Almodovar nous suspend à cette histoire haletante de bout en bout grâce encore une fois à un scénario palpitant (comme toujours) et à un esthétisme aussi bien jouissif qu'inquiétant. Sans aucun doute une œuvre majeure du réalisateur en constante évolution, une toile hors pair de sa filmographie.
Un film pas très agréable à regarder. Le glauque pour le glauque ne m'a jamais très attiré. Ce n'est pas un film marquant du tout, on se rappelle que c'était vaguement dégueu et on repart. Par contre les prestations d'Antonio Banderas et d'Elena Anaya sont fabuleuse. Le beau latino n'a rien perdu de son Caliente!
Almodovar capable du meilleur comme du pire et là, nous flirtons avec le pire ! Quelle déception et pourtant je reste ouvert à tous les styles ! la touche Almodovar finit par être fatigante, théâtralisant au maximum les scènes, des cadrages années 70', un grain d'image suranné, une mise en scène plan par plan statique, des "in-explications" qui livrent des situations brutes laissant le vide et toujours ce manque de rythme maladroit ! Le scénario "fou" et passionnant ne prend pas, dilué dans une mélasse informe et improbable ponctuée d’invraisemblances qui laissent à penser qu'une autre planète existe avec des gens dont le cerveau fonctionnent différemment ! Bref, une réalisation qui n'est pas à la hauteur de l'histoire. Cette histoire convaincante et machiavélique méritait un traitement autre avec ce liant absent ici. Les scènes parfois crues ne surprennent (malheureusement ?) plus de nos jours mais servent simplement ici d'artifice et de racolage (je pense aux scènes dans le parc lors de la réception). On tombe dans du psychédélique de bas étage qui appauvrit totalement l'ensemble. Même la plastique (en passant magnifique) se meurt dans ce tréfonds grossier et limite amateur. Un film même pas pour choquer ou surprendre mais un étalage de facilité, bâclé et surtout décousu. Le temps pour Almodovar a dû s'arrêter et il s'obstine à ne pas mettre en image le cinéma actuel dans ce qu'il a de meilleur : le travail de réalisation. Surpris que quelques uns considèrent ce films comme un chef d’œuvre ? C'est que cela fait bien ou c'est très bobo de le dire ? Au final, une base de scénario superbe lamentablement bafouée et les seins de E. Anaya qui remplissent l'écran sans aucune mise en valeur et une photographie bien pauvre. Le reste n'est qu'un amoncellement de scènes de piètre facture où l'on est en droit "d’exiger" le meilleur ! Banderas inexistant, aucun acteur(trices) n'a de personnalité, d'un ennui profond. Un petit 1.5/5 (Mauvais) uniquement pour la base du scénario. Ne vous fier pas au synopsis et à la B.A. racoleurs !!! A déconseiller !!!
On ne comprend par le message que le réalisateur veut faire passer. Au premier degré ce film est pourtant dénué de sens. Est-ce une alerte sur l'éthique et les progrès de la médecine ? En tout cas ce n'est pas très clair et le réalisateur a mis tous les noeuds qu'il avait dans la tête sur l'écran , à Banderas de se débrouiller pour dire quelquechose avec.
Un très bon film, avec de belles musiques. Il dégage une ambiance très particulière, notamment avec le début un peu "lent", mais qui m'a bien accroché. J'ai trouvé l'actrice Elena Anaya brillante.
Une mise scène manquant cruellement d’efficacitée,rend la piel que habito aussi artificielle que le nouveau lifting de Cher.Il manque aux scènes toute la dimension qu'aurai du avoir cette histoire de séquestration,c'est a dire la folle obsession du docteur,a la façon des yeux sans visages de Franju.Mais surtout le malaise que devrait provoquer le cheminement et la conclusion de l'histoire.Dont le twist final n'ayant rien de surprenant,car mal amené et bien trop prévisible n'atteins pas son objectif.Le film sans flashback et déroulé dans son ordre chronologique,sans ce twist raté aurait put être bien plus dérangeant,si il avait été traité a la façon de l’obsédé de William Wyler,mais Almodovar déroule une version esthétique mais depourvu d'âme de son film.
