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Housecoat
122 abonnés
392 critiques
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4,0
Publiée le 10 février 2018
Un excellent exercice dans le genre de l'espionnage, en particulier pour une première réalisation. Claude Pinoteau se sert de sa solide expérience d'assistant-réalisateur dans le domaine pour diriger Lino Ventura en cavale à la fois pour rester en vie que pour régler ses comptes avec sa vie volée. En transformant l'environnement pourtant familier en terrain de chasse où le moindre agent ennemi peut surgir de n'importe où à n'importe quel moment (la couleur rouge de multiples fois mise en évidence pour accentuer notre inquiétude, un agent pouvant être une vieille dame, les rencontres au décès suggérés), Pinoteau nous plonge dans un climat de danger constant. La quête de Clément Tibère qui profite de sa fuite pour renouer les liens avec son passé au risque de le détruire lui offre un plus-valu d'attachement considérable en nous mettant face à la perspective de la perte de ce qu'il rattache à son ancienne vie innocente. Amenant à une séquence finale brillamment stylisée et expressive, en privilégiant l'évocation par l'image aux dialogues, Le Silencieux est un film à voir.
J'ai dû voir Le silencieux une bonne dizaine de fois. D'abord, je voue une véritable adoration pour Lino Ventura. Sa personnalité doit me rassurer quelque part bref, je l'adore dans le comique dialogué par Audiard ou dans des rôles sombres comme tous ses films d'espionnage et celui-là remporte la palme. Quel acteur! Dans ce film où il y a peu de dialogue (d'où le titre ) tout réside dans les expressions de visage à travers lesquelles il parvient à faire passer le moindre petit sentiment jusqu'à la plus intense émotion. Le scénario est bêton, passionnant, prenant, haletant jusqu'à la fin, le meilleur de Pinnoteau. Je n'étais pas née dans ces années là et pourtant j'éprouve comme une nostalgie du cinéma français de cette époque. Dans l'ensemble, à part bien sur quelques exceptions, le cinéma français n'a pas fait mieux depuis.
Réalisé dans une période pourtant apaisée sur la scène internationale, Le silencieux de Claude Pinnoteau lève le voile sur l'activité toujours très dense des services secrets des différents partis en condamnant au final l'absurdité de leur action sur une tonalité générale très sinistre avec l’histoire quasi-tragique de cet homme dont la vie ne tient plus qu’à un fil, traversant au cours de sa fuite la vie de différents personnages et dont la mort lui devient un élément indissociable. Captivant de A à Z ce film d'espionnage très rondement mené est l'une des meilleures réalisations Françaises du genre tant le spectateur est tenu en haleine, depuis un prologue glauque, étouffant et inquiétant jusqu'à une fin angoissante, les rebondissements sont nombreux et le tout est extrêmement bien ficelé. Pinnoteau donne à Ventura l'occasion de briller à nouveau dans un registre un peu différent de ce que l'on est habitué à connaître, Lino incarne parfaitement à l'échelle humaine ce scientifique tourmenté et traqué sans relâche, livrant au final une prestation quasi parfaite entourée de très bons seconds rôles à l'image de Suzanne Flon. Tout simplement un excellent film d’espionnage !
Le scénario est certes intéressant. Lino Ventura, comme d'habitude, est irréprochable. Léa Massari l'est aussi, mais son apparition bien trop brève. Les scènes d'action ne manquent pas. L'inconvénient est que la narration manque de dynamisme et de rythme, du coup on somnole à de courts mais fréquents moments.
Avant de réaliser le film culte « La Boum », Claude Pinoteau réalise un film excellent qui est « Le silencieux » qui va se révéler selon moi comme une dénonciation de la guerre froide c’est-à-dire du conflit entre le camp Occidental ainsi qu’avec la Russie où on peut voir les 2 camps dénonçant l’attitude de l’autre qui se critiquent mais qui utilisent quasiment les mêmes méthodes pour arriver à leurs fins. Donc au niveau de la mise en scène et de la réalisation, elles sont très bonnes. Lino Ventura joue très bien dans le rôle de son personnage tiraillé entre ces 2 camps qui ne peut faire confiance ni à l’un ni à l’autre. De plus, la BO est juste excellente en étant vraiment adapté au moment précis. Donc un film excellent qui était, mon goût, risqué puisqu'il est apparu en pleine guerre froide.
ce film m'a beaucoup plu, d'abord parce on y trouve Lino Ventura dans un rôle qui lui colle à la peau mais aussi par la façon brillante de donner quelques détails très symboliques. Dans ce sens, je pense qu'il y a ici quelque chose de plus qu'un simple film d'espionnage, qui nous donne (sans doute car je ne l'ai pas vécue) un très bonne aspect de cette tension que pouvait être la guerre froide. A voir!
Un très bon film d'espionnage qui nous montre les dessous de la guerre froide entre l'Est et l'Ouest dans les années 70. Les acteurs sont excellents mais quelques longueurs cependant.
Waow !!! Là, c'est du lourd. Ce film m'avait profondément marqué il y a quelques années. En effet, le suspense est présent du début à la fin, sans jamais retomber et ne lâche jamais le spectateur, qui suit sans jamais décrocher l'histoire de ce physicien qui se retrouve traqué dans toute l'Europe par tout le KGB. La réalisation froide, presque documentaire parfois (et très années 70 : HAAAAA !! Que j'aime ces zooms-dézoom) de Pinoteau convient on ne peut mieux à l'histoire et donne vraiment envie d'y croire. Enfin, il faut absolument souligner la prestation de Lino Ventura, qui parle peu mais jamais pour rien dire, et qui fait tout passer grâce à des expressions et des regards. Pour ma part, je pense qu'il est bien meilleur en homme traqué, désespéré (cf : "La 7e cible", "Un papillon sur l'épaule") qu'en mec bourru (même si c'est plus jouissif !). Sans aucun doute le meilleur film d'espionnage made in "de chez nous" et le meilleur film de Claude Pinoteau.
