Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jean-luc G
69 abonnés
779 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 1 août 2017
J’aime beaucoup le travail, l’énergie, les couleurs et la sensibilité des films d’Almodovar. Et « Tout sur ma mère » est définitivement dans la liste de mes 100 meilleurs films. Bémol cette fois-ci, je suis passé un peu à côté de ce film, incapable de percevoir la tentative de reconstitution de la femme perdue du docteur Ledgard, bloqué sur ma perception d’une vengeance contre le violeur de sa fille et de la recherche de l’exploit scientifique et transgressif. Même avec cette clé de lecture supplémentaire, je ne suis pas sûr d’avoir envie de revoir. Le plaisir visuel et la virtuosité de la mise en scène sont restés intacts, mais je suis resté en retrait du thème proposé, éloigné d’une dérive perverse et sans scrupule. Pas complètement convaincu par le jeu de Banderas (même pas peur…) et trouvé que Almodovar connait mieux les femmes que les personnages masculins. Par ailleurs, il m’a semblé hésiter entre plusieurs registres sans arriver à les dominer ni les exploiter à fond. Elena Anaya est d’un charme irrésistible, mais cela ne suffit pas à compenser des lacunes auxquelles je ne m’attendais pas de la part du maestro espagnol. Ouf, « Julieta » m’a déjà rassuré avec sa production récente. Almodovar est à nouveau dans sa meilleure peau de réalisateur. DVD en vo juillet 17
Il y a des films qui vous dérangent, vous captivent, vous amènent sur des terrains inexplorés et inattendus. Qui vous poussent à vous poser des questions. Qui ne peuvent vous laisser indifférents. En plus d'être tout ça, La Piel Que Habito vous porte dans une vraie intrigue thriller ! Almodovar change de genre, et il le fait bien !
Scénario original suscitant la curiosité. Attention, le film contient des scènes crues, assez classique chez le réalisateur. Une histoire sombre et des personnages difficilement attachants, une musique en accord totale avec le film. L'univers est très particulier et comporte des arrières-plans parfois déroutant. D'un point de vue temporel, on ne sait pas non plus toujours si l'on est dans le réel, le présent, le passé ou le rêve. Une vraie curiosité avec son lot de... d'horreur psychologiques, on va dire... J'espère que le réalisateur a voulu dénoncer quelque chose car, si vous allez au bout, je ne dirai qu'un mot sur l'inspiration du film spoiler: abominable ! . L'histoire et son déroulé mettent mal à l'aise. Le réalisme et la crédibilité sont perturbants mais la note générale est méritée.
C'est peut être un sentiment très personnel mais ce film d'Almodovar est pour moi un immense chef d'oeuvre. Le cinéaste espagnol conte une histoire fascinante mené par un Antonio Banderas en état de grâce. La narration est superbement exécuté avec de multiples flash Back qui permettent de conserver un suspense tenace. Seul Almodovar pourrait réaliser un tel film et il le fait à la perfection en offrant une oeuvre renversante et inoubliable.
Un excellent film de Pedro Almodovar. Antiono Banderas incarne un chirurgien . Elena Anaya interprète son cobaye humain .Un thriller qui critique sévèrement la chirurgie esthétique.Le réalisateur montre le pouvoir de domination de l'homme sur la femme . Une bonne fiction sur le syndrome de Stockholm.
Espagne. Banderas. Une actrice principale magnifique. Viol de sa fille, il décide de se venger lorsque celle ci se suicide, quelques années après sa mère. En changeant le sexe de l'agresseur.
J'ai bien aimé ce thriller dramatique, à la sauce fantastique qui a d'ailleurs du mal à se trouver une réel identité de genre. L'histoire se laisse savourer. Les acteurs sont convainquants.
Mais le film ne m'a pas emporté plus que ça. Pour quelle raison ? Un manque d'intérêt pour les personnages qui ne sont absolument pas attachants, presque tous antipathiques au final. Leur sort m'est vraiment égal.
Une critique timide de la science et de ses pratiquants, qui sont prêts à aller contre les lois de la nature pour leur propre plaisir. Et c'est tout ?
Voilà un film déroutant habité par l'extravagance de son réalisateur. Malgré une histoire complètement loufoque, le spectateur reste captivé grâce à une intrigue mystérieuse. Du début à la fin, le film est fascinant. Pas une minute de répit dans ce récit superbement mené par le cinéaste espagnol. Il y a donc un gros travail au niveau du scénario. La mise en scène est superbe et fait ressortir une ambiance malsaine des plus réussies. Le film ne prendrait pas aussi bien vie sans les superbes interprétations des deux personnages principaux : Antonio Banderas et Elena Anaya. Si vous voulez voir un film qui sort de l'ordinaire, je vous recommande ce film.
