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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 juin 2007
En allant voir le film, j'étais un peu sceptique mais il m'a surprise car l'histoire est très prenante à la fois belle et poétique contrairement à ce à quoi je m'attendait. Les personnages et l'histoire évoluent à leur rythme donc quelques moments un peu longs mais qui permettent de mieux comprendre les personnalités très etudiées. Les chansons sont "fraîches" et les voix imparfaites des acteurs ne font que leur ajouter du charme car le jeu à côté est impeccable (mention speciale pour Louis Garrel, parfait dans son rôle).
Lorsqu'on pense à des chansons d'amour, on s'attend à de la douceur, de la tendresse, le minimum syndical non? Sauf que ça se passe à Paris ! C'est un film léger, c'est l'évidence même, mais tellment qu'il s'envole très vite et disparait, un film evanescent c'est possible ça ? Dans le mauvais sens du terme ? Genre soulant, genre envie de quitter la salle, genre envier son voisin qui a pensé à prendre du pop-corn pour s'occuper, LUI ! Un film fait avec du vent, même si les acteurs sont très bon, à force de soupirer, ça gonfle ! L'image est soignée mais sans scénar... Le réal est bon mais sans scénar... Ici, rien ne se fait, c'est le hasard qui fait tout, les comédiens ont pour partenaire un arrêt cardiaque et doivent composer la-dessus. Mouef, Roulez jeunesse c'est fini ! la Nouvelle-vague c'est terminée ! Et surtout, un GRAND BLAME à cette chanson française qui se contente de mettre en guitare (non pas en musique, je suis catégorique) nos paroles de tous les jours. SAns même y chercher la beauté du texte ! "je suis allé chercher le pain, bonjouuur mada-me la boulangère, merci , OOO c'est cher 1€50 " je paraphrase à peine... Y'avait pas des tribunaux qui étaient chargés de leur couper la tête à ces "guitarleurs" ? (mot de mon invention qui veut dire chanteur sans texte qui s'accompagne d'une guitare, pour le piano: "pianorleurs" cf V.Delerme )
enfin un film différent, loin des productions américaines, de jeunes acteurs prometeurs, des chansons formidables, une histoire simple, la mort, la vie, l'amour, ...aime moi moins mais aime moi longtemps......
Honoré signe avec ces chansons d'amour son film le plus homogène ;il invite le spectateur à partager le temps de quelques chansons , petinentes et dans l'air du temps, les désordres amoureux d'une jeunesse bobo en plein Paris ...La sobriété de la mise en scène , la justesse de l'interprétation et des dialogues(Garrel crève l'écran , C.Mastroiani attachante, Sagnier spontanée , le charme discret de l'interprète d'Erwan )font presque oublier qu'il s'agit d'un film musical...Une belle réussite !
Bien mené, original, esthétique, en bref un film très plaisant malgré une fin plus qu'ouverte, mais dans l'ère du temps. Les filles apprécieront Louis Garrel (n'est ce pas très chère *****), mais les garçons ne seront qu'ébahis devant la beauté certaine de Ludivine Sagnier et Clotilde Hesme, ainsi que leurs voix si douces à l'oreille...
Perso j'adore !! Les histoires comme ça c'est génial. La manière dont c'est filmé est très agréable. Le scénario est découpé en 3 parties surprenantes et originales même si on s'y attend. L'idée de mettre en chanson une partie des dialogues est géniale. Et j'ai hâte de pouvoir acheter la BO du film. Enfin, on découvre de nouvelles figures du cinéma français, Louis Garrel, Ludivine Sagnier (qui a déjà une brillante carrière derrière elle), Clotilde Hesme, ou encore Grégoire Leprince-Ringuet.
