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    Viridiana
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    Extremagic
    Extremagic

    71 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 août 2015
    Je continue d'arpenter tranquillement la filmographie de Bunuel et je dois dire que je m'attendais à mieux avec ce film vendu comme un des plus réussi du réalisateur, palme d'or oblige... En fait j'ai tout bien aimé sans être particulièrement transcendé non plus, cette scène de repas de riche par des pauvres c'est assez énorme mais justement je suis vachement déçu, comme souvent avec le réalisateur par la fin. Ca se finit comme ça. C'est un peu le problème que j'ai avec les fins ouvertes, c'est très bien, j'aime souvent plus ça qu'un truc imposé mais seulement si on en sort pas avec l'impression que c'est pas fini. Et là c'est le cas. Quand on regarde Los Olvidados, cette fin comme ça qui arrive, qui te tombe dessus, c'est génial parce que c'est vachement violent ça sert vraiment le propos. Mais là j'ai pas vraiment compris et je pense que le film aurait gagné à s'étendre sur un épilogue de quelques minutes supplémentaires. Sinon c'est du tout bon. Alors je vois bien la critique des classes et de la religion chez Bunuel qui sont ses deux thématiques récurrentes, mais j'ai toujours un peu du mal à cerner le propos, réellement qu'est-ce qu'il veut dire ? Qu'au fond riches et pauvres sont pareils, qu'il ne faut pas donner du pouvoir aux pauvres parce qu'ils en feraient n'importe quoi ? En fait c'est pas très clair. Après c'est assez fendard par moments, et on sent que ce n'est pas gratuit, que c'est intelligent, mais bon je pense qu'une analyse approfondie de son œuvres s'imposera quand j'en aurais vu plus. Par contre ce qui m'a bien fait marrer c'est toute la première partie j'avais l'impression de voir un Almodovar 20 ans auparavant, je pense que ça l'a pas mal influencé même s'il n'aborde pas dut tout les mêmes thématiques. Voilà c'est du très bon mais je reste largement sur ma faim, ce qui me pousse forcément à voir le reste de sa filmographie. J'espère un jour tout de même tomber sur un de ses films qui me convaincra pleinement.
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2014
    "Viridiana" est plus qu'un film anticlérical. Sorti en 1962, en avance sur son temps, à la limite de la folie et de la perversion, il est une grande satire social où tout le monde en prend pour son grade. Bunuel provoque et dérange beaucoup. Silvia Pinal est impressionnante dans le rôle principal. Une oeuvre, qui a certes un peu vieilli sur certains points mais qui reste essentielle.
    Lotorski
    Lotorski

