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Fêtons le cinéma
688 abonnés
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4,5
Publiée le 5 décembre 2019
En dépit des œuvres aujourd’hui fort célèbres qu’il a enfantées, Black Christmas demeure un choc à part entière qui n’a rien perdu de son impact esthétique et dramatique. Car le propos développé par le long-métrage de Bob Clark résonne encore dans notre actualité : une femme refuse de porter l’enfant qu’elle a conçu avec son compagnon et prend la décision d’avorter ; autour de ce choix s’articule le récit tout entier, récit qui s’apparente à une tragédie contemporaine où l’espace de la maison – que nous ne quittons qu’à de rares occasions – reflète le drame maternel qui s’y joue. Les pensionnaires de la maison incarnent toutes des déclinaisons de cette femme qui refuse d’être mère et qui affirme son droit à disposer de son corps comme elle l’entend ; elles semblent en effet sans attaches et déambulent librement, allant jusqu’à planifier un voyage au ski. Dès lors, le corps masculin s’offre à elle(s) comme un danger qui n’a de cesse de roder dans la maison comme le loup dans une bergerie. Lorsqu’il découvre la chambre de sa fille, le père entend corriger cette dernière, la faire rentrer dans le droit chemin afin de remédier à ses affiches provocatrices, à ses amours de jeunesse synonymes de perversion. De même le petit-ami que l’héroïne refuse d’épouser représente-t-il une menace : nous le voyons détruire un piano, supplier celle qu’il aime de garder l’enfant. Et si le doute sur l’identité du meurtrier persiste en fin de long-métrage, c’est justement parce que du tueur il n’y a ici que l’idée, l’abstraction qui traduit la lutte à mort d’un masculin violent contre un féminin soucieux de s’émanciper. Du tueur nous ne percevons que l’œil, organe voyeur qui surveille les résidentes. Drame intestin où les adolescentes sont étouffées – symbole de leur condition suffocante –, Black Christmas n’oublie pas de livrer une petite leçon de mise en scène : outre son idée géniale de suggérer la focalisation interne par le recours à une caméra embarquée – John Carpenter la reprendra dans Halloween –, il met en tension le mouvement balbutiant de la menace avec la stabilité apparente qui règne dans la maison. Le téléphone apparaît comme l’élément perturbateur qui relie menace extérieure et for intérieur, signe d’un investissement de la maison par la thématique d’un mal endémique, d’une tragédie de l’enfantement comme miroir tendu à un âge tiraillé entre aspirations libertaires et vie de famille rangée. La sonnerie remplace la musique, compose une ambiance anxiogène et curieusement familière ; elle préfigure également ce que la femme peut avoir de mécanique, à l’instar de ses règles ou, dans le cas du personnage principal, des règles qu’elle n’a plus. Le rythme naturel du corps se voit mutilé par les sons stridents d’un appareil qui envahit peu à peu l’espace, légitime une mise sur écoute des femmes par la police, jusqu’à cette question indiscrète mais exigée par le contexte : « qu’est-ce que cela veut dire ? Il va falloir nous expliquer »… Petit bijou d’irrévérence, Black Christmas marche contre les traditions, brosse le portrait d’un Noël sanglant et infécond qui refuse la venue du Messie au nom d’un droit de la femme à disposer d’elle-même. La clausule enferme le film et son thème dans une boucle tragique qui empêche le cauchemar de se résoudre : le plan de fermeture rejoint celui d’ouverture. Quelques longueurs viennent étirer inutilement une œuvre par ailleurs audacieuse et très intelligente qu’il convient de (re)découvrir de toute urgence.
