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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un très grand Gabin, et un grand Carné-Prévert. Berry reprend un peu son rôle de "diable". La mise en scène est parfaite, le montage impressionnant même aujourd'hui. Très bons dialogues. Il y a un peu de Othello dans ce drame de la jalousie. Un bemol sur le script: il reste une interrogation à la fin du film. Berry, qui ment toujours, a-t-il vraiment fait ce qu'il prétend ?
Un grand film, un chef-d'oeuvre, mais pour le voir soyez en forme, car il vous laisse sans voix et a tendance à vous déprimer pendant plusieurs jours. Jean Gabin excellent au-delà des mots, et un scénario au dénouement inéluctable..
Film-phare du réalisme poétique d'avant-guerre, le Jour se lève est, clairement, un film qui a sa place au panthéon du cinéma français. Cette réussite est due, en majeure partie, aux dialogues de Jacques Prévert, à la justesse de la mise en scène de Marcel Carné et bien sûr, au jeu des acteurs qui est remarquable. Mention spéciale à Jules Berry pour son interprétation. Ici, tout n'est que fluidité. Le ton est juste et les décors d'Alexandre Trauner sont magnifiques. Bon, ce n'est peut-être pas mon film préféré de ce metteur en scène mythique mais les qualités sont là, c'est indéniable.
MA-GNI-FIQUE! Tout, les acteurs, la photo, le sens, humain, très humain... Éternel, plaire, aimer, mentir, tuer, un peu beaucoup... à la folie! Quel bonheur de film!
Quelle surprise que ce film, la façon de filmer est moderne, Jean Gabin est égal à lui-même et l'histoire est vraiment bien ficelée. Quand on pense que ce film a été tournée en 1939...
Outre le rôle de premier ordre qu'il joue dans la grande histoire du cinéma, puisqu'il fut un pionnier de la narration en flash-backs, que reste-t-il aujourd'hui de ce film ? Quelque chose de plaisant, certes, mais également un peu décevant.
Plaisant, car Le jour se lève dégage un délicieux parfum de réalisme poétique. Ce cinéma qui fait la part belle aux perdants de la vie, qui s'intéresse aux petites gens, à leurs conditions de travail misérables, à leurs difficultés sociales, sans jamais leur dénier ce qui fait la dignité et la beauté de leur existence, aussi tragique qu'elle puisse être, est un cinéma merveilleux. Les dialogues de Prévert sont d'une élégance populaire rare ; il forme avec Carné et Gabin un triangle confirmé.
Mais c'est aussi un film décevant, dans la mesure où il ne prend pas le temps nécessaire pour donner du relief à la romance entre François et Françoise. Celle-ci paraît superficielle, sans intensité ni passion particulières ; le film nous communique l'idée de cet amour, sans pourtant jamais nous le faire ressentir. Cela l'empêche d'atteindre les sommets de tragique escomptés, et c'est dommage.
Quand on pense à Marcel Carné on pense surtout à "Le quai des brumes", "Les enfants du paradis" ou encore "Hôtel du nord", pourtant à titre personnel ce film est le summum de la carrière du réalisateur parisien. Tout d'abord Gabin est encore plus magistral que d'habitude, Arletty tout en retenue et en gouaille, et surtout Jules Berry incroyable dans un rôle particulièrement dur et peu glorieux, on ajoute à cela les décors somptueux d'Alexandre Trauner et le déroulé de l'histoire en flashback et on obtient une pépite absolue et certainement un des plus grands films de l'avant-guerre.
L'ambiance est pesante et l'intrigue superbement menée nous font comprendre pourquoi François s'est mué en assassin. Jean Gabin retrouvera d'ailleurs Arletty et de nouveau Carné 15 ans après pour "L'air de Paris" certes moins mémorable mais néanmoins tout aussi intéressant et réussi.
Pourquoi Le Jour se lève est -il un un chef-doeuvre?! Parce quà linstant même du premier plan Marcel Carné nous oblige à regarder le film dans un état dimmense compassion pour ses personnages. Cest une véritable randonnée entre bouffées de bonheur et rafales de tristesse!Il sagit dun film réaliste mais rempli de poésie, cest une pure merveille du cinéma français. Le jeu de Jean Gabin est extrèmement complexe, doux dur, délicat violent, il nous surprend à tous les instants! Le décor, très restreint, est en lui-même une métaphore du lieu, de la société où nous vivons: on sy sent comme pris au piège, emprisonné, enfermé. Dans cette histoire les personnages saperçoivent que le mal les a toujours devancés et quils sont incapables de le surmonter. La maîtrise de Carné dans lamour de ses personnages est absolue. Il faut garder pour toujours, à portée de main et de coeur, ce chef-doeuvre si complexe dans sa simplicité!
Ce film est remarquable. Carné nous offre ici un pur moment de poésie sous des dialogues de Prévert mémorables ("est-ce que j'ai une geule à faire l'amour avec des souvenirs!" est une réplique d'Arletty que l'on ne peut oublier, au même titre que "Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai un gueule d'atmosphère !... " qu'elle sortira avant dans "L'hôtel du Nord" du même rélisateur). En plein dans le réalisme poétique, ce long métrage ne peut que vous toucher. Jean Gabin joue à la perfection et Jules Berry est au sommet de son cynisme. Les décors créés sont simples mais beaux. Bref un chef d'oeuvre du cinéma classique...
La grande sensibilite de Marcel Carne nous offre encore un film de genie. Plus qu'une reference, ce film est une perle... mais qui s'attendrait a une deception en regardant un film de Carne et Prevert.