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letrefou
421 abonnés
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2,5
Publiée le 26 mai 2007
"Les Chansons D'amour" étant annoncé comme un palmable était devenu un incontournable de ce mois de mai déjà rempli. Cependant, la déception est de mise. Honoré était encensé par la critique, mais malheureusement, on n'est pas du tout touché par cette histoire d'un être qui part alors qu'il était encore plein de vie. Sa mort est si rapide et ne procure aucun sentiment de compassion chez le spectateur. C'est ici le gros problème de ce film, on devrait ressentir ce que ressent le personnage de Louis Garrel mais ça n'est absolument pas le cas. Ainsi, l'émotion ne gagne jamais le spectateur. De plus, Christophe Honoré privilégie le film intellectuel qui plaira aux critiques à un film léger mais dur plaisant plus particulièrement aux spectateurs. Les scènes de comédie musicale sont plutôt bien ancrées dans le film. Elles sont très amusantes mais les textes frisent parfois le ridicule. La mélodie est entrainante mais les textes gâchent parfois ces scènes. En ce qui concerne l'interprétation, elle est plutôt intéressante. Alors qu'au début du film, les acteurs sont plutôt mauvais. Ils se reprennent tous plus ou moins. Louis Garrel est excellent mais seulement une scène sur deux. Il peut être horripilant comme attendrissant mais n'est jamais constant. Ludivine Sagnier, qui avait perdu sa crédibilité, la retrouve pour signer une performance magnifique. Grégoire Le Prince Riguet est particulièrement naïf mais cela rentre dans la psychologie de son personnage donc est plutôt bon. La réalisation, comme dit précedemment, est assez prétentieuse et n'arrive pas à déclencher les émotions nécessaires aux spectateurs et cela plombe vraiment, l'empêchant de devenir un excellent film. Ainsi, "Les Chansons D'amour" est vraiment une déception. Le film intellectuel prime sur la comédie musicale légère mais sincère. Restent les prestations de Ludivine Sagnier et Louis Garrel.
J'ai vu un film... absolument bouleversant, avec des choix clairement affichés de travailler sur l'humain, les sentiments et les émotions... Les musiques, les chansons, les dialogues contribuent à appuyer ce discours. Les comédiens sont attachants, et le spectateur est absolument ravi de déambuler à leurs côtés dans les rues de Paris, dans les méandres de leurs coeurs et dans les moments qu'ils vivent... Il y a de la joie, de la tristesse, de la connivence... et on adhère à fond... Bravo.
Ce cinéaste très prometteur livre son quatrième long, un film musical avec Louis Garrel, Ludivine Sagnier, Clotilde Hesme Un film envoûtant, léger et tragique. Les chansons interprétées par les comédiens sont magnifiquement écrites par Alex Beaupain, déjà auteur des BO de "17 fois Cécile Cassard" et "Dans Paris". Trois parties (Le départ, L'absence et Le retour) pour parler d'amour, à travers de nombreux aspects. Une uvre pleine de surprises, d'émotions, de rires aussi. Un grand film par un cinéaste talentueux.
Bouleversant, touchant, emouvant...Les qualificatifs de ce film ne manquent absolument pas de par sa beauté! Les chansons d'Alex Baupain prennent vraiment aux tripes et se balladent dans nos esprits encore bien aprés avoir quitté le film. Les paroles sont vraiment poignantes! La réalisation de Christophe Honoré est sans conteste un vrai bonheur. Il a tellement mis de passion à filmer Louis Garrel que celui-ci en devient magnifique. D'une beauté envoutante. On aime s'attacher à son personnage. On l'aime durant les trois actes du film. On aime sa voix, on aime sa gestuelle, on ressent sa douleur, sa souffrance et on compatit largement... Honoré a su rendre les complicités entre les personnages trés harmonieuses et touchantes. Le couple Garrel/Sagnier est incroyable. La scéne d'amour entre Ismaël (Garrel) et Erwann (Leprine-Ringuet) est superbe! Chaque personnage est sain, et touche à un moment où un autre. Et pour couronner le tout, ses magnifiques chansons d'amour sont chantées dans les rues sombres mais belles de Paris. C'est un film qui merite vraiment qu'on s'y interresse, qu'on s'y attache...