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2,5
Publiée le 20 octobre 2019
L'un des premiers slashers de l'histoire du cinèma! Bob Clark tournait parfois bien ("Murder by Decree") et parfois mal ("Baby Geniuses"). Mais personne ne pourra lui enlever d'avoir lancer le genre (vue subjective du boogeyman, meurtres d'anthologies, final oppressant...) par une mise en scène brillante et inventive! De plus il y a dans ce slasher du suspense et un air de fête de fin d'annèe, ce qui n'est dèjà pas si mal! Alors pourquoi "Black Christmas" version 1974 paraît vieillot et un poil surcotè même si son rèalisateur met en valeur quelques bonnes idèes ? A croire que le rythme et l'atmosphère lui ont ètè sacrifiès! Sans parler des seconds rôles : Margot Kidder qui cabotine en picolant sec ; Keir Dullea qui peine à convaincre ; John Saxon en flicard pas très concernè! Reste donc l'essentiel et Olivia Hussey, toujours aussi belle même dans la peur! Remake dispensable en 2006! En attendant le nouveau remake 2019 avec Imogen Poots...
Ai-je bien lu "Interdit au moins de 18 ans" ??? C'est sans doute une farce. Fin de l'aparté. Voilà donc le film qui est considéré comme le premier slasher de tous les temps. Il est vrai que les codes du genre commencent ici à s'installer. Ce qui manque beaucoup à ce film, c'est l'ambiance. C'est très souvent plat. Mais le film présente tout de même des qualités, comme certains de ses protagonistes et quelques scènes bien pensées.
Black Christmas est un film, qui au-delà de l'aspect novateur et précurseur du genre slasher movie, n'a pas grand chose de très intéressant à offrir. Le film ne perd pas de temps et démarre directement avec l'entrée du meurtrier dans la maison des victimes de l'histoire (qu'on a du coup pas le temps de connaître et auxquelles on se s'attache pas) et la première victime arrive au bout de 10 minutes. Malheureusement, les crimes sont peu palpitants et bien moins inspirés que ne le seront ceux des films Vendredi 13 ou Halloween qui sortiront quelques années plus tard, bien qu'on puisse supposer que ce soient ces derniers qui aient été inspirés par Black Christmas dans leur forme (le point de vue du tueur dont on ne vois jamais le visage, une recherche du spectaculaire et de l'originalité dans la mort des victimes). C'est surprenant d'ailleurs que ce film ait eu un succès très relatif par rapport aux franchises Vendredi 13 et Halloween tant il a créé les codes qui feront le succès du slasher movie. On pourrait également reprocher comme défaut le fait que le meurtrier n'est pas particulièrement charismatique (même si on ne sait que peu de choses le concernant, le mystère autour de son identité n'a pas beaucoup d'intérêt). L'intrigue, d'une manière général n'est pas très intéressante non plus. Même si l'idée d'avoir le meurtrier qui fait du harcèlement téléphonique à partir du propre grenier des victimes est plutôt maline (dommage que le réalisateur la dévoile aux yeux des spectateurs dès la première scène). C'est le vrai bon point, l'idée originale qui fait que le film sort du lot, car finalement le reste est devenu assez classique et consensuel dans le registre horrifique. spoiler: En revanche, la dernière scène d'attaque est elle, très réussie sur le plan de la tension. Elle relève clairement le niveau du film. Au final, on peut apprécier le film pour ce qu'il a apporté à l'industrie du cinéma d'horreur mais forcé de reconnaître qu'aujourd'hui, ce n'est pas le film d'horreur le plus fascinant des années 70.
