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    La Cité des femmes
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    3,7
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    22 critiques spectateurs

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    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 août 2023
    Federico Fellini explore ses propres fantasmes en les transférant à son double à l’écran, le personnage de Snaporaz, incarné par Marcello Mastroianni. Il convoque ses souvenirs et obsessions pour brosser son propre portrait, celui d’un séducteur macho moyen, jouet de ses désirs débridés, gentiment ridicule et dépassé par deux mouvements qu’il semble juger aussi outranciers l’un que l’autre : un féminisme belliqueux (cf. la représentation de la convention féministe) et une phallocratie narcissique (cf. le portrait du docteur Katzone, ogre sexuel). Le cinéaste donne à voir une guerre des sexes à distance, aux accents extrêmes, durant un voyage fantasmagorique et baroque. Il laisse parler un imaginaire parfois lourd et gênant (la séquence avec la motocycliste à la campagne), plus globalement amusant, étonnant. Un imaginaire déployé avec ampleur, avec luxe de moyens, qui titille constamment la curiosité en passant d’un univers à un autre. Un imaginaire qui n’exclut ni l’autodérision ni l’autocritique (Fellini, via Snaporaz, évoque sa façon d’être en couple, son manque de considération pour sa femme, son irresponsabilité et sa lâcheté). Un imaginaire nourri de visions qui tiennent finalement plus souvent du cauchemar que du rêve joyeux, jusqu’à la séquence finale, empreinte d’une poésie et d’une mélancolie sombres (la fête foraine, le toboggan géant pour revisiter le passé, le ballon de montgolfière aux formes féminines…). Nostalgie, angoisse, solitude, amertume. On peut évidemment reprocher au film son manque de nuances, sa vision générale des femmes, certaines complaisances, peut-être son passéisme et sa longueur, mais l’inventivité « phénoménale » de cette aventure introspective, son étrange beauté onirique, emportent largement le morceau. Il y a tellement de cinéma dans ce film…
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 521 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 juin 2021
    La Cité des femmes est un désordre total tout y est bruyant et exagéré. Le message que le film veut faire passer est la difficulté des hommes à traiter avec les femmes dans l'ère moderne où les hommes perdent leur position prédominante. Pendant 20 minutes on peut supporter un tel désordre visuel et sonore mais j'ai trouvé que 140 minutes c'était vraiment trop à supporter. Je n'ai pas non plus trouvé le film drôle. Par exemple l'un des personnages s'appelle Katzone (une expression italienne vulgaire pour un gros pénis) et devinez quoi c'est un coureur de jupons qui vit dans une maison remplie d'objets de forme phallique qui a enregistré les gémissements de toutes les femmes avec lesquelles il a couché. On peut peut-être en rire une seconde mais tout est tellement évident trivial et vulgaire que j'ai eu beaucoup de mal à apprécier. Mastroianni livre une excellente performance comme d'habitude. Le problème ne réside pas dans les acteurs en fait la plupart d'entre eux livrent d'excellentes interprétations mais dans la vision du film par le réalisateur. Etant le rêve d'un homme d'une cinquantaine d'année il est raisonnable de l'exprimer d'une manière aussi désordonnée et convulsive. Cependant je n'ai pas besoin de voir un film pour ressentir cette sensation mes propres rêves suffisent...
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juin 2020
    « Quoi, encore Marcello ? », dit une voix off féminine avant de s'excuser d'être intervenue. Et oui, encore lui, le doux macho qui a hanté des chefs-d'œuvres de sa discrète masculinité. Mais ici, les rôles s'inversent : il est cette fois dans l'interprétation felinienne du féminisme et ce sera à lui de s'excuser d'être un homme.

    À toucher un sujet si sensible et si prompt à évoluer au fil du temps, un réalisateur quelconque se serait débrouillé pour ne pas prendre parti. Mais Fellini n'est pas quelconque et il fait l'exact inverse : il prend tous les partis.

    D'abord procès délirant du machisme par le féminisme extrême, le film enferme l'acteur dans un monde qui lui est hostile, quoi qu'il fasse et quoi qu'il dise. Souvent il passe d'une scène à l'autre comme si tout les séparait l'une de l'autre, même s'il ne fait que changer de pièce : cette bousculade des images, associée au doublage volontairement mauvais et à l'incapacité du protagoniste à rejoindre la gare qu'il quitte au tout début du film, fait son incrédulité : le monde des extrêmes lui semble tellement irrationnel qu'il ne pense pas à réfuter la réalité de ce qu'il traverse. Le parallèle est frappant avec la réalité… réelle. Ensuite seulement le film s'adoucit pour véritablement ouvrir des portes.

