Film très rare, très méconnu chez nous, Shadows run Black n’a pour lui qu’une surprise : la présence de Kevin Costner, avant qu’il ne devienne une star. En tout et pour tout, il n’a ici que deux scènes de présence, j’ai même failli le louper tant il est invisible (et méconnaissable aussi, je n’avais pas l’habitude de le voir si jeune dans des films).
Le métrage est une catastrophe ambulante. Rien ne tient. Mou comme jamais, ce film d’1 heure 25 réussit l’exploit de proposer toutes ses scènes violentes en hors-champs, et se contente de vivoter sur un scénario digne d’un épisode de Derrick en multipliant les scènes de nudité pour faire thriller érotique. Toutes les victimes ou presque meurt à poil ! Invraisemblablement pénible à suivre, ce film n’a vraiment que sa nudité pour exister, et franchement on sent que personne n’a voulu se creuser la tête pour aller un minimum plus loin.
Sans intrigue, atteignant aussi dans les dialogues des degrés de nullité rarement vu dans un slasher (et pourtant la concurrence manque pas), le métrage est aussi porté par un casting médiocre. Costner est invisible, le méchant est le symbole même du tueur foireux, les victimes ne sont que des filles nues sexy (et une fille pas sexy habillée, évidemment !), et je préfère ne pas parler de l’enquêteur. Acteurs sans saveur, personnages inconsistants dotés de dialogues inconsistants, c’est un ramassis de misère. Dès la scène d’ouverture on se dit qu’on va être doté d’un des casting les plus affligeants possible.
La scène d’ouverture, une scène de sexe, pose d’ailleurs bien l’aspect esthétique aussi. Couleurs baveuse, mise en scène indigne d’une première année de cinéma (le final est un inqualifiable enchevêtrement de plans foireux), décors et ambiance aux abonnés absents, Shadows run Black est aussi doté d’une musique planante indigne du plus mauvais groupe de musique electro Bontempi des années 80. Il n’y a pour ainsi dire rien, ce film est d’une laideur sans nom.
Vous aurez compris, à moins de vouloir connaître et posséder l’intégralité de l’œuvre de Costner, mieux vaut fuir cette bande infâme, un des pires slashers de l’époque, qui n’a que le mérite de nous offrir un record de full-frontal féminin ! 0.5