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LUDOS
7 abonnés
186 critiques
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1,0
Publiée le 14 décembre 2008
Le film est bien joué, bien filmé mais trop c'est trop... Entre le prétendant qui la repousse, le taureau qui l'attaque et la rend boîteuse, les morts des enfants aimés, la surdité, le perroquet qui finit empaillé, et la folie rien n'est épargné au malheureux personnage incarné par Sandrine Bonnaire et par ricochet au spectateur .. Trop de malheurs et aucune sympathie pour ces femmes pathétiques font que je me suis ennuyé ferme...
UN CŒUR SIMPLE nous charme par la sincérité et le talent de deux actrices : Marina Foïs et Sandrine Bonnaire, deux femmes que tout oppose et qui finissent par se rapprocher, s'apprécier, s'aimer. Consumées par la vie et ses déceptions, elles trouvent satisfaction l'une en l'autre. Le désarroi de deux écorchées, le cœur de deux femmes parle avec peu de mots, le bavardage excessif n‘est pas présent au profit de quelques silences, d’une pudeur et d’une retenue qui s’expriment avec une certaine intensité tout comme les rares moments « ensoleillés » du film, bouffées d'oxygène au récit. Marion Laine use sans trop en faire de profonds moments d'émotions, de belles images et mise volontairement sur la sobriété que l‘histoire et le cadre suggèrent. La simplicité et la justesse sont misent au service d’une œuvre aussi bouleversante que magnifique grâce notamment à une remarquable réalisation.
Félicitation à la réalisatrice de ce merveilleux film qui a réussi l’exploit de rendre le film au moins aussi chiant que le bouquin. Une chose est sûre, le roman de Flaubert est parfaitement respecté !
Quelle magnifique performance d'actrices le couple Marina Foïs-Sandrine Bonnaire nous offre là. Marion Laine nous décline l'amour avec sensualité, de l'amour entier de Félicité au manque total d'amour de Madame, complétement emprisonnée dans son corset de bourgeoise. Seul reproche (qui m'interdit de mettre 4 étoiles) c'est la scène d'égorgement du cochon ; ça fait pourtant longtemps qu'on ne fait plus souffrir n'importe quel animal pour les besoin d'un film ! J'espère néammoins qu'un large public ira voir ce film, vérirable réussite pour un premier film. J'ajoute que les images sont parfois de vrais tableaux, un peu à la Peter Greenaway...
Pour son premier film, Marion Laine ne se défend pas trop mal mais peut être aurait-elle du commencer par autre chose que l'adaptation d'une nouvelle de Flaubert.Malgré un très bon casting des deux actrices principales, la naïve Sandrine Bonnair et la quasi démoniaque Marina Fois nous plonge totalement dans le film de part leur talent. Mais a part quelques scènes d'actions le film reste tout de même assez plat dans son ensemble et ne donne pas assez à voir au spectateur lambda. Des scènes d'actions assez longues dans la nouvelle (l'attaque du taureau par exemple) ne durent que quelques secondes dans le film. La mort de la baronne est elle aussi totalement éludée, quelques petits éclaircissements auraient été pourtant les bienvenus. Au profit du début du film la descente aux enfers finale de Félicité n'est pas assez exploitée, le spectateur s'ennuie et au moment où sa curiosité est enfin réveillée c'est déjà la fin du film.Un demi-succès donc pour Marion Laine qui signe néanmoins l'adaptation parfaite du "conte" de Flaubert.
Un climat lourd & bien suspicieux autour d'une femme seule pour cette reconstitution d'un 19ème pas tellement éloigné pour 1 film décrivant au final les relations de bourgeois un peu trop superbement indifférents - et de plus ponctuée par de multiples zones d'ombre - pour que l'on accepte toute évolution du script et dans lequel, par ailleurs, seuls M. Fois et P. Elbée sortent gagnants.
