Derniers Avis : Les chansons d'amour - Page 14

Le film "bobo" par excellence. On a vraiment du mal à s'intéresser aux personnages, et le trip "comédie romantique style Nouvelle Vague" est un peu lourd, tout comme les "clins d'oeil cinéphiliques" multiples. Les parties chantées sont filmés avec flemmardise, cf l'effet ridicule à la "Vertigo" sur "Je n'aime que toi". Quelques belles chansons, mais vraiment très pop.

Le film est vraiment prenant et les acteurs sont exceptionnels. Très bien écrit également.

Bon, je sais en ayant parcouru les blogs que les avis sont plus que partagés sur cette oeuvre, et .... c'est ce qui me plaît, car la cinéphilie déteste les tièdes.
Evidemment, si l'idée qu'une personne normalement constituée commence à pousser la chansonnette au moment d'avoir une relation homosexuelle avec un ado breton (!) te semble peu naturelle, et t'empêche d'adhérer pleinement au film, c'est mal parti.

Mais sinon, la vérité est que ce film :

1 - est magnifiquement joué. Garrel est le digne héritier d'Antoine Doinel et tout son personnage est sous emprise truffaldienne (cabotine parfois, mais l'entendre dire "je suis très mélancolique" lors qu'il est complétement bourré est un grand moment). Les deux filles sont craquantes, tout en étant complètement dissemblables : la blonde, pleine et lumineuse, la brune, insaisissable et virevoltante. Chiara Mastroianni est bouleversante et même les seconds rôles sont parfaits (l'autre soeur, la mère) apportant chacun un personnage totalement consistant psychologiquement

2 - est doté d'un scénario résolument moderne et en phase avec son époque, en en reflétant toutes les subtilités et tous les antagonismes (engagement/détachement, plaisir/souvenir)

3 - est monté de façon magistrale. Ce qui marque le plus en revoyant le film est l'absence totale de plan inutile. La scène du jardin de la Pépinnière est exemplaire : un plan sur les enfants qui jouent puis sur Chiara qui chante (brièvement), un plan fixe sur une allée d'arbres nus (la mort) pointant vers un point de fuite indéfini (l'absence) : toute la tragédie du deuil est dite en quelques minutes

4 - montre Paris comme la ville n'a jamais été montrée, ses stations de métro, ses balayeurs, ses cafés, ses enseignes lumineuses, ses passants, ses gens qui téléphonent dans les cabines, ses ambulances, l'ange de la Bastille, les grilles des jardins, les bureaux de tabacs, les kiosques à journaux

5 - montre une direction d'acteur totalement virtuose : du balais des chaises à roulettes dans le premier plan à l'acrobatie en corniche sous observation du dernier plan, tout n'est que volte, arabesque, esquive et légèreté

Je sais que l'ombre de Demy plane sur le film (l'héroine s'appelle Pommeraye comme le nom du célèbre passage couvert nantais, la scène ou Julie semble flotter sur un tapis roulant etc...) mais il est bien plus que ça. Je pense qu'il est aussi plus que le film d'une époque comme Les nuits fauves ont pu l'être pour les années Sida. Il est simplement le premier film totalement abouti d'un cinéaste hyper doué qui pourrait être le Woody Allen français sur la durée : Aime moi moins, mais aime moi longtemps. C'est la dernière phrase du film et peut-être celle d'Honoré. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/

Un petit régal avec des acteurs exceptionnels et des répliques qui font mouche. A cela s'ajoute des chansons aux excellentes paroles. Dramatique et complexe, léger et décomplexé, on ne s'est sur quel pied danser... Mais c'est finalement la carte du bonheur qui l'emporte! On ne peut qu'adorer.

Pas de doute, après avoir vu ce film et surtout après avoir lu les critiques "professionnelles", je suis fier et content d'habiter Bruxelles ;-)
Que de pédanterie pour masquer le simple fait de n'avoir rien à dire !!!

Honoré se prend pour la Nouvelle vague à lui tout seul. Après avoir mal copié Truffaut, voilà qu'il se prend pour Demy ! Il convie tout ce que le cinéma du 6eme arrondissement compte de médiocres comédiens et emmène tout son monde en exil rive droite. Entre des scènes grotesques où tous les bobos conviés échangent sur un ton fât des platitudes, ça chantouille et ça dansotte. Difficile de pas fuir devant pareille boursoufflure auteuriste. Mais bon : y'en a qui adorent !

tres touché par le destin des personnages. Meme si Louis Garel n'a pas un personnage bisexuel des plus crédible, il n'en reste pas moins touchant et universel dans sa facon de chercher l'amour.

A voir et revoir, à entendre et réentendre. Belles émotions en dehors des sentiers battus ! Mille et une petites touches remplies de sensibilité et admirablement bien interprétées.

Encore un p'tit bijou de Christophe Honoré d'un lyrisme remarquable!