Après son volubile « Dans paris », aux accents de Nouvelle Vague, Christophe Honoré rend une nouvelle fois un hommage au cinéma français avant-gardiste des années 60 avec « Les chansons d’amour ». Le titre, le laisse entendre, ce sont les comédies musicales cultes de Jacques Demy qui ont inspiré le réalisateur. Comme dans son précédent film, le spectateur est d’abord rebouté par l’aspect glauque des quelques scènes d’ouverture et comme par magie, la fraîcheur du cinéma d’Honoré devient un véritable plaisir pour les yeux et en plus ici les oreilles. Plantant son décor dans un Paris hivernal fourmillant, Honoré dépeint sous forme de différents tableaux, le destin et les différents chassé-croisé amoureux d’un homme paumé après le décès soudain de sa petite amie. Entre un difficile deuil familial, remise en question sexuelle et tentative de ne pas vivre avec le passé, le film est ponctué de chansons d’amour racontant toujours les sempiternelles histoires complexes entre un homme et une femme amoureux (jalousie, passion éternelle, rupture…). Ce pari audacieux aurait pu basculer dans un drame naïf, redondant qui aurait accumulé les clichés grossiers de la comédie musicale (genre rarement traité en France), or la mise en scène caressante d’Honoré fait des « Chansons d’amour » un film en apesanteur, zigzaguant sans cesse entre tragique et comique avec une aisance remarquable. Il faut dire qu’Honoré possède des atouts de choix, avec d’une part une bande originale magnifique qui fait oublier la désormais ringardise des chansons des films de Demy, et d’autre part, des interprètes d’un naturel confondant : Chiara Mastroianni, Ludivine Sagnier, Clotilde Hesme et surtout Louis Garrel, véritable Stradivarius d’Honoré, qui en plus de son immense talent d’acteur dévoile ici son don pour le chant. On attend de voir cet acteur sans inhibition dans bien d’autres univers de cinéma. Un des bijoux de la sélection de Cannes qui vous met forcément la larme à l’œil devant tant d’humanité.
Après l'excellent Dans Paris qui démontrait le talent de Christophe Honoré à parler de choses graves avec une légèreté digne de la Nouvelle Vague, le voilà qu’il récidive avec Les Chansons D’Amour. Sans aucun doute insupportable pour certains (les comédies musicales « intelligentes » sont souvent mal perçues), le dernier film en date de Christophe Honoré est pourtant une pure merveille dans laquelle il rend un hommage sincère à Jacques Demy. Ponctué de séquences musicales simples mais foncièrement réussies (la musique peut paraître désuète mais les paroles sont belles et ne font que remplacer des dialogues qui pourraient être très lourds ou mal joués), Les Chansons D’Amour séduit aussi grâce à son trio d’acteurs (l’habitué Louis Garrel, la douce Ludivine Sagnier et la magnifique Clotilde Hesme) se fondant à merveille dans l’univers d’Honoré, à un scénario très juste aussi léger que grave (cela dit, le final peut paraître dérangeant) mais aussi grâce à des idées de mise en scène redoutablement efficaces (lorsque l’incident survient, Honoré fige quelques images comme des photographies gravant à jamais dans notre mémoire des instants de vie particulièrement difficiles à surmonter). En somme, Christophe Honoré signe une déclaration d’amour au cinéma de la Nouvelle Vague et aux drames musicaux avec une aisance particulièrement plaisante.
Ce film est une très belle surprise, une révision narrative à la mode de 2007 des oeuvres majeures de Jacques Demy, Jean Eustache ou de François Truffault (surtout la série avec Antoine Doinel). Les chansons d'amour exaltent une émotion totale sans pathos et sans recherche effrenée de réalisme. Les chansons, tristes et drôles, sont bien écrites. La vision d'un Paris nocturne, anti touristique ajoute une touche brillante à cette histoire simple remarquablement interprétée (superbe jeu de Leprince Ringuet et de Lou Garrel). La scène d’agonie du personnage joué par Ludivine Sagnier (Julie) est filmée avec pudeur et sans recherche de spectaculaire. La volonté de ne traiter que peu la vie professionnelle des héros me semble être une idée fulgurante. Nous baignons dans un univers décalé, légèrement fantasmagorique grâce à la superbe photographie du film. L’idée de créer un couple à trois personnages est géniale et filmée sans outrance. Christophe Honoré sait aussi capter au vol d’anonymes personnages parisiens, saisis dans les rues parisiennes avec tendresse. Le meilleur film français de l’année, malheureusement oublié à Cannes.
