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Un visiteur
4,5
Publiée le 2 février 2013
Une atmosphère prenante, des images magnifiques, un suspens feutré et un récit qui fonctionne comme un puzzle. Jean-Paul Guyon frappe fort pour son premier film. Plutôt qu'un thriller, il s'agit d'un film d'ambiance qui avance comme un rêve éveillé. Malgré un rythme assez lent, on ne décroche pas du mystère qui émane de ce huis-clos en pleine montagne et où la nature se fait de plus en plus inquiétante. Chose rare dans le cinéma français, l’image en dit plus long que les dialogues : Par petites touches, le film se teinte de fantastique et dresse le portrait d'une femme en reconstruction. Un personnage complexe magnifiquement interprété par Hélène de Fougerolles (le seul vrai grand rôle de sa carrière ?). A la fin, chacun pourra avoir sa lecture propre de l'histoire. Une belle réussite !
thriller à la française très soporiphique comme le titre l'indique. bravo pour les paysages enneigés et la couleur de cheveux de l'actrice sinon le scénario est léger pas d'action copie à revoir
Un film d'ambiance, pour un scénario trop léger et mal ficelé. Hélène est décidément trop au centre de l'histoire, au point que l'histoire frise le narcissisme, proche de l'ennui. Histoire sans aucune articulation, au point qu'on se demande s'il y a une histoire, ou un prétexte à tourner des images. Il reste la beauté, digne d'un musée. Question de goûts. Mais l'ambiance est soignée, c'est déjà ça. Largement insuffisant pourtant.
Un thriller psychologique qui ne parvient jamais vraiment à décoller. Même si Hélène de Fougerolles fait des efforts d'interprétation pour rendre son personnage crédible, la mollesse et les errements du scénario rendent l'ensemble maladroit. Dommage.
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1,5
Publiée le 25 avril 2012
En plongeant dans le silence et le froid des hauts plateaux alpins sans vèritablement vouloir nous tendre la main, le cinèaste Jean-Paul Guyon nous a laissès au bord du goufre, indiffèrents et quelque peu dèçus avec des fausses pistes qui s'avèrent quelque peu trompeuses! Pourtant Hélène de Fougerolles est la seule à tirer son èpingle du jeu et livre une prestation dès plus convaincante! Au delà de ça, pas grand chose, Laurent Lucas est absent et ce qui manque peut-être le plus pour que le film fonctionne à plein, c'est une construction scènaristique qui tienne la route et qui ne fait rien à moitiè! On n'a d'ailleurs une certaine frustration dans le final avec des questions qui restent sans rèponses et on se dit tout ça pour ça finalement! Dommage car "Sommeil blanc" avait du potentiel...
le film tourne autour du personnage principal, camille , presque toujours présente à l'écran, l'histoire est simple en elle-même, une femme qui a perdu son unique enfant lors d'un accident, recueille chez elle un ado en cavale, le film est froid, neutre tout comme le paysage dans lequel il se déroule, cela oscille entre le thriller et le drame psychologique sans vraiment en être un
Un beau film très émouvant. J'ai tout de suite accroché à l'atmosphère. L'occasion aussi de découvrir Hélène de Fougerolles dans un rôle dramatique où elle est vraiment bouleversante. Les images sont très belles, on ne les oublie pas.
Excellente surprise que ce premier film qui mélange avec habileté les genres (thriller, étude psychologique, fantastique) pour dresser un troublant portrait de femme. sa force tient avant tout à ce mystère qui habite chaque image : malgré un récit très simple (le retour à la vie d'une femme endeuillée), il y règne un climat d'étrangeté, propice à de multiples lectures (réflexion sur la maternité, la famille, la culpabilité, etc). Le film baigne dans une atmosphère onirique très réussie : le réalisateur excelle à créer des ambiances oppressantes, utilisant pleinement les ressources d'un décor magnifique et maniant le huis-clos avec élégance et maîtrise. Un onirisme qui rend la vision du film assez hypnotique et nous laisse le loisir de reconstruire le récit après coup. Malgré quelques faiblesses (gestion moyenne des personnages secondaires), "Sommeil blanc" possède une tenue exemplaire pour un premier film et une vraie originalité.
