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    Viridiana
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    58 critiques spectateurs

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    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 juillet 2009
    Beaucoup d'ambivalence par rapport au catholicisme, une vision de la pauvreté héritée de la littérature picaresque (c'est l'aspect le plus intéressant du film) et une profession de foi finale très prosaïquement cynique. J'avoue mal comprendre que ce film soit couramment considéré comme le chef d'oeuvre de Bunuel. Peu de la puissance poétique de ses meilleurs films mexicains, et même du sens satirique de ses films français.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 668 abonnés 12 406 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2009
    Un bref retour en Espagne et Luis Bunuel signe ici son chef d'oeuvre, le film le plus rèaliste, le plus clair dans sa signification, le plus pur dans son style! il ne fait aucun doute que le cinèaste, dans "Viridiana", ait voulu une fois de plus, règler son compte à la religion, qui selon lui stèrilise tout ce qu'elle touche! Riche en moments d'observation surrèaliste, "Viridiana", incarnèe admirablement par la superbe Silvia Pinal, accomplit un chemin de croix à rebours: sur le point de faire voeu de chastetè au dèbut du film, elle offre à la fin sa virginitè, plusieurs fois mise en pèril, à qui veut bien la prendre, quoi de plus rèjouissant que le spectacle d'une sainte nitouche qui s'encanaille! On ne comprendra jamais comment le gouvernement de Franco a pu autoriser la production de cette oeuvre importante dont les clochards, dans un plan fameux, parodiaient la Cène dans une orgie d'anthologie sur la musique sacrèe du Messie de Haendel! Le film fut finalement interdit en Espagne (Au festival de Cannes, "Viridiana" fait scandale, mais remporte la palme d'or) et reste encore aujourd'hui l'un des sommets de l'oeuvre à Bunuel...
    Alasky
    Alasky

    346 abonnés 3 385 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2009
    A fond dans la provocation, au coeur de la folie et à la limite de la perversion, Luis Buñuel nous entraîne dans son univers.. avec ce film scandale.
    stebbins
    stebbins

    499 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 janvier 2009
    Palme d'Or au Festival de Cannes 1961, Viridiana est l'une des réussites majeures de Luis Bunuel. Toujours d'actualité, le film est d'une forte puissance évocatrice. Encore plus réaliste et percutant que l'excellent Los Olvidados, Viridiana laisse le soin aux symboles de déranger son public : Bunuel ira par exemple jusqu'à reconstituer la célèbre Cène, tableau ici déguisé en orgie grotesque et obscène. On connaissait chez le cinéaste espagnol un goût prononcé pour la provocation ainsi qu'un regard aiguisé sur la société et les codes moraux. Dans Viridiana, pas un seul personnage ne mérite la rédemption : misérables ou bourgeois, athées ou dévots, Bunuel n'épargne personne... Y compris - et surtout ! - le personnage éponyme au film, jeune femme déchaînant les passions, élément perturbateur du récit rongé par la culpabilité ( sentiment voisin de la pitié quand on n'y songe ). Viridiana est un film profondément sublime, d'autant plus élevé moralement qu'il laisse le spectateur libre de juger à sa guise. Un film qui va à l'encontre de l'ordre établi : un film moral sur la morale. Chef d'oeuvre.
    Spiriel
    Spiriel

