Sylvestre Amoussou signe avec Africa Paradis son tout premier long-métrage. Il avait auparavant épousé une carrière d'acteur avant de travailler pour la télévision africaine.
Avec Africa Paradis, Sylvestre Amoussou a cherché à donner un autre point de vue sur l'immigration en inversant la situation entre le Nord et le Sud : "Supposons que l'Europe soit devenue pauvre et l'Afrique, riche,explique le réalisateur. Ce sont donc les blancs qui émigrent sur le continent africain pour tenter de trouver du travail et qui, du coup, découvrent le lot habituel des noirs lorsqu'ils débarquent en France. C'est à dire autant la mesquinerie que la générosité, autant la porte fermée que la porte ouverte. C'est le sujet de ce long-métrage, dans lequel l'équilibre des comportements sera maintenu, mon propos n'était pas de mettre les bons d'un côté et les mauvais de l'autre."
Le réalisateur revient sur sa vision du film : Sans être un film politique, le propos d'Africa Paradis est de poser des problèmes liés aux rapports entre Africains et Européens, de mettre les projecteurs sur le racisme, la xénophobie et l'intolérance, tout cela sur un ton léger et avec le regard d'un jeune réalisateur africain vivant en France depuis vingt ans"
Les scènes se déroulant à l'Assemblée Nationale Africaine ont en réalité été tournées au siège du Parti Communiste Français à Paris.
La chanson originale "La Claire Fontaine", composée par Wasis Diop, a été interprétée par la chorale de la Goutte d'Or.