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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 septembre 2012
"La piel que habito" est un thriller très étrange et plutôt dérangeant. Incarnés par Elena Anaya et Antonio Banderas, les personnages ont chacun un passé mystérieux et sont très torturés. Ce dernier est d'ailleurs excellent dans le rôle du chirurgien froid et distant. C'est seulement lors de la deuxième moitié du film que les flashbacks vont nous dévoiler tout le mystère qui tourne autour des personnages. De là, le film prend un aspect très sombre, malsain, monstrueux et choquant : soyez sûr que vous y penserez en vous couchant le soir du visionnage. Malgré tout, le long-métrage étant très différent de ce qu'on peut voir d'habitude, le spectateur trouve dans toute cette monstruosité énormément de plaisir et à le sourire nerveux. Cependant, les péripéties finales sont légèrement trop rapides et le spectateur ne sait pas quel coté choisir : doit-il blâmer la captive ou le médecin ?
Ça fait du bien de prendre une claque cinématographique, ça faisait très longtemps ! Quel chef d’œuvre nous offre Almodovar avec cette histoire incroyable et un sens du récit hors normes. Le réalisateur nous ballade au gré de flashbacks et au final on reconstitue le puzzle jusqu'à un dénouement exceptionnel. Un scénario donc parfait servi par de très bons acteurs avec un duo Banderas Anaya très marquant. La réalisation est de très bonne qualité avec une mise en scène et une bande son envoutante et dérangeante. Un vrai petit bijou autant hypnotisant que déroutant !
Ce film de Pedro Almodovar est un bon cru mais pas majeur dans l'oeuvre du réalisateur. On a droit à une réalisation et des images de très bonnes qualités. Le scénario offre un thriller âpre et sensuel. Les acteurs sont tous excellents mais il manque toutefois une part d'humanité dans tout cela. Tout est un peu trop mécanique trop bien huilé. L'image un peu trop glacée et l'horreur trop contenu, trop graphique, rend le tout trop superficiel. On sort du visionnage bleffé par le talent du réalisateur mais pas très ému par l'histoire que l'on vient de voir.
Almodovar fidèle à lui-même,un film dérangeant. Très bien ficelé, le réalisateur nous guide dans une représentation morbide de l'espèce humaine comme à son habitude. Là encore, on est surpris par le scénario qui fait cette fois-ci le choix de la chronologie inversée pour mieux nous immerger dans l'histoire à travers une quête de réponses. Comme d'habitude, on en sort mal à l'aise,et c'est peut-être le seul point négatif: à force de rechercher cet effet, Almodovar va chercher bien loin. Cependant ça tient la route, et on ne peut qu'applaudir à la fin du film!
Peu de films ces derniers temps peuvent se targuer de m'avoir autant mis mal à l'aise après leur visionnage. "La piel que habito" en fait partie. Pour son petit dernier, Pedro Almodovar retrouve un acteur qu'il n'avait pas fait tourner depuis "Attache-moi" en 1990: Antonio Banderas. Ce dernier retrouve enfin un rôle à la mesure de son talent et campe son rôle à merveille. Son jeu est glacial, presque terrifiant. Son personnage commet des actes ignobles dénué de tout remord ou culpabilité. Il crève littéralement l'écran puisque qu'il parvient tour à tour à nous émouvoir puis à nous glacer le sang. Les autres acteurs ne sont pas en reste. Elena Anaya, en plus d'être d'une beauté saisissante, campe son personnage avec conviction et Marisa Paredes, habituée des films d'Almodovar, est comme à son habitude excellente. Les musiques sont également très belles et collent parfaitement à l'atmosphère étouffante du film. Il n'y a donc pas grand chose à redire sur l'interprétation, la musique et la photographie. Le problème du film réside dans sa construction. Le fait de raconter le film dans un ordre chronologique inversé est très malin puisque cela renforce considérablement l'effet de surprise des rebondissements. Mais malheureusement, il est dommage que la première partie du film manque de rythme et de réel intérêt. En effet, pendant environ les 45 premières minutes, on ne comprend pas vraiment le sens de ce que l'on regarde, ni même l'intérêt. En revanche, après environ 1h, un énorme rebondissement vient perturber totalement l'histoire et notre perception du film. C'est le plus gros point fort de l'histoire. Rarement un "twist" ne m'aura autant surpris, perturbé et retourné l'esprit. Le film prend alors une autre dimension. On entre dans une sorte de thriller glacial, dérangeant et passionnant. Dommage que l'intérêt ne s'éveille que si tard mais il vaut largement le coup d'oeil. S'il change de registre pour passer des drames familiaux au thriller, Almodovar ne reste pas moins fidèle à ses thèmes de prédilection et sa "patte" cinématographique est très reconnaissable. Le film est donc très bon mais parfois gâché par son désir de vouloir brouiller les pistes et surfer entre plusieurs genres différents. Mais si la première partie du film, brouillon et peu intéressante ressemble à du mauvais David Lynch de par la bizarrerie des situations et l'absence totale de compréhension, la seconde en revanche distille un suspens réjouissant digne des meilleurs Hitchcock et qui à elle seule vaut largement le coup d'oeil. Une valeur sûre pour tous les fans d'Almodovar et de thrillers dramatiques.
sidérant, répugnant, étonnant ! ce film est sordide à souhait dans son scénario, mais d'une grande élégance dans sa réalisation (à tous les niveau: photo, décors, musiques, acteurx etc...). surement le meilleur almodovar
Un film très psychologique où il faut s'accrocher dès le départ pour comprendre tout le film! J'ai vraiment adoré l'histoire bien qu'elle soit carrément "glauque" et qu'elle donnt froid dans le dos!
Un peu deçu de la part d'Almodovar. J'avais beaucoup aimé 'Volver', mais 'La piel que habito' est bien en dessous! Les acteurs sont bon pourtant (mention special à Antonio Banderas qui est très encré dans son role), mais j'ai trouvé l'ambiance et le scénario un peu trop sordide à mon gout. Et le film met le spectateurs assez mal à l'aise; quelque chose que je n'aime pas trop dans un film! En bref, un Almodovar mineur comparé aux autres.
Pedro a retrouvé la grâce absolue ( celle de" parle avec elle" et" tout sur ma mère") en se renouvelant : à la fois Hitchcockien et hyperlatin... Il a aussi battu et redistribué les cartes de son propre jeu (l'incertitude de l'identité sexuelle, le monde médical tout puissant, la reconquête de l'objet aimé perdu, l'amour inconditionnel maternant etc...) BRAVO!!! A ne pas rater...
Chef d'œuvre, une perle rare ce film. On en ressort plein d'émotions. Sur la forme, il n'a aucun défaut, après sur le fond, c'est là qu'il peut rebuter : trop décalé, choquant voir malsain à certains moments... Mais cela est bien intégré dans le film et finalement ne pose pas de problème. Juste âmes sensibles s'abstenir.
Vaiment bien aimé . Banderas est parfait dans un rôle tout en maitrise.C' est très froid au niveau des couleurs ( contrairement aux précédents films d' Almodovar). La mise en scène est excellente, très symétrique .Et l' histoire est captivante de par l' utlisation des flashback et des quelques questions qu'elle soulève.
Je suis désolé mais moi je n'ai pas accroché. La plupart des personnages sont barrés, tout comme l'idée du film, ce qui rend le film peu crédible... Ce qui sauve le film c'est justement la plastique de l'actrice...