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Un visiteur
4,5
Publiée le 26 août 2012
Les animations pour adultes sont assez rares et de cette qualité encore plus. Des images magnifiques et avec des dessins particulier. Oeuvre semi documentaire et autobiographique très prenant. Les atrocités d'une guerre sont bien montrer et d'un point de vue spécial.
Superbe film dans la lignée de "Persepolis". Malgré quelques petites longueurs, "Valse avec Bachir" réussit à nous faire prendre conscience de l'horreur de la guerre en choisissant pour principal protagoniste un ancien soldat. Les scènes oniriques alternent avec des images plus émouvantes, bref à ne pas râter. On ressort de ce film bouleversé.
Comment représenter quelque chose d'inexprimable comme la guerre ? Une question qui se pose depuis longtemps entre les différents médias et moyens artistiques. Ari Folman propose quelque chose d'assez unique et très intéressant, à mi chemin entre le documentaire et le film d'animation. Il a vu dans le cinéma un moyen de pscychanalyse, d'exorcisation par rapport à un événemnt auquel il a lui-même participé. Il est allé voir des amis 20 ans après, leur demandant de témoigner sur les images restant dans leur mémoire à propos de cet événement. Il en a fait un film, rajoutant une dose de psychologie et surtout une grande part d'onirisme. Rien que l'idée de l'animation installe un décalage bienvenu. Et c'est là toute la force du film selon moi : parler de quelque chose d'horrible en créant quelque chose de beau. Ari Folman possède un talent de dessinateur indéniable. Les images du film boulversent par leur puissance et leur originalité. Il fallait de l'audace pour faire les parallèles entre la guerre et la chorégraphie, la musique. Le modèle d'Apocalypse Now est difficilement niable. L'onirisme fait plusieurs apparitions qui permet d'évoquer des scènes violentes de façon totalement décalées (la sirène géante par exemple). Et l'utilisation que le cinéaste fait de la bande-son est assez exceptionnel (la scène qui fait comprendre le choix du titre restera longtemps dans ma mémoire). Tout cela permet de rendre le propos du film assez universel, bien au-delà du conflit au Liban. L'une des vraies questions qui est abordée, je trouve, est le rapport entre culpabilité et responsabilité. Folman montre intelligemment que tout le monde a sa part de responsabilité, que l'ennemi ne se trouve pas dans un seul camp. Une question qui peut être appliquée pour beaucoup d'autres conflits. J'ai juste une petite réserve à faire sur la thématique de la mémoire, et des scènes de démonstrations psychologiques. J'ai parfois eu du mal à y croire, la mémoire étant justement tellement variable et insaisissable, la volonté de vouloir absolument rationnaliser me parait être un peu inutile. Mais c'est une petite chose qui n'empêche en rien de plonger dans les séquences boulversantes de ce film, qui a réussi à parler de l'horreur de la réalité avec une fiction créant de belles images. Si le héros a du mal à se souvenir de tous les événements de la guerre, moi je peux affirmer que je n'oublierai pas de sitôt les images de "Valse avec Bachir" !!
Si contrairement à son "cousin" Persepolis, Valse avec Bashir est inégal et pas tout à fait irréprochable, il nous offre des scènes oniriques, crépusculaires et vivantes mémorables tandis que le thème de la mémoire est justement traité et mêlé à l'histoire de ce conflit qu'Ari Folman oublie malheuresement de nous rappeler les grandes lignes.
L’idée de départ est excellente : faire un documentaire de guerre en dessin animé. Cela permet au réalisateur de montrer des choses plus dures de façon un peu distanciée, moins choquante que si elles étaient réellement filmées. Le personnage principal, à la recherche de sa mémoire perdue à la suite du traumatisme de la guerre, interviewe ses anciens compagnons d’armes pour tenter de se souvenir. A travers ce processus, il montre comment, pour échapper aux horreurs de la guerre, chacun modèle inconsciemment sa mémoire afin de rendre le souvenir supportable. La réflexion est plutôt nouvelle et la forme magnifique. Il est même parfois un peu dérangeant de trouver si belles des images représentant tant d’atrocités. Très fort.
Film plutôt réussi et aux multiples facettes. Le thème de l'absurdité de la guerre en général et de son caractère insoutenable pour ceux, jeunes, à qui on demande de la faire, sans qu'eux ne comprennent ni de quoi il retourne exactement, ni le pourquoi des actes auxquels ils sont mêlés. Plus particulièrement le film explore la guerre civile au Liban au début des années 80, le parti pris d'Israël de soutenir les phalanges chrétiennes et de couvrir, voire même apporter une complicté a minima passive au massacre de Shaba et Chatrila. Le fime traite aussi de l'impact de la guerre sur un homme en particulier ( le réalisateur) qui s'interroge sur les raisons de son amanésie sur cette époque : culpabilité ou confusion des massacres dans un camp palestinien avec ceux des camps de la mort nazi où sa famille a été déportée....L'originalité est d'avoir traité tous ces rhèmes graves par le dessin animé, un dessin extrèment bien fignolé et expressif très éloigné des mangas ou autres films d'animation. Des couleurs sombres, éclairées ça et l'a par des images lumineuses. La fin, des images réelles filmées après le massacre s'en trouve, s'il en était besoin renforcée car elles nous font passer de la fiction à la réalité
Valse avec Bachir est un film très beau mais très dur. L'animation est vraiment sublime et le rythme du film nous fait bien ressentir les aléas entre moments de camaraderie entre soldats et la terreur de la guerre. Pas forcément le film le plus original sur le sujet je trouve, mais ça reste très prenant et bien réalisé, je ne peux que recommander.