Considéré comme le tout premier slasher est rien que pour ça y ce film mérite l'attention des fan du genre de plus il à inspiré Halloween ou encore massacre à la tronçonneuse , ce film à certe beaucoup de défaut comme sont apparence téléfilm , ses acteurs plutôt mauvais et autres mais il y à beaucoup de points positifs comme son ambiance vraiment bonne on ressent bien l'esprit de Noël , le tueur est dans l'anonymat le plus totale , on ne sait rien de lui à part qu'il est fou . Le film est bien construit tout est plus ou moin compréhensible. ... Bref je vous conseille ce film , mais ne vous attendez pas à être effrayé ou pouvoir profiter de scènes gores mais pour passer un moment agréable
Enfin j'ai réussi à trouver la première version de 1974 et réalisée par Bob Clark ! Je ne trouvais effectivement jusqu'à maintenant uniquement le remake de 2006 (que je n'ai, dans le coup, pas encore vu) mais la version originale me tenais beaucoup à cœur car c'est un des piliers du slasher ! Malgré tout, pour la petite anecdote personnelle, je ne le considère pas comme le véritable premier slasher mais celui qui en installe les principaux codes pour les décennies suivantes. Malgré tout, je n'en attendais pas grand chose non plus, surtout au vu des notes qui sont bonnes mais sans plus. Et bien mon avis est plus ou moins le même, il reste dans l'ensemble plutôt bon mais sans plus. Un psychopathe s'amuse d'abord à terroriser des jeunes étudiantes au téléphone avant de passer ensuite à l'acte. Déjà avec un synopsis comme celui-ci, nous sommes clairement dans le genre du slasher que Wes Craven a d'ailleurs repris dans la scène d'introduction de son célèbre "Scream". Le scénario n'est pas trop mal construit, malgré tout, je trouve qu'il y a beaucoup de passages à vide et surtout des scènes pas très intéressantes. On s'attarde beaucoup plus (trop ?) sur la vie personnelle des victimes, ce qui aurait pu être intéressant mais qui n'a pas vraiment sa place ici. Il faudra attendre "Halloween" de John Carpenter pour avoir un slasher réellement consacré à son boogeyman. Je trouve en effet ici que le film ne se focalise pas assez sur son tueur, il passe même presque au second plan alors que pourtant, on remarquait bien au travers de ses "conversions" téléphoniques qu'il y avait assez de matière pour en faire de très bonnes choses. Les meurtres sont quant à eux assez timides car il n'y en a que deux que nous voyons réellement mais j'avoue qu'il sont bien faits, surtout le premier. On voit également que nous sommes à une époque ultra-conservatrice, les victimes étant des femmes qui aiment boire et avoir des relations sexuelles. Du côté des acteurs, ils sont dans l'ensemble assez bons, notamment Olivia Hussey et Margot Kidder. "Black Christmas" est donc un incontournable dans le genre du slasher mais qui n’approfondis malheureusement pas assez les choses.
Film canadien connu comme étant le premier slasher (tendance soft, rien de gore dans les scènes de meurtre). Je suis très loin d’être un spécialiste du genre, mais j’ai trouvé que le film ne commençait à faire vraiment peur que dans sa dernière demi-heure, très efficace parce qu’elle se passe à huis clos. Le reste du temps, il y a trop de personnages et de va-et-vient pour que l’atmosphère angoissante puisse s’installer. Le recours à la caméra subjective et aux appels anonymes est un peu trop systématique et paraît assez facile (presque parodique) aujourd’hui, même si j’imagine que ce film est un des premiers à avoir posé ces bases pour les héritiers du genre.
Souvent reconnu comme étant le premier "vrai" slasher movie, "Black Christmas" est surtout un film qui accuse fortement son âge, et qui, malheureusement, n'a ni l'ambiance, ni le rythme d'un "Halloween" par exemple ("Halloween" tire pourtant ses influences du film de Bob Clark). Toujours est-il que le film commence plutôt bien et que la tension monte un peu, puis pof, plus rien ! Car finalement, "Black Christmas" reste bien plus psychologique que physique et malgré les thématiques intéressantes qui sont posées sur la table, le personnage de Barb qui est incarné avec talent par la défunte Margot Kidder et certains plans qui sont assez bien foutus pour l'époque, je n'ai tout simplement pas pu y trouver mon compte.
Considéré comme le premier slasher movie de l’histoire, sur lequel se baseront les Wes Craven et autres John Carpenter pour des séries qui auront au final plus de succès. Malgré les imperfections bien propre aux mises en scènes des 70’s, on a un vrai plaisir à regarder ce film d’horreur classique en quasi huit clos et culte pour les amateurs du genre.
Black Christmas est la pierre angulaire des slashers. C'est surtout une source d'inspiration importante de John Carpenter pour son Halloween. Disons que l'oeuvre de Bob Clark est un brouillon qui ne déroule pas suffisamment son potentiel. Black Christmas est assez mauvais. Par le ridicule de sa situation, par la naïveté de ses personnages ou pas le manque de moyen. C'est une oeuvre qui laisse le spectateur dubitatif malgré quelques bonnes idées mais qui seront exploités successivement par d'autres franchises plus efficaces. A commencer par son introduction intrigante autour d'un cadre unique, une maison isolée qui s'apparente à une colocation entre filles pour noël. Sauf que rapidement, cette période des fêtes n'apporte aucune plus-value au récit. Mais alors, pourquoi donc proposer ce film à cette époque ? Pour la douceur des lumières et la chaleur de son foyer ? Il faut creuser (encore) plus loin. Les appels téléphoniques obscènes et dérangeants apportent un vent de fraîcheur sur cette production. C'est un moyen de "réveiller le spectateur" entre des longueurs interminables constituées de dialogues creux. Le film n'est absolument pas terrifiant et ronronne après 10 mn. Un black Christmas qui ne tient qu'à son nom. Affligeant, obsolète. Il y a franchement mieux dans le genre même si celui-ci conserve le titre de pionnier.
L'un des premiers Slashers tels qu'on les connaît. Black Christmas n'a certes pas la musique de Carpenter ni le masque de Myers, mais il met en place les codes du genre avec habileté et finesse. Réalisation plus qu'honorable, meurtres inventifs, on retrouve ici 4 ans avant Halloween beaucoup des éléments qui feront le succès légendaire de ce dernier.
De jeunes étudiantes faisant parties d'une confrérie universitaire passent les vacances de Noël ensemble. Le groupe reçoit des appels téléphoniques obscènes, les jeunes femmes, qui semblent au départ s'en amuser, ignorent que les appels sont passés de l'intérieur de la maison...
J'ai enfin vu le film considéré comme la pierre fondatrice du genre "slasher", "Black Christmas", film canadien réalisé par Bob Clark en 1974. Chronologiquement, il est vrai que ce film est l'un des premiers à mettre en scène un "serial killer" à l'oeuvre dans une pension pour jeunes filles même si on ne peut faire l'impasse sur certains giallos italiens tournés peu de temps auparavant (La baie sanglante de Mario Bava). "Black christmas" fait appel à la technique de la caméra subjective et met en scène des meurtres sans en soigner particulièrement l'esthétique contrairement à ce que fera Dario Argento par la suite dans ses Giallos. Le film qui est presque un "huis clos", repose sur un faux rythme, des plans serrés et connait quelques longueurs, certainement pour accentuer la sensation de malaise chez le spectateur.
Le film repose sur une intrigue assez mince: spoiler: un assassin psychologiquement perturbé s'introduit dans la maison, téléphone et assassine les unes après les autres les pensionnaires qui ont averti, entre temps, le commissariat qui a fait mettre la pension sur écoute. Nous sommes dans les années 70 et certains pourront voir dans les meurtres commis par l'assassin une dimension de châtiment puisque les cibles sont des jeunes femmes qui boivent, fument et "forniquent" très librement.
On voit peu l'assassin qui est tout de même très "perché" dans ses coups de fils téléphoniques assez crus et assez efficace dans ses mises à mort. En revanche, l'approche psychologique du meurtier est absente du métrage.
Au casting figurent notamment Olivia Hussey (Jessica), Margot Kidder (la "délurée" Barbie Coard) et John Saxon dans le rôle de Kenneth Fuller, le chef de la police.
Une idée plaisante qui séduirait si les ficelles utilisées ne ressemblaient pas plutôt à des cordes. La base du principe du suspense dans les petits films policiers comme celui-ci est de ne pas faire le coupable de la personne la plus suspectée. Un fil rouge que l'histoire suit pendant bien trop longtemps et qui finit par gâcher l'attente. Et c'est sans compter les révélations hâtives, sans grande importance mais au final trop nombreuses, qui compromettent complètement l'idée d'origine du scénario. Le tout fait un milieu peu propice à la caricature du policier qui est de ce fait très malvenue. Un certain gâchis dans une piètre tentative d'originalité sur une piste sur-exploitée.