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    Le Jour se lève
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    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 août 2021
    « Le jour se lève » de Marcel Carné avec des dialogues de Jacques Prévert (1939) juxtapose une romance à l’eau de rose sans grand intérêt et un drame humain intense une fois que François (Jean Gabin) ait dit « Laissez moi seul. Je veux la paix. Je suis fatigué ». Le jeu des 4 acteurs principaux est d’ailleurs fort différent : Jules Berry est mièvre voire ridicule ; Jacqueline Laurent (Françoise) est d’une naïveté maladive de « fleur bleue » (d’où son métier ?) ; Arletty c’est Arletty avec son regard et son phrasé si particulier … quand à Jean Gabin il fait exploser le film dans ce rôle de forcené, reclus dans sa petite chambre au 5ème étage sous mansarde avec le petit ours « qui a un œil gai et l’autre un peu triste » donné par Françoise.
    Il convient de souligner le travail du chef décorateur – Alexandre Trauner – avec cette astuce pour les scènes d’intérieur de faire des demi-escaliers/étages pour limiter la taille du décor et pour les scènes d’extérieur un travail sur les lignes de perspectives qui avec une caméra en légère contreplongée font que l’immeuble parait immense.
    Un chef d’œuvre du cinéma français pour cette fin dramatique avec un titre qui vient d’ailleurs en totale opposition avec le destin de François !
    pierrre s.
    pierrre s.

    426 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 avril 2016
    Marcel Carné filme Jean Gabin est en fait un héros prolétaire, assassin malgré lui. Ce que j'imaginai être un film noir est en réalité un drame, traversé comme bien souvent par une histoire d'amour. Gabin reste convaincant dans son rôle d'ouvrier robuste mais amoureux, néanmoins, il manque un petit plus pour en faire une œuvre inoubliable, en tous cas en ce qui me concerne.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mai 2007
    Quand on voit un film avec Gabin, souvent l'on commence à se dire "ah, oui Gabin", et oui force est de reconnaitre que c'est un comédien, un vrai comédien capable de faire passer des émotions fortes et intenses dans un film ou sur une scène. Ainsi, Carné signe un grand film en partie grâce à la présence de l'un de ses acteurs fétiches d'avant-guerre. C'est dans la sène où Francois est à sa fenêtre et qu'il s'écrit envers tout le monde avec sa colère que l'on ressent le personnage de François, ce qu'il peut vivre dans cette chambre qui se referme de plus en plus sur lui.
    Outre, l'interprétaion de Gabin, on ne peut oublier Arletty et les autres...
    Cependant, la beauté du film demeure également sur le fait de la mise en scène. Carné réussie avec une grande maitrise des flash-back qui nous font découvrir petit à petit la vraie histoire de François
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    28 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 septembre 2008
    L'ouvrier François tombe amoureux d’une midinette fleuriste, mais celle-ci est sous la coupe de Valentin, un dresseur de chiens mythomane qui va rompre avec Clara, sa partenaire de scène.
    Troisième collaboration entre Carné et Prévert et second mélodrame. On retrouve les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans « le quai des brumes » :
    De bonnes scènes (entre Arletty et Gabin, et entre Gabin et Jules Berry), des scènes sur jouées, des scènes d’une naïveté touchante (le don de la broche), des scènes ridicules. Le scénario est benêt avec toutefois quelques bonnes idées, les dialogues souvent intéressants, mais parfois ampoulés. Le film tient grâce aux acteurs : Berry qui campe un étonnant personnage de raté pervers adepte de l’autocritique, Arletty en femme désabusée, meurtrie par la vie et les hommes, et Gabin, à l’aise dans son personnage d’ouvrier généreux et naïf. Le choix d’une production en séquences de flash-back successives était risqué, en ce qu’il désamorce le suspens et contraint à des transitions difficiles ; il est assez réussi.
    A voir comme un témoignage d’un réalisme poétique qui ne tournait les films qu’en studio, mais par moment savait émouvoir et charmer.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 décembre 2011
    Vraiment déçu par ce film. Je m'attendais à mieux aimé qu'Hôtel du Nord et en fait non. Non parce que je m'étais peut-être fait aussi une mauvaise idée du film, le pitch me plaisait bien et du coup je m'attendais à une sorte de film policier, mieux foutu, mieux emmené, là le côté romanesque de l'histoire ne m'a pas parlé, j'ai pas trouvé le scénario intéressant. Alors y a plein d'éléments intéressants, ce mec qui est en haut de l'immeuble et qui, pendant la nuit, repense aux derniers évènements, le côté aube qui va se lever etc. c'est plein de bonnes idées mais ça n'a pas suffit pour ma part.
