Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,5
Publiée le 22 mars 2012
Quelle émotion ! Un film sublime, une poésie sombre et lugubre, une musique envoutante pour nous témoigner d'un massacre oublié ... comme tant d'autres. Bravo au réalisateur !
L'esthétisme froid de ce film d'animation écarquille nos yeux d'entrée, avec ce générique incrusté qui suit la cadence effrénée de 26 chiens affolant la ville et errant jusqu'à un point précis, résignant un pauvre homme à la seule alternative de rester cloîtré chez lui. Documentaire d'animation d'une effroyable mais sensuelle beauté, Valse avec Bachir pointe d'un doigt critique mais d'une main artistique la cruauté absurde d'une guerre. Ari Folman retrouve des bribes de souvenirs sur la guerre du Liban que sa mémoire avait occulté - et on comprend volontiers pourquoi. De rencontres en voyages, de discussions en flash-backs, il prend progressivement conscience de la responsabilité de l'état major israélien dans les massacres perpétrés par ses alliés dans les camps de Sabra et Chatila. À la psychologie saillante, ce film est avant un tout un film sur la mémoire, individuelle et collective, qui ne trouve comme autre défense que de refouler l'atrocité. Une atrocité vécue en tant que spectateur, mais pas seulement. Profonde réflexion sur la guerre et les traumatismes qu'elle engendre, le cinéma israélien témoigne ici une fois de plus de sa vitalité. A voir, partager, conseiller.
Magistrale réussite que ce premier documentaire d'animation. Magnifique car il monter sous un jour nouveau le conflit israélo-libanais. La fin est poignante. Captivant à tous les sens du terme.
Le design unique et coloré de ce film n'atténue en rien la gravité et la puissance du propos, admirablement traité dans cette aventure onirique et parfois violente. La fin faite d'image d'archive que je n'avais jamais eu l'occasion de voir est une coupure sidérante avec le reste.
"Valse avec Bachir" est le genre de film où le scénario et les dialogues n'ont pas beaucoup d'importance mais toute la force et la poésie sont concentrés sur les images,d'un onirisme absolu!Comment peut-on parler des traumas de la guerre avec imagerie(Nous faire comprendre la souffrance par la beauté de l'art)?Arie Folman a la réponse!
A la limite du documentaire, Valse avec Bachir est un long métrage français des plus sérieux traitant de la guerre au Liban à travers une série de flash-back que chacun des personnages raconte de manière flou. La technique d’animation n’est pas des meilleurs, bien que cela donne une originalité et que les protagonistes ont des traits, le tout reste trop simple (il aurait mieux fallu éviter la 3D aussi). La B.O a attiré un peu de mon attention car celle-ci est variée, le seul point positif de cette œuvre. Le doublage français est… comment dire… ça ne colle pas du tout aux personnages et même si on s’y habitue (de force), cette VF choque tout à la manière d’un « Persepolis ». J’ai quand même bien aimé le principe de la mémoire (les explications fournies au début) mais mis à part cela, la suite m’a vite lasser. Au final ce film est rébarbatif mais en réalité c’est probablement le « genre » qui m’a déplu, l’animation française n’est peut-être pas pour moi.
Film plutôt réussi et aux multiples facettes. Le thème de l'absurdité de la guerre en général et de son caractère insoutenable pour ceux, jeunes, à qui on demande de la faire, sans qu'eux ne comprennent ni de quoi il retourne exactement, ni le pourquoi des actes auxquels ils sont mêlés. Plus particulièrement le film explore la guerre civile au Liban au début des années 80, le parti pris d'Israël de soutenir les phalanges chrétiennes et de couvrir, voire même apporter une complicté a minima passive au massacre de Shaba et Chatrila. Le fime traite aussi de l'impact de la guerre sur un homme en particulier ( le réalisateur) qui s'interroge sur les raisons de son amanésie sur cette époque : culpabilité ou confusion des massacres dans un camp palestinien avec ceux des camps de la mort nazi où sa famille a été déportée....L'originalité est d'avoir traité tous ces rhèmes graves par le dessin animé, un dessin extrèment bien fignolé et expressif très éloigné des mangas ou autres films d'animation. Des couleurs sombres, éclairées ça et l'a par des images lumineuses. La fin, des images réelles filmées après le massacre s'en trouve, s'il en était besoin renforcée car elles nous font passer de la fiction à la réalité
L'histoire d'un soldat israëlien qui a beaucoup oublié depuis ses 19 ans sur le front libanais. Mais nous, on a le devoir de mémoire ! Sur le plan de l'originalité, voici un film qui a tout réussi. Images de synthèse retraitées par un filtre « graphique cartoon adulte » qui n'a pas la saveur de « Persepolis » mais qui écrase totalement le nullissime « Renaissance ». Les mouvements des personnages, le traitement des visages est un bon compromis entre perfection et travail artistique, en tout cas agréable à regarder malgré les erreurs. Le traitement scénaristique part d'une très bonne idée. Et le cartoon est un choix de cinéma qui permet de ne pas tout de suite juger certaines histoires par rapport à son ressenti ou ses opinions. Mais ce qui fait le sel du film, ce sont les deux dernières minutes, ultra bien vues, parachevant le lent mais rigoureux travail de mémoire. Bien sûr, il y a pas mal de lenteurs, on peut ne pas être d'accord sur toutes les analyses, le parti pris des interviews est répétitif et trop documentaire. Mais dans l'ensemble, pour un film un peu biographique, c'est carrément beau. Et pour une fois, l'obsession du souvenir juif est pris à contre pied sur leurs propres responsabilités. La guerre (surtout ce genre là) sera toujours abjecte, cependant avec un dessin animé, le détachement permet la réflexion un peu moins émotionnelle, donc encore plus rigoureuse. Le genre de film est plutôt typé masculin, par le sujet, par l'intensité dramatique et quelques petites choses désagréables qui ne sont pas trop conseillées pour passer une bonne fin de soirée. On ne peut finir cette critique sans mentionner la superbe musique.
