titre fait référence à une scène où un soldat israélien riposte à des tireurs embusqués en tournoyant avec son arme automatique, telle une valse [au son de celle de Chopin (opus 64 n° 2)], sous les affiches de Bachir Gemayel, de confession chrétienne, assassiné le 14 septembre 1982 à 35 ans alors qu’il venait d’être élu (le 23 août 1982) président de la république du Liban. C’est un film choc dont les images animées atténuent la violence des faits et des images réellesspoiler: (mitraillage d’une Mercédès transportant une famille, enfant abattu après avoir lancé une roquette, etc.). Certaines scènes sont illustrées musicalement par Jean-Sébastien BACH (Concerto pour piano n°5 – BWV 1 056, 2e mouvement) mais aussi par Orchestral Manœuvres in the Dark (« Enolay Gay » - 1980). Le film se termine par des images bien réelles, celles d’un documentaire de la B.B.C. montrant la douleur des femmes palestiniennes qui ont survécu au massacre… Le défilement du générique sert de sas de décompression pour se remettre de ses émotions.
« Valse avec Bachir » n'est pas un dessin animé léger que l'on mate avec ses marmots un dimanche après-midi pluvieux. Bluffant de réalisme, cette auto-psychanalyse du réalisateur israélien Ari Folman s'analyse comme un quasi documentaire sur l'intervention israélienne au Liban. Fait de flashbacks et d'interviews de protagonistes israéliens du conflit (pour la plupart simples soldats), le réalisateur signe un coup de maître à la fois poétique et grave. Certaines critiques jugeant qu'il s'agit d'un brûlot pro-sioniste tentant de se dédouaner des massacres de Sabra et Chatila font preuve d'une certaine malhonnêteté intellectuelle (ou d'une idiotie chronique à tendance paranoïaque). Il faut savoir lire entre les lignes pour constater que le recul nécessaire et indispensable à ce type d'exercice est pris. A l'instar de « La ligne rouge » ou « Full Metal Jacket », pour ne citer qu'eux, la guerre y est perçue comme une absurdité, une farce sinistre marquant les corps et les esprits. A aucun moment Folman ne prend le parti du camp qu'il a du servir par obligation. Pour preuve, Sharon y est critiqué pour sa réaction laxiste suivant les massacres et les milices phalangistes chrétiennes, responsables et coupables de ces horreurs, sont décrites comme des groupes de fanatiques illuminés presque zombifiés par la « cause » qu'ils défendent. Brillant et intelligent.
Un film autobiographique en tout point admirable sur les aléas et la complexité de la mémoire (ce qu'on croit se souvenir est bien souvent très différent de la réalité : le sentiment d'impuissance engendre souvent de la culpabilité et l'assurance peut faire de vous de pseudos héros, mais la vérité est tout autres...), et le paradoxe entre ce qu'on voudrais oublier et le devoir de mémoire concernant les événements difficiles. Le réalisateur s'appuie sur le terrible massacre de Sabra et Chatila qu'il a vécu en 1982, relatant dans un premier temps ses propres souvenirs biaisés ou effacés, puis ceux de soldats qui l'accompagnaient, avant de leur faire retrouver les tristes souvenirs enfouis depuis des années et ainsi rétablir la vérité. La construction du scénario, poignant mais aussi truffé d'humour malgré la gravité de son sujet, est tout bonnement exceptionnelle et la mise en scène est particulièrement inspirée. Les dessins, très BD, sont superbes, joliment colorés et très réalistes, et l'animation, même si elle demande un petit temps d'adaptation, est très soignée. Des images terribles et magnifiques à la fois... Un chef d'oeuvre de l'animation et du cinéma tout court...
Magnifique, bouleversant, extraordinaire, époustouflant, prodigieux, immense... tous ces mots réunis ne suffisent pas à décrire ce chef d'oeuvre absolu, sûrement l'un des meilleurs films existants, et contenant plusieurs des plus belles scènes que j'ai jamais vu. Pour une fois cependant, je vous conseille de le voir en VF pour son doublage sublime