    17 abonnés 588 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mai 2014
    Une oeuvre déstabilisante et désespérante (dans le sens de désespérément vraie). Parfois drôle, toujours provocant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 23 février 2014
    Après mon cycle Truffaut de novembre 2013 et les deux films proposés par la télévision pour célébrer Jean Cocteau (toujours en novembre !), je ne pouvais pas ne pas passer à côté d'un tel événement. Celui qu'Arte a proposé en juillet (2013) méritait toutes les attentions : la célébration du trentième anniversaire de la mort de Luis Bunuel, cinéaste inclassable et véritable artiste de son époque.
    Je n'ai pas enregistré tous les films que proposait la chaîne franco-allemande, en revanche, je me suis permis d'en sélectionner quelques uns (chronologiquement, par ordre de sortie) : "Viridiana", "Le journal d'une femme de chambre", "Belle de jour", "Tristana" et "Cet obscur objet du désir". Je vais ainsi partager mon opinion dans mes critiques et je serai ravi de pouvoir continuer sur les forums.
    Je me suis aussi permis de regarder en premier le documentaire inédit sur Bunuel pour me faire une idée sur le metteur en scène d'origine espagnole. Un très bon documentaire agrémenté par les commentaires de Bunuel fils, Michel Bouquet, Catherine Deneuve et Carole Bouquet notamment. A noter : "Viridiana" est le premier film que je vois de l'artiste Bunuel.
    Mais revenons un peu plus sur le film de 1961 mis en scène par Luis Bunuel et tourné en Espagne, tout juste après sa période mexicaine ("Los olvidados", "El").
    Scénario (de Bunuel, bien sûr !) : la jeune femme Viridiana souhaite entrer au couvent. La Mère supérieure lui ordonne d'aller voir une dernière fois son oncle avant d'exaucer son souhait. Mais l'oncle fait tout pour que sa nièce reste, tente d'abuser d'elle, puis va jusqu'à se suicider par remord. Choquée, Viridiana ouvre les portes du domaine, héritage de son oncle, pour faire don de charité aux plus démunis.
    Bunuel dépeint cette arrière-société sombrement dans un climat décidément austère.
    La première partie est excellente tandis que la seconde tombe un peu plus dan le prêchi-prêcha (à mon goût). Excellence des quarante premières minutes grâce à l'interprétation sans fausse note du duo Silva Pinal (magnifique de sensualité en Viridiana. Revue dans "L'ange exterminateur" et "Simon du désert")-Fernando Rey (jouissif au possible dans ce personnage monstrueux. L'un des acteurs fétiches du réalisateur : "Tristana", "Le charme...", "Cet obscur..."). Ici, c'est sur l'interprétation générale qu'est portée le film. Par la suite, il s'agit plus pour Bunuel de montrer les charmes discrets inhérents à l'humain (bien discrets, même. Ironie). Cette partie, même si elle a l'avantage d'être tournée sous différents angles de vue (précision du montage, plans plus ou moins serrés faisant référence par endroit à du surréalisme), se caractérise par la folie destructrice des hommes. Affabulateur, Bunuel va jusqu'à parodier la Cène, l'image biblique par excellence, pour en faire une démonstration de chair, d'orgueil, de pessimisme, de narcissisme, de noirceur, de vide intérieur viscéral. Bunuel fait de ce plan, devenu culte avec le temps, ue peinture glauque et un blasphème pour l'Eglise. Dans ce climat austère à souhait, pas d'interprétation générale, mais plus le sentiment de faire partie de cette orgie à laquelle tout un chacun est convié. D'un regard acerbe et sans aucun respect pour l'homme (et l'Eglise !), Bunuel ne se fourvoie pas dans la décadence la plus totale, il reste dans la constatation et la description d'un groupe d'être humain. Luis ne se range pas dans la catégorie qui juge mais pointe simplement du doigt (et quel doigt !) la décadence et la noirceur de l'être humain dans toute sa splendeur. De la misogynie filmée à un degré élevé de noirceur. Un régal ! Quel pourfendeur ce Bunuel (il faut le dire !) !! Pourquoi cette partie est-elle en dessous de mes espérances ? Elle me gêne tout simplement. Non pas que Bunuel n'arrive pas à ses fins, mais le réalisateur du "Chien andalou" assène des valeurs avec une telle virulence que les sentiments qui ressortent de "Viridiana" font que je me sens dans une posture assez grossière de gêne. Oui, je comprends que le film n'ait pas été acclamé par la critique et censuré.
    Au final, on ressort de "Viridiana" sans conviction et avec une vision assez paradoxale quant à la scène finale (la chanson rock n'roll "Shimmy doll" d'Ashley Beaumont parachève les visions négationnistes de la religion en général). Les paradoxes, Bunuel les accumule pour s'en accommoder au maximum. Yes, we can.
    "Viridiana" : le modèle d'une société très crue où fanatisme, fétichisme et corruption de l'esprit vont de pairs.
    Un film à regarder pour une culture cinématographique à compléter. Sinon, les amateurs de Bunuel seront comblés.
    Remarque : récompensé par la Palme d'or pour sa quatorzième édition à Cannes en 1961, "Viridiana" est le scandale de plus pour Luis Bunuel. Yes, he can.
    Angela Ki La
    Angela Ki La