Tout d'abord : NON au deux marins qui se retrouvent sur fond de chanson - cliché vraiment mal venu et NON pour la chanson de trop, celle de Chiara mastroiani qui fait autant la tronche dans la vie qu'au cinéma... Une demie étoile pour chaque non et me voilà prête à relever le niveau avec trois OUI. C'est une beau film. Je me suis fait mon petit résumé " Un jeune couple, Ludivine sagnier (pas vraiment belle dans ce film) et Louis Garrel (plutôt très beau) se sont connus jeunes, à la Faculté dirons nous. Peut-être que (oui car ce n'est pas clairement expliqué) lassés de leur vie sexuelle qui ne doit pas être au Top de l'épanouissement à l'aube de la trentaine ils décident de faire un ménage à trois avec une jolie jeune femme qui aime les hommes et les femmes - Pourquoi pas. On ne sait pas ce que fait ludivine sagnier dans la vie, elle bosse dans un cabinet dit son père, avovate ? médecin ? assurances? on s'en fiche en fait. Ludivine aime louis qui lui aime ludivine puis un jour comme ça ludivine meurt, le drame. Contraiement à quelques critiques qui tirent ce film vers le bas en prétextant qu'il n'y a aucune émotion, je regrette mais il y en a, et tous les comédiens le prouvent. Première qualité dans ce film c'est que le deuil en régle générale n'est pas vécu de la même façon chez tout le monde, point final. Louis va coucher avec une autre, puis UN autre, et bien quoi, pourquoi pas! Je retiens une chose de ce film et c'est la raison pour laquelle il m'a touchée "on peut aimer quelqu'un des années mais la jeunesse d'une rencontre fait qu'à un moment donné on a envie d'autre chose sans pour autant tout foutre en l'air" dans ce film, on ne laisse pas le choix au personnage de Louis Garrel, sa copine meurt, il a envie de renouer avec une adolescence peu vécue, c'est bien vu - deuxième qualité donc. J'ai aimé - beaucoup. Paris filmé ailleurs que dans les quartiers chics, oui à 30 ans et à Paris, et ce n'est pas cliché de vivre avec son mec dans 30m carré. Bon film donc.
Cinéaste aux influences revendiquées de la Nouvelle Vague, Christophe Honoré s’inspire majoritairement de Jacques Demy pour «Les Chansons d’amour» (France, 2007). Enième film sur l’amour, Honoré le traite par le truchement des chansons d’Alex Beaupain et en aborde non pas la fugace passion mais son deuil. Pour mieux en enfler les effets, Honoré fait mourir l’un des protagonistes amoureux. Le deuil n’est donc pas celui de l’amour mais celui de l’être aimé, encore aimé lorsqu’il trépasse. Cinéaste parisien, après «Dans Paris», Honoré continue son exploration de l’habituels des architectures parisiennes. L’opération du deuil, son semblant léger offre à «Les Chansons d’amour» une singularité toute juvénile et agréable. Mais qu’en est-il du cinéma ? Honoré tente des nouveaux moyens de narrations, tant avec des photographies insérées qu’avec des références variées. Insufflé par une volonté d’offrir un hommage, le traitement du deuil se confronte alors très vite à la légèreté d’Honoré, si bien que le film titube alors entre deux envies. Ni «La Maman et la Putain» de Jean Eustache ni «Les Demoiselles de Rochefort» de Jacques Demy ne vaincra le duel. Mais cette indécision nourrit aussi le film de sa singularité, portée par les acteurs (en tête le génial Louis Garrel et Chiara Mastroianni). Indécis, tremblant entre deux côtés, «Les Chansons d’amour» conviendra peut-être ainsi à un plus grand auditoire (d’où probablement sa sélection à Cannes). Visuellement très intéressant puisqu’il reflète magnifiquement la vélocité de son tournage, le plus intrigant demeure la résolution du deuil. La perte d’un amour se traduit par un changement de sexualité. Pour résoudre ce choix, il ne faut donc pas voir dans «Les Chansons d’amour» une fable intemporelle de l’amour comme le cinéma tend à produire. Revenant au «tranche de vie» d’un Truffaut ou d’un Eustache, Honoré donne une image quotidienne aux chansons d’amour si universelles, dorénavant admises comme subjectives.
En allant voir ce film j'ai eu peur que cela soit ennuyeux, hautain, et finalement sans grand intérêt.
J'ai en fait eu une très bonne surprise. Le film est de mieux en mieux, et la fin est particulièrement touchante et réussie. Les chansons sont dans l'ensemble agréables, jolies, et justes. Elles arrivent à traduire différentes façon d'aimer, ou différentes formes d'amour. Les passages parlés sont également très agréable.
On notera les acteurs, tous très justes dans cette histoire.
Vraiment un beau moment. Bon film, très bonne surprise.
Après un "dans paris" plutot sympathique mais plus bancal, "les chansons d'amour" sont sans aucun doute le coup de maitre de C. Honoré. Un film qui reste en tête et qui nous hante... Les acteurs sont plus qu'à la hauteur, Louis Garrel est parfait et émouvant, Ludivine Sagnier est juste et tous les autres acteurs aussi. Un film véritablement réussi, tant le côté de la réalisation que sur le scenario, en entrant dans la salle on ne sait pas trop à quoi s'attendre mais en quelques minutes on cotoit rires et pleures, comédie et drame, chansons joyeuses et chansons mélancolique... Une chanson émouvante que l'on fredonne pendant longtemps et que l'on a même envie de réécouter...