    37 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2008
    Un des meilleurs films de Bunuel. Le malaise qu'il provoque, à l'instar d'un Los olvidados, est durable, qu'on soit pratiquant ou non. Bunuel, d'une grande sincérité dans sa confrontation avec la réalité sociale et humaine, refuse tout compromis. En ressort une ambiguité difficilement acceptable, poussant à la remise en question. Viridiana repousse les avances de son oncle. Ce que Bunuel dénonce, c'est que jamais elle n'essaie de comprendre ce vieil homme bouffé par la solitude et se cache derrière sa moralité chrétienne. Pourtant, aujourd'hui encore, on aurait également le réflexe de condamner le vieil oncle sans se poser de question. Viridiana décide donc de briser ses voeux pour se consacrer aux pauvres ères, leur accordant tout. Mais la misère rend méchant et brutal (cf. Los olvidados) et c'est peu dire que ces miséreux ne vont pas lui rendre sa générosité, que Bunuel montre comme hypocrite, en les faisant prier pendant que des ouvriers travaillent à rendre l'habitation vivable. La fin du film enchaîne les séquences blasphématoires plus percutantes les unes que les autres. Un grand film à l'interprétation parfaite, à commencer par la bande de clochards.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 décembre 2008
    Exilé au Mexique, la censure Franquiste l'empêchant de réaliser ses projets, Luis Bunuel réalisait en 1961 l'une de ses oeuvres phares, tout du moins l'une de ses plus reconnues un demi-siècle plus tard avec "Viridiana", sombre récit pas franchement tendre avec l'être humain sous toutes ses formes. Tout d'abord, il y a une chose qui frappe lorsque l'on regarde ce très bon long-métrage : l'omniprésence de la philosophie Marxiste, sans qu'il ne s'agisse pour autant d'une oeuvre "officielle", loin de là. Effectivement, le cinéaste critique comme à son habitude et de manière très virulente la bourgeoisie et ses comportements, laquelle est clairement qualifiée d'immorale, et ce non pas de par le puritanisme de façade qu'elle exacerbe de façon mensongère mais plutôt à cause de son absence d'éthique, de son mépris pour les plus faibles et de l'utilisation de moyens parfois répugnants afin d'arriver à tout prix à ses fins... Quant aux pauvres, les "prolétaires", ils ne valent pas forcément mieux : incultes et souvent empreints d'une bêtise affligeante, ils ont besoin de guides, "d'élites" en quelque sorte pour les mener. Ce ne sont pas des gens formidables bien qu'il soit possible d'en tirer quelque chose, à condition de leur enseigner des valeurs de partage et de solidarité. Leur faire prendre conscience de leurs intérêts de classe finalement. Vous retrouverez tout cela dans les écrits de ce cher Karl ! Enfin, l'Eglise n'est pas attaquée de la même manière que les dominants friqués : Bunuel ne remet pas en cause le christianisme "social", bien au contraire puisqu'il en vante les mérites. Il pointe "seulement" du doigt les hypocrisies dogmatiques encore en vogue au milieu du vingtième siècle et particulièrement dans son pays natal alors gouverné par le "Caudillo". Politisé d'un bout à l'autre, "Viridiana" ne se positionnait pourtant pas au départ comme une fable sociale. Etonnant et pas toujours constant, bien qu'intéressant et comprenant une séquence magique. A voir.
    Caine78
    Caine78

    6 683 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2008
    Un film qui ne ressemble à aucun autre, telle pourrait être notre première pensée devant ce stupéfiant "Viridiana", aussi épatant dans sa forme que cinglant sur le fond. En effet, il est loin le cinéma ou les pauvres apparaissent comme des pauvres victimes!! Car que de méchanceté délivré ici par Bunuel dans sa peinture acerbe et violente, qui plus est doublé d'une esthétique audacieuse et de quelques scènes absolument hallucinantes, l'orgie bien sur mais aussi celle de somnanbulisme par exemple. Alors après c'est évident que cela ne plaira pas à tout le monde : le film a d'ailleurs parfois une légère tendance à baisser de rythme et tout n'est pas marquant, mais reste que la charge reste tout de même assez formidable, virulente mais aussi remarquablement intelligente... Une oeuvre importante.
    Cocobusiness
    Cocobusiness