On s'approche du chef d'oeuvre. Je suis très intéressé par l'histoire du Liban et même si ce film d'animation en traite une minuscule mais sombre partie, il est vraiment excellent. Beaucoup d'humanité, de poésie, on prend le temps, on suit avec attention le personnage qui retrouve peu à peu ce qu'il a fait lors de la du massacre de "Sabra et Chatila", tout ça accompagnée d'une magnifique bande originale ... Le film ne prends pas trop partie et se contente de narrer les faits, tout en rappelant que certaines personnes auraient du agir pour éviter ce massacre ... Le film n'est pas la pour clasher même si parfois, il délivre certains messages implicites, mais il est surtout la, d'après moi, pour rappeler le devoir de mémoire, que le passé est important et que la guerre laisse des séquelles pour toujours ... Bref un film très émouvant, très beau, très simple et qui convainc par la force de sa narration (la vf est d'ailleurs très agréable), à voir donc : 4,5/5, excellent.
Magnifique ! Marier une histoire si forte avec des traits animés est une pure idée de génie, et réconcilierait sans nul doute les réfractaires de l'animation. Quand la beauté visuelle s'allie à la profondeur d'un scénario, le résultat n'en est que passionnant ! Une autobiographie en contact avec la guerre du Liban, avec toute la poésie qu'il en découle, "Valse avec Bachir" trouve sa place dans "l'art de la guerre" et s'offre un statut unique en son genre, à découvrir d'urgence.
Techniquement, l’animation est assez sommaire, et ce n’est pas évident de suivre facilement un film en VOST en hébreu (pas le moyen de faire autrement, il faut lire les sous-titre, contrairement aux films anglo-saxons) mais comment ne pas être embarqué par le propos de ce « dessin animé de guerre ». La reconstitution des souvenirs d’Ari est prétexte à une succession de scènes dans l’ordre chronologique, l’entrée en guerre, les premiers morts, l’entrée dans Beyrouth, le début de la « mode » des voitures piégées jusqu’au point d’orgue, jusqu’à l’insupportable massacre. D’un réalisme terrible malgré la rudesse du dessin, ce film est d’abord un film sur la guerre, sur son absurdité et sur la psychologie du jeune soldat. On le voit de débattre avec sa culpabilité tout en craignant le pire sur son implication dans le massacre tristement célèbre. Il ne s’agit pas d’un film politique, et c’est le seul petit défaut que je lui accorde : il faut déjà avoir des connaissances sur l’histoire du conflit israélo-palestinien pour tout appréhender intelligemment, car de ce point de vue, très peu de choses sont expliquées : qui est Béchir Gemayel (d’où le titre, je n’ai compris qu’en sortant de la salle) ? Qui sont les Phalanges chrétiennes ? Et pourquoi cette invasion du Liban par Israël ? Sans connaissances préalables, on en est réduit à deviner, à supposer et c’est dommage… On y parle beaucoup de la culpabilité des soldats de Tsahal mais pas vraiment de la responsabilité des généraux… Le nom d’Ariel Sharon n’est cité qu’une seule fois. Les 30 dernières secondes du film sont proprement insoutenables et tous le propos précédent n’a pas suffit à nous y préparer. La lumière du cinéma se rallume et nous laisse gérer seul le choc de ces dernières images. Précisément ces images que l’inconscient du soldat Folman à gommé pendant 20 ans.
Un bon film aux dessins originaux doté d'une histoire pleine de dynamisme et de réalité. La bande-son est également réussie. Personnellement, j'ai eu du mal à m'immiscer dans cette histoire c'est pourquoi je ne parviens pas à aligner la quatrième étoile. Un film que l'on oubliera pas mais de là à le qualifier de chef d'oeuvre, le pas est grand!!
Une superbe animation basée sur des faits réels et autobiographique en forme de témoignages et de "flash memories". Malgré que ça soit un film d'animation, on y ressent toute l'émotion de la guerre et du massacre. Un très beau film!
Cela démarre de manière étrange, ou plutôt inattendue. D'une part le traitement "dessin animé" réaliste et d'autre part cette lente installation dans l'histoire, cette constitution du puzzle par témoignages successifs. Au bout du compte une entreprise intéressante. Une distanciation du drame par le dessin, qui correspond à l'occultation de la mémoire du personnage principal. Le final nous montrant quelques scènes tirés de la réalité est nécessaire et heureux : oui tout cela s'est réellement passé, oui les soldats pour ne pas tomber dans la folie, efface le souvenir. 3 étoiles pour l'originalité sans enthousiasme.
Une telle unanimité, surtout venant d'une presse au sujet de laquelle je préfère ne rien dire plutôt que d'être grossier, avait de quoi me faire craindre le pire. Ensuite, le sujet s'avérait casse-gueule, les grands témoignages plein de culpabilité fleurissant actuellement à une vitesse horripilante. Et pourtant! J'ai été grandement conquis par ce documentaire animé, donc "fictisé" et ce à l'opposé de la tendance actuelle qui documentarise la fiction. Bien sûr, la vision "historique" ne saurait faire l'unanimité. Mais "Valse avec Bachir" est avant tout une oeuvre sur la mémoire et la gestion d'un traumatisme par un peuple qui culturellement est marqué par l'histoire. En cela, "Valse..." réussit à être pudique, non démonstratif, émouvant, sans emphase aucune. Et même dans son aspect polémique, nous rappelle que l'histoire n'est jamais finie, qu'elle nous parle encore et que nous devons en parler.