Si il souffre de quelques lenteurs (ça s'est pour la toute petite ombre au tableau), Valse avec Bachir permet au réalisateur Ari Folman d'exorciser ses démons. Le réalisateur nous livre une partie enfouie de son passé, la guerre du Liban et plus précisément, les massacres de Sabra et Chatila. Un sujet fort et poignant pour un film magnifique, tant sur le plan de la narration que sur celui de l'animation. Le film est emprunt de poésie malgré les souvenirs dramatiques qui s'enchaînent. Une poésie parfois belle, souvent désabusée, dans les images, dans les scènes, renforcée par cette animation qui semble détacher l'ensemble d'une réalité trop dure à supporter. En lui même, Valse avec Bachir résonne comme un rêve, un cauchemar qu'Ari Folman essaie de recomposer tout en nous montrant l'atrocité de la guerre, les cicatrices et le déni qu'elle engendre, le tout sans oublier l'Histoire, aussi dégueulasse soit-elle. Et finalement, au terme de cette plongée, de cette quête du souvenir, comme un coup de poing en pleine poitrine, la réalité, l'acceptation. Voilà un film autobiographique à l'échelle Humaine, une oeuvre forte, sensible et intelligente qui ne se veut pas un documentaire sur la guerre du Liban mais qui met en lumière des évènements passés sans cesse rattachés au présent. Encore une fois, magnifique.
Contrairement à beaucoup de personnes, l'esthétique du film m'a énormément plu, pas que ça ne m'a pas gêné pour la suite, j'ai vraiment trouvé le dessin beau. Le genre est plutôt innovant, un film-documentaire animé parlant de la guerre, de ses troubles avec surréalisme et parfois humour. Le film est plus qu'un documentaire, c'est un récit autobiographique, avec une trame, du suspens et un but. Celui d'une personne qui veut retrouver "sa mémoire". Le film aborde ses sujets toujours avec justesse et délicatesse par ses dialogues simple et naturel, le côté documentaire. Chaque rencontre que fait le héros sont teintés de mystères et sont illustrés pour offrir des moments humainement affreux, celle en mer par exemple ou celle de la valse, terrible et poétique à la fois. Il est clair que le choix du documentaire animé est judicieux car il permet d'illustrer les récits des interviewés et d'y peindre une couche de romance et de surréalisme. Certaine répliques m'ont fait rire et désemparer par leur absurdité : "Tir". "Mais on ne devrais pas prier ?". "Alors prie et tir". Ce film a été une véritable et originale découverte pour moi, je le conseille vivement à tous.
Dommage que le dessin soit aussi moche et rende le film particulièrement mou, car tout le reste est plutôt bon, le sujet intéressant, et le dessin plutôt joli.
Un sommum d'intelligence et d'animation ! Un chef d'oeuvre humaniste et dérangeant ! Je ne vais pas m'étendre,mais ce film,humain,atteint parfois des pures moments de grâce ! De plus,il ne tombe pas dans la prétention ou dans l'intellectualisme fermé : abordable,impressionnant,grandiose.Un grand film,engagé et sensible !
Très orginal. Un mélange entre un film d'animation, un film de guerre et un documentaire. Une quête de la vérité intérieure par le réalisateur et personnage principal du mal qui nous amènera à découvrir sa jeunesse au début de la guerre du Liban. Enfin, les dernières images sont vraiment terribles et résument bien ce qui c'est passé. Montrer l'horreur de la guerre par des dessins n'est pas chose aisée mais ici c'est très réussi. En plus, les doublages sont excellent.
Tout comme les nombreux morceaux de chants de soldats façon musique de teuf venant se heurter à des quasi pantomimes (impression qu'ils viennent se cogner à la guerre)... on plonge dans "La valse de Bachir", comme dans un espace-temps au ralenti, ultra fictif, explosé et contrecarré par une BO déchirante et bien réelle. Comme si, et c'est là où Folman gagne, tout, y compris le présent, n'était qu'un rêve halluciné. Un mariage (parfois un divorce) formidable entre le son et la dépouille esthétique et symbolique des corps qui rendent le tout parfaitement machinal, dépressif, primaire.
Tout simplement fantastique ! par la multiplicité des thèmes qu'il aborde de façon pertinente et novatrice Ari Folman présente un film détonnant.
Film inclassable , on dirait que le réalisateur a pris un malin plaisir à jouer avec toutes les règles et les codes des genres cinématographiques: on passe du film d'animation fantastique, au film intimiste et autobiographique, puis au documentaire, au film de guerre, et à la parodie de film porno portés par une musique qui elle aussi pioche dans trois siècles différents.
Des valses poétiques de Chopin qui viennent contrebalancer la violence gratuite et désespérée à la musique électo du XXIème siècle , de Max Richter en passant par la Pop des années 80, la musique est déterminante dans notre réception du film.
L'esthétique graphique de David Polonsky et son équipe est également stupéfiante. On est emporté dans un tourbillon de couleurs symboliques, que seule l'animation permet.
Enfin, la recherche de la mémoire et de ses mécanismes de défense qui conduit le film est analysée avec beaucoup de sensibilité, sans jamais tomber dans l'auto-compassion.
Folman nous livre ses souvenirs sur sa participation à la guerre du Liban et ses interrogations personnelles sur la responsabilité individuelle, et nationale. Sans pitié à l'égard de son propre gouvernement, Valse avec Bachir, pose le regard d'un Homme, délivré de ses préjugés, et tout simplement humain, loin des idéologies patriotiques qui aveuglent bien souvent les partisans de l'un ou l'autre camps.
J'ai été obligée de voir ce film avec le lycée et en plus pour couronner le tout il était en hébreu sous titré français le top quoi. Déjà je trouve les dessins très mal fait et le reste du film n'en parlons pas. En gros navet franchement un film pour intello qui n'a ni queue ni tête. Certains d'entre vous dirons oui regardez c'est une petite adolescente inculte qui n'y connait rien aux films , oui peut être que je ne suis pas habituée à ces films et que je suis inculte mais je l'ai trouvé vulgaire et trop space à mon gout. J'ai absolument rien compris. Je me suis carrement endormie c'est la première fois que ça m'arrivé ! Le seul truc à en tirer c'est les musiques et encore vaut mieux pas les traduire car elles deviennent d'une violence terrible. Ce film est violent et horrible voilà c'est tout !
Entre film d’animation et documentaire… En tout cas une œuvre d’une remarquable originalité et efficacité. Pas une minute de répit dans ce récit inspiré de faits réels. A la manière d’une véritable enquête documentaire, Ari Folman multiplie les interviews, les ponctuant par des flashbacks qui leur donnent toute leur force. Des paroles à l’image animée, pour finir sur des images filmées dans les toutes dernières minutes, ce film apporte à sa façon un regard complémentaire sur le conflit au Liban.