Après l'excellent Dans Paris qui démontrait le talent de Christophe Honoré à parler de choses graves avec une légèreté digne de la Nouvelle Vague, le voilà qu’il récidive avec Les Chansons D’Amour. Sans aucun doute insupportable pour certains (les comédies musicales « intelligentes » sont souvent mal perçues), le dernier film en date de Christophe Honoré est pourtant une pure merveille dans laquelle il rend un hommage sincère à Jacques Demy.
Ponctué de séquences musicales simples mais foncièrement réussies (la musique peut paraître désuète mais les paroles sont belles et ne font que remplacer des dialogues qui pourraient être très lourds ou mal joués), Les Chansons D’Amour séduit aussi grâce à son trio d’acteurs (l’habitué Louis Garrel, la douce Ludivine Sagnier et la magnifique Clotilde Hesme) se fondant à merveille dans l’univers d’Honoré, à un scénario très juste aussi léger que grave (cela dit, le final peut paraître dérangeant) mais aussi grâce à des idées de mise en scène redoutablement efficaces (lorsque l’incident survient, Honoré fige quelques images comme des photographies gravant à jamais dans notre mémoire des instants de vie particulièrement difficiles à surmonter).
En somme, Christophe Honoré signe une déclaration d’amour au cinéma de la Nouvelle Vague et aux drames musicaux avec une aisance particulièrement plaisante.

La belle surprise française de 2007. Il souffle sur ce film un vent de liberté qui fait du bien. Difficile de croire que le scénario s'est bâti sur les chansons d'Alex Beaupain tant le tout est cohérent et limpide. Un film léger et grave à la fois, sur le thème central du deuil qui fait voler en éclat les clichés. On sort de la salle comme Ismael de cette épreuve: avec une furieuse envie de vivre...

On pourrait définir l’histoire de la comédie musicale en deux temps.
Premièrement sa création à Hollywood, dé l’apparition du cinéma parlant à la fin des années 1920. Style propice au divertissement, aspect principal de la machine Hollywoodienne, la comédie musical devient le style qui marqua à jamais les USA des années 1930-40.
Mais le fait que la comédie musical ne transporte que très rarement un message fort, ou ne serait ce que substantiel (mettons de côté « West side story » ou encore « chantons sous la pluie »), elle finira par tomber dans l’oublie pour n’être redécouverte qu’à la fin des années 1960, et s’il y est toujours question de chansons et de paillette, ce n’est désormais qu’au second degré que la comédie musical sera traité. C’est dans cette optique que naquit « the rocky horror picture show », « little shop of horror », ou encore plus récemment « reefer madness » dans lequel des adolescents américains des années 1930 se retrouvé confronté à l’enfer de la marijuana (qui dans ce film provoque de graves crises de manque, allant jusqu'à pousser les gens au meurtre)
A ces deux lignes directives, Jacques Demy fait exception. Réalisateur clairement impliqué dans la nouvelle vague, il décida d’allié les technique mise en avant par celle-ci (tournage en décors naturels, minimalisme des artifices) avec la comédie musical, ce qui abouti à des films asse curieux, les deux inspirations étant en opposition. Ce concept ne fut que très peut suivi (citons « dancer in the dark » de Lars Von Trier, ou le très conceptuel « on connaît la chanson » d’Alain Resnais). Ainsi donc, dans ces histoires intimistes et dramatiques les gens s’expriment en chantant.
Il est donc impossible de ne pas penser à Demy en voyant « les chansons d’amour », filmé dans un Paris naturelle, avec ses affiches décrépites, ses clochards et ses lumières de lampadaires une fois la nuit tombé.
Ces dans ce Paris que Christophe Honoré décide de mettre en scène la nouvelle chanson française à text

ce film est un des films de ma vie. j'écoute la BO en boucle, j'attends avec impatience la sortie DVD après l'avoir vu plusieurs fois en salle.
il parle de l'amour, des amours, des pertes irrémédiables, des possibilités difficiles et ambivalentes de s'extirper du marasme. C'est magnifique!

Quel film, grands dieux, quel film! Libre et insouciant, léger et grave, il donne envie de danser et de chanter de maniére impertinente.
La fulgurance du sentiment, le deuil, l'évolution d'une histoire, l'ivresse de l'amour, la douleur sont traités avec une infinie intelligence, une belle sensibilité et une rare fraîcheur de ton.
Oui, ce film est libre! On y aime, on y chante, on y esquisse des pas de danse, on y saute dans des flaques d'eau, on y pleure souvent, on y rit beaucoup avec espiéglerie.
Mieux! La comédie musicale française se place toujours dans l'héritage Demyesque qui est, certes, une excellente référence, mais ici, tout en la revendiquant, le film invente une nouvelle forme de film en-chanté, à la fois simple, accessible, ultra-referencé (Honoré connaît et aime profondément le cinéma, cela se sent à chaque plan)et nouvelle, originale, intelligente et très plaisante.
De très loin le meilleur film français de l'année 2007 et sans doute l'un des meilleurs depuis lontemps.

J'ai beaucoup aimée ce film les chansons, le casting (en particulier chiara maestroianni) le début est un peu long mais sinon je conseille vraiment ce film .