"La piel que habito" nous plonge dans un univers glauque et effrayant. Dans ce film, tout est mis en oeuvre pour captiver le spectateur, et notamment quand on commence à réellement comprendre l'histoire. Au début, on s'ennuie légèrement, on se demande ou tout ça va nous emmener, puis arrive le moment clés ou on commence à comprendre enfin. On se met à la place du personnage d'Elena Anaya, (qui est d’ailleurs d'une beauté parfaite), et un sentiment d'angoisse nous envahis. Les scènes érotiques présente dans ce film peuvent choquer la sensibilité des plus jeunes, mais elles sont correctement menés pour ne pas être vulgaire. Épatant, angoissant, et captivant sont les mots qui pourrait définir ce film d'une rare ingéniosité.
Un film particulier pour almodovar, un mélange entre Les yeux sans visages et Frankenstein. Le coté horrible de cette histoire, cspoiler: 'est que l'homme qui croit avoir violé sa fille na rien fait et il va le transformé et lé mutiler e une créature féminine. Les images et la musiques sont belles . Les routards Banderas et Paredes plus la fraiche Anaya sont extrèmement bien. Vraiment la meilleure réalisation d'Almodovar.
Un chirurgien se lance dans des opérations qui l'éloignent de plus en plus de la déontologie. Almodovar utilise ici le langage cinématographique du thriller avec talent, les dialogues (chose rare pour lui) sont secondaires, c'est l'image qui est privilégiée. Tenir 2 heures sur des non-dits, des secrets, un suspense diffus, n'est pas à la portée du premier venu. Evidemment on retrouve dans ce film les thémes qui obsèdent Almodovar, le sexe en particulier. On se croirait quelquefois dans un film de Bunuel avec cette forme de surréalisme espagnol. Le film est avant tout une expérience, que je vous invite à vivre.
Almodovar fait une entrée bien peu remarquable dans l'univers du triller fantastique. Situé entre "Frankenstein" et "Les yeux sans visage", looké comme un polar érotique soft (à l'ambiance volontairement lente et retenue pour faire comme Hitchcock), son "La piel que habito" n'est séduisant que par la qualité de son image. Et à la fin on se demande comment peut-on faire un film aussi sage, conventionnel, manquant autant d'âme et de force, avec une histoire au potentiel aussi sulfureux et dérangeant. On peut se demander si Almodovar n'est pas prisonnier d'un désir de palme d'or qui le forcerait à autant de retenue... Comme il est dommage que le film qui aurait dû être fait disparaisse presque totalement : tout ce qui manque aurait dû être entre ce plan où deux visages se confondent. Il y avait tant de sujets à aborder au lieu de s'éterniser sur une première partie bien peu passionnante. Il aurait fallu pour une telle histoire un réalisateur qui n'hésite pas à mettre en image ses fantasmes comme un Cronenberg du début.
Un film passionnant ! Une grosse surprise de cette année. Servie par un scénario et des acteurs en béton, l'histoire bien ficelée dans un côté psychologique très bien mené, se passe dans un cadre pas banale mais moderne. C'est envoutant, marquant et le film pose beaucoup de questions existentielles. Décidément, les films de la flopée Cannoise de cette année sont incroyables.
(...) Plus le film évolue, plus les couches de lecture deviennent complexes et nous amènent vers une fin que seul Freud aurait pu imaginer. Critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-drame/critique-la-piel-que-habito/
Un Frankenstein des temps modernes qui fait froid dans le dos. Le récit, brillamment mis en scène par un Almodovar en grande forme, est habilement et pertinemment scindé en deux parties, flashbacks à l'appui, ce qui renforce considérablement le mystère qui plane autour de l'intrigue. Un véritable film d'horreur, haletant et efficace, pourtant totalement dénué d'effets sanguinolents ou de scènes effrayantes qui font sursauter à grand renfort de musique. Une musique, ici élégante et très classe qui alimente savamment une ambiance clinique et froide et des scènes psychologiquement intenses. Un Almodovar différent mais hautement recommandable.
Que dire de la "Piel que habito", que ce film revêt l'aspect des thrillers classiques qui font froid dans le dos, les habituels délires érotico-sado d'Almodovar n'y ont pas la part belle, car il donne plus à voir la performance de son acteur que l’irrévérence amoureuse qui fait l’essentiel de son art. L’enfilée laborieuse des flashbacks ennuie, maîtrisée ou échappée la réalisation glace l’émotion ; si vous comptiez sur de la chaleur ibérique dans ce film fantastique, vous en êtes pour vos frais: sexe clinique, prétention didactique, sa froideur métallique laisse l’impression d’avoir sucé un esquimau d’acier!