On pourra reprocher à Honoré son arrogance, sa précipitation, son côté un peu trop parisien, son air de faire plus du cinéma que tout le monde. Mais on ne pourra jamais ignorer son audace, assez forte et assez rare pour qu'il mérite toute notre attention. Honoré tente inlassablement, ça ne marche pas à tous les coups, mais au moins, ça vit.
Un vrai petit bijou en tous points. Les acteurs sont magnifiques, les chansons géniales, le tout dans une histoire magnifique sur la vie, la mort, le deuil et la nécessité de continuité à vivre, le tout bien sûr soupoudré d'une grosse dose d'amour.
S'il faut quelques minutes pour pouvoir rentrer dans cette univers assez personnel qu'est celui de Christophe Honoré, c'est en définitive un effort moindre tant le reste s'avère être la plupart du temps un régal pour les yeux et les oreilles. En effet, sans jamais se borner à un traitement fade et classique, le réalisateur donne au contraire un ton très particulier à son oeuvre, d'une grâce et d'une élégance inouïe, ou les jolies scènes ne manquent pas et ou la musique donne une allure vraiment singulière à l'ensemble, empreint d'une poésir auquel il est rare d'assister au cinéma. Dommage alors que la prestation de Louis Garrel soit aussi insignifiante, mais elle ne gâche finalement en rien l'étonnante réussite que peuvent être ces "Chansons d'amour" du plus bel effet. Merci, Monsieur Honoré.
La comédie musicale est un genre qui se fait rare en France au cinéma. Surtout depuis la disparition de Jacques Demy le maître français en la matière. Ici on est loin de ce qu'on a pu voir récemment (On connait la chanson, 8 femmes...). Christophe Honoré combine son propre univers à celui du maître, un de ses cinéastes fétiches. Ce jeune réalisateur au style très personnel nous offre depuis Dix sept fois Cécile Cassard, son premier long métrage, des oeuvres à la fois fortes, dérangeantes et assez controversées (Ma mère, Dans Paris) mais jamais dénuées d'intêret. Si Les chansons d'amour est plus léger dans la forme, il n'en reste pas moins très sombre sur le fond. Mais voilà ces chansons là parlent de tout le monde et à tout le monde. Elles parlent d'amour, à deux, à trois, en famille, entre filles, entre garçons. C'est pour celà qu'elles vont toucher tout le monde. Le film est à la fois léger et grave, triste et gai, pessimiste et optimiste. Il commence par une (des) histoire(s) d'amour qui finit (ssent) et finit par une histoire d'amour qui commence. L'éternel recommencement. Cela commence lentement et à la première chanson on doute un peu. Mais subreptissement, par petites touches, la grâce et l'émotion arrivent et les chansons prennent leur place naturellement, sans que l'on s'en aperçoive. Le film décolle vraiment quand le drame survient. A partir de là l'attachement aux personnages et surtout à Ismaël, est total. On suit alors son lent travail de deuil à travers la rupture d'vec ses anciennes relations et tout ce qui le rattachait à Julie. Pour mieux recommencer alors avec une nouvelle vie et un nouvel amour différent. L'image est très belle et Paris est magnifiquement filmé de Strasbourg-St Denis à la Bastille où se déroule le plus gros de l'intrigue. La musique (et les paroles) colle parfaitement au sujet et les chansons très bien interprétées par les acteurs qui ont tous chanté eux-mêmes leurs morceaux...suite sur mon blog...