    12 abonnés 382 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 décembre 2008
    Viridiana, 1961, de Luis Bunuel, avec Fernando Rey. Film magistral qui laisse un malaise durable, tant la charge anticléricale est forte, tant le réalisme social, voire, le surréalisme des images, est violent. Scénario, mise en scène, dialogues, tout est absolument impeccable dans cette œuvre d’art. En elle-même, l’histoire de Viridiana, petite nonne qui s’apprête à prononcer ses vœux, y renonce sous l’indirecte pression de son oncle (ô combien pervers Fernando Rey !) et décide de pratiquer sur le terrain la charité chrétienne, ne serait qu’un mélodrame ordinaire, si le talent du cinéaste ne lui donnait pas une telle puissance de sens, une telle richesse de contenu. Le film est grandiosement sombre, pessimiste : l’innocence sera « forcément » pervertie, la générosité sera « forcément » vouée à l’échec, puisqu’elle induit la soumission du bénéficiaire, l’amour se limitera au plaisir, toujours frustrant. Le destin de la jeune fille est tracé sans complaisance, les objets de culte chrétien qu’elle chérit sont détournés jusqu’au blasphème. Renonçant à l’amour exclusif de Dieu, elle semble accepter, comme une expiation, de partager finalement sa vie avec son cousin, dans une sorte de ménage à trois formé avec la bonne. Les scènes les plus magistrales sont celles des gueux, qui, en l’absence des maîtres se lancent dans une fête quasi orgiaque. Ils se libèrent ainsi de la domination qu’exerce sur eux, leur généreuse bienfaitrice, et manifestent avec une énergie et une vitalité animales, leur refus de la soumission à l’ordre charitable installé depuis des siècles. L’un des summum du film est le pastiche clairement indentifiable de la Cène de Léonard de Vinci. De nombreuses scènes rappellent aussi Goya, lorsqu’il traduit ses angoisses en peignant un monde obscur et cauchemardesque, peuplés de vils et de malfaisants (Le Sabbat des Sorcières).Bunuel ne fournit ni thèse ni message: il donne à voir, sans jugement, un monde qui se démène entre sa foi et ses péchés.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 juillet 2008
    Extraordinaire chef d'oeuvre de Bunuel au sommet de son art, film d'un niveau blasphèmatoire quasiment sans égal, un des plus grands chefs d'oeuvre de l'histoire du cinema.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 juin 2008
    Quel film ! La réalisation est excellente et le scénario vraiment incroyable. On en ressort troublé mais avec un sentiment très agréable. La scène de la prière est magnifique ! Le destin de Viridiana nous charme et nous déroute, bravo Buñuel !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 août 2008
    Des nombreux films de Bunuel, "Viridiana" est sans doute l'un des plus forts, des plus aboutis. Ce long métrage coup de poing nous interpelle au plus vif de nos convictions et de nos doutes. Iconoclaste, on comprend qu'il ait soulevé la controverse. Tout s'y passe avec une insolence et une audace à couper le souffle. On réalise alors l'impact que l'art cinématographique peut avoir lorsqu'il est exercé par un artiste de génie. Le destin humain y apparait voué à sa perte. Bunuel entend nous confronter au réel sans céder à la moindre complaisance. Il est certain qu'un tel film, sorte de contre-Bible, laisse longtemps dans l'esprit son amer désenchantement. Voir ma critique plus complète sur " La plume et l'image " - rubrique Cinéma d'hier - page 4
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 8 mai 2007
    Grand film métaphorique, volontairement repoussant, acharné dans sa quête.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    236 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2007
    «Viridiana» (France, 1961), Palme d’Or de Bunuel, conte l’histoire d’une jeune sœur d’église qui va découvrir les affres de la vie véritable chez son oncle. Assurément, l’œuvre est très sombre. Le pessimisme final souligne l’inéluctabilité pécheresse auquel nous contraint la vie, une vie représentée avec une lucidité crue par le cinéaste. Le film est marqué, contrairement à ce que dit l’auteur, d’un anti-cléricalisme pur dans cette ode semi voilée au péché. Le personnage de Fernando Rey incarne la déception, une déception amère et mécanisme premier du film. Comme dans «Tristana» (France, 1970) de Luis Bunuel toujours, la déception du personnage de Fernando Rey va contraindre, cependant avec moins de violence mais tout autant de fourberie, l’innocence à se pervertir. Le pécher demeure partout dans le film, nulle classe n’est épargné, nul sexe, nul âge. Bunuel encore met en place les désirs de ses personnages et prend un vicieux, et ainsi d’autant plus intrigant, plaisir à les confronter contre la volonté religieuse. Notamment lorsque la générosité sans fin de Viridiana se retourne contre elle, après qu’elle a hébergé des clochards. Scène choquante pour le personnage central et pour le spectateur aussi. Enfin Luis Bunuel achève son film sur un message implacable, délicieusement masqué. Le message disant que nul ne peut se résoudre à bouder son plaisir face à une foie branlante de plus en plus fugace.
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