    La confidence (tenue bien peu secrète) faite trois ans auparavant par Simenon à son ami Fellini qu'il avait couché avec 10 000 femmes n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd : érigé en héros mythologique, voici l'écrivain transformé en macho suprême qui se flatte dans son temple à lui-même, où se trouve une impudique galerie de ses conquêtes.

    Fellini continue dans son obsession pour le monde antique, et c'est ce qui le garantit ici de faire fausse route en s'attelant à l'exégèse des mœurs : imaginer son film comme un futur passé, avec autant de sérieux dans la créativité que de doubles fonds dans l'exécution. Alors qu'on plonge dans les racines du monde, l'idée devient claire : la discrimination est primitive et la conscience d'elle doit être le premier pas vers l'illumination d'une époque moderne.

    De ce socle antique localisé, enfin on peut avancer vers un âge civilisé, dans la continuité de cette cité des femmes devenant de plus en plus agréable à Marcello. Du moins dans son esprit naïf, car il paiera au bout du compte. « Coupable de se sentir coupable », l'accusation est inextricable, presque visionnaire. Mais ce n'est pas cette qualité qui permet au cinéaste d'accomplir une œuvre neutre : c'est simplement qu'il a pris tous les partis, et qu'à force de précipiter les images les unes derrière les autres, la Femme a été comme forcée à se trouver elle-même dans ses images.

    La ménagère, la matronne, la fille, la mère, la tante, la nièce, la jumelle, l'autre jumelle, la féministe, l'accomodante, la lubrique, la chaste, l'adultère, la fidèle, la jeune, la vieille, Fellini les a « forcées » à n'être qu'une, révélant leur propre douleur de ne pas pouvoir être une multiplicité, leur accordant la miséricorde cinématographique alors même qu'il tourne leur revendication en ridicule. Métaphore grandiose que les deux jeunes danseuses en petite tenue gravissant des marches en même temps qu'une dame âgée, courbée, à la voix cassée. Toutes trois sont belles et Mastroianni n'y est plus insensible même si sa sentence n'est pas encore prononcée : et oui, une femme n'est pas faite que de grâce, même quand on a la délicatesse de la voir et de ne pas y associer seulement l'âge et la beauté. Le spectateur est jugé, lui aussi.

    La Cité des Femmes est pour moi le vrai point final de la grande période de Fellini. Ce n'est pas seulement une œuvre qui choie ses fonds défilants mais un témoignage audacieux et juste qu'on n'attend plus d'un homme aujourd'hui.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    kingbee49
    kingbee49

    38 abonnés 606 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2020
    Un festival de décadence onirique, un grand huit fantasmatique, un catalogue délirant et grivois de la femme, de toutes les sortes de femmes... C'est un peu ça, "La Cité des femmes"... La charge contre le féminisme n'est pas loin d'ailleurs (certains moments m'on fait penser à "Calmos" de Bertrand Blier) En bon Snaporaz, le fidèle Mastroianni incarne un séducteur perdu dans une étrange contrée et va de tableaux en tableaux... C'est foisonnant, inventif, baroque,déroutant, étrange, Fellinien en somme... Un très bon opus du maître quoique un peu longuet.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2019
    « La cité des femmes » : un train, un tunnel, un Marcello Mastroianni (Snàporaz) somnolant … et nous voilà partis pour une aventure à la Federico Fellini. Dans son compartiment Snàporaz voit devant lui une superbe femme et le train de s’arrêter en pleine campagne. La femme descend et notre Snàporaz de la suivre avec des « smic smac » prometteurs à travers les champs alors qu’elle lui dit « Partez avant que ce ne soit trop tard ! » Ils arrivent à l’hôtel Miramare qui est le siège d’un congrès féministe très vindicatif. Snàporaz va en prendre plein pour son grade mais il se doit de rester et est embarqué dans des aventures felliniennes : une séance de patinage à roulettes, une course de voitures la nuit, une motocycliste qui passe récolter des semences dans un champ, un avion sur lequel une femme tire au pistolet … Snàporaz passera devant un tribunal où une seule femme qui a reçu la rose de la femme de sa vie lancée par lui, va être bienveillante mais notre héros est réentraîné par les femmes et va arriver dans le palais du Dr Katzone, un de ses anciens copains d’école qui déjà à l’époque était très porté sur le sexe. Snàporaz découvre ce palais plein de symboles phalliques et une surprenante galeries de portraits de femmes « sonorisés » par leurs cris d’orgasme. Katzone fête sa 10 000ème femme … Snàporaz finira un peu éberlué, infantilisé, sur un grand toboggan symbolisant un vagin où il verra défiler devant lui toutes les femmes de sa vie : la servante, la poissonnière, la femme des thermes, les stars pulpeuses du cinéma américain, le bordel … Mais tout cela n’était qu’un rêve et Mastroianni de se réveiller avec devant lui sa femme mais aussi la belle inconnue et 2 jeunes qui chez Katzone l’avaient charmé avec des danses orientales et devaient le rejoindre … mais sur le lit, Snàporaz n’avait que des pommes. A noter au passage un hommage d’une part à Fred Astaire et d’autre part à Laurel et Hardy.
    Malgré la richesse des images et son inventivité décalée, ce « délire sexuel » de Fellini sorti en 1980 a pour ma part un peu vieilli et même si je ne me souviens plus des réactions des femmes à l’époque (on était grosso modo 20 ans après que les mouvements féministes se soient solidarisés), j’aimerais bien connaître l’avis actuel des féministes sur ce film. D’ailleurs oserait-on faire de nos jours un tel film ?
    Rodrigue B
    Rodrigue B