On sait Christophe Honoré très imprégné et inspiré par la nouvelle vague et notamment sa préférence pour lunivers de Jacques Demy dont les références le pousse à faire chanter Lola à Romain Duris dans « 17 fois Cécile Cassard » ou reprendre une scène chantée de déclaration damour à la manière du maître sur le film « Dans Paris ». « Les chansons damour », fait suite justement à « Dans Paris » qui en 2006 avait ébloui les cinéphiles par ses accents de légèreté et démotions simples. Mais cette fois-ci Honoré va plus loin encore. Il transgresse lunivers clôt qui peut donner un côté un peu affecté et replace le récit au cur de la ville, au cur de la ville. Sur la base dune histoire simple, il compose une partition dont le badinage soppose à la gravité dans un exercice de style exquis rarement vu au cinéma, les dialogues cédant régulièrement la place à des chansons dune remarquable efficacité, dont la moindre des qualité nétant pas linterprétation des acteurs. A la lecture des ces mots, on pourrait se croire dans un film de Demy. Mais cest plutôt du côté de Truffaut quil faut se tourner. Et plus spécifiquement sur la saga des Doisnel. Même fraîcheur, même arrière plan dun coin de rue ou de gens inconnus, même poésie, même tendresse, même verve. Mais une partition même sublime reste morne sans des interprètes de talent. Et là nous sommes servis ! Louis Garrel au jeu aussi inspiré que celui de Jean Pierre Léaud est génial, Chiaria Mastroianni attendrissante, Ludivine Sagnier, Clotilde Helme adorables et le jeune Grégoire Leprince Ringuet incroyable. « Les chansons damour » une oeuvre magique qui sannonce dores et déjà comme lun des films de 2007 si ce nest pas celui de 2007.
Les chansons damour peuvent rappeler Jacques Demy mais le film nest pas une comédie .musical mais une sorte de drame musical moderne qui relate le parcours dun jeune homme parisien dont la vie sentimentale est bousculé par un drame. On ne peut pas contester le bon travail du réalisateur puisque les chansons qui parlent à la place des personnage sont bien adaptés au scénario et apportent sans que ce soit ridicule une note de légèreté au propos du film qui ne lest pas. La plus part des chansons qui ponctuent lhistoire sont des dialogues vifs et espiègles à 2 ou à 3 que le réalisateur a su bien maîtrisé comme des pirouettes tout au long de lhistoire. Par contre, on peut reprocher au film une vision complexe de lidentité sexuelle chez la nouvelle génération et sa dimension pseudo intellectuelle que certain peut trouver prétentieux puisque le réalisateur a placé dans son film quelques références à la littérature et à la nouvelle vague. Dailleurs comme dans lesprit de la nouvelle vague, le film va à lencontre dun certain conservatisme tant que sur le plan moral ou sexuel en montrant un couple à 3, lhomosexualité. Cependant malgré tout ce que réalisateur a voulu montrer dans son film qui se veut moderne et très ancré dans son époque, je ne suis pas entré dans les Chansons damour car aucun des personnages ma touché.
septiemeartetdemi.com - Quoique moins spectaculaires, les comédies musicales françaises n'ont rien à envier aux séries interminables d'icelles pondues par les Américains depuis des décennies. À cause même de leur répétitivité, elles sont toutes et toujours dans la recherche de l'originalité salvatrice dans les acteurs, la musique et le thème. Ce sont vraiment leurs trois indices qualitatifs. Puisque le genre se les est autoimposés, mesurons ce spécimen dessus.
Les acteurs ? Plein de peps (surtout Clotilde Hesme), ils ne vont souffrir que d'avoir des personnages semblables aux pièces d'un jeu d'échec : placés au préalable, joués au tour par tour, ils disparaissent momentanément quand on n'a pas besoin d'eux, et l'échec, c'est celui de la réussite de cette formule.
La musique ? Très jolie ! Poétique dans les paroles sans être mièvre, elle est mesurée et convaincante. Dommage que tous les acteurs ne soient pas chanteurs dans l'âme : ceux qui remplissent cette tâche honorablement passent parfois trop vite, et ceux qu'on a fait chanter "pour le dit de" apparaissent comme des faire-valoirs.
Le thème ? Original comme il se doit, il coule sur son écriture bien lissée : un ménage à trois, l'exploration de la bisexualité et de la tolérance... Ça fait un peu cliché mais ça se veut romantique et non revendicatif, alors on s'en fiche.
Conclusion : agréable, gouleyant, artistique, un peu trop normé et fermé mais cela ne gâche pas le reste.