Derniers Avis : Last Seduction - Page 2

Le rythme est bien présent, les acteurs convaincants mais l'histoire, assez originale basée sur cette manipulatrice hors pair, reste tout de même peu crédible et parfois trop exagérée dans ses dénouements pour en faire un film vraiment intéressant malgré une bande originale jazzy sympathique.

Une femme vole une grosse somme à son mari dealer, avant de s'enfuir dans un bled paumé où elle va manipuler un jeune homme. Manipulations, sexe, femme fatale, meurtre, BO jazzy : John Dahl nous livre un hommage au film noir, qui cependant manque d'ambition. La réalisation tient presque du téléfilm, et le scénario est un peu artificiel par moments. Néanmoins, le film se laisse suivre, surtout grâce à son trio. Bill Pullman en mari déjanté, et Peter Berg en amant naïf, sont appréciables, mais c'est surtout Linda Fiorentino qui se taille la part du lion, avec un personnage assez original de sociopathe manipulatrice sans scrupule.

Un film noir avec une superbe musique à base de jazz, de blues et de country comme on n'en fait, hélas, de plus en plus rarement. Une héroïne superbe qui restera sans doute parmi les meilleures femmes fatales du cinéma. Dommage que le scénario soit un peu mince et parfois peu crédible. On a du mal à croire à cette manipulation. Mais la performance de Linda Fiorentino vaut le détour et l'atmosphère classique du film noir aussi. On en redemande en dépit des faiblesses...

Si vous cherchez la signification du mot "garce", ce film est un exemple d'un genre de type de femme qu'on peux croiser dans un bar et se laisser emporter par une dame à la beauté vénéneuse qu'on croirait connaitre et qui vous envoute au lit en cachant ses mensonges et ses arnaques, c'est le cas du héros du film joué par Peter Berg, futur réalisateur de "Very bad things" ou "Battleship", jeune homme à la recherche d'une femme qu'il croise, une brune joué par Linda Fiorentino dans son meilleur role au cinéma et dont on n'a plus de nouvelle aujourd'hui artistiquement. A la caméra, c'est John Dahl qui clot en beauté sa trilogie de femme fatale après "Kill me again" et "Red Rock West" avec une héroine à la chevelure ressemblant à Lauren Bacall dans les années 40, un caractère trempé et une silhouette envoutante qui obtient tout ce qu'elle veut par ses arrières pensées. Une bonne intrigue très bien écrite, bien mis en scène, les acteurs sont formidables comme Bill Pullman par exemple. Un film méconnu à découvrir.

Une réalisation téléfilmesque, et je ne dis pas cela parce que le film a été diffusé à la télévision avant d'être projeté sur grand écran, et sans audace, mais une histoire noire de chez noir où ça ne peut être que le plus fort qui gagne. Personne n'est épargné, ni la Société qui prône l'individualisme, ni l'individu qui est férocement individualiste...
Mais ce que l'on retient surtout de ce film noir de chez noir ce sont les personnages et les acteurs qui les incarnent...
Bill Pullman, loin de ces habituels rôles sympathiques, joue ici une crevure capable de temps en temps d'être aussi redoutable que sa tendre moitié.

Mais c'est surtout cette tendre moitié que l'on retient... THE femme fatale, LA sociopathe hyper-rusée qui a autant de facilité à manipuler les hommes et à parvenir à ses fins que l'Allemagne en a eu à foutre 8 buts au Brésil lors de la Coupe de Monde. Dans la peau ce personnage fascinant, Linda Fiorentino, élégante et hyper-sexy, est magistrale.
Rien que pour l'interprétation de la comédienne et son personnage, "Last Seduction" mérite d'être vu.

Last Seduction est souvent décrit comme un film noir ou un thriller sulfureux mais il n'en est rien. En effet, ce troisième long-métrage de John Dahl (futur co-réalisateur des séries Dexter et Californication) ne peut être, par définition, un film noir puisqu'il est en couleur. D'autre part, le personnage principal étant une femme, le spectateur ne peut véritablement s'identifier au personnage masculin, victime des manipulations de son amante. On a plus un regard sur les vices d'une femme que sur les mésaventures d'un homme. De même, le héros n'est pas un détective privé et encore moins un homme cynique. Sans compter que le personnage joué par Peter Berg est tellement naïf que les situations auxquelles il se confronte ne sont pas si pessimistes que cela mais simplement le fruit réaliste, tragi-comique, de ses choix hasardeux. Le seul élément qui rapproche Last Seduction d'un film noir est la femme fatale, bien interprétée par Linda Fiorentino. À mon sens, ce film ne pourrait donc même pas être classé comme un film néo-noir. Non, il s'agit plutôt d'un polar, très encré dans le début des années 90 (notamment par l'absurdité de la psychologie de ses personnages) qui flirterait avec la comédie noire car, ici, le ton est franchement plus comique qu'inquiétant. Enfin, comme il s'agit d'un téléfilm sorti ensuite en salles, Last Seduction opte pour un ton assez léger qui manque cruellement de caractère et dont l'érotisme occasionnel est quasiment tronqué pour être accessible aux plus nombreux. Dommage sachant que la femme fatale est à peu près le seul intérêt du film. Décevant donc, et pas franchement incontournable. Dans le même genre, on préférera La Fièvre Au Corps de Lawrence Kasdan, Sang Pour Sang des frères Coen ou même Basic Instinct de qui vous savez.

