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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 juillet 2018
Variation originale, musicale et très parisienne sur le thème du garçon qui aime le garçon qui aime la fille qui aime la fille, etc. Il y a quelque chose d'un peu mystérieux dans le charme qu'exerce Les Chansons d'Amour. Au-delà du scénario lui-même, ou de la réalisation, et malgré des influences qui peuvent parfois paraître étouffantes (Demy, La Nouvelle Vague), le film trouve la note juste et la tient jusqu'au bout. Il suffit parfois de filmer Paris sous la bonne lumière et de mettre en écho les voix cassées de Ludivine Sagnier et de Grégoire Leprince-Ringuet pour créer une atmosphère dans laquelle on se sent bien.
septiemeartetdemi.com - Quoique moins spectaculaires, les comédies musicales françaises n'ont rien à envier aux séries interminables d'icelles pondues par les Américains depuis des décennies. À cause même de leur répétitivité, elles sont toutes et toujours dans la recherche de l'originalité salvatrice dans les acteurs, la musique et le thème. Ce sont vraiment leurs trois indices qualitatifs. Puisque le genre se les est autoimposés, mesurons ce spécimen dessus.
Les acteurs ? Plein de peps (surtout Clotilde Hesme), ils ne vont souffrir que d'avoir des personnages semblables aux pièces d'un jeu d'échec : placés au préalable, joués au tour par tour, ils disparaissent momentanément quand on n'a pas besoin d'eux, et l'échec, c'est celui de la réussite de cette formule.
La musique ? Très jolie ! Poétique dans les paroles sans être mièvre, elle est mesurée et convaincante. Dommage que tous les acteurs ne soient pas chanteurs dans l'âme : ceux qui remplissent cette tâche honorablement passent parfois trop vite, et ceux qu'on a fait chanter "pour le dit de" apparaissent comme des faire-valoirs.
Le thème ? Original comme il se doit, il coule sur son écriture bien lissée : un ménage à trois, l'exploration de la bisexualité et de la tolérance... Ça fait un peu cliché mais ça se veut romantique et non revendicatif, alors on s'en fiche.
Conclusion : agréable, gouleyant, artistique, un peu trop normé et fermé mais cela ne gâche pas le reste.
Je ne vais pas m'en cacher, non seulement je suis fan de Demy mais qui plus est, je suis très sensible à l'univers musical d'Alex Beaupain. Deux bonnes raisons donc pour visionner ces "Chansons d'Amour". Malheureusement, le film n'est pas à la hauteur de l'hommage annoncé. Du reste, il n'est même pas de l'ordre du clin d'œil... Pour illustrer la Nouvelle Vague, il ne suffit pas de faire fumer les acteurs clope sur clope comme dans "À Bout de Souffle"... (De nos jours, on sait tous que la clope, ça pue... Et de surcroît, ça donne une mauvaise haleine! Quant à l'évocation de Demy avec, entre autre, le passage furtif de deux marins en goguette dans les rues de Paris en tenue d'été en plein hiver, là encore, c'est un peu court... Contrairement à ce que j'ai pu lire sur d'autres critiques, on a connu des comédies musicales plus mièvres mais au contraire des autres, celle-ci n'a pas de fin et nous laisse pour le coup sur notre faim... Avouons que la scène de l'hélicoptère dans "Peau d'Âne", ça avait quand même plus de gueule!
Très beau film, désorienté et captivant à la fois je recommande fortement les chansons d'amour une petite perle qui nous emporte. Ce film fait échos à ma vision de l'amour parisienne!
Difficile d'accrocher et d'adhérer totalement à ce cinéma prétentieux, d'une sorte de parisianisme bobo et intello qui s'extasie à des situations vraiment banales et des chansons sans ampleur aux paroles assez niaiseuses. N'est pas Demy qui veut et il faut une véritable histoire pour faire un film plutôt qu'un enchaînement de scènes avec beaucoup de verbiage et des moments chantés qui ne nous emportent pas et un côté branché inutile. Ajoutons une direction d'acteurs aléatoire malgré une belle distribution dont la superbe Ludivine Sagnier mais avec un Louis Garel ennuyeux et sans charisme. Je me suis diablement ennuyé.
La déception ! Ayant adoré les Biens aimés je me suis précipité sur ce film en me disant qu'il allait être du même acabit et bien rien à voir ! Les chansons sont tartes et absolument pas profondes (contrairement à celle de Deneuve dans les Biens aimés par exemple) et les situations amoureuses cocasses sont vraiment agaçantes. Garrel est une tête à claques et on ne s'attache pas une seconde, même après le drame qu'il vit et on a qu'une hâte c'est que ça se termine !