    20 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2019
    Fellini est un éternel insatisfait, il n'aura jamais le temps de se réjouir de l'accomplissement d'un film. En réalité, dès que le cinéaste commençait un nouveau film, il n'avait qu'une idée en tête, le finir ! Mais dès la fin de celui-ci, il ne se reposait pas, il fallait qu'il commence autre chose... tout de suite. Ici, avec « La cité des femmes », c'est encore pire ! Le tournage est un vrai désastre : des soucis de production, le tournage connut plusieurs arrêts. Bref, une très mauvaise expérience pour Fellini qui passe, selon lui, à côté de son propos ! En effet, si son souhait était de faire un film féministe plein de « reconnaissance pour toute cette immense joie que la femme nous donne avec une générosité désintéressée », il a raté son coup ! Le film se montre particulièrement agressif et limite misogyne !
    Malgré son manque d'autosatisfaction, j'ai trouvé le film passionnant ! Peu importe si le propos de base a été déformé et finalement... tant mieux ! Tout fonctionne à merveille ! Avant le « joyeux » bordel que constitue l'assemblée féministe dans laquelle tombe Mastroianni, il y a la fameuse scène du train ! J'ai un souci avec cette séquence : c'est juste que la fille censée représenter le fantasme du personnage masculin ne m'attire pas personnellement, pire elle me repousserait presque... Question de goût sûrement, toujours est-il que cette scène ne m'a pas séduit !
    Lorsque Mastroianni la suit pour arriver dans cette ambiance sectaire féministe, on y trouvera plus notre bonheur ! Comme à l'habitude du cinéaste, nous aurons un mélange d'idées esthétiques et poétiques tantôt drôles tantôt malsaines ! Un mélange qui peut sembler désordonné pour le spectateur non averti. Dans un premier temps, l'image du Mastroianni séducteur est complètement détruite, il s'apparente plus à un obsédé sexuel incapable de résister au plaisir de la chair, il apparaît volontairement très ridicule, la découverte de ces féministes en transe continue dans ce ridicule souhaité, il nous faudra donc quelques longues minutes pour comprendre réellement la direction que le film tend à prendre : il s'agit d'une immersion ! Par un surréalisme assumé, Fellini nous propose un voyage initiatique onirique, le problème (ajouté au fait que le film souffre de changements de productions) c'est la mise en scène qui se montre presque trop inventive en ce qui concerne les cauchemars/fantasmes de son héros. Le film tire plus vers l'épouvante que vers le remerciement que Fellini souhaitait adresser aux femmes... Mais a-t-il réellement voulu présenter cet aspect des choses ? En effet, le film base son « intrigue » (je ne sais pas si on peut parler d'intrigue... Une réplique assez bidonnante de Mastroianni est assez illustrative : « Mais qu'est-ce que c'est que ce film), donc le film base son « intrigue » sur les moyens utilisés par les femmes pour prendre le contrôle des hommes ! L'homme représenté par Mastroianni est désorienté par les nouveaux codes qu'on lui impose. Les femmes apparaîtront plus monstrueuses que sensuelles dans cette oeuvre ! En réalité, « La cité des femmes », si on prend ce qu'il est vraiment et pas ce qu'il voulait être, a son grand frère français : l'excellent et déroutant « Calmos » de Bertrand Blier. « La cité des femmes » montre clairement et volontairement (ceci Fellini n'aurait pas dit le contraire) la vulnérabilité de l'homme contemporain face à la femme et dénonce ce qui s'avérera, au final, une étonnante actualité : la revanche des femmes sur les hommes.
    À l'instar de la mante religieuse qui mange son mâle après l'union sexuelle, les femmes de Fellini sont prêtes à démasculiniser les hommes. Le propos reste tout à fait pertinent au jour d'aujourd'hui.
    Je retiendrai toute ma vie certaines séquences, notamment l'entraînement des femmes pour le coup de pied dans les testicules ou encore la séquence où cette femme parvient à attirer les objets (pièces et perles) à l'intérieur de son vagin.
    Ceci dit, nous préférerons « Calmos » qui va encore plus loin dans la provocation et qui, contrairement à « La cité des femmes », ne souffre d'aucune longueur !
    Jaba21
    Jaba21