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 mai 2020
    Après la sortie de son quatrième long-métrage, Hôtel du Nord, en décembre 1938, Marcel Carné cherche un nouveau projet cinématographique pour continuer à exploiter les richesses du réalisme poétique, courant alors en vogue sur les grands écrans.
    Juste avant Hôtel du Nord, Marcel Carné réalise Le Quai des brumes, violemment attaqué par la presse politisée, ainsi que par Jean Renoir, qui qualifie le film de « fasciste » et se brouille définitivement avec son dialoguiste favori, Jacques Prévert. Mais si Le Quai des brumes sépare ces deux hommes, il a le mérite d’en unir trois autres : Carné, Prévert et Gabin. Ce trio, satisfait de son travail dans le film qui suit, Hôtel du Nord, s’engage dans une nouvelle collaboration cinématographique et réfléchit déjà à un nouveau scénario. Jean Gabin propose d’adapter le roman de Pierre-René Wolf intitulé « Martin Roumagnac », mais ses deux collègues ne sont pas emballés et l’idée est rejetée. Prévert propose plutôt d’écrire un scénario original tandis que Carné commence à faire des repérages de décors pour le tournage.
    Le temps passe mais Prévert stagne et avoue que l’inspiration lui échappe. C’est finalement Jacques Viot, écrivain surréaliste méconnu et scénariste débutant, qui fournit un script à Carné, qui le présente ensuite à ses comparses en recevant un accueil satisfaisant. Le Jour se lève est ainsi né.
    Ce drame humain, comme pour la majorité des réalisations françaises de la fin des années 1930, s’apparente au réalisme poétique, courant cinématographique nourri des idées de gauche et porte-voix du Front Populaire, même si cette qualification peut faire l’objet d’un débat. Mais ici, l’esprit est bien loin de celui, plein d’espoir, issu de la victoire de l’union des gauches en 1936, loin du ton jovial et optimiste d’un film comme la Belle Equipe, sorti la même année. Le Jour se lève prend ainsi une atmosphère plus sombre, plus délétère, et fait écho à un Front Populaire sur un net déclin. Cette désillusion se retrouve dans ce long-métrage, tableau animé d’un espoir disparu, à une époque où, de surcroît, la menace d’un nouveau conflit européen semble inévitable. En effet, Le Jour se lève sort au début de l’été 1939, soit trois mois avant la déclaration de guerre commune de la Grande-Bretagne et de la France à l’Allemagne.
    Au même moment, en France, un changement du régime de contrôle du cinéma s’opère. Un Commissariat général à l’information est créé et placé sous la direction de Jean Giraudoux, qui révise les modalités de censure, en supprimant, par exemple, la scène d’Arletty nue sous la douche ou d’autres plans qui sont incriminants pour la police. Ces coupures ne sont pas rétablies lors de la ressortie du film juste après la guerre, et il faut attendre sa restauration de 2018.
    Le film a été globalement très mal accueilli car il se situe dans la tradition d’un cinéma considéré comme délétère. On pense notamment au légionnaire déserteur du Quai des brumes, considéré comme démoralisant. Lucien Rebatet, critique de cinéma et polémiste d’extrême droite, qui adhérait aux thèses du fascisme, dit à propos de ce film : "François (personnage principal du film interprété par Jean Gabin), comme toutes les créatures de monsieur Carné, est un déchet de l’humanité, d’une misérable faiblesse". Maurice Bardèche et Robert Brasillach ajoutent : « imitation des films américains, poncif du populisme, histoire de mauvais garçons ». Quant à Emile Vuillermoz, pour Le Temps, donne un coup de grâce qui attaque directement Carné en personne : « Tout ceci est d’une tristesse affreuse, l’auteur insiste sur les laideurs, les impuissances, les tares de l’humanité. Il se fait le symphoniste du cafard. Tout ce qui est bas, trivial, prosaïque et désenchanté excite son imagination ».
    Depuis, Le Jour se lève a su trouver un accueil bien plus favorable, et même, pour certains, atteindre le Panthéon des plus grandes œuvres du cinéma français. Même si Marcel Carné a su faire preuve d’inventivité dans son style et dans sa technique de narration, il semble néanmoins avancé d’affirmer une telle position. Aujourd’hui, l’intérêt porté à cette œuvre se résume essentiellement à l’utilisation du flash-back.
