Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Léa H.
32 abonnés
225 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 31 mai 2014
Dès les premières séquences, une ambiance s’installe, chargée de mystère. Les images, très belles, plantent efficacement l’isolement du personnage et le cadre angoissant de la montagne enneigée. Si le suspens s’instaure vite, au détour d’une étonnante séquence de rêve, il reste en demi-teinte. C’est à la fois la belle ambition et la limite de ce premier film : tout ici est dans le non-dit, et parfois un peu trop. Du coup, le récit souffre d’un problème de rythme, surtout dans la deuxième partie. Mais il possède suffisamment d’atouts pour nous séduire et, globalement, on se laisse gagner par son audacieux climat d’incertitude. L’ambiguïté de l’histoire nous tient en haleine (quelle est la part de réalité et de fantasme ?), tout comme ce portrait de femme autour du deuil et de la maternité, et le cinéaste nous laisse sur une fin ouverte qui incite chacun à avoir sa propre lecture. Pour un premier film, Jean-Paul Guyon surprend par sa maîtrise et pourrait se faire une place bien à lui dans le paysage en friche du film de genre français. On attend la suite pour confirmation…
thriller à la française très soporiphique comme le titre l'indique. bravo pour les paysages enneigés et la couleur de cheveux de l'actrice sinon le scénario est léger pas d'action copie à revoir
Première réalisation pour Jean-Paul Guyon qui adapte le roman "Enfantasme" de Georges-Jean Arnaud et qui nous restitue une oeuvre oscillant entre le cinéma d'auteur et le mélodrame fantastique. Une première pour ce jeune réalisateur, plus habitué aux courts-métrages. Malgré un agréable casting, Sommeil blanc (2009) ne parvient jamais à nous convaincre. En cause ? Un scénario pantouflard et labyrinthique, ajoutez à cela, une mise en scène digne d'un téléfilm soporifique. Jean-Paul Guyon n'a pas cherché la facilité avec cette adaptation, loin de là, en espérant que la prochaine fois sera la bonne.
Helene de Fougerolles montre encore qu'elle a du talent à l’Écran, ses émotions passent bien et elle réussi à emmener le spectateur dans son personnage. Cependant et malgré une bonne réalisation, cette histoire frôle l'ennui. Les paysages sont beaux, les plans rapprochés ajoute la profondeur manquante et la bande sonore nous gratifie de petits détails de qualité qui là aussi apporte la profondeur au film. Mais le scénario reste plat et ne décolle jamais. La venu de ce jeune garçon qui cache un secret ne fera en rien élever cette petite histoire...
Unique long-métrage à ce jour de Jean-Paul Guyon, Sommeil blanc est un film bancal qui bénéficie d’une bonne entrée en matière, d’un cadre angoissant, d’images soignées et d’acteurs au diapason. Malheureusement, le scénario hésite sans cesse entre thriller basique et improbable et un fantastique qui ne s’assumerait pas comme tel. Jouant à fond la carte de la métaphore – pas très finaude il faut bien le dire – le réalisateur perd peu à peu le spectateur dans un entrelacs de séquences inutiles, longuettes et sans grand intérêt. On se désintéresse progressivement de cette femme traumatisée, alors qu’elle aurait dû attirer notre compassion. Quelques bonnes idées surgissent de temps à autre, mais c’est insuffisant pour en faire une projection inoubliable. Dommage car on aime vraiment tous les acteurs impliqués.
"Sommeil Blanc" est un thriller psychologique de bonne facture malgré quelques point faibles qui le rendent pas facile d'accès. En effet qui dit "psychologique" dit souvent "lenteur" et c'est bien là que le long-métrage risquera de perdre quelques spectateurs...néanmoins hormis quelques longueurs le rythme est identifiable au personnage de Camille , dépressive et solitaire, donc il facilement acceptable pour rentrer dans son univers torturé. Le gros point fort du film est sans conteste Hélène de Fougerolles qui confirme son talent et son attitude salutaire à se diriger vers un cinema français "de genre" pourtant très impopulaire en France (ceci expliquant le passage totalement inaperçu de l’œuvre en salle). Le reste du casting n'est pas en reste avec Laurent Lucas (inoubliable dans "Calvaire") malheureusement assez effacé au profit du jeune Julien Frison dans un personnage d'ados énigmatique. A voir !
Excellente surprise que ce premier film qui mélange avec habileté les genres (thriller, étude psychologique, fantastique) pour dresser un troublant portrait de femme. sa force tient avant tout à ce mystère qui habite chaque image : malgré un récit très simple (le retour à la vie d'une femme endeuillée), il y règne un climat d'étrangeté, propice à de multiples lectures (réflexion sur la maternité, la famille, la culpabilité, etc). Le film baigne dans une atmosphère onirique très réussie : le réalisateur excelle à créer des ambiances oppressantes, utilisant pleinement les ressources d'un décor magnifique et maniant le huis-clos avec élégance et maîtrise. Un onirisme qui rend la vision du film assez hypnotique et nous laisse le loisir de reconstruire le récit après coup. Malgré quelques faiblesses (gestion moyenne des personnages secondaires), "Sommeil blanc" possède une tenue exemplaire pour un premier film et une vraie originalité.
Un premier film qui frappe d’abord par sa mise en scène ample et précise, très maîtrisée. Guyon sait créer des ambiances très fortes (l’isolement dans le chalet, la nature mystérieuse qui l’entoure…) et mettre en place un récit dont les zones d’ombre nous inquiètent autant qu’elle nous questionnent. Il sait aussi tirer le meilleur d’Hélène de Fougerolles, véritable redécouverte du film, qui impressionne ici par l’intensité de son jeu - très peu de dialogues, beaucoup de gros plans qui viennent saisir le moindre de ses frémissements : l’exercice était risqué et elle s’en sort avec les honneurs. Le film dresse un beau portrait de femme, tout en ambiguïté, avec une très forte dimension fantasmatique (jusqu’au final, très ambivalent puisque ce happy end peut être mis sur le compte d’une pure projection de l’héroïne). On pense beaucoup aux premiers films d’Altman (« 3 femmes», « Images ») où l’exploration de la psyché féminine fait osciller le récit vers le fantastique puisqu’il traduit avant tout le ressenti des personnages et non la réalité objective. Bref, une belle et audacieuse proposition de cinéma, qui atteint parfois ses limites (on focalise tellement sur l’héroïne que tous les personnages secondaires sont un peu trop dans l’ombre), mais qu’il faut saluer pour un premier film. Un réalisateur à suivre.
Au début, on se demande un peu où tout ça va aller : chronique d’un couple (De Fougerolles / Lucas ?! il fallait oser) film fantastique, mélo, thriller ? Et bien c’est un peu tout ça à la fois et rien de tout ça. Mine de rien, Guyon creuse un sillon plutôt original, mais assez casse-gueule : loin de toute posture d’auteur à la française et de tout maniérisme (genre faisons un thriller à l’américaine), il croit tout simplement en la force de son propos (utiliser le genre pour dresser un portrait de femme et mener une réflexion sur le travail du deuil), de sa mise en scène (elle a de la gueule) et de son histoire (là, c’est plus compliqué). Il y a une sorte de ligne claire du récit, qui a son efficacité (lecture freudienne, rédemption du personnage, montée émotionnelle) mais qui a aussi ses limites : les personnages restent un peu prisonniers de leurs enjeux (le rapport mère/fils) et ne nous surprennent pas suffisamment. Bref, il manque des grains de sable dans les rouages de la machine. Heureusement que le réalisateur ne se contente pas d’illustrer son histoire : il la complexifie et l’intensifie par sa mise en scène, et là, il a tout bon. Car il y a quelque chose de fascinant dans ces images, elles impressionnent par leur intensité : un visage ouvre soudain sur un abîme, la lumière d’une séquence créé une brèche dans le récit, les paysage se font mentaux… Il sait poser une atmosphère et transformer le récit en voyage mental ; du coup, la ligne claire de l’histoire se brouille et gagne en complexité, en ambiguïté… Et le film commence alors à nous travailler. Même si ça ne marche pas tout le temps, on se dit qu’on aimerait en voir plus souvent des films comme ça, où il y a autant de cinéma.