    1 abonné 36 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2018
    Je n'ai pas la prétention de dire que je suis un spécialiste du cinéma de Fellini mais j'ai vu quelques oeuvres de sa filmographie et ce qui me frappe dans celle-ci, c'est l'onirisme qui se dégage de ces films.
    Dans le cas de La Cité des Femmes, c'est l'atmosphère fantasmagorique qui m'a séduit. On suit les mésaventures de notre séducteur (Mastroianni) avec beaucoup d'attention. On se demande vraiment où va nous conduire cette histoire et c'est ce qui la rend intéressante.
    La Cité Des Femmes n'est peut-être pas à conseiller au spectateur lambda mais par contre, les cinéphiles avertis y trouveront leur bonheur.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 058 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 février 2018
    La cité des femmes est le troisième film que je vois de Fellini et je ne suis pas pleinement convaincu par son style. Si c'est bourré de bonnes idées, notamment visuelles et thématiques c'est quand même vraiment trop foutraque et bordélique pour que je puisse pleinement apprécier, moi qui aime le cinéma plus austère ou naturaliste.

    Ici on suit donc Mastroianni, ridicule, endormi dans un train face à une "belle jeune femme" (enfin je la trouve moche, mais bon, qui suis-je pour juger, certains aiment les pots de peinture) qu'il se met à suivre aux toilettes dans l'espoir de se la faire. Et je dois dire que ça fonctionne vraiment bien, on sent le type qui se croit séduisant qui en réalité n'est qu'un gros obsédé sexuel, qui ne pense qu'à baiser, incapable de se contenir. Quelque part Fellini détruit dès le départ la stature de séducteur né de Mastroianni.

    S'en suit alors une longue séquence où le héros va suivre cette jeune femme à une sorte d'assemblée féministe où c'est un beau bordel, mais ça va, je suis encore, c'est plutôt drôle tant les féministes sont ridicules et considèrent tout comme machiste. Elles sont aussi ridicules dans leurs assertions que Mastroianni dans son envie de baise.

    Lorsqu'il arrive à quitter les féministes j'avoue avoir un peu décroché du film parce que jusque là ça faisait encore un peu sens, mais ensuite ça devient trop perché, trop circassien pour moi. Alors oui j'ai souri au type qui a un temple dans sa maison dédié à ses conquêtes, qui a des grilles en forme de phallus autour de sa maison. Je me suis un peu identifié...

    Mais voilà, tous ces fantasmes, toutes ces craintes des féministes castratrices qui s'enchaînent pendant 2h20 je trouve ça long à force, surtout que si visuellement c'est vraiment très beau, il y a des trouvailles de toute beauté, j'ai trouvé qu'au niveau du propos ça tournait en rond et que la farce avait assez durée. Surtout que la fin ne résout rien et semble se finir un peu queue de poisson sans qu'on sache trop ce qu'il a bien pu se passer...
    Benjamin A
    Benjamin A

    709 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 août 2017
    Après le très décevant voire ridicule Casanova, j'attendais Fellini de pieds fermes, et si La Cité des Femmes est loin d'être son oeuvre la plus mémorable, il rehausse tout de même le niveau, évoquant ici les rencontres d'un quinquagénaire dans un congrès féministe.

    Il met ici en place une ambiance limite surréaliste plutôt prenante, proposant et enchaînant de nombreux tableaux pour créer une fresque certes inégale, mais tout de même forte intéressante et plutôt immersive, du moins sur quelques segments. Il propose une mise en scène plutôt inventive, laissant planer un parfum onirique sur le long métrage et va surtout s'intéresser aux fantasmes de son protagoniste, mais aussi à ses angoisses et surtout des femmes, parcourant alors un véritable voyage initiatique.

