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Luiz
8 abonnés
123 critiques
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4,0
Publiée le 5 juin 2023
Un scénario original et bien mené qui suscite notre continu avec une forme de logique, froideur et de cohérence relative. Les décors, le calme, la qualité des acteurs ont été primordiaux pour évoluer avec brio.
Un scénario compliqué et assez scabreux sur la transgenèse et la vaginoplastie, d’après le roman « Mygale » de Thierry Jonquet que je n’ai aucune envie de lire. Je n’ai ressenti aucune empathie pour la victime malgré le professionnalisme et le talent d’Almodovar qui n’hésite pas ici à en rajouter dans le sadisme (scène du rasage), ceci au détriment de l’émotion et de l’humour.
Ou comment un homme enlevé par un chirurgien pour être transformé en une réplique de sa femme gravement brûlée puis défenestrée devant sa fille après s'être vue dans le reflet d'une vitre, ou de sa fille traumatisée qui finit également défenestrée dans une clinique psychiatrique après s'être mise en tête que son père était son violeur, feint de s'éprendre de son bourreau afin de pouvoir le tuer après plusieurs années d'abnégation. Raconté comme ça, ça emplit les sens de nanardise. Et pourtant il s'agit d'un film très sérieux flirtant entre la science et l'horreur et qui semble volontairement vouloir provoquer. Le chirurgien est un personnage ambigu dont on a du mal à déterminer si ses actes sont menés par la douleur ou par la performance technique. Il a de toute manière l'esprit suffisamment malsain pour décider de détruire une autre personne afin de palier à la perte de ses proches. L'évènement qui fait basculer l'histoire et donne sa trame au film n'est pas très crédible Sa fille, qui suivait un traitement contre l'anxiété sociale, n'a pas été violée, elle a juste paniqué lorsqu'un garçon nommé Vicente a dépassé les préliminaires amoureux alors qu'elle était partante pour se laisser séduire. Mais voyant sa fille évanouie et une moto s'en aller, le chirurgien avait trouvé son coupable et sa victime désignés. Et il se fera enlever après une course poursuite nocturne à "l'espagnole" (c'est à dire à 10 km/h de moyenne malgré les compteurs) pour devenir le matériau du grand projet du chirurgien. Mais s'il avait été vieux, s'il avait pesé 120 kilos, s'il était velu comme un ours... aurait-il fait un sujet idéal pour une transformation si radicale en femme, plaisant tant au chirurgien, qui y voyant sa femme ou sa fille copulera avec. Vincente devenu Vera tiendra ainsi 6 ans, .préparant par sa docilité et son acquiescement sa vengeance. C'est que les pistolets traînent un peu partout dans cette maison. On s'étonnera aussi que les 3 autres chirurgiens qui l'assistent dans ces multiples opérations mettent 6 ans à se rendre compte que les papiers concernant la mutation de Vicente sont faux. Et que dire du policier que contacte la mère de Vicente à part qu'il mène l'enquête de la disparition "les doigts dans les fesses" Un film malsain, mais dont même les amateurs de thrillers horrifiques pourraient également se passer.
Almodovar nous livre ici un thriller bien tordu dans lequel le corps (chirurgie, sexualité, meurtre,...) occupe le rôle principal. Film parfaitement maîtrisé sur bien des points. Les acteurs tiennent parfaitement leurs rôles, la mise en scène y est de haute volée, la bande son est majestueuse, le scénario bien écrit,... Pourtant, le rendu est un peu trop froid, ne véhicule pas autant d'émotions qu'il devrait. Peut-être est-ce dû au découpage narratif qui atténue l'immersion du spectateur. Quoiqu'il en soit, ce "La Piel que Habito" est un bon Almodovar.
La Piel que Habito de Pedro Almodóvar suit l'histoire d'un chirurgien esthétique accablé par les horreurs de la vie. Surprenant au lancement, avec des visuels colorés, de la danse et un homme-tigre. Les bases de l'histoire s'installent, le contexte se pose, l'histoire suit son cours. Et puis d'un coup, on comprend ce qui est en train de se passer, et on tombe des nues. On est surpris, puis choqué, parfois même dégoûté. Le film prend une toute autre dimension, et c'est ce qui en fait son originalité. A partir de là, on subit la suite qui nous procure gêne et malaise, parfois même l'envie que cela s'arrête. Et puis l'histoire se finit, et on reste un temps devant son écran, à réfléchir à ce qui vient de se passer. Et c'est ce qui fait toute la beauté du film. Plus le temps passe, et plus on l'aime. Les acteurs portent tous l'histoire magnifiquement bien, notamment Antonio Banderas, au cœur de ce récit. La vie ne l'a pas épargné alors il décide de prendre les choses en main. Le film prend son temps, il nous laisse lentement s'imprégner de son contexte dans le seul but de nous marquer plus en profondeur par la suite. Maîtrise totale tant au niveau des visuels que dans la direction d'acting, en passant bien sûr par son scénario transpirant d'originalité et de surprise, chef d'œuvre : 5/5.
