Avis sur Standard Operating Procedure

film totalement partisan qui laisse un gout amer, celui de l'injustice. Injustice vis a vis des prisonniers mais surtout des soldats.
Les soldats américains portent le poids d'une guerre qui les dépasse et comme à toutes les époques le soldat reste de la chair à canon.
Quoiqu il en soit, pendant que certains se battent contre le nouveau fachisme mondial, d'autres font des films.
A quand le film sur les décapitations des soldats d'Allah, les attentats dans les marchés, les écoles, les commissariats de police?
Voir plus loin, à quand un film qui nous montrerait enfin, qu'au dela des orientations télévisuelles, nous sommes malgré nous bel et bien en guerre contre des hommes organisés, dont le but ultime est d'imposer par la peur des idées d un autre age?

Humiliations, maltraitances, viol, obscénité, ce qui s’est passé en 2003 en Irak à la prison d'Abu Ghraib, tout le monde en a entendu parler au moins une fois, de ces fameux clichés devenus célèbres, ceux que les G.I. avaient pris en compagnie des prisonniers. La presse mondiale en avait fait sa Une, cette fois-ci, Errol Morris nous replonge au cœur de cette sombre histoire afin de mieux la comprendre. Interviews des principaux bourreaux, photos et vidéos d’époque à la clé (plus de 1000 clichés furent retrouvés pendant la pré-production du film). Le réalisateur nous explique de A à Z ce qui s’est réellement passé, aidé par une mise en scène soignée et une très très belle B.O composée par le talentueux Danny Elfman (!!), S.O.P. : Standard Operating Procedure dévoile les zones d’ombre et fait la lumière sur ce terrible fait divers, summum de la bêtise humaine, de l’inconscience collective, de l’irresponsabilité des soldats et de la débilité américaine (les G.I., la C.I.A et bon nombre d’autres organisations sont dans le coup !!). Après le scandale de Guantanamo Bay et celui d'Abu Ghraib, quel sera le prochain ?? On est en droit de se poser la question !

un documentaire sur les photos qui ont fait scandale. Celles-ci représentaient des soldats américains humiliant des prisonniers Irakiens. Ce reportage met en valeur les soldats présents sur certaines photos et analyse alors les conséquences de nos jours sur ces personnes. Un documentaire à l'américaine, un bon montage, de la musique ambiante, de l'émotion (et encore ça c'est pas sûr tellement les interviewés paraissent neutres face à leurs actes!)..2 étoiles seulement car on a l'impression qu'on patine..que ça n'avance pas pourtant l'idée originale était excellente!

À partir du scandale d’Abou Ghraib révélé en 2003, Errol Morris donne naissance à un douloureux témoignage de mort. Grand film sur la parole, celle de soldats, d’hommes et de femmes ayant commis les atrocités ou s’étant rendus complices de leur réalisation, Standard Operation Procedure s’interroge sur les motivations qui ont pu conduire à de tels comportements, met ainsi le doigt sur une zone d’ombre relative à ce fond de barbarie détenue à la fois dans la nature humaine, mais surtout dans la machine administrative qui confère à la violence une légitimité, un sens, un ordre. Comment une idéologie peut à ce point aveugler ses défenseurs ? comment un État peut à ce point rechercher le contrôle sur le monde, quitte à nier l’humanité de ses adversaires et, ce faisant, l’humanité de ses concitoyens ? Le support photographique permet au réalisateur d’étendre la portée symbolique des exactions depuis l’acte de guerre vers l’art ; car ces soldats agissent en qualité d’artistes, construisent des pyramides d’ennemis dénudés, composent des sculptures vivantes à l’aide de fils électriques et de morceaux de vêtements. Tout cela sous la bénédiction d’un gouvernement. S.O.P. traduit à l’écran l’obsession photographique du mal, une obsession qui réverbère non pas tant une cruauté qu’un profond sentiment de puissance. « N’hésitez pas à traiter les prisonniers comme des chiens, ils doivent savoir que vous avez le contrôle ». Une femme promène en laisse un détenu privé de vêtements. L’artiste est maître de son sujet ; mais ici, l’art communie avec le mal puisqu’il s’obstine à extraire son essence de la souffrance et de l’humiliation. La partition de Danny Elfman augmente encore cette impression de cheminement artistique : elle refuse de dramatiser les témoignages mais apporte une poésie qui aussitôt dissone, souffle un malaise ambiant entre l’horreur dépeinte à l’image et rapportée par les voix, et l’innocence presque enfantine des thèmes musicaux. Standard Operation Procedure assomme le spectateur par une immersion de près de deux heures dans la cruauté élevée au rang d’art, preuve irréfutable d’un fanatisme politique tout autant que questionnement profond sur la naissance d’une image, sa valeur et son impact.

des images probantes - un temoignage flagrant - du reportage d'investigation sans appel.

Ce documentaire récompensé à la dernière berlinale est forcément un film choque poignant mais la réalisation un peu plate pose problème.

Bilan mitigé, on ne sait quoi penser de ce s.o.p...d'un côté le documentaire a l'avantage de faire parler des personnes directement impliquées dans les faits en question (et les rendent parfois détestable d'ailleurs), ce qui apporte une certaine crédibilité au sujet, et il en ressors certaines tristes vérités (en temps de guerre les règles changent par exemple, ou bien ce sont ceux qui sont en bas de la hiérarchie qui sont punis, les véritables commanditaires eux ne sont pas inquiétés...)...De l'autre, danny elfman nous pond une musique digne du dernier Tim Burton, et dès l'introduction on se dit que nous allons voir un show à l'américaine. Les reconstitutions servent à captiver le spectateur, mais en même temps rendent justement spectaculaires plus que crédible le propos...quoiqu'il en soit ce qui s'est passé a abu grahid reste intolérable, à voir pour se faire son propre avis donc.

C'est LE documentaire complet par excellence. Un document qui va au fond des choses comme s'il était l'oeuvre d'un historien, servi en plus par un caméraman hors pair et une musique d'enfer. Bien entendu c'est engagé et sans concession. Mais c'est utile : plus les citoyens en savent, moins les gouvernements peuvent faire n'importe quoi. Si j'ai bien compris ce film a fait l'objet d'une forme moderne de censure - la censure par l'argent : comment faire pour qu'un film ne soit pas projeté dans un pays ? On achète les droits, mais on ne fait qu'une copie que toutes les salles devront se partager. Si j'ai bien compris c'est ce qui s'est passé pour S.O.P. mais j'aimerais avoir la confirmation qu'il n'y a toujours qu'une seule copie pour la France.

et le prix de la démocratie (de tuer) est attribué au USA.
Et le prix nobel de la Paix pour Brