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Loïck G.
336 abonnés
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3,5
Publiée le 23 septembre 2014
Une pièce de musée dans l’histoire du cinéma français. L’un des tout premiers nus (Arletty), l’utilisation de nombreux flash-back (peu courants à l’époque), la seconde collaboration Prévert-Carné, et un Gabin qui incarne à lui seul la fin du front populaire et l’avènement de la seconde guerre mondiale. Dans les décors de Trauner, toujours aussi magnifiques pour un Noir et Blanc d’atmosphère, « Le Jour se lève » est inscrit à jamais dans l’histoire du cinéma européen. Autour d’un drame passionnel que les auteurs des années trente ne justifiaient que par l’ardeur des sentiments et la bassesse humaine. Il faut alors découvrir le jeu d’acteur d’un Jules Berry, ignoble et souriant. Si le temps à fait son œuvre (technique et mise en scène, rien à voir), le film résiste à travers des marques indélébiles. Les dialogues par exemple « Est-ce que j’ai une gueule à faire l’amour avec des souvenirs ? ». Si vous n’avez jamais entendu Arletty…
Avis bonus La technique de la restauration et un très long, très bon documentaire sur le film , son environnement, son époque... Pour en savoir plus
On pourrait presque dire que c'est dommage que le film n'ait pas fait le choix de sortir des sentiers battus du cinéma français de l'époque, car il a deux facettes qui le rendent unique : d'une part le long flash-back qui n'est pas du tout typique de l'époque et dont la mise en oeuvre étonne, avec son annonce textuelle en début de l'oeuvre. Et d'autre part les dialogues de Prévert, pas plus impressionnants que ça mais qui donnent tout de même un aspect vivant à la chose. Dans tout ça, Gabin est lui-même, et son charme en est réduit mais le mettent en valeur en même temps ; bref, suffisamment original pour être attrayant.
Poétique et désespéré, superbement mis en scène par Marcel Carné, ce film tourné tout en flashback se révèle d'une modernité et d'une beauté absolues. Les dialogues signés Jacques Prévert sont délicieux et révèlent de nombreuses pépites. Et les interprétations de Jean Gabin, Arletty, Jules Berry et Jacqueline Laurent, sont simplement géniales.
Voilà un vrai drame, de ceux qui doit être vu quand on est de bonne humeur, gai et sans souci. Le contraire pourrait vous amener encore plus profond dans la dépression. Le scénario est dramatique pour une situation somme toute assez banale, un trio amoureux qui se passe mal. Tout cela pour çà! Cela relève du pur gâchis humain. Je préfère amplement lorsque cela est traité à la manière vaudeville. A réserver aux amateurs de drame...uniquement
Un immeuble se dresse sur une petite place de banlieue ouvrière. Au dernier étage, des éclats de voix, une dispute, un coup de feu. Une porte s'ouvre, un homme en sort et roule dans l'escalier. Enfermé dans sa petite chambre de l’immeuble bientôt encerclé par la police, fumant cigarette sur cigarette, un homme retrace en trois flashbacks la série d’évènements qui l’ont conduit à ce drame : La rencontre à l’usine d’une fleuriste venue livrer une commande et dont il tombe amoureux ; le dresseur de chiens qu’elle va retrouver dans un cabaret ; l’assistante de celui-ci qui cherche à le consoler…. Eclairage, décors, dialogues concourent à faire de ce film un chef d’œuvre de réalisme poétique interprété par un trio d'acteurs remarquables : Gabin entre violence contenue et regard perdu, Arletty entre gouaille et tendresse, et Jules Berry "méchant" absolument génial en personnage ambigu charmeur et menteur.
Mise en scène d'une grande précision - avec utilisation de flash-backs (lourdement annoncés, mais c’était une nouveauté) - et montage carré pour ce thriller d’avant-guerre au scénario impeccable avec une montée de tension dramatique admirable. Ce drame de la jalousie jouit des bons dialogues de Prévert, d' une bonne direction d' acteurs, et d'un final réussi. A noter la chronique sociale, les commentaires de cage d’escalier et la singulière incompétence de la police. Les acteurs sont excellents (bien que Gabin et Mady Berry soient peut-être un peu âgés pour leurs rôles), avec une mention particulière à Jules Berry qui compose un numéro de pervers provocateur sensationnel.
Quel film admirable! Simple, évident et beau. Le duo Carné-Prévert signe l'un de ses meilleurs longs métrages, servi par des dialogues remarquables de poésie et de justesse et une réalisation excellente, quelque peu audacieuse même puisqu'on à le droit à un astucieux puzzle de flash-backs. Il est franchement inutile de se répandre en vaines paroles, analysant ci ou ça, tel ou tel mouvement de caméra, etc. Mieux vaut se laisser porter par le talent des interprètes et la sensibilité des auteurs. Une des plus grandes réussites du cinéma français d'avant-guerre, et du cinéma tout court. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Du grand Gabin, un regard de braise un rôle très sentimental ou l'on peut le voir embrasser une femme à l'écran et c'est très très rare je croyais même qu'il ne l'avait jamais fait. Arletty avec toujours sa gouaille habituelle et son charme prête à aimer Gabin qui lui en aime une autre et qui par amour va faire basculer sa vie dans la tourmente, pour sortir sa chérie des mains d'un pervers narcissique. Film avec des cadrages très futuriste, film avant-gardiste pour sa réalisation car il ne faut pas oublier qu'il date des années 30. A voir pour ses scènes ou Gabin joue de sa posture déjà si jeune et de son charisme.
Je sais pas, ça m'a déçu. Marcel Carné et Jacques Prévert pour un film ça sonne comme la formule de base pour un film parfait. Ce qui s'est avéré ne pas être le cas suite à mon seul et unique visionnage. Je pense que c'est à cause de mes attentes très grande. Ou de l'humeur qui m'habitait sur l'instant. Bon, c'est long, l'histoire et les acteurs ne m'ont pas pénétré et j'en suis ressorti en me pensant que Les Enfants du Paradis c'était mieux. Donc j'ai du passé à côté de quelque chose en regardant ce film qui est culte et formidable pour beaucoup.
Un homme en tue un autre, puis se retranche dans son appartement, seul face à la "maison Poulaga" entière qui veut sa peau. Une femme est probablement la cause de ce fait divers, mais on en sait d'abord rien. C'est là que Marcel Carné intervient, avec sa force pour s'approprier les récits qu'il compose avec Jacques Prévert, entre autres. Il nous démontre comment utiliser, de façon superbe et sans en abuser, les fondus enchaînés qui viennent peu à peu nous révéler la raison de cet acte. On apprend alors que les deux hommes ne se disputaient pas une, mais 2 femmes ! Un quatuor sublime ( Jules Berry, délicieusement détestable, Arletty et son accent singulier, Gabin déjà au sommet... ) qui mène ce classique du "réalisme poétique" avec grâce vers une résolution qu'on oublie pas de si vite. De flashback en flashback, la lumière se fait peu à peu, mais c'est quand on regarde devant soi qu'on s'aperçoit que la société, elle, chavire dangereusement autour d'un précipice qui semble inévitable...
Carné livre son chef duvre, meilleur encore que ses enfants du paradis. ( ) Deux ans avant Citizen Kane, c'est véritablement Le film qui a tout changé.