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ronny1
40 abonnés
913 critiques
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3,0
Publiée le 29 mars 2021
Quatre ans après « Elisa », Jean Becker réalise « Les enfants du marais ». A sa sortie, le film partagea la critique hexagonale en deux camps séparant le fond de la forme. Les premiers reprochent une apologie de la vie simple des classes pauvres, libres et heureuses, « gagne misère mais pas des peigne culs » assorti à un paternalisme honni par la gauche. De poujadisme à populisme il n’y a qu’un pas et c’est donc un procès en intention révisionniste qui est engagé. Les seconds s’attardent sur la performance d’acteur, la musique, la poésie et les dialogues simples mais justes. Enfin une minorité issue du premier groupe attaque aussi sur la forme, bien entendu dépassée, voire ringarde à leurs yeux. Objectivement, le film ne coche aucune des cases de la fin du siècle dernier : pas de drame, de malheur, ni de lutte des classes le tout emballé dans un classicisme jugé coupable (de quoi au fait ?). Il expose en revanche, avec un certain talent une idée du bonheur plus volontariste qu’il n’y paraît au premier abord. Sur la réalisation proprement dite, après une mise en place qui semble interminable avec Villeret éternellement dans le rôle d’un crétin alcoolique (fatiguant à la longue) et un Dussolier ectoplasmique comme jamais, le film démarre vraiment avec l’immense Michel Serrault. A partir de là tout devient reposant et nirvanesque (excepté le lourdingue intermède avec Cantona). La fin en clin d’œil montre que ce passé révolu est perdu pour toujours. Franchement, le cinéma français a fait largement pire (y compris Jean Becker), mais encensé par les bobos et leur journaleux qui se pensent critiques de cinéma alors qu’ils ne sont que les V.R.P. de la branchouille.
Du Jean Becker où tout le monde est gentil et où la vérité de l'existence se retrouve au milieu de la nature. Il se repose sur le casting et sur des valeurs universelles (l'amitié notamment), simples et nostalgiques mais les images seules ne sont pas suffisantes, il faut raconter une histoire digne de ce nom pour étayer le propos. Or, en dehors de voir ces "gagne-misère" tout en naïveté cueillir du muguet en mai et pêcher des grenouilles en août, rien n'est bien développé, aussi le message poétique se noie peu à peu au fond du marais.
une oeuvre totale, un chef d'oeuvre absolu, des comédiens entièrement au service de cette magnifique fable avec Suzanne Flon en voix off qui raconte ses souvenirs de petite fille. Vraiment délicieux, avec toute la profondeur nécessaire pour ne jamais, jamais être mièvre, niais ou superficiel. Nombreuses scènes cultes dont on se souvient 20 ans après, notamment les première images avec Jacques Villeret qui siffle une bouteille de rosé en disant "C'est pas bien ce que je fais!".
j'ai connu cette époque entre 1955 et 1963 contrairement a se film qui soi disant date de l'époque des année d'avant guerre ,j'ai vecu dans un baraquement qui datais de l'après guerre , sans eau courante et sans électricité ,époque dur mais combien de liberté nous avions ,le muguet ,les jonquilles, les grenouilles, les escargots, les champignons, les sangsues vendu aux pharmacies ,et j'en passe,nostalgie nostalgie
Quatre ans après Élisa, Les Enfants du marais marqua un nouveau succès commercial pour Jean Becker. Il faut reconnaître qu’il appartient à une branche du cinéma français jouant assez sur la nostalgie. Cette fois, elle concerne la vie à la campagne au début des années 30spoiler: (Adolf Hitler fait déjà parler de lui mais n’est pas encore chancelier) . La nostalgie amène donc une vision peut-être un peu idéalisée permettant de conforter un spectateur regrettant cette époque. Si on ajoute un superbe casting (Jacques Gamblin, Jacques Villeret, Isabelle Carré, André Dussolier, Michel Serrault, Gisèle Casadesus, Suzanne Flon, Jacques Dufilho, Eric Cantona …), le succès était ainsi presqu’inévitable. Pourtant, si cet aspect est réussi, on pourra vraiment regretter que le film ne possède pas d’intrigue réellement forte : on a donc un peu l’impression que le film aurait pu faire 20 minutes de plus ou de moins sans que cela ne change pas réellement quelque chose. On peut donc estimer le tout un peu vain si on ne cherche pas uniquement à retrouver une évocation nostalgique de cette époque.
Ce très joli film est pour moi l'évocation d'un âge insouciant, pas sans souci, juste un âge des joies simples, des peines de coeur, des saisons qui passent. Un temps où l'enfance et la vieillesse se croisaient encore dans un cadre naturel parfaitement préservé. Un temps de paix avant le terrible chaos de la guerre, une fine observation d'un âge de mutations. Les acteurs sont exceptionnels, et le tournage de grande qualité. Un film qui m'a également donné envie de découvrir le val de Loire autrement, peut-être pour y déceler un peu de ce temps comme un rêve, un rêve transposé au cinéma, un moment de joie simple, d'émotion... Le film a été réalisé en 1999; comme un signe, l'avant dernière année du XXe siècle, clin d'oeil à un XXIe à venir, et ses "surprises". Un film qui m'a ému, touché, peut-être parce qu'il évoque un temps où mes parents étaient enfants, et ont connu certaines de ces heures lointaines. Oui, un joli film...
Incontestablement un de mes films préférés. Une superbe distribution où chaque acteur est parfaitement à sa place permet à ce film de constituer une des plus belles pages d'anthologie de la poésie cinématographique française.
Michel Serrault et Suzanne Flon ne sont pas cités parmi les acteurs ; c'est regrettable, car ils ont ici aussi un rôle admirable.
Je ne comprends pas la note médiocre qu'a obtenu ce film. Il s'agit d'une fresque magnifique d'une France rurale attachée à des valeurs aujourd'hui disparues. Tout y est beau, les acteurs, les paysages, cette misère côtoyant la richesse et la réussite sociale. On ne peut pas en ressortir indemne. A voir et revoir
Un film exceptionnel joué par de très grands acteurs !!!! Un classique français qui trône dans ma bibliothèque de DVD, c'est toujours un plaisir de le regarder de temps en temps !
Serrault et Villeret dans des rôles dramatiques criant de vérité, Gamblin ultra juste... UN INCONTOURNABLE... Effectivement Becker signe un chef d'œuvre... Je ne comprend pas qu'on puisse mettre moins de 4 * à ce film...
Un feel good movie rétro que je revoie régulièrement. Un des plus grand film français du 20eme siècle. C'est bien tourné. Les décors sont magnifiques et quelle lumière! Les casting est incroyable avec une des dernière apparition de Jacques Dufilho.