Grand classique du cinéma français, ce statut n'est au final en rien dévolu, encore moins aujourd'hui. Car Carné frappait une nouvelle fois très fort ici, au travers d'un récit très simple mais poignant, magistralement réalisé, tant par les trouvailles visuelles que l'émotion se dégageant de l'ensemble. Car c'est un film d'abord à dimension humaine qui nous est présenté ici, proche du peuple, très ancré dans une réalité sociale difficile à admettre... Ce qui impressionne le plus c'est la manière dont Carné a réussi à rendre son film fascinant, par des détails toujours habilement ajustés, une lumière toujours dans le ton très grave de l'ensemble... Et le texte, d'une puissance rare, déclamé brillament, Gabin faisant du Gabin plutot bien il est vrai, mais définitivement éclipsé par Jules Berry, qui nous régale une nouvelle fois par ses performances dont ils avaient vraiment le secret. Bref, un classique intemporel, un chef d'oeuvre absolu du septième art : il n'y a alors plus grand-chose à ajouter...
Une perle du cinéma français à l'époque où l'on savait faire des films. Des acteurs inoubliables et magnifiques sur des dialogues de Prévert. Que dire de plus! L'un des meilleurs fims français.
Quand on voit un film avec Gabin, souvent l'on commence à se dire "ah, oui Gabin", et oui force est de reconnaitre que c'est un comédien, un vrai comédien capable de faire passer des émotions fortes et intenses dans un film ou sur une scène. Ainsi, Carné signe un grand film en partie grâce à la présence de l'un de ses acteurs fétiches d'avant-guerre. C'est dans la sène où Francois est à sa fenêtre et qu'il s'écrit envers tout le monde avec sa colère que l'on ressent le personnage de François, ce qu'il peut vivre dans cette chambre qui se referme de plus en plus sur lui. Outre, l'interprétaion de Gabin, on ne peut oublier Arletty et les autres... Cependant, la beauté du film demeure également sur le fait de la mise en scène. Carné réussie avec une grande maitrise des flash-back qui nous font découvrir petit à petit la vraie histoire de François
Carné livre son chef duvre, meilleur encore que ses enfants du paradis. ( ) Deux ans avant Citizen Kane, c'est véritablement Le film qui a tout changé.
Un grand film, un chef-d'oeuvre, mais pour le voir soyez en forme, car il vous laisse sans voix et a tendance à vous déprimer pendant plusieurs jours. Jean Gabin excellent au-delà des mots, et un scénario au dénouement inéluctable..
Ce film est remarquable. Carné nous offre ici un pur moment de poésie sous des dialogues de Prévert mémorables ("est-ce que j'ai une geule à faire l'amour avec des souvenirs!" est une réplique d'Arletty que l'on ne peut oublier, au même titre que "Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai un gueule d'atmosphère !... " qu'elle sortira avant dans "L'hôtel du Nord" du même rélisateur). En plein dans le réalisme poétique, ce long métrage ne peut que vous toucher. Jean Gabin joue à la perfection et Jules Berry est au sommet de son cynisme. Les décors créés sont simples mais beaux. Bref un chef d'oeuvre du cinéma classique...
Pourquoi Le Jour se lève est -il un un chef-doeuvre?! Parce quà linstant même du premier plan Marcel Carné nous oblige à regarder le film dans un état dimmense compassion pour ses personnages. Cest une véritable randonnée entre bouffées de bonheur et rafales de tristesse!Il sagit dun film réaliste mais rempli de poésie, cest une pure merveille du cinéma français. Le jeu de Jean Gabin est extrèmement complexe, doux dur, délicat violent, il nous surprend à tous les instants! Le décor, très restreint, est en lui-même une métaphore du lieu, de la société où nous vivons: on sy sent comme pris au piège, emprisonné, enfermé. Dans cette histoire les personnages saperçoivent que le mal les a toujours devancés et quils sont incapables de le surmonter. La maîtrise de Carné dans lamour de ses personnages est absolue. Il faut garder pour toujours, à portée de main et de coeur, ce chef-doeuvre si complexe dans sa simplicité!
La grande sensibilite de Marcel Carne nous offre encore un film de genie. Plus qu'une reference, ce film est une perle... mais qui s'attendrait a une deception en regardant un film de Carne et Prevert.
Un très grand Gabin, et un grand Carné-Prévert. Berry reprend un peu son rôle de "diable". La mise en scène est parfaite, le montage impressionnant même aujourd'hui. Très bons dialogues. Il y a un peu de Othello dans ce drame de la jalousie. Un bemol sur le script: il reste une interrogation à la fin du film. Berry, qui ment toujours, a-t-il vraiment fait ce qu'il prétend ?
Un: Carné est un très grand, qui plus est gravement sous-estimé. Deux: ce film est magnifiquement filmé et monté, sans artifices inutiles. Trois: c'est interpreté par des acteurs, des vrais, du genre qui s'interessent au sujet auquel ils doivent donner corps. Quatre: il y a un vrai propos qui ne tombe pas dans la démonstration. Le tout fait ce qu'on appellait alors un peu dédaigneusement du "cinéma". Joliment regrettable comme époque quand on voit la mine pleine d'auto-satisfaction de ce qu'on appelle aujourd'hui des "réalisateurs" et des "acteurs" (eux mêmes préférent le terme "artiste") et qui ne sont rien d'autre que des crétins qui tournent en rond avec ou devant des caméras.