Un film époustouflant, en tant que grande fan d'Almodovar, ce film est vraiment mon favori. Le rythme est parfait, des scènes longues avec des plans splendides. Les films d'Almodovar sont très souvent colorés, ici ce sont des couleurs plutôt neutres. C'est donc un film un peu différent de ce qu'il fait habituellement mais évidemment il laisse sa signature avec ses propres codes cinématographique. Le film est surprenant grâce à une intrigue parfaite. Bref, ce film est un véritable chef d'oeuvre.
Un scientifique sans considération pour l’éthique de sa profession explore la chirurgie transgenre pour venger un drame familial. Difficile d’en révéler plus. Le film est doté d’une excellent mise en scène, esthétique et d’une musique qui l’accompagne de bout à bout à merveille. Le résultat donne un vrai chef d’œuvre.
pas mal... le film met vraiment un temps fou à démarrer... je me suis enmerdé toute la première moitié du film qui est un enchaînement de scènes loufoques dont on comprend vers la fin la portée... l histoire est assez alambiquée mais originale... un scientifique fou va prendre comme cobaye le soi disant violeur de sa fille complètement folle pour pratiquer ses expériences etc... mais il faut attendre 1h20 pour que le film commence à devenir intéressant... bref les 30 dernières minutes relèvent un peu le niveau sinon c est pas transcendant dans l ensemble...
Les critiques négatives sont la confirmation du talent d'Almodovar qui frappe juste sur des thématiques absolument brûlantes et pourtant nombreuses. Peut-être même trop et c'est pour cela que ce film ne peut pas avoir 5 étoiles pour moi. Par exemple pour la peau artificielle, l'idée est effleurée et finalement jamais explorée alors que l'embryon de réflexion était prometteur. Entre horreur et grâce, perversion et beauté, le réalisateur nous conduit sur le fil du rasoir. Les acteurs également, tous époustouflant. Mention spéciale pour les nombreux vêtements qui apparaissent tout au long du film comme de véritables épidermes de substitution qui nous invitent à penser notre fétichisme à tous.
Synopsis : il était une fois à Tolède un chirurgien plastique fou qui s'éprend de sa créature...
Critique : un film absolument alembiqué qui précède la folie la plus pure dans un style visuel tout aussi épurée de toute chaleur propre à la péninsule hibérique. Il en reste un film asesptisé d'une grande qualité scénaristique dont sa richesse artistique résulte de multiples pastiches.
La réalisation est très bonne et il y a peu de reproches que l'on pourrait faire à Almodovar sur ce point. Pendant une bonne partie du film, le scénario tient la route... jusqu'à ce qu'on ait la révélation concernant spoiler: l'identité de Vera . Car à partir de ce moment, ça part un peu en vrille. Pourtant l'idée même est très bonne, spoiler: la séquestration d'un jeune homme qui a violé la fille d'un scientifique fou et qui va se venger en le transformant en femme. L'histoire du Frankestein moderne qui va créer la chose parfaite, au visage magnifique, aux formes grandioses, jusqu'à s'y attacher. Mais même en admettant que ce type soit fou, j'ai quand même du mal à me dire qu'il spoiler: réussit à embrasser et à coucher avec le violeur de sa fille. Même pour un fou, c'est difficilement envisageable . Et cet point me bloque particulièrement. En dehors du fait que les comportements des personnages changent après la révélation, notamment Vera qui parait d'un seul coup plus inquiète, ou Robert qui essaye de passer pour un psychopathe. En revanche, je reconnais l'audace de tourner le film du point de vue du docteur, car du point de vue de la fille, ce serait un film d'horreur du style de Human Centiped. Malheureusement, un scénario lacunaire est la pire chose possible pour un film, et quand on se pose des questions sans réponse, il devient difficile d'apprécier le film à sa juste valeur. Mis à part ça, le tout est globalement bon.
Dommage que le film prend énormément de temps à démarrer, un fois qu'on comprend le pourquoi du comment ça va, ça prend sens et il y a plus de rythme, j'avoue m'avoir ennuyé pendant un peu plus d'une heure. Sinon l'histoire est top !
Une interprétation exemplaire des trois personnages principaux Antonio Banderas, Elena Anaya et Marisa Paredes. On peut revoir le très bon jeu dramatique d'Antonio Banderas qu'on avait pas mal oublié dans son parcours hollywoodien. L'intrigue nous tient en haleine tout du long. Je le recommande sans souci