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Outburst
127 abonnés
517 critiques
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4,5
Publiée le 5 novembre 2011
Par où commencer? Je peux en tout cas affirmer que de tout les Almodovar que j'ai vu jusqu'à présent, c'est celui auquel j'ai le plus accroché. Mystérieux, haletant, troublant, dérangeant, malsain, violent. C'est un savoureux mélange de tout ce que j'aime voir au cinéma et c'est une totale réussite. Le scénario est diaboliquement tordu, on se triture les méninges du début à la fin, la réalisation est sublime et le jeu d'acteur est aussi effrayant qu'extraordinaire. En résumé, un grand moment de cinéma.
Un chef d'oeuvre, pour ma part. Intrigue, jeu d'acteurs, plans, paroles, musique, tout est (presque) parfait. On ne comprend pas et tac! Excellent car le spectateur rassemble lui même cette histoire inimaginable. À ne pas rater.
merci EL MODOVAR ! film exceptionnel, par son approche, son écriture, sa manière anachronique dont il a été filmé, un véritable régal !! âmes sensibles, s'abstenir !! il faut voir plus loin que ce qui est montré et dit...
Un film très étrange et déroutant que signe là Almodovar. Si on peut se délecter de l'atmosphère à la fois déjantée et poisseuse, si l'on peut apprécier le surprenant twist, si les personnages sont bien dressés, et si les acteurs ont beaucoup de prestance, on ne peut qu'être troublé par le fait que "La piel que habito" n'est au final qu'un énième fantasme de son réalisateur qu'il porte à l'écran. Le film n'en est que plus dérangeant, mais une part de dégout s'installe aussi. Et pour ce qui est du film en lui-même, il manque certes un peu de construction, mais il est fait habilement, et est aussi beaucoup aidé par sa très bonne musique. Difficile de de forger un avis sur ce film au demeurant très audacieux et original. Il est clair en tout cas que l'Almo doit être un peu frappé pour pondre ce genre de choses. Assez marquant.
Autant dire que je ne connaissais pas du tout le cinéma d'almodovar et là j'ai du faire face à une vraie bombe. Monter le film en trois actes est une idée brillante qui participe pleinement à la narration et à l'histoire. La bande annonce du film nous laissait une impression d'étrangeté que nous retrouvons directement dans le film. Pas de bon, pas de mauvais juste des personnages tourmentés et mis en scène avec brillot par le cinéaste espagnole.
Almodovar pousse la question de l'identité sexuelle jusqu'au bout dans ce film où tout n'est que mystère jusqu'au dénouement. C'est tellement incroyable et sans tabou qu'on accroche sans problème.
Ce n'est pas un hasard si j'écris cette critique de "La Piel que Habito" juste après celle de "Les Yeux sans Visage" puisque Almodovar lui même avoue s'être largement inspiré du film de Franju, cependant cette réécriture moderne est bien mieux interprétée et bien moins ennuyante; chaque plan et chaque réplique est travaillée de main de maître et hors mis le personnage grotesque du tigre, chacun des protagoniste à une philosophie, une psychologie unique et ce dépendant de la place qu'il occupe dans l'histoire, le chef d'orchestre de ce presque huis clos est Mr Antonio Banderas absolument remarquable en chirurgien rancunier et nostalgique, Elena Anaya magnifiquement splendide livre une performance détonnante pour ne pas dire Monstrueuse ce qui fait d'elle la révélation (pardonnez je ne la connaissais pas avant ce film) de l'oeuvre, elle est touchante, innocente et en même temps conserve un aspect bestial qui n'est pas s'en rappeler d'autres personnages du film (tigre, Vicente...) pour ceux qui auraient du mal à saisir au début: pas d'inquiétude, le long flash back de milieu de film explique TOUT et permet des révélations fantastique quasi impossibles, mais le tour de force d'Almodovar nous entraîne dans ce passionnant, bien qu'un peu long, enfermement physique et psychologique, la scène post finale dans la villa est d'une émotion incroyable. A voir à tout prix, le sujet de l'identité n'a jamais été aussi bien traité de manière concrète
Ce qui me plait chez Pedro Almodovar, c'est sa confrontation permanente aux tabous. Si j'avais été un peu déçue par son précédent film (Etreintes brisées), La piel que habito m'a laissée abasourdie. Le propos relève habituellement d'un questionnement ou d'une quête d'identité sexuelle. Là nous sommes dans le registre de la vengeance, de la manipulation, de la possession d'autrui. Frankenstein à la sauce espagnole. La violence sous-tendue du début à la fin est entrecoupée de quelques scènes légères, voire comiques, pour un résultat bluffant. Du grand Almodovar, bien dérangeant.