Excellent !!! Scénario, casting, musique... ! A voir absolument !

le film est plaisant, c'est une comédie noire, qui est un véritable écrin pour son actrice principale qui fait un excellent boulot en incarnant une arnaqueuse perfide, mais le rythme est un peu lent et on reste sur sa faim

On tourne vite en rond avec ce Last Seduction, il faut dire que le schéma femme fatale/ mari revanchard/ amant piégé est des plus classique et y apporter un peu de sang frais n'est pas des plus facile. C'est ce qui se passe dans ce film, on arrive à prévoir à l'avance ce qui va se passer, on a très peu de surprise, et du coup, tout ça devient très longuet. Pourtant, les acteurs livrent de belle performance, notamment Linda Fiorentino, parfaite dans le rôle d'une des plus belle garce que l'on ait vu au cinéma. La réalisation n'est pas mauvaise, mais je trouve dommage que John Dahl ait plus orienté son film vers la comédie policière que vers le pur thriller noir, ce qu'avait l'air de promettre l'affiche en tout cas.

l'histoire parait basique et pourtant on se laisse porter par cette femme qui tente le tout pour le tout à grand risque.
PLV : un film d'action.

"Last Seduction"(1994)est un néo-film noir.L'un des seuls d'ailleurs depuis les années 90.Il respecte la plupart des codes du genre,et croque des personnages risibles ou énigmatiques.Tout y est.L'héroïne froide et perverse,qui manipule son amant pour mieux le pousser à perpétrer un crime.Une valise pleine d'argent volée à des truands mécontents.Un détective privé aux trousses.Et un nombre de rebondissements suffisants,surtout dans le dernier quart d'heure.Linda Fiorentino,crinière brune,porte-jarrettelles et ténacité de lionne,met le feu à l'écran.Elle écrase facilement les personnages masculins,bien naïfs(Peter Berg)ou crétins(Bill Pullman).La petite ritournelle jazzy achève de nous rappeler l'âge d'or du film noir.On baigne dans l'amertume et le vice.les sentiments ne valent pas grand chose à côté de l'appât du gain et de l'individualisme.Ceci étant,ce cynisme et cette atmosphère sexuelle à toute épreuve finissent par tourner en rond,et le déroulement tortueux ne sert que d'épate.Le film de John Dahl ne manque pas de qualité,mais de personnalité et de surprises.A noter qu'il fut diffusé sur HBO avant sa sortie en salle.

Film extrêmement ennuyeux et prévisible, à tel point qu'au bout d'un moment, j'ai plusieurs fois actionné l'avance rapide de ma télécommande. Peu d'humour, même noir, des scènes répétitives manquant singulièrement d'action m'ont vraiment fait perdre patience. J'ai juste visionné la fin pour vérifier la justesse de mes prédictions. Et c'était exactement tel qu'imaginé, je n'ai donc rien perdu, plutôt gagné du temps. Un navet, pour ma part.

The last seduction est un film un peu oublié mais qui mérite tout de même d'être vu. Ne serait-ce que pour la belle utilisation et la relecture du mythe de la femme fatale, de la belle "salope" qui berne les hommes en beauté , un thème qui lasse rarement et qui suscite toujours de l’intérêt : sexe, meurtre, argent, le cocktail marche à chaque fois et on ne s'en plaindra pas ici. John Dahl rend hommage au cinéma noir des années 40 et prend parti pour un esthétique fade mais propre, qui fait très série d'époque, la photographie n'y étant sûrement pas pour rien. Certes cela pourra en rebuter quelques uns mais ce n'est pas une intention en vain. La mise en scène est simple mais efficace, et un certain climat s'en dégage, notamment lorsqu'un éclair de par dehors frappe les murs d'une pièce au teint bleuet sombre. Le réalisateur maîtrse parfaitement son sujet et sait instaurer le climat de certains films d'époque, le tout accompagné d'une musique jazz d'ascenseur qui collera parfaitement à l'érotisme malsain de cette femme fatale campé par une Linda Fiorentino impériale dans son rôle (pourquoi sa carrière est-elle si mince ?). A la fois sexy, arrogante et détestable, elle est sans conteste l'élément fort du film. Grâce à elle, le scénario qui a des airs de déjà vus paraît alors bien plus intriguant, intéressant et au final on ne s'ennuie pas des 110 minutes de films. L'actrice pique d'ailleurs la vedette aux deux malchanceux du film : Peter Berg et Bill Pullman qui eux aussi sont parfaits dans leur rôle. Il faut souligner aussi des dialogues costauds et cyniques, ça fuse sec, c'est direct et cash, comme le personnage de Bridget qui n'a pas fini de nous distraire en profitant de la gente masculine. Last seduction n'est pas un grand film mais un bon petit film noir des 90 sans prétention où le terme femme fatale prend tout son sens. On retiendra surtout la performance de Linda Fiorentino et l'immoralité (légère de nos jours) du film qui fait du bien. Malheureusement c'est le genre de film qu'on peut vite oublier mais très agréable sur le moment.

Manque de rythme et intrigue un peu fade, le charme de Linda Fiorentino et une fin intéressante sauve le film de l'ennui.

Après Kill Me Again, un premier métrage des plus réussi, et un Red Rock West palpitant du début à la fin, John Dahl poursuit dans son dépoussiérage du film noir en nous contant cette fois les tribulations d'une garce cupide et retorse dont l'arrivisme fait froid dans le dos. Linda Fiorentino campe avec un certain savoir-faire ce personnage antipathique à souhait mais en dehors de ce bel abattage, l'ensemble déçoit quelque peu. On ne sait trop si la photographie, les décors et la musique dignes d'une sitcom AB Productions sont volontaires ou non. Toujours est-il que cette esthétique terne a du mal à passer, et le manque de vigueur de l'intrigue ne fait rien pour arranger les choses. Les tentatives humoristiques sont quant à elles bien souvent consternantes, le comble en revenant à la séquence avec le détective noir dans la voiture. En bref, un film à des années-lumière de Red Rock West et même de Kill Me Again, qui perd en efficacité ce qu'il gagne en prétention à l'aune de ses prédécesseurs.