S'attacher à la psychologie des personnages c'est bien ! Souvent on l'oublie un peut. Mais, là le film est beaucoup trop lent puisqu'on ne peut pas lui reprocher sa longueur. Il y a un manque de rythme. L'histoire est assez plate et il ne se passe pas grand chose mais il n'y a pas d'incohérences. C'est dommage parce qu'Helène de Fougerolles qui porte quasiment tout le film est très bonne dans son jeu contrairement à Julien Frison qui n'est pas terrible. Un rythme un tantinet plus enjoué aurait permis a ce film de ne pas sombrer dans l'oubli.
Un premier film qui flirte avec le fantastique, mais reste loin des effets de manche ou des retournements convenus. Le récit est ambigu, c’est un puzzle qu’on (re)construit en permanence, avec une belle tendance à l'onirisme : magnifiques séquences nocturnes, ambiance irréelle de la forêt enneigée... Le réalisateur joue à fond de son décor, une vieille bâtisse perdue en pleine montagne, bien flippante. Mais il ne s'agit pas de rejouer Shining : le film a son identité propre et s'affirme comme un troublant portrait de femme - Hélène de Fougerolles se fond avec justesse dans le style du film, tout en retenue et en nuances. Guyon s'attache à l'ambigu travail de reconstruction de cette femme au contact d'un ado fantômatique. Si le scénario se révèle finalement inégal (certains personnages, comme celui de Marc barbé, auraitent mérités à être d'avantage développés), la mise en scène, majestueuse, emporte la mise : chaque image est chargée d'une intensité, d'une densité rare dans le cinéma français (on pense à "De beaux lendemains" d'Atom Egoyan). Au final, la proposition est suffisamment marquante pour saluer la naissance d'un vrai cinéaste.
le film tourne autour du personnage principal, camille , presque toujours présente à l'écran, l'histoire est simple en elle-même, une femme qui a perdu son unique enfant lors d'un accident, recueille chez elle un ado en cavale, le film est froid, neutre tout comme le paysage dans lequel il se déroule, cela oscille entre le thriller et le drame psychologique sans vraiment en être un
Un film d'ambiance, pour un scénario trop léger et mal ficelé. Hélène est décidément trop au centre de l'histoire, au point que l'histoire frise le narcissisme, proche de l'ennui. Histoire sans aucune articulation, au point qu'on se demande s'il y a une histoire, ou un prétexte à tourner des images. Il reste la beauté, digne d'un musée. Question de goûts. Mais l'ambiance est soignée, c'est déjà ça. Largement insuffisant pourtant.
13 668 abonnés
12 406 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 25 avril 2012
En plongeant dans le silence et le froid des hauts plateaux alpins sans vèritablement vouloir nous tendre la main, le cinèaste Jean-Paul Guyon nous a laissès au bord du goufre, indiffèrents et quelque peu dèçus avec des fausses pistes qui s'avèrent quelque peu trompeuses! Pourtant Hélène de Fougerolles est la seule à tirer son èpingle du jeu et livre une prestation dès plus convaincante! Au delà de ça, pas grand chose, Laurent Lucas est absent et ce qui manque peut-être le plus pour que le film fonctionne à plein, c'est une construction scènaristique qui tienne la route et qui ne fait rien à moitiè! On n'a d'ailleurs une certaine frustration dans le final avec des questions qui restent sans rèponses et on se dit tout ça pour ça finalement! Dommage car "Sommeil blanc" avait du potentiel...