"Deepwater" est la traduction littérale de "Eau profonde". Ben voilà, ça résume tout en fait. Car si l’intrigue est en apparence plutôt intéressante, elle coule à pic dans les bas-fonds d’un mystère aménagé sans maîtrise. Lucas Black, héros de "Tokyo drift ("Fast and furious 3") est confronté à Peter Coyote, et on peut dire que le niveau d’acteur n’est pas le même, tout du moins sur ce film-là : net avantage à Peter Coyote, qu’on a connu pourtant plus inspiré. Le début est pourtant bon, en nous présentant le jeune Nat Banyon (Lucas Black) en plein désir de vivre son rêve américain. Mais un tel vœu se mérite, passant par des embûches qui vont le retarder dans sa quête, sans que ce soit toutefois très gênant. C’est ainsi qu’il va sauver la vie de Herman Finch (Peter Coyote), troublant propriétaire d’un motel douteux, et marié à une très désirable femme en la personne de Iris (Mia Maestro). C’est à partir de ce moment-là que tout déraille, y compris pour le spectateur. D’abord on pense qu’un peu de surnaturel est intégré, ce qui peut paraître une bonne idée, mais une fois cette petite surprise passée, on se rend vite compte que ça ne colle pas vraiment. Du coup, on part sur une autre piste qui se révèle être la bonne et on devine du même coup la chute de l’histoire, à la condition toutefois d’être attentif aux détails parsemés ici ou là. Au final, et avec un peu de recul, l’ensemble se révèle être assez brouillon. Et puisque le twist final est sensé expliquer tout le film, peut-être aurait-il fallu traiter le scénario à la façon de "Old boy", le long métrage sud-coréen de 2003, ou encore de "Sept vies" (2008) avec Will Smith.