A la recherche du Rohmer des «Amours d’Asrtrée et de Céladon» et du Ferran de «Lady Chatterlay», Marion Laine dans «Un cœur simple» (France, 2008) ne trouve que le mimétisme de l’image, la fraîcheur préfabriquée de la simplicité. Adapté d’une nouvelle de Flaubert, le film semble d’avantage opérer une affaire de transposition que d’adaptation. Comment peut-on différencier si le film adapte ou s’il transpose sans avoir lu le texte originel ? C’est car le cinéma pour Laine, n’est pas pris comme médium nouveau à l’intrigue mais seulement comme un support avec lequel s’exprimer. Faisant des mots de Flaubert des images, Laine transpose le récit plus qu’elle ne le transcende. L’image est fade, le récit linéaire et les interprétations respectables. Le relief du film est aussi peu volumineux que «Bienvenue chez les Ch’tis» de Dany Boon. La musique quant à elle, uniquement de cordes, soutient la nonchalance du film. Pourtant le premier long-métrage de Laine n’est pas dépourvu d’ambition. Aux torses nus que baise Félicité et sur lequel elle trace son amour profond ne reste plus que le corps empaillé d’un perroquet. Les autres pour Félicité sont tant de vases dans lesquelles elle déverse son amour. Agonisant vierge, Félicité n’aura su trouver l’objet de son désir. Cette enquête qui s’engage tout le long du film au nom de Félicité s’englue dans l’ambiance austère de son esthétique. Faire de Flaubert un monde ascétique revient à en occulter la fourmillante vigueur. Pourtant le régime plastique partage de nombreuses caractéristiques avec celui de «Capitaine Achab» (France, 2008) de Philippe Ramos. Le mouvement initiatique et sacrificiel de ce dernier est enroué dans «Un cœur simple» pour ne plus que se décrépir sur place. Il ne reste plus à se satisfaire du film que comme un film de costume. «Un cœur simple» n’est plus qu’un témoin, le médaillon d’une époque difficile où l’amour des femmes de petite condition souffre des affres de la vie.
Il a suffit quue je vois la bande annonce sur allocine, pour que je devine que ce film allait forcément me plaire et je n'ai pas été déçu. Les deux actrices, Sandrine Bonnaire et Marina Foïs sont toutes les deux justes et parfaitement crédibles dans leurs rôles. L'émotion, si elle existe est montrée avec finesse : la réalisatrice ne tombe pas dans une sensiblerie dégoulinante, mais elle sait parfaitement faire resentir les pesanteurs sociales du XIXe siècle. C'est également un film qui montre la difficulté d'être une femme dans un univers profondément codé par les hommes. J'ai apprécié tous les indices qui montrent le rapport inabouti que les deux femmes entretiennent avec la sexualité surtout Sandrine Bonnaire : la scène où l'on tue le cochon est ainsi pleine de signification. En résumé, un film juste et sincère.
Eblouissante interprétation de Sandrine Bonnaire, qui donne une dimension et une profondeur à son personnage, que seule une grande comédienne pouvait lui donner. Pour le reste, une lenteur dans l'action ternis le propos. Une mention tout de même à Marina Foïs, dans un registre inhabituel.
Marion Laine réalise ici un premier film sacrément ambitieux et effrontément culotté. Elle aurait pu s’atteler à une adaptation linéaire du conte de Flaubert, suffisamment imagé pour donner matière à un bon scénario. Elle va nettement plus loin. Elle s’approprie l’œuvre, n’en garde que son essence et y ajoute des éléments d’inspiration flaubertienne ou personnels. Sa mise en scène, respecte l’austérité voulue par le dramaturge ainsi que le séquençage de petites scènes anodines du quotidien prétexte à l’étroitesse des vies des deux héroïnes.
On entre alors dans le film comme on entre dans une toile. Balayage de l’ensemble, puis inspection des détails et au final, révélation d’une harmonie globale où tout se tient et délivre le sens de l’œuvre. C’est un film extrêmement visuel, d’inspiration impressionniste, à la mécanique très huilée.
Le seul reproche que l’on pourrait en faire, est le manque de repères dans le temps pour le spectateur candide n’ayant pas lu le conte. Mais ce n’est qu’un détail au regard d’une œuvre puissante et profondément mélancolique dont la trame est sublimée par Sandrine Bonnaire (l’un de ses meilleurs rôles) et Marina Foïs qui, après « Darling », confirme qu’elle est déjà une actrice immanquable. Elles sont toutes deux ombres et lumières, joies et peines confondues dans des prestations inoubliables.
Là où l’on pouvait s’attendre à l’académisme, Marion Laine donne dans le cinglant et la frénésie de la désespérance. Un film empreint de réalisme cruel et formidablement attachant.
Adaptation élégante et raffinée d'une nouvelle de Flaubert, "Un coeur simple" est un véritable joyau cinématographique: il décrit les relations complexes entre une bonne à tout faire, naïve et engoncée dans sa modeste condition (Sandrine Bonnaire, immense comédienne) et sa maîtresse, toutes deux frustrées de sentiments et de tendresse. Il faut d'abord reconnaître à la réalisatrice son excellent travail d'adaptation, de mise en scène, ainsi que la qualité de la photographie et le regard sensible qu'elle porte sur la nature. Quant aux comédiens, depuis les seconds rôles (Frédéric et Liébard en particulier) jusqu'aux deux personnages féminins, on est épaté par leurs justes prestations. Ce "Coeur Simple" est à prendre.