Mon compte
    Black Christmas
    Note moyenne
    3,5
    396 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Black Christmas ?

    78 critiques spectateurs

    5
    9 critiques
    4
    30 critiques
    3
    28 critiques
    2
    10 critiques
    1
    1 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Aurélien Vaillant
    Aurélien Vaillant

    14 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2013
    Il serait faux et réducteur de ne voir en « Black Christmas » que « l’acte de naissance » du genre « Slasher » (élimination progressive d’un groupe d’individus par un tueur dont l’identité est généralement inconnue). À la fois car le genre en question à déjà de solides précurseurs dans le cinéma italien (Bava et Argento en tête), et que le film de Bob Clark, loin de se résumer à une mise en scène formelle de meurtres en série, questionne l'insaisissable part d'ombre en l'être humain dans ses rapports à l'ordinaire et à l'intime.

    S’il rentre immédiatement dans le vif du sujet (un individu à la respiration haletante de maniaque s’introduit nuitamment dans le grenier d’une résidence d’étudiantes), le film prend cependant le temps de faire le tour des protagonistes et de leur environnement, et de poser une ambiance.
    À bien y regarder, on se focalise assez peu sur les meurtres en eux-mêmes : Il y a bien quelques effets visuels morbides à souhait (emballage de cadavre dans une housse en plastique, exécution avec un crochet relié à une poulie…), mais on ne s’attarde pas sur les assassinats. Ici, pas de lutte ou de course-poursuite interminables (ressorts dramatiques de prédilection d’un « Halloween » ou d’un « Scream »), pas plus que de recherche d’indices, d’autopsie ou de confrontation de témoin… Le mal est tapi dans la maison, invisible et ignoré, tout puissant et inexorable. Et quand il frappe, il le fait vite et sans résistance possible.
    Après un premier meurtre rapide et discret, on voit les étudiantes et leur intendante reprendre, comme de rien, leur quotidien dans ce qu’il a de plus trivial : beuveries, préparatifs de noël, disputes avec leur copain... Mais le mal est pourtant là, terrible et imminent (à quelques mètres au dessus d’elle se trouvent le cadavre de leur copine et un fou meurtrier capable de frapper à tout moment), si proche qu’il en devient familier. Sa présence agit comme un sombre révélateur, apportant une nouvelle tonalité à toutes ces petites intrigues qui auraient pu passer pour superficielles. Petit à petit on perçoit la détresse et les problèmes existentiels derrière le banal : La « grande Barb », marrante et gouailleuse au début, se révèle alcoolique et paumée ; Jess, la jeune fille bien sous tout rapport qui fait figure d’héroïne, va devoir avorter ; et son copain, qui est en train de rater sa carrière, dissimule un tyran frustré… Quant aux appels du pervers qui donnait lieu à des boutades durant la scène d’introduction, il se pourrait bien qu’ils soient d’une nature autrement plus inquiétante que celle du minable et inoffensif « obsédé du campus ».

    Ce que Black Christmas partage avec « When a stranger calls » (duquel il se rapproche beaucoup, même sur le point de vue de l’intrigue), et « Psycho » c’est la thématique d’un tueur présenté comme un déséquilibré : psychotique délirant plutôt que psychopathe contrôlé. Loin des Hannibal Lecter machiavéliques, froides machines à tuer « efficaces » jusqu’à la caricature, on assiste ici au spectacle d’une humanité torturée et pulsionnelle. Meurtriers « par faiblesse », régressifs, incomplets et inadaptés, leurs actions semblent dictées par le déterminisme d’un trauma originel. Ils ne s’appartiennent pas et n’ont aucune limite. Comme dans l’affaire Ed Gein (tueur qui servit de modèle à Hitchcock pour Norman Bates et inspira nombre de films d’horreur américains), l’atroce se mêle au pathétique et à la souffrance manifeste de l’assassin.
    Loin d’une origine surnaturelle (Jason Vorhees dans « vendredi 13 »), ce qui perturbe c’est cette part d’humanité dans l’innommable. Car, par extension, la proximité triviale dans l’horreur renvoie au coté obscur présent en chacun de nous. Notre propre quotidien se voit ainsi contaminé par l’existence du mal. Il est potentiellement partout, et, le plus souvent, n’est pas à rechercher bien loin : voisin, parent, petit copain…

    De fait, la thématique de l’opposition extérieur/intérieur est au cœur même du film. Au départ la menace, telle qu’elle se présente aux protagonistes, semble toujours provenir de l’extérieur : appels du pervers, disparition d’une gamine (dont on retrouve le cadavre dans un parc) qui renvoie à l’inexplicable absence de leur camarade de résidence et à tout ce qui pourrait lui arriver « dehors.» Des meurtres ont beau se succéder au sein même de la résidence, l’héroïne ne découvre leur existence qu’à la fin.
    L’évolution de la relation de Jess et de son copain va faire rentrer progressivement la menace dans la sphère de l'intime. Celui-ci se met à développer un comportement de plus en plus inquiétant, incontrôlable (il explose son piano) et malsain (il s’obsède de plus en plus à propos du bébé et la harcèle), qui semble faire écho aux appels du pervers et aux évènements bizarres de ces derniers jours. Le type au téléphone paraît en effet obnubilé par les mêmes interrogations identitaires et familiales, allant jusqu’à répéter mot pour mot l’une des phrases de Peter, et animé au fond par la même souffrance. De plus, les disparitions coïncident avec le début de sa crise. Petit à petit, on commence à se dire, en suivant le même cheminement que Jessica, que c’est peut-être bien Peter l’auteur des mystérieux coups de fils et qu’il pourrait être dangereux.
    Quand on se rend compte que les appels étaient passés de l’intérieur de la maison (ce qui ôte son dernier alibi à Peter qui était présent au moment d’un des appels), le rapport intérieur/extérieur bascule tout à fait : On découvre les cadavres dans la chambre, le tueur poursuit Jess jusqu’à la cave et Peter, qui entre par effraction dans cette dernière, se trouve identifié de façon incontestable au meurtrier. Ce n’est donc que justice que Jessica parvienne à l’abattre avec son tisonnier.
    Pourtant, alors que tout semble consommé, le film conclut sur la révélation que le véritable tueur (qui restera inconnu et innomé jusqu’au bout) est toujours dans le grenier avec ses cadavres, seul dans la maison avec une Jessica endormie. Consommant jusqu’au bout la thématique du mal intérieur, il apparaît alors comme l’araignée au plafond, le squelette dans le placard, d’une héroïne qui a cédé à ses propres pulsions homicides sous le coup de la terreur.
    Death_Metallus
    Death_Metallus

    11 abonnés 417 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2012
    Reconnu par beaucoup comme le premier slasher de l'histoire du film d'horreur, Black Christmas est un film qui mérite l'attention. Précurseur du Halloween de John Carpenter et à bien des niveaux, le film canadien est à la hauteur de son statut culte. En effet, le film de Bob Clark réunit déjà tous les ingrédients qui feront de La Nuit Des Masques un succès : une mise en scène avec des angles de vue en caméra subjective, l'importance du hors-champ sur l'effet de peur, le thème d'une fête traditionnelle (ici Noël) qui se transforme en carnage, et enfin, celui du crime qui châtie souvent les comportements déviants. John Carpenter a eu du flair en s'appropriant l'idée : on remplace Noël par la fête d'Halloween, on développe un peu l'histoire des personnages, on y ajoute une musique qui sort de l'ordinaire, et hop, on a un chef d'oeuvre! Même si c'est bel et bien Halloween qui déclencha la mode du slasher, Black Christmas, dans quelques circonstances différentes, aurait très bien pu être LE slasher et l'un des grands classiques de l'horreur. Donc, à regarder.
    AbsoluteRH
    AbsoluteRH

    8 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 décembre 2012
    Un pur chef d'oeuvre horrifique, qui par sa simplicité et son climax horrifique laisse une agréable sensation d'angoisse, même des anées après visionnage
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 juillet 2011
    Black Christmas est un bijou terrifiant,une vision assennée au spectateur de la vraie violence,celle qui vous fige sur place mais dont vous ne décrochez pas.Oui tel un ensorcèlement,on reste sans pouvoir bouger à regarder ce spectacle morbide mais étonnament plaisant.Bob Clark est un vrai fou,son film est tellement criant de vérité,tellement spontané qu'on se demande ce qu'il a dans l'esprit.Ce film est un ovni,un mix entre un slasher(70's yeah) et une espèce de satire plutôt comique sur la propagation de la peur.Propagation de la peur relayée par les médias nous faisant sentir dans l'insécurité constante.Oui car qui aurait pu croire qu'un tueur surgirait dans un pensionnat de jeunes filles prudes le jour de noël?Et si ce n'était que le fruit d'esprits trop fragiles et soumis aux idées néfastes des médias?Alors illusion,rêve ou réalité ? Bob Clark livre un film effrayant d'ambiguïté,à l'instar de son titre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 décembre 2008
    Un classique du slasher que je n'avais pas eu l'occasion de voir.pour etre tout a fait franc,il a fallu que je prenne connaissance du remake de 2006(au demeurant un bon remake)pour revenir 35 ans en arrière et découvrir un bijou du film de genre.
    Ici, rien n'est gore,insoutenable ou ultra-violent tel que dans les productions actuelles.
    Le point fort de cette œuvre est justement de flanquer la frousse par une ambiance pesante,étouffante et où le spectateur se sent espionné par le maniaque tout comme peuvent l'être les protagonistes de l'histoire.Ces jeunes filles passant le reveillon de noel dans une maison sont en effet victimes d'un psychopathe qui les harcele de l'interieur meme de cette maison.Chaque recoin devient anxiogene et,pour un spectateur qui saura apprecier une bonne dose d'angoisse au detriment se scenes spectaculaires, le film sera une heureuse surprise.D'autant qu'il y aura tout de meme quelques meurtres assez derangeants(cf: le fameux etouffement au sac plastique d'une victime qui restera assise tout au long du film sur un fauteuil a bascule)ne bonne dose d'humour noir(la gouvernante alcoolique et grossiere ainsi que le flot d'obscenités servi par une margot kidder en pleine forme).
    35 ans apres,"Black christams 2006" revient en force,plus gore et plus ultra violent son modele.
    Un remake de qualité , mais qui n'enleve pas a son predecesseur son originalité ainsi que sa subtilité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    Un pensionnat de jeune fille dans les années 70, un téléphone qui sonne sans cesse et des propos de plus en plus violent. Ce n'est pas un huit clos à proprement parler (scène au commissariat et quelques scènes en extérieur) pourtant une ambiance similaire. Les aficionados reconnaitront le shérif (le père dans "Les Griffes de la Nuit") ou encore l'héroïne (la femme du héros dans l'adaptation télévisée du roman de Stephen King "Ca").Mon manque d'objectivité réside dans la passion que j'ai pour ces vieux films d'épouvantes aux aspects de thriller et pourtant, ce film pose les bases des plus grands films devenus des classiques comme Halloween et pas seulement par son coté vintage. Le rythme est bon, la chute encore plus, i spoiler: ci pas de réel mobile
    , juste un psychopathe qui passe son temps à harceler des jeunes filles au téléphone spoiler: et qui se révélera être dans la maison (ça vous rappellera surement "When a stranger call")
    En tout cas ça fonctionne et les fans de slasher sauront appréciés, une petite dose d'humour incarnée par la matrone du pensionnat, pas de bienséance dans les dialogues ni dans les sujets abordés comme l'alcool, le sexe, l'avortement mais sans tomber dans la vulgarité, ou dans l'extrême des films d'aujourd'hui.C'est pourquoi aujourd'hui je le qualifierai de "classique" au même titre qu'Halloween ou Vendredi 13.J'ai d'abord vu le remake de ce film qui force est de constater ne m'a finalement pas marqué...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    Black Christmas est un très bon slasher canadien réalisé par Bob Clark ou l'action se passe dans une résidence de jeunes filles étudiantes pendant les fêtes de fin d'année... Un très bon slasher (l'un des premiers du genre ou on trouve des acteurs comme Olivia Hussey (très jolie actrice d'origine argentine qui avait été la Juliette du Roméo et Juliette de Franco Zeffirelli), Keir Dullea (Bunny Lake a disparu d'Otto Preminger et 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick), Margot Kidder (Sœurs de sang de Brian De Palma avant d’être Lois Lane dans le Superman de Richard Donner) et John Saxon qui joue le Lieutenant Kenneth Fuller avant d’être le shérif Donald Thompson dans Les Griffes de la nuit de Wes Craven... Black Christmas est très souvent reconnu étant comme le premier "vrai" Slasher, même si le boogeyman de celui-ci ne tue pas principalement à l'arme blanche comme souvent dans le genre et ne porte pas de masque (mais l'on ne voit jamais son visage, toujours caché dans l'obscurité), il s'attaque à un groupe d'étudiants lors d'un événement spéciale du calendrier, et sa proie principale est une femme. En tout cas, ce film a directement influencé John Carpenter pour Halloween, La Nuit des Masques (notamment les plans subjectifs à travers les yeux du tueur) et Wes Craven pour le très surestimé Scream (le psychopathe harcelant ses victimes au téléphone avant de passer à l'acte)... Donc un très bon slasher a voir absolument... A noter par ailleurs, le film a fait l'objet d'un bon remake en 2006, sous le même titre réalisé par Glen Morgan.
    Xavier VIRELY
    Xavier VIRELY

    4 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 janvier 2024
    Film sympathique, que j'ai cru bien trop prévisible et classique, mais au regard de son année de sortie, peut-être qu'il était en fait assez moderne au contraire !

    J'y ai retrouvé un esprit très Giallo.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 avril 2011
    J'ai trouvé ce film très dérangeant et à vrai dire ça m'a plu, la mise en scène est bonne et nous absorbe dans la maison des étudiantes et la vision du tueur avec les plans subjectifs. Je ne me suis pas ennuyé pendant ce film ce qui est une bonne nouvelle pour ce film, il m'a plutôt fait frémir. Une ambiance assez "glauque" et une bonne interprétation des acteurs sans être véritablement parfait.Certes, pas un chef d'oeuvre mais un bon film pour le premier Slasher du cinéma.
    Maxime Duriau
    Maxime Duriau

    1 abonné 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2021
    Les films des années 70 ont souvent la curieuse qualité de mieux vieillir que les films des 80's. C'est en tous cas le cas de Black Christmas, réputé comme le premier proto-slasher. Point de masque pour ce tueur de jeunes femmes, complètement barré, qui ne se pare que de ténèbres. Point de gore non plus, mais de la tension et même de l'angoisse dans cette histoire qui se tient de bout en bout jusqu'au final glaçant. Un bon film, même pris indépendamment de sa réputation.
    Quentin L
    Quentin L

    3 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 août 2017
    L'un des premiers Slashers tels qu'on les connaît. Black Christmas n'a certes pas la musique de Carpenter ni le masque de Myers, mais il met en place les codes du genre avec habileté et finesse. Réalisation plus qu'honorable, meurtres inventifs, on retrouve ici 4 ans avant Halloween beaucoup des éléments qui feront le succès légendaire de ce dernier.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 25 mai 2018
    Souvent reconnu comme étant le premier "vrai" slasher movie, "Black Christmas" est surtout un film qui accuse fortement son âge, et qui, malheureusement, n'a ni l'ambiance, ni le rythme d'un "Halloween" par exemple ("Halloween" tire pourtant ses influences du film de Bob Clark). Toujours est-il que le film commence plutôt bien et que la tension monte un peu, puis pof, plus rien ! Car finalement, "Black Christmas" reste bien plus psychologique que physique et malgré les thématiques intéressantes qui sont posées sur la table, le personnage de Barb qui est incarné avec talent par la défunte Margot Kidder et certains plans qui sont assez bien foutus pour l'époque, je n'ai tout simplement pas pu y trouver mon compte.
    SpaceTimer8032
    SpaceTimer8032

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 novembre 2021
    Un film génial, culte et des scènes vraiment angoissantes. Considéré comme le premier slasher, ce film de 1974 est tout simplement superbe (surtout si vous le comparer aux deux remakes qui ont vu le jour). À regarder sans hésiter !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 5 août 2019
    Considéré comme le tout premier slasher est rien que pour ça y ce film mérite l'attention des fan du genre de plus il à inspiré Halloween ou encore massacre à la tronçonneuse , ce film à certe beaucoup de défaut comme sont apparence téléfilm , ses acteurs plutôt mauvais et autres mais il y à beaucoup de points positifs comme son ambiance vraiment bonne on ressent bien l'esprit de Noël , le tueur est dans l'anonymat le plus totale , on ne sait rien de lui à part qu'il est fou .
    Le film est bien construit tout est plus ou moin compréhensible.
    ...
    Bref je vous conseille ce film , mais ne vous attendez pas à être effrayé ou pouvoir profiter de scènes gores
    mais pour passer un moment agréable
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 septembre 2014
    Le classique Black Christmas a un peu vieilli, mais reste néanmoins une petite perle de mise en scène. Ultra inventif pour l'époque, Bob Clark a grandement contribué à la création du slasher et en trace les bases. Résultat : un film angoissant servi par une réalisation impeccable, qui se laisse toujours regarder avec autant de plaisir.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top