    Si les quelques touches d'humours provoquent plutôt bien l'effet voulu, on ne pas en dire de même pour plusieurs autres aspects, à l'image de la subtilité (réduite au néant, ou presque) ou même à la profondeur où j'ai eu l'impression de voir la femme réduite en castratrice conditionnée par les désirs masculins. De plus, Fellini démontre quelques problèmes au niveau du rythme, n'arrivant pas à maintenir une ambiance tout le long prenante et provoquant par moment l'ennui, notamment dans la seconde partie de l'oeuvre alors que la première est assez intrigante.

    Federico Fellini a tendance à trop laisser libre cours aux rêves, cauchemars et fantasmes de son protagoniste, n'arrivant plus à sublimer son récit comme il avait su le faire à de nombreuses reprises jusque-là. Il n'hésite pas à utiliser de nombreux clichés jusqu'à rendre par moment son film à la limite de l'indigestion, se montrant ici à la fois baroque et brouillon tout en étant mal ancré dans son temps, sonnant assez souvent faux, et ce n'est pas la remarquable prestation de Marcello Mastroianni qui va sauver le film.

    Federico Fellini propose avec La Cité des Femmes une oeuvre parfois intéressante, notamment par son parfum onirique et sa description des fantasmes, mais trop brouillonne et contenant trop de failles, notamment à l'écriture, alors que le cinéaste italien ne sublime que trop rarement son récit.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Federico Fellini réalisa en 1980 ce film sur sa fascination et son amour pour les femmes de manière très large : mère, épouse, premiers amours, partenaires sexuelles... Extrêmement influencé par la décennie du féminisme des années 70, très marqué politiquement, La cité des femmes est d'abord et surtout un film fellinien au sens le plus noble du terme : baroque, onirique, haut en couleur, drôle... D'une richesse et d'une créativité extraordinaires, le long-métrage rend aussi un hommage au monde du spectacle, avec des décors, des costumes et des ambiances merveilleuses.
    Extremagic
    Extremagic

    67 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2015
    Dingue ! C'est tout Fellini est un dingue et plus je le découvre plus je l'apprécie. Pour l'instant c'est ce film que je lui préfère parce que c'est vraiment tout ce que j'aime au cinéma de l'étrangeté, du mystère, une ambiance onirique et hypnotique. Après je dirais que c'est assez chaud de voir le point de vue de Fellini, plus je vois de ses films et plus je me rends compte que sa représentation de la femme est assez complexe et déroutante, j'aimerais avoir quelques piste théoriques pour l'interprétée. Enfin bref quoi qu'il en soit c'est du génie et là plus ça va plus on part dans du gros délire alors je serais presque tenté de dire qu'il y a un moment où on décroche tellement de toute forme de rationalité qu'on se laisse juste emporter par le trip du mec loin de toute réflexion et c'est pour ça que ce film mériterait facilement plusieurs visionnages parce qu'on sent bien qu'il est très riche et assez complexe pour ne pas tout divulguer d'une traite. Voilà un chef-d'oeuvre tout simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 21 mai 2014
    il m'est très difficile de donner une note définitive à ce film de Fellini car j'ai faillit m'endormir à la fin.
    c'est vraiment un film très particulier qui évoque le désir, et surtout les phantasmes de nos contemporains.
    la femme ici, représente les féministes et les hommes, eux aussi, en prennent plein leurs grade bien entendus. un film très particulier quoi.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 23 février 2014
    Laissant libre cours aux rêves, cauchemars où phantasmes post MLF de son héros le réalisateur me perd rapidement et me laisse songeur sur ce qu'on peut retirer du film.
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 septembre 2013
    Chef-d'oeuvre onirique, déjanté et drôle de Fellini qui jouit d'une mise en scène irréprochable et où se côtoient de grands acteurs. On ne s'ennuie pas un seul instant. On est transporté comme dans un rêve. Superbe
    djacno T.
    djacno T.

    37 abonnés 858 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 mai 2013
    Malgré le fastes déployés et de beaux décors, le film déçoit par son manque de subtilité.
    La femme est résumée en une érotomane castratrice et conditionnée par les désirs masculins.
    On s'ennuie ferme devant cette attaque en règle contre le féminisme et l'émancipation de la femme.
    La femme et l'homme sont deux être complémentaires qui ont chacun leur libre arbitre et leur destin en main. On est vite ennuyé par le trop plein de grivoiserie et de fantasmes. A voir que par curiosité.
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