Max le solitaire, est capturé par Immortan Joe et sert de “poche de sang” pour les « War Boys », son armée. Il profite de la trahison de l’une de ses plus fidèles partisanes pour s'enfuir et tracer sa route, sauf que cette dernière sera semée d'embûches…
30 ans nous sépare du dernier opus de la trilogie originelle, entre temps, George Miller s'est diversifié en s'éloignant de l'univers post-apo, à travers (entre autres) Babe 2 (1998) ou encore Happy Feet (2006), avant de finalement revenir à son premier amour et les aventures vrombissantes de Max Rockatansky.
Côté scénario, le réalisateur ne révolutionne rien, c’est d’ailleurs assez sommaire en fin de compte (un road-trip digne des “Routes de l’impossible” allant d’un point A à un point B, avant de finalement revenir au point A). Ce n’est pas une suite, ni un reboot, plutôt une déclinaison de l’univers Mad Max, à travers une nouvelle histoire et de nouveaux personnages, histoire de (surtout) redonner un coup de jeune, car bien évidemment, si Max avait encore été interprété par Mel Gibson, à presque 60 ans au moment du tournage, le résultat n’aurait clairement pas été le même.
Mais en fin de compte, allait-on réellement voir ce nouvel opus pour son histoire ou plutôt pour le grand spectacle qu’il promettait de nous offrir ? La réponse est toute trouvée, car pendant 2h, George Miller ne lésine pas sur les effets pratiques et pyrotechniques (80% des effets visuels ont été réalisés sans trucage), c’est véritablement une jouissance visuelle, les paysages (tourné en Namibie) sont à couper le souffle, ainsi que tous les ajouts numériques et la photo qui viennent apporter une saveur non négligeable (reste à savoir ce qu’il en reste à travers la version “Black and Chrome”). On en a clairement pour notre argent, entre les impressionnantes séquences de poursuites en voitures, camions ou motos, des personnages haut en couleur, comme le « Doof Warrior » (et sa guitare enflammée), les perchistes et l’impressionnant Immortan Joe ou encore les stupéfiants véhicules complètement tunés et ressemblant à s’y méprendre à des monster trucks (mentions spéciales pour la Plymouth hérissée de dards, sans nul doute en clin d’oeil à la mythique Coccinelle Volkswagen du film Les Voitures qui ont mangé Paris (1974) ou encore la Chrysler Valiant Charger montée sur chenilles).
Côté distribution, c’est donc Tom Hardy qui prend la relève en remplaçant Mel Gibson, aux côtés de Charlize Theron, Nicholas Hoult, ainsi que l'épatant Hugh Keays-Byrne (déjà présent dans le premier film, mais qui y interprétait un tout autre personnage).
Un revival qui signe le grand retour de George Miller, à travers une oeuvre viscérale et enragée, démesurée et incandescente. Une jouissance visuelle qui vous prend aux tripes et qui réussit le pari de ne jamais relâcher votre attention jusqu’au générique de fin.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●