Bon, le Mad Max de Tom Hardy, je l'attendais de pied ferme. Et pour me mettre dans de bonnes conditions, j'ai revu le second métrage avant même d'aller le visionner. Mel Gibson paraissait être le meilleur choix envisageable pour camper le rôle. En tout cas, avant l'arrivée de Tom Hardy. L'ex Bane lui apporte tout son charisme et ses traits reconnaissables entre mille : car même s'ils sont assez lourds, pas forcément durs, dans la norme quoi, George Miller joue admirablement avec, rendant l'acteur carrément indispensable à son rôle. C'est purement personnel, hein, mais je pense sincèrement que Gibson est battu. Et puis le regard de Tom Hardy bat tout ce qui existe. Vraiment, il est à tel point intense qu'il est dur de s'en détâcher, et Miller joue une nouvelle fois à merveille avec l'acteur. En fait, c'est surtout l'intéraction qu'il crée entre Max et Furiosa qui rend le tout incroyablement intense : les regards qu'ils s'échangent sont tout juste uniques, notamment vers la fin. Hardy campe donc un Max franchement différent de celui que l'on connaissait : plus solitaire, plus bestial, à la limite de l'animal, il parle très peu et agit beaucoup. Et il est là l'intérêt principal du film : son originalité. Car quoi qu'on en dise, il est extrêmement complexe de continuer à innover de nos jours, surtout dans ce genre de films, et après trois volets. Pas de soucis à se faire, George Miller est réellement un génie, je pense que c'est indéniable. Il l'affirme carrément avec ce film : j'en avais la conviction depuis le second film, encore que le troisième m'avait légèrement refroidi, mais alors là, c'est juste incroyable ! Le mec a une réelle vision artistique, une pensée unique de notre monde, une vision de visionnaire, justement. Et visionnaire, nul doute qu'il l'est : c'est la principale impression qui ressort lorsque l'on a terminé le métrage en question. Alors certes, l'écriture pourra parfois laisser à désirer, notamment dans la seconde partie du film, avec l'arc des femmes, très mal exploité et sans réelle importance dans l'histoire ( les personnages nouveaux sont alors mal développés ). Mais le reste, c'est du pur bonheur en barre, de barres d'or, pas de chocolat. D'accord, j'aurai pu trouver mieux. La réalisation est le principal point fort de ce "Mad Max" : virtuose, magnifique, émouvante, épique, grandiose, unique, novatrice, maîtrisée, je crois qu'il n'existe pas assez d'adjectifs pour pouvoir qualifier le travail qu'il nous a livré. C'est magnifique, vraiment, le surkiffe total pour tout cinéphile qui aimé le cinéma d'action. C'est simple, "Mad Max", c'est un peu comme si "Expendables" avait rencontré "Walking Dead" sous la direction de Quentin Tarantino. Voilà, LE trip d'enfer quoi. "Fury Road", c'est 1heure40 d'action, et 10 minutes de repos, et pourtant, c'est tout simplement passionnant. Les plans s'enchaînent avec une rapidité impressionnante, et une lisibilité qui en bouche un coin. Les images sont d'une beauté redoutable, d'un réel propos artistique, d'un aspect carrément poétique, à la limite du lyrique. c'est magnifique, émouvant, les images elle même pourront vous faire pleurer, et provoqueront, au minimum, des frissons incontrolables. C'est vraiment la première fois qu'une mise en scène parvient à m'émouvoir à elle seule
: cet instant dans le désert, où le voit le personnage avancer de dos, puis crier : wouah...
Vraiment, le résultat final tiens du miracle. Les effets de style sont incroyables, le tout étant tellementbeau et complexe qu'il est extrêmement dur pour moi de vousen parler convenablement. C'est peut-être la critique qui me prend le plus de temps à vous écrire. Le reste du casting, outre MAx, est lui aussi génial, autant Charlize Theron, ultra crédible, que Nicolas Hoult, génial, ou encore le bad guy, incarné par le bad guy même du premier film, à la voix incroyable. La bande-sonore est à l'exact niveau de la mise en scène, tout simplement incroyable et bouleversant. "Mad Max 4" était donc un sacré film, le genre qui n'apparait que tous les vingt ans. Un régal, un pur chef-d'oeuvre, que seul un défaut d'écriture le prive d'une note parfaite. "Je vais faire une historique sur Fury Road".