    Pour beaucoup, Le Jour se lève est le premier film parlant utilisant ce procédé qu’Orson Welles popularise un an plus tard avec Citizen Kane. A l’époque, la narration était fondée sur une linéarité inviolable. Aller à l’encontre de cette règle était synonyme d’incompréhension pour le spectateur et de sacrilège vis-à-vis de la tradition cinématographique, un peu comme l’aurait été l’infraction des règles d’unité, de lieu et de temps dans le théâtre classique. En fait, Le Jour se lève n’est pas le premier film à utiliser le flash-back, d’autres œuvres plus anciennes s’en étant servi de manière ponctuelle, mais il est le premier à reposer son intrigue sur ce procédé scénaristique. Carné remarque que ce procédé a déjà été utilisé en 1933 dans un film américain, Thomas Garner, mais il faut préciser qu’on le retrouve aussi dans plusieurs films muets, comme dans Le Silence (1920) de Louis Delluc. Il semble donc insuffisant de considérer ce film comme un chef d’œuvre uniquement à travers le prisme de cette méthode scénaristique qui, bien qu’étant alors peu utilisée, n’est pas non plus inédite.
    Toutefois, si Marcel Carné n’invente pas un nouveau procédé pour son scénario, il fait quand même preuve d’une créativité que l’on peut constater dans la photographie et les décors. D’abord, l’éclairage et usage de la lumière s’opèrent sous l’égide de Curt Courant, directeur de la photographie allemand qui a notamment travaillé avec Fritz Lang. Il n’est donc pas surprenant de remarquer l’influence de l’expressionnisme à travers l’utilisation minutieuse des ombres et des lumières, ces dernières étant souvent concentrées sur un détail particulier (un regard de Jean Gabin par exemple).
    Ensuite, à la tête des décors, l’austro-hongrois Alexandre Trauner est un habitué des productions de Carné, et ici, place son talent au service du discours scénaristique. François, interprété par Jean Gabin, est un ouvrier d’usine rejeté par une situation qu’il ne maitrise pas et s’isole dans son appartement. Situé au cinquième et dernier étage d’un grand immeuble dressé au milieu d’une place de banlieue, cette spatialisation enrichit la situation d’isolement dans laquelle se trouve le héros. Mais bien plus que cette matérialisation d’un état regrettable, Trauner anticipe ainsi une urbanisation moderne tout en verticalité et sans le moindre charme qui viendra modifier les paysages d’après-guerre et participer au mal de vivre des banlieues.
    Ce film noir est peu bavard, mais il offre tout de même quelques dialogues remarquables. Ainsi, lorsque Clara déclame "des souvenirs, des souvenirs, est-ce que j’ai une gueule à faire l’amour avec des souvenirs", Prévert rivalise avec Jeanson et son célèbre "atmosphère" offert à la même Arletty un an plutôt dans Hôtel du Nord. De plus, dans l’un des dialogues les plus mythiques du film, Jean Gabin exprime un cri de désespoir mémorable à la fenêtre de son appartement, dans un plan en contre-plongée face à une foule, un tribunal populaire réuni sur la place.
    A l’affiche du Jour se lève, Jean Gabin renouvelle sa collaboration avec Marcel Carné et campe le rôle de François, ouvrier sableur dans une usine. Ce personnage sensible se retrouve emporté malgré lui dans une situation qu’il ne contrôle pas, subissant l’influence d’un dompteur de chiens qui rivalise avec lui pour ravir le cœur de Françoise, jeune fleuriste faussement innocente interprétée par Jacqueline Laurent, qui n’a connu qu’une brève carrière.
    Ce rival, c’est Valentin, joué par Jules Berry. A la sortie du film, l’acteur est connu depuis son rôle déjà antipathique dans Le Crime de Monsieur Lange, aux dialogues d’ailleurs écrits par Jules Prévert. Ici, Jules Berry joue un nouveau rôle détestable, manipulateur et méprisant si réussi que trois ans plus tard, Marcel Carné lui offre celui du diable dans Les Visiteurs du soir. Dans toute la carrière de Gabin, rares sont les acteurs qui ont réussi à lui tenir tête sur l’échelle du charisme, voire à le dépasser, et Jules Berry est de ceux-là. Précisons également que lorsque Valentin prétend être le père de Françoise, ce patriarche autoritaire et hostile à l’émancipation de sa fille fait écho au traitement que réserve Marcel Carné aux pères dans la plupart de ses œuvres. Pensons par exemple à Michel Simon dans Le Quai des brumes.