Une valse graphique au niveau des visages époustouflant, un des films d'animations des plus abouti sur cet aspect. Documentaire autobiographique d'une grande précision, souvent immersif. Voyage d'un personnage dont sont puzzle (esprit), contient des pièces manquante et tente de faire remonter à la surface la vérité, sa vérité. Nul doute, c'est à voir et laissez vous rentrer dans cette valse sur fond de guerre.
Presque tous les films traitant de guerres me touchent personnellement, car je pense qu'il n'y a pas pires atrocités que celles qu'elles peuvent causer. Cependant, j'ai pas du tout accroché à ce "Valse avec Bachir". Et je pense qu'en premier lieu, c'est la langue qui m'a le plus dérangé. Je vais pas mentir, pour moi grand fan du cinéma Américain j'ai toujours un peu de mal quand c'est pas de l'anglais, et ici c'est de l'hébreu, langue assez agressive je trouve et qui en plus manquait d'expressivité, rendant l'identification et l'attachement aux personnages assez difficile. J'ai aussi eu un gros problème avec l'histoire que j'ai trouvé assez ennuyeuse au final, et qui en faisait peut-être un peu trop à mon goût, notamment sur la séquence finale, bien qu'elle soit totalement inattendue. Cependant, je ne nie pas le côté chef-d’œuvre que le film dégage, et il serait hypocrite de dire qu'il n'y a rien de bon dans le film. L'animation type bande dessinée est tout simplement magnifique, pleine de détails, sobre, et certains plans, comme celui de l'affiche, sont d'une beauté rare. Un film qui ne m'a pas touché, mais qui reste sans aucun doute un incontournable qu'il faut avoir vu, ne serait-ce que pour la culture.
Il était intéressant de se plonger dans l'intervention israélienne au Liban en 1982. Il était intéressant de la part du réalisateur de nous livrer une oeuvre sur ce sujet sous la forme d'un documentaire. Mais je me demande pourquoi avoir réalisé ce dernier en animation? Il faut le reconnaître, cela apporte beaucoup de style à l'ambiance (trop...) hypnotique du film. Le problème reste cependant les personnages, bien trop inexpressifs pour que l'on accorde la moindre crédibilité à leurs paroles. Heureusement, les doubleurs français sont là pour apporter une immense part d'humanité aux protagonistes et intervenants (en même temps, nous avons les voix de Patrick Floersheim, Michel Papineschi, Jacques Frantz...). Reste que Valse avec Bachir soit une oeuvre tout de même puissante, sur la guerre et notamment la culpabilité.
Voilà un docu-animation très intéressant et très intelligent. L'image est magnifique, le montage est très soigné et les personnages sont très réussis. L'histoire semble un peu floue au départ mais on comprend ce qui se passe au fur et à mesure du film, qui semble d'ailleurs très court ( bien qu'il soit très lent ) Les longueurs sont très bien exploitées, le sens du film et sa profondeur le rendent touchant, très émouvant et pour ce qui est d'un film d'animation de ce genre, on est même bluffés de partager autant de haine et de compassion. " Valse avec Bachir " mêle humour noir, violence gratuite et une grande part d'amitié et de fraternité, qui choque et ravie le spectateur. On est sans cesse bousculés, et on entre facilement dans un cadre qui n'est bien évidemment loin de ce qu'on peut imaginer.
Un conflit que nous connaissons moins que la seconde guerre mondial et pourtant il est tout aussi monstrueux.
Ce n'est pas parce que c'est un film d'animation qu'il faut le mettre devant tous les yeux.
En effet il y a notamment des images réelles, vraiment monstrueuses dans le film.
Après tous les drames, les massacres et les guerres qu'il y a eu tout cela n'a apparemment rien enseigné aux hommes qui deviennent de plus en plus monstrueux.
Un film d'animation sous la forme de documentaire, très bonne narration et une histoire forte.