Dommage que la fin soit aussi classique, car jusque là le film est original et fonctionne plutôt bien. Le réalisateur sait jouer avec son décor et utiliser le format large pour filmer ce huis-clos en pleine montagne. Il y a quelques problèmes de rythme dans la deuxième partie mais l'ensemble reste quand même bien tendu. J'ai adoré la musique, qui ne ressemble pas à ce qu'on entend d'habitude. Hélène de Fougerolles est surprenante, pas comme Laurent Lucas qui fait le minimum syndical. Bref, des défauts mais un film inhabituel qui sort des sentiers battus du premier film d'auteur. Et un réalisateur à suivre.
Première réalisation pour Jean-Paul Guyon qui adapte le roman "Enfantasme" de Georges-Jean Arnaud et qui nous restitue une oeuvre oscillant entre le cinéma d'auteur et le mélodrame fantastique. Une première pour ce jeune réalisateur, plus habitué aux courts-métrages. Malgré un agréable casting, Sommeil blanc (2009) ne parvient jamais à nous convaincre. En cause ? Un scénario pantouflard et labyrinthique, ajoutez à cela, une mise en scène digne d'un téléfilm soporifique. Jean-Paul Guyon n'a pas cherché la facilité avec cette adaptation, loin de là, en espérant que la prochaine fois sera la bonne.
S'attacher à la psychologie des personnages c'est bien ! Souvent on l'oublie un peut. Mais, là le film est beaucoup trop lent puisqu'on ne peut pas lui reprocher sa longueur. Il y a un manque de rythme. L'histoire est assez plate et il ne se passe pas grand chose mais il n'y a pas d'incohérences. C'est dommage parce qu'Helène de Fougerolles qui porte quasiment tout le film est très bonne dans son jeu contrairement à Julien Frison qui n'est pas terrible. Un rythme un tantinet plus enjoué aurait permis a ce film de ne pas sombrer dans l'oubli.
Un premier film qui flirte avec le fantastique, mais reste loin des effets de manche ou des retournements convenus. Le récit est ambigu, c’est un puzzle qu’on (re)construit en permanence, avec une belle tendance à l'onirisme : magnifiques séquences nocturnes, ambiance irréelle de la forêt enneigée... Le réalisateur joue à fond de son décor, une vieille bâtisse perdue en pleine montagne, bien flippante. Mais il ne s'agit pas de rejouer Shining : le film a son identité propre et s'affirme comme un troublant portrait de femme - Hélène de Fougerolles se fond avec justesse dans le style du film, tout en retenue et en nuances. Guyon s'attache à l'ambigu travail de reconstruction de cette femme au contact d'un ado fantômatique. Si le scénario se révèle finalement inégal (certains personnages, comme celui de Marc barbé, auraitent mérités à être d'avantage développés), la mise en scène, majestueuse, emporte la mise : chaque image est chargée d'une intensité, d'une densité rare dans le cinéma français (on pense à "De beaux lendemains" d'Atom Egoyan). Au final, la proposition est suffisamment marquante pour saluer la naissance d'un vrai cinéaste.
J’ai eu la chance de voir ce film hier soir en présence du réalisateur car il a été tourné en partie dans notre région, et ce fut une soirée plus que très agréable. Le film est prenant, Hélène de Fougerolles est fantastique pour faire ressortir ses questionnements, ses sentiments uniquement par des regards, des respirations. Le jeune Julien est également bien à sa place dans ce rôle, et fort sympathique au naturel. Pour Jean Paul Guyon : Pour son premier long métrage : Bravo !!!!! En résumé, dès qu’il repasse dans les salles de la région, je retourne en reprendre une deuxième dose.