Je revois à la hausse ce film d'espionnage qui ne m'avait pas plus passionné que cela lors d'une première vision lui reprochant notamment son rythme un peu mou. Certes Le Silencieux n'est pas un film réellement intensif mais Pinoteau a su créer constamment une ambiance jouant sur la parano du personnage principal interprété avec force par Lino Ventura qui est aussi le point essentiel de ce film. Le Silencieux se suit sans ennui, c'est peut-être un poil un peu trop long et on peut regretter un final assez calme d'ailleurs Pinoteau ne force par sur le spectaculaire mise à part quelques scènes d'action l'ensemble du film reste assez sobre dans son style. Le Silencieux fut le tout premier film de Pinoteau en tant que réalisateur encouragé par Ventura, ils tournèrent ensemble d'autres films mais ce film d'espionnage est leur meilleure collaboration.
Je n'avais, jusqu'à présent, pas une grande estime pour ce film. Mais, l'âge avançant, je m'étais dis que le revoir une nouvelle fois me conduirait à réviser mon jugement. Et finalement...non. J'en pense même encore plus de mal qu'avant. J'ai beaucoup aimé la première partie du film, celle se déroulant en Angleterre. Il est vrai que le lancement de l'intrigue est un poil confus mais, ça n'a pas tellement d'importance puisque après, la sauce prend vraiment. Nous n'avons jamais de regard direct sur la menace pesant sur les épaules de Tibère mais, on la ressent. Où qu'il aille, quoi qu'il fasse. C'est après que ça se gâte salement. En fait, pour la faire courte, on peut dire que, dès que l'intrigue du film se déplace en France, c'est fini, il n'y a plus rien à se mettre sous la dent. On sombre dans un néant complet, il ne se passe plus rien. Plus aucune oppression, plus aucune atmosphère sombre. Plus une seconde on ne ressent cet étau se refermant sur le personnage principal. Ajoutez à cela une mise en scène de Pinoteau devenue complètement atone et désastreuse (le parallèle entre spoiler: la fuite de Tibère et le concert symphonique de Korodine est catastrophique) et vous flinguez un film qui démarrait quasiment de la meilleure des façons. Dans ma contribution précédente, je disais que le film était sauvé par Lino Ventura... en fait, ce n'est même pas le cas car, quand il n'y a plus rien à jouer, il n'y a plus rien à faire. Même quand on s'appelle Ventura, il est impossible de se battre contre des fantômes.
On est presque dans du Giovanni mais la solitude est ici sublimée par la musique. Il y a certes le récit d’espionnage mais la tonalité est franchement mélancolique. « La vie est passée, la vie ne reviendra pas, je suis au bout du voyage » Tout évoque un amour disparu. Et une vie perdue. C’est superbe
Un bon film d'espionnage, un scénario solide, style John Le Carré , une bonne direction d'acteur , Ventura au Top et beaucoup de second rôles impeccables, au ton juste. Léa Massari est absolument superbe , pleine de maturité et de sensualité. L'intrigue est bonne et le dénouement est astucieux. La réalisation reste un peu trop classique et manque un peu de souffle.
Solide adaptation d'un roman de Francis Ryck. Le film repose pour beaucoup sur les épaules de Ventura, mais pas seulement. L'ambiance est au rendez-vous, dans les aéroports comme dans les routiers et les salons british de l'Intelligence service. Seul le scénario est un peu faiblard sur la fin. La chute est trop vite expédiée alors que certaines séquences traînent en longueur, bien que Pinoteau ait l'art des ellipses. Un bon produit des années soixante-dix, supérieur à plus d'un égard aux blockbusters truffés d'effets spéciaux, de fusillades et de poursuites en voiture qu'on nous inflige aujourd'hui
Un très bon film d'espionnage comme on en faisait des tonnes à l'époque... Guerre froide oblige. Le jeu du chat et de la souris est parfaitement maitrisé avec un Lino Ventura géant comme à son habitude. Un regard toujours aussi profond qui nous transporte dans ses émotions.
Avant La boom, le duo Dabadie-Pinoteau (yeah) débutait bizarrement par ce très bon polar, brut, paranoïaque et multiculturel. Presque un Hitchcock à la française, puisqu’il évoque un peu Les 39 marches et son fugitif pris dans les rets d’une trop vaste affaire de grand espionnage. Ici le fond est en plus scientifique, et la forme internationale. L’occasion d’accueillir une pléiade d’excellents seconds rôles, qui ont le goût de modérer un brin Lino Ventura, jamais si bon que tant qu’il se tait. C’est-à-dire souvent, donc : rassurez-vous. La mise en scène est plutôt nerveuse, en tout cas très appliquée, et elle profite même d’un sens esthétique certain. D’accord l’aspect fait son âge, et son pays de naissance, mais on est bien tenu en haleine par la prestance et le rythme qui imprègnent l’ensemble. Bien construit, bien monté, bien filmé, Le silencieux surprend, c’est un fait, et on a peine à croire à ce que donnera la suite pour le metteur en scène. Mais que voulez-vous, il faut bien manger. N’empêche, si c’était à refaire, on pourrait peut-être se cotiser, pour la bonne cause cinéphilique, vous en dites quoi ?