Un supplice. ! Ce film se veut ambitieux en se référant explicitement à la nouvelle vague, mais manifestement il n'y a rien compris. De plus il faut supporter une musique aussi niaise que sirupeuse (César de la meilleure musique de film, je rêve !), un Louis Garrel, véritable tête à claque, une Chiara Mastroianni nulle, des scènes sans intérêt (t'a jeté le coussin par la fenêtre, j'y tenais à ce cousin - Bon je vais le chercher), des dialogues qui sonnent souvent faux et une direction d'acteurs inexistante (on a l'impression que chacun se débrouille). Quant au fond on finit par en plus l'entendre tant la forme handicape le film.
"Aime moi moins, mais aime moi longtemps". Voilà la finalité des Chansons d'amour. une excellente fresque sur la tristesse, l'amour et la découverte de la vie, et tout ça en musique. Christophe Honoré est décidément un des réalisateurs français les plus doués de toute l'histoire du cinéma.
Nouvelle tentative avec le cinéma de Christophe Honoré et pas de réconciliation en vue. Bien que ce réalisateur attire les louanges de la critique, ce cinéma poseur, faussement sentimental, étouffé de références et sans scénario original n'est décidément pas fait pour moi. J'ai tenu une petite moitié et la fonction avance rapide a fait le reste pour écourter mon ennui profond. À réserver aux inconditionnels du genre.
Vu à sa sorite et revu avec un immense plaisir hier soir, ce film chanté est une petite merveille d'une finesse incroyable, une bulle de champagne filmée dans un Paris délicieusement cliché dans les quartiers populaires et colorés de la capitale. Les textes sont écrits et tous magnifiques, les comédiens sont tous parfaits, bref le film se déguste et se déguste en laissant des airs pleins la tête longtemps après. Christophe Honoré est parfois imbitable et agaçant, il signe un petit bijou placé à hauteur de main de ma DVDthèque de quelques milliers de titres...
Comme quelque uns ici même, je suis assez perplexe devant ce film sorti en 2007 qui fit l'unanimité de la critique. revendiqué comme un film d'amour, "Les chansons d'..." manque singulièrement de passion, de fièvre et de chair pour qu'on y croit vraiment. Le scénario semble faire étouffer les acteurs dans un microcosme parisianiste et effectivement bobo qui fait que la moindre effusion ou sentiment semble chuchoté ou digressé dans une espèce d'insouciance futile et agaçante. Pour autant, je reconnais que la plupart des chansons qui rythment le film sont plutôt bien écrites et amènent quelque chose de léger et grave à cette histoire, mais cela ne suffit pas. Cela ne suffit pas de se référer à Demy (Avec le même référent Ducastel et Martineau s'était bien mieux débrouillés) ou à Truffaut période "Baisers Volés", Honoré aurait pu et du avoir beaucoup plus d'audace, de modernité...Hélas. A certains moments, très courts, quand sa caméra se pose sur ce Paris contemporain ou de petits écoliers noirs voire des SDF remplissent le cadre, là, il émeut vraiment car il pose enfin un regard réaliste sur quelque chose avant de repartir illico presto dans boboland... Autre problème du film : Honoré semble avoir choisi son camp concernant les acteurs. Ainsi Louis Garrel règne du début à la fin, promenant sa nonchalance dandy. Louis Leprince Ringuet lui vole presque la vedette dans le dernier tiers, composant un personnage culotté et insouciant. Par contre, côté fille, ça ne rigole pas des masses. Honoré ne les honore pas vraiment. D'abord Ludivine Sagnier, qui a à peine le temps d'exister qu'elle disparait au bout de trente minute, c'est triste. Clotide Hesme fait presque tapisserie et Chiara Mastroianni promène le chien et chante une chanson à côté d'un arbre. Bof. Et puis surtout, la sensuelle scène d'amour entre Garrel et Ringuet n'a pas son équivalent hétérosexuel en début de film alors qu'ils sont trois quand même trois dans un lit (Garrel, Sagnier, Hesme)... Un beau gachis.
Non pas une comédie musicale mais un "drame musical", Les chansons d'amour laisse une impression mitigée. De bons moments mais un ton parfois agaçant, à l'image des compositions d'Alex Beaupain, inégales malgré le talent évident de leur auteur. De nombreuses références au cinéma de Jacques Demy et à la Nouvelle Vague, dans cette oeuvre originale, à la fois passéiste et contemporaine.