De la mesure avant toutes choses ! Soyons disciples un instant de Montaigne et d’Epicure ! On aurai pu attendre du réalisateur de « La vérité sur Ariane » un premier film totalement abouti, un météore qui nous aurait grillé le regard. Hé bien!... Sommeil Blanc n’est pas le « Kane » qu'on attendait, Certes !...
Mais ce Film essaie pourtant de tracer sa route en dehors du énième paysage morose et plat dont déborde le cinéma français. En insufflant une piqûre d’inquiétante étrangeté tout au long de cette histoire sur le fil du rasoir, le récit parvient à nous emmener peu à peu vers des continents singuliers.
Sommeil Blanc est un portrait de femme ou l’ordinaire se teinte rapidement d'extraordinaire. Un conte cruel ou la princesse endormie n'attend pas le prince qu'on soupçonnait. Le monde de l’héroïne (jouée par une Hélène de Fougerolles très convaincante) se peuple très rapidement d’inquiétude dans le récit. La jeune femme est rattrapée par sa psyché tourmentée, et s'éveillent alors ses obsessions, ses doutes, ses angoisses. Est-ce elle qui construit sa prison et qui modèle ses peurs ? Où le danger qui la guette est-il plus tangible, plus réellement menaçant ? L’héroïne, isolée, perdue au milieu d’une nature menaçante, vacille, et nous avec…
En flirtant avec le fantastique, et sur un fil de funambule, Sommeil Blanc nous embarque alors dans une tension inclassable, sourde et souterraine. A partir d’une thématique puissante, le film tisse un maillage ambigu et tendu entre les personnages qui parcourent le récit... Maillage qui débouchera vers un ailleurs forcement périlleux.
De ses bras puissants, le réalisateur contient fermement la pression qu'il a séquestré dans sa boite de Pandore. Peut-être un peu trop longtemps d'ailleurs! Et c'est sans doute le reproche qu'on pourrait faire au film. Alors! Si vous êtes contre les habituels borborygmes du cinéma, aller voir Sommeil Blanc.cette tentative de cinéma changera votre regard. Un auteur à suivre...
Au début, on se demande un peu où tout ça va aller : chronique d’un couple (De Fougerolles / Lucas ?! il fallait oser) film fantastique, mélo, thriller ? Et bien c’est un peu tout ça à la fois et rien de tout ça. Mine de rien, Guyon creuse un sillon plutôt original, mais assez casse-gueule : loin de toute posture d’auteur à la française et de tout maniérisme (genre faisons un thriller à l’américaine), il croit tout simplement en la force de son propos (utiliser le genre pour dresser un portrait de femme et mener une réflexion sur le travail du deuil), de sa mise en scène (elle a de la gueule) et de son histoire (là, c’est plus compliqué). Il y a une sorte de ligne claire du récit, qui a son efficacité (lecture freudienne, rédemption du personnage, montée émotionnelle) mais qui a aussi ses limites : les personnages restent un peu prisonniers de leurs enjeux (le rapport mère/fils) et ne nous surprennent pas suffisamment. Bref, il manque des grains de sable dans les rouages de la machine. Heureusement que le réalisateur ne se contente pas d’illustrer son histoire : il la complexifie et l’intensifie par sa mise en scène, et là, il a tout bon. Car il y a quelque chose de fascinant dans ces images, elles impressionnent par leur intensité : un visage ouvre soudain sur un abîme, la lumière d’une séquence créé une brèche dans le récit, les paysage se font mentaux… Il sait poser une atmosphère et transformer le récit en voyage mental ; du coup, la ligne claire de l’histoire se brouille et gagne en complexité, en ambiguïté… Et le film commence alors à nous travailler. Même si ça ne marche pas tout le temps, on se dit qu’on aimerait en voir plus souvent des films comme ça, où il y a autant de cinéma.