Superbe film, superbe intrigue, inquiétante, intrigante, prenante, mystérieuse... Superbe actrice, fortes scène de tension... Mieux vaut ne pas trop savoir à l'avance quelle est réellement l'intrigue pour se laisser surprendre, car on y perdrait beaucoup à ne pas se poser les bonnes questions. Tout fait sens dans la 2ème moitié du film, petit à petit... Du travail chirurgical de haut vol, avec un Antonio Banderas magistral. Ne cherchez pas ici l'Almodovar comédie des débuts, il s'agit ici d'un film sombre, parfois glauque, mais réellement fascinant.
C'est le premier Almodovar que je vois. Et l'univers a été fascinant, autant les acteurs que les décors. Le scénario original m'a donné envie de lire le livre.
On voit ici que Almodovar s'est surpassé avec ce film, long délire malsain, dément et insane. Ce mélodrame alambiqué, laborieusement filmé, rejoint la longue liste de navets dont abonde la carrière du cinéaste. Qu'on ait imaginé de sélectionner cette poussive absurdité au festival de Cannes, sans même susciter de polémique, en dit long sur le désarroi intellectuel des milieux cinéphiles. Un film tellement tordu que je me demande sérieusement si Almodovar ne souffre pas de quelques problèmes mentaux. Définitivement dépourvu du moindre intérêt.
Un film assez troublant et étonnant avec un face à face ambigu entre un chirurgien esthétique de renom et l'agresseur de sa fille. Celui ci deviendra un objet d'expérience et subira moult transformations jusqu'à devenir la maîtresse de son tortionnaire. C'est sans doute alors la partie la plus troublante et deroutante du film dans ce jeu du chat et de la souris dont on ne saisit pas toujours les raisons, les motivations des uns et des autres . La fin elle même est abrupte et on aurait voulu en savoir un peu plus sur le retour de Vera en Vicente. Elena Anaya est sublime, mystérieuse, elle captive littéralement le spectateur et son geôlier et est sans conteste la pépite de ce film où Antonio Banderas est parfait, sans surjouer. Un beau film malgré quelques incohérences et raccourcis.
"La piel que habito" est un excellent Almodóvar. Troublant, fascinant et dérangeant, ce film est original et prenant, l'esthétique des images est sublime, et on se laisse porter par une réalisation fluide et un montage bien ficelé. Bon moment.
Almodovar signe l'un de ses films les plus sombres avec ce thriller redoutable au scénario inventif. Antonio Banderas livre une belle performance, et Elena Anaya est absolument magnifique dans ce rôle. L'atmosphère sombre di film permet de le rendre plus captivant que certains Almodovar. Le twist final est quand à lui un gros choc.
Film à part dans la filmographie de Pedro Almodóvar, "La Piel que Habito" est empreint d'une noirceur terrifiante, qui devient vertigineuse à la fin du long flashback qui "boucle la boucle" et complète le portrait du docteur Robert Ledgard, paradoxalement le personnage le plus malade et le plus fou. C'est justement autour de la précision de cette folie que tourne le film, qui passe par trois étapes : la séquestration de Vera; la volonté de créer la peau de sa femme sur le cobaye; enfin, le secret de la victime et sa véritable identité. La progression de ces étapes est celle d'un crescendo dans l'horreur alors que la relation Robert-Vera tend plutôt vers le suspense, des tonalités qui résonnent étroitement avec la référence principale ("Les yeux sans visage" de Franju), digérée par Almodovar grâce à un désir singulier de filmer son actrice (et sa peau), la même fascination que celle de Robert, comme en témoigne cette mise en abyme avec les écrans de surveillance de la chambre où est enfermée la victime. Si de ce point de vue, Almodóvar épouse le point de vue du docteur, il garde ses distances avec l'entreprise de ce dernier, celle d'adorer un corps ennemi, impur, tout en projetant l'image de sa femme : un paradoxe excitant qui ne fait étrangement pas basculer le film dans la psychologie de Robert mais qui active le suspense et la décision de Vera, dont l’ambiguïté (est-ce que j'aime l'homme qui m'emprisonne et qui a fait de ma vie un enfer ?) n'est levée que dans les toutes dernières minutes, qui répondent aussi à la question de la conscience de son identité, longtemps brouillée. "La Piel que Habito" est un film parfois drôle mais surtout cruel, parvenant à faire monter sa tension en articulant constamment la distinction nette de deux destins brisés qui fonctionnent dans un rapport d'emprise de l'un sur l'autre. Brillant !
Je n'ai que regarder volver comme film de almodovar et j'ai adoré donc je voulais voir ce film la mais les premières minutes de « la Piel que Habito » m’ont laissé quelque peu perplexe, au point que j’ai hésité à passer à autre chose. Puis, l’intrigue a pris le dessus, se dévoilant petit à petit, devenant plus troublante, plus captivante, pour finalement ne plus me lâcher jusqu’à la fin. Son ambiance sinistre et perverse est accentuée par l’interprétation glaçante d’Antonio Banderas, à laquelle il faut associer celles de la très belle Elena Anaya et de Marisa Paredes. Oscillant entre le thriller psychologique, le fantastique et le drame, ce film singulier bénéficie d’une excellente mise en scène. Une bonne surprise finalement.