    On retrouve également une autre grande actrice, habituée à travailler avec Carné, Arletty, qui n’a rien perdu de sa gouaille mais qui joue un personnage plus en retenu que celui de la prostituée dans Hôtel du Nord. Sage, mélancolique et douce, l’actrice dévoile encore une fois la force communicative de ses sentiments et de ses émotions.
    Enfin, après avoir également joué dans la précédente réalisation de Carné, Hôtel du Nord, Bernard Blier campe ici le rôle d’un ouvrier et ami de François dans une solidarité ouvrière qui n’a plus d’efficacité. Le film est tourné pendant l’hiver 1939. En novembre 1938, une grève générale est déclenchée par la CGT à la suite de la révocation, par Daladier, de plusieurs acquis du Front Populaire, dont la suppression de la semaine des 40 heures. Mais ce mouvement social se solde par un terrible échec suivi de milliers de licenciements et de jugements. Le Jour se lève porte ainsi la trace de cette défaite collective.
    Mais s’il dispose d’indiscutables qualités techniques et scénaristiques, ce film noir souffre d’un rythme monotone. Si certaines interprétations sont à saluer, comme celles de Jules Berry et d’Arletty, le rôle de la jeune fleuriste est à mourir d’ennui, et sa fausse candeur, son absence de transparence, la rendraient presque aussi détestable que l’homme qui la tient sous son influence. La distribution manque de personnages intéressants et suffisamment exploités, et certains plans sont dépassés, comme lors de l’idylle cachée de François et Françoise sous la serre. Néanmoins, ce film a connu une nouvelle version, sortie en 1947, avec Henry Fonda reprenant le rôle de Jean Gabin.
    Djam A
    Djam A

    19 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2017
    j’idolâtre gabin il signe la peux être son meilleur film avec la belle équipe et pépé le moko .
    la collaboration carné Prévert est une fois de plus payante
    le jour se lève est peut être le meilleur film français de tous les temps .
    Le réalisme poétique français a son sommet
    gabin est magistral et Berry excellent ,gabin dira de Berry que c,est l'un des plus grand acteur avec qui l'ai pu joué
    ce film est noir il annonce la guerre pas loin et son lot de faux culs bien représenté dans le film .
    le film fut d'ailleurs interdit sous le régime de vichy .
    les décors de Trauner évoquant une banlieue noire ,triste et même temps si belle
    magnifique film.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    750 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2011
    Doté d'un quatuor de comédiens éblouissant ( Jean Gabin, Jules Berry, Jacqueline Laurent et Arletty font preuve d'une très grande justesse ), ce très grand film de Marcel Carné à aussi la mérite de posséder un très beau scénario ainsi qu'une réalisation de très grande classe - les séquences de flashback qui concernent l'histoire d'amour entre le personnage de Gabin et de Jacqueline Laurent sont d'une très grande beauté. Au niveau du casting, on peut aussi noter la présence dans un petit rôle d'un certain Bernard Blier qui tournait à cette occasion l'un de ses premiers films. Notons enfin, la photographie en noir et blanc de Curt Courant qui est totalement maîtrisée, ce qui fait que ce long métrage ait bien mieux vieilli que d'autres oeuvres française de la même époque. Une très grosse réussite en tout de point de vue et qui mérite de figurer parmi les classiques du cinéma français.
    Roub E.
    Roub E.

    948 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2015
    J ai beaucoup aimé, le film démarrant sur un assassinat, il va se développer autour de flashbacks pour expliquer ce qui en a conduit à ce meurtre. La version restaurée que j ai vu offre un noir et blanc magnifique notamment le superbe plan ou Gabin est derrière sa fenêtre qui vient d être criblée de balle. Le film donne un sentiment d inéluctabilité renforcé par le fait que la scène d ouverture annonce clairement comment cela va finir et pourtant le film offre pas mal de surprises. Le chassé croisé amoureux entre les quartes personnages principaux est parfaitement mené entre un Gabin torturé, Arletty désabusée, Jacqueline Laurent ingénue et Jules Berry manipulateur. Les dialogues sont excellents notamment le monologue de Gabin hurlant sur la foule à sa fenêtre qui est un des grands moments de ce très beau film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 mars 2011
    A la veille de la guerre, Carné réalise un film portant sur le traumatisme et l'évolution psychologique mais outre du fordisme rien n'est dénoncé ici vis à vis de la guerre. Surprenant aux premiers abords... Outre ce fait surprenant, la réalisation est qualitative et le scénario bien écrit. Petit bémol peut être pour la fin un peu trop basique.