    60 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 décembre 2013
    On peut comprendre que ça ait choqué à l’époque. Mais si le film de Buñuel avait uniquement pour but de choquer les bourgeois, on l’aurait déjà vite oublié. La provocation chez lui, c’est aussi une façon de penser, un système formel derrière lequel se vit son cinéma. Je l’ai vu avant-hier pour la première fois, et il n’y a pas de rides, pourtant il est vieux, le film. Certains plans ressemblent à des hallucinations, tellement il arrive à bien mélanger ses obsessions, et l’entêtement du désir, des pulsions, et du contrôle de la société sur les corps et les esprits. C’est un peu hermétique, on ne sait jamais si c’est un pamphlet anarchiste ou un rêve éveillé, c’est un artiste qui se mérite. Belle comédienne principale, et la ressemblance avec Catherine Deneuve, qui joue souvent les femmes de la petite bourgeoisie n’aura échappée à personne. Les acteurs sont tous bons, voire excellents, mais je crois que c’est la direction d’acteurs qui est bonne, puisque le film n’est pas basé sur une performance de jeu, mais sur une mise en scène inspirée et sans faille. Personne ne ressort indemne, tout le monde en prend pour son grade, les riches, les pauvres, la charité chrétienne hypocrite, les bonnes sœurs, le cousin arriviste, tout le monde. Et Buñuel nous montre ça avec une acuité assez impressionnante. Pas de pathos inutile, d’où la gêne, car on ne sait jamais sur quel pied danser, et beaucoup d’enjeux. Sa misanthropie n’est jamais prétexte au désespoir, mais plutôt l’occasion pour des associations d’idées bizarre : Une bonne sœur désirable, le tabou de l’inceste brisé ou pas brisé, le dernier repas d’une bande de clodos se transforme en tableau religieux célèbre, c’est à la limite blasphème…C’est difficile de parler de ce genre de film qui se ressent plus qu’autre chose. Et cette dernière scène géniale, qui laisse deviner ce que va faire le trio, sainte nitouche, boniche, et futur châtelain… Œuvre d’art libre et iconoclaste que je conseille vivement.
    Hotinhere
    Hotinhere

    571 abonnés 4 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 octobre 2020
    Portrait d’une jeune femme qui, après le suicide de son oncle, renonce à entrer dans les ordres afin de servir Dieu par d’autres voies, à travers l’hospitalité et la charité aux pauvres. Un drame ironique et irrévérencieux (marqué par une célèbre séquence extraordinaire d’orgie de pauvres), dans lequel Buñuel malmène les valeurs du christianisme. Palme d’or 1961.
    coperhead
    coperhead

    26 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2013
    Encore un grand film de Bunuel qui ne laisse que peu d'espoir sur la nature humaine .
    Viridiana qui se destinait au couvent mais qui y renonce après le suicide de son oncle pervers veut faire le bien en créant une sorte d’hospice mais n'aboutit qu'à dégrader un peu plus les Buñuel le Bien ne peut mener qu'au Mal et les valeurs les plus profondes du catholicisme, en l'occurrence la bonté et la charité, ne peuvent qu'engendrer des religion chrétienne n'est pourtant pas la seule cible de Bunuel, la musique et la peinture qui sont aussi deux autres tentatives d'idéalisation du réel qu'il admire mais dont il se moque. Voir le célèbre plan des clochards parodiant la Cène de Vinci.
    ferdinand75
    ferdinand75

    565 abonnés 3 898 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2013
    Un film dérangeant et difficile de lecture. Il y a bien sûr un anticléricalisme latent, mais très vite après la mort du viel oncle , le film introduit tous ces personanges de "sans terre" , des mandigots , des pauvres . On touche alors à une sorte de cynisme au second degré. Pour prendre le contre-pieds de la charité chrétienne. Non ces Freaks n'ont pas besoin d'être sauvés. Ils ne sont pas "naturellement bons" comme pourrait le croire les bons chrétiens , et Viridiana la première. Ils ne peuvent pas être sauvés . Ils sont tels qu'ils sont , le résultat d'une histoire qui est la leur . On est dans l' affrontement entre le " destin" et la charité. Tout cela est truculent , violent , jouissif , les mendiants ne respectent rien et s'amusent beaucoup dans cette hacienda / hospice. La scéne de fête explosive rappelle Jean Vigo et son "Zéro de conduite " . Les fauves sont lâchés, la société explose, c'est "The party". Bien sûr la mise en scène de la Cène est d'anthologie , énorme , une outrage de beuverie et de fornication remplaçant la communion et le partage des pains., Tout cela est énorme, il fallait oser, c'est vraiment Bunuel. Le film manque parfois un peu de rythme ,de "chaleur" , mais les circonstances historiques du tournage , 1er film de Bunuel de retour en Espagne franquiste, explique peut-être ce sentiment . Un monument du cinéma.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    767 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2013
    Pas le chef-d'oeuvre que j'espérais, néanmoins "Viridiana" s'impose comme étant une excellente réussite de la part de Luis Buñuel. Si l'histoire nous tient facilement en haleine, le vraie réussite du film en revient néanmoins à la mise en scène très ingénieuse et élaborer de la part du célèbre réalisateur espagnol. A ce titre, on notera quelques séquences bien marquantes, notamment celle concernant l'orgie des mendiants avec comme musique de fond l'Alleluia de Haendel. A noter aussi et c'est une habitude dans les films de ce metteur en scène, une très bonne interprétation du casting.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 août 2013
    La jeune Viridiana souhaite entrer au couvent mais elle doit d'abord rendre visite à son oncle. Celui-ci est troublé par sa ressemblance avec sa femme décédée... Dans ce Buñuel qui s'inscrit dans la continuité du cycle mexicain même si le film est réalisé en Espagne, on retrouve les thèmes qui ont toujours fasciné le réalisateur : Le fétichisme sexuel (les pieds, toujours les pieds chez Buñuel ) l'inceste, hypocrisie et la bestialité populaire sont les thèmes traités dans ce film noir et profondément pessimiste. Il met en scène une femme qui en essayant de faire le Bien devient rapidement victime des événements et des hommes.

    Buñuel n'épargne personne aussi bien les bourgeois que les pauvres. L'utopie de la charité chrétienne rend la bestialité des pauvres encore plus animale. L'homme lettré (les bourgeois) est incapable de résister à ses pulsions sexuelles et n'hésite pas à transgresser des tabous.

    Le film est connu pour sa représentation de la Cène de Lénonard de Vinci. La Cène se transforme en orgie où les apôtres sont remplacés par des pauvres pouilleux et Jésus par un aveugle laid. Summum de la provocation cette scène fut jugée impie et blasphématoire par le Vatican et le film fut interdit jusqu'à la fin de la dictature en Espagne.

    Si la première partie est la plus captivante, la deuxième avec les pauvres perd en intensité. J'ai trouvé la fin un peu décevante, même si l'on sent que héroïne se résigne à mener une vie dont elle ne veut pas dans un univers qui lui échappe.
    keating
    keating

    53 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juillet 2013
    Avec « Viridiana », Bunuel revient dans son Espagne natale, alors sous dictature franquiste. Et au vu du long-métrage, on comprend sans peine que la censure lui est tombé dessus! Le cinéaste espagnol réalise ici une véritable oeuvre iconoclaste, n'ayant pas peur de tirer sur tout ce qui bouge, que ce soient les personnages ou les institutions. Les pauvres et les riches, les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes, tout le monde en prend pour son grade. La postérité a surtout retenu la virulente charge anticléricale, qui est en effet omniprésente, mais il ne faudra pas oublier les autres cibles qui viennent compléter ce propos. Ce qui intéresse surtout Bunuel ici, je crois, c'est de confronter les idéaux (religieux et autres) au réel, à la cruauté du réel. Ainsi, la charité et les sacrifices de Viridiana n'aboutiront qu'à des échecs, voire à des situations pire encore. La volonté ascétique de pousser les hommes vers le haut, vers le ciel, ne fera que les amener à un stade encore plus animal. On pourra bien sûr reprocher au réalisateur de ne présenter que le pire, sans laisser la moindre possibilité à un espoir de rédemption face à cette bestialité humaine. Mais ce qui importe plus, peut être, c'est de retenir cet échec de l'utopie religieuse, comme enfermée dans sa tour d'ivoire et ses illusions d'une humanité sans failles. Ce qui est intéressant également, c'est la façon avec laquelle Bunuel met en scène ces failles de l'homme, incapables de résister à ses pulsions animales. « Viridiana » se divise alors en deux parties : la première présente le vieil oncle fétichiste face à sa nièce, juste avant que celle-ci n'entre dans les ordres. L'occasion de mettre en scène une relation transgressive, morbide et perverse, dans une sorte de remake du Vertigo hitchcockien (une femme réminiscence d'un amour mort, la demande de s'habiller à l'identique de la morte, etc..). Dans la deuxième partie, une galerie de « freaks » (des mendiants du village) prendront le devant de la scène, pour laisser éclater petit à petit toute leur animalité dans une ambiance fortement bacchanale. Cette partie-là est la plus réjouissante, dans son humour et son décalage, qui atteint les sommets avec le fameux plan revisitant la dernière Cène.
    Au niveau visuel, Bunuel réussit à très bien utiliser le langage des images, en jouant avec des signes symboliques, des objets qui prennent différentes significations au cours du film : un crucifix-canife, une corde à sauter, un pis de vache, ou encore un montage alternant les gestes d'une prière et le travail manuel sur du bois. L'utilisation de la musique est également pertinente, en phase avec les différents stades du long-métrage.
    Au final, on ne sait pas très bien ce que va devenir Viridiana, comme si Bunuel nous laissait juger de son personnage. Une situation apparemment neutre, mais on sent bien que l'ombre de l'animalité pourrait revenir à chaque instant. Un final à l'image du film : dérangeant mais fascinant.
    LucienLaurent
    LucienLaurent