    JeffPage
    JeffPage

    39 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2012
    La beauté du réalisme poétique dans toute sa splendeur. Nouvelle collaboration entre Carné, Prevert et Gabin, le film nous entraîne dans la vie de François a travers des flashback suite a un meurtre. La réalisation est superbe et mets en valeur de façon admirable les magnifiques dialogues de Jacques Prevert. Gabin de son côté livre une performance poignante (surtout lors de son discours a la fenêtre) avec à ses côtés les immenses Jules Berry et Arletty. Un film merveilleux qui est une autre preuve de la beauté du réalisme poétique.
    ygor parizel
    ygor parizel

    240 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2012
    Magnifique, un tout grand film. Mise en scène splendide avec des plans d'orfèvres et des décors beaux. Un scénario habile commence comme un suspense et les flashbacks qui montre le cheminement jusqu'au meurtre. Histoire qui parle aussi de la condition ouvrière et de la vie en banlieue dans les années 30. Gabin est énorme, et les dialogues d'une justesse incroyables.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2009
    Jean Gabin a bien été le grand interprète du prolo français dans les années 30, avec toute la mouise et la désillusion qui vont avec. Voir les décors de Trauner reconstituant une banlieue industrielle et ouvrière de l’époque est fascinant quand on a vécu près de Saint-Ouen en 9-3. Peu de films ont osé aller aussi loin dans la désespérance sans concession. Après « Pépé le moko », c’est le deuxième film où je vois Gabin jouer un suicide. Grand film cafardeux, avec une construction en flash-back, où les objets servent de base à remémorations, de liens hyper-scènes en quelque sorte, à la suite de la madeleine de Proust.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    52 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 août 2013
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que Le Jour se lève souffre du temps qui passe, comme nombre de films de ces mêmes années 30. Puis le traitement est trop classique : mise en scène, image ; et on en rajoute une couche dans l'insipidité avec de la parlotte ennuyante et fleur bleue qui n'intéresse personne à part le cercle amoureux composé de Jean Gabin-Arletty et Jean Gabin-Jacqueline Laurent (sacré tombeur va !). Marcel Carné en oublie le spectateur qui regarde en se concentrant sur des dialogues mièvres tirant en longueur. On s’ennuie, on s’ennuie... Puis c'est un film qui ressemble à beaucoup d'autres films de l'époque (Hôtel du Nord pour ne citer que lui). Pas franchement inoubliable.
    Kiwi98
    Kiwi98

    261 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2014
    C'est après son visionnage de Drole de Drame (1937) que Jean Gabin veut travailler avec le duo Marcel Carné-Jacques Prévert. Pour leur première collaboration ils signent tous ensemble un beau succès qu'est "Le Quai des Brumes" mais avec "Le Jour Se Lève" un an plus tard (1939 donc) l'accueil est plus réservé. Quelque mois plus tard il est interdit aux moins de 16 ans car il est jugé démoralisant en temps de guerre et en 1940 Vichy sort les ciseaux en supprimant quelques scènes et notamment le fameux plan ou l'on retrouve Arléty nue sous la douche. En 2014 le film ressort en version restaurée, les plans manquants ont été retrouvés, l'image rendue en 4K.
    "Le Jour Se Lève" se fait donc une réputation de film maudit comme en témoigne son exploitation très limitée après guerre. Pour le voir c'était en VHS avant un DVD dans les années 2000. Mais coup de miracle le film se retrouve en reprise pour ressortir cette année en Blu-Ray dans le meilleur format possible avec en prime une rediffusion au cinéma. Et c'est l'occasion de voir à qu'elle point ce film est marquant pour son époque, il est un des premier à utiliser les flashback, il réutilise deux fois une même scène en commençant par son final (comme le fera Rashomon après lui), ce procédé était tellement expérimental à l'époque que dès le début du film un mot nous précise bien que nous allons faire un voyage temporel. Le film a surtout une superbe dimension sociale, Gabin fait figure de héros, seul contre tous comme le dit le commissaire dans le film. Il est cloitré dans une chambre au dernier étage, regardant quelque chose que l'on ne vois pas, mais ce qui offre au film ce charme bouleversant c'est surtout son plan final, hautement symbolique. Mais plus que l'image négative que le film envoie à la police c'est sans doute l'allusion au communisme qui aura poussé Vichy à le censurer. Mais aujourd'hui "Le Jour Se Lève" est à sa place, comme quoi l'idéologie ne pourra jamais vaincre l'art, il est au rang qu'il mérite, celui de classique.
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