    5 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juillet 2013
    Viridiana, incarnée par la sublime Catherine Deneuve, est une jeune fille qui va entrer au couvent. Avant de renoncer définitivement à la vie de ce monde, elle accepte de rendre visite à un vieil oncle. Celui-ci revoit sous ses traits sa défunte épouse. Il tente alors de l'épouser et devant le refus de la jeune fille, se suicide. Viridiana hérite de sa propriété et décide de faire le bien en invitant les pauvres du coin. Elle ne tarde pas également à succomber aux charmes de son cousin.
    Palme d'or à Cannes en 1961, ce film a été condamné par Franco et le Vatican. Cela fait donc beaucoup de raisons de le voir !
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    90 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2014
    "Viridiana" débute assez sagement mais devient de plus en plus délirant, jusqu'à un magnifique final ahurissant. Un film pervers et amoral, mais admirable en tout point : les acteurs sont caricaturaux (dans le bon sens du terme) mais drôles et convaincants et la mise en scène est géniale.
    Akamaru
    Akamaru

    3 134 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juillet 2013
    "Viridiana"(1961) est une charge anticléricale incroyablement féroce et blasphématoire,qui semble amuser Luis Bunuel. Quand on se dit qu'alors qu'il était exilé au Mexique depuis 30 ans,il retourna spécialement tourner ce film en Espagne,sous le régime franquiste ulcéré... Bunuel n'a jamais eu peur des menaces et des provocations. Il dit ce qu'il pense de la charité chrétienne,qui finit par se retourner impitoyablement contre ceux qui la pratiquent(Viridiani l'apprend cruellement à ses dépends)et ceux qui la reçoivent(les mendiants irrespectueux,volent et saccagent la demeure où ils sont accueillis). Dans un montage parallèle,Bunuel montre à quel point le travail manuel à plus de valeur. Il en profite aussi pour dénonçer la perversité des hommes et la soumission des femmes. La séquence où les vagabonds mangent à table rappelle évidemment la scène du Christ. Le récit est très enlevé,sans temps morts,et se finit sur une note complètement désillusionnée. Il aura fallu du temps pour ce drame surréaliste accède au statut d'œuvre culte.
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 juillet 2013
    revu 50 ans après (!) ce film laisse une drôle d'impression... Les pauvres sont affreux, sales et méchants, les bourgeois sont pleins d'obsessions plus ou moins tordues... Quant à l'auteur qui semblait avoir de sérieux problèmes avec la religion, le sexe, le fétichisme, il manie la provocation lourdement. Tout cela semble bien loin maintenant, et aussi éventé que, par exemple, La dolce Vita de Fellini. L'interprète principale est très fade, voire inexistante. Il y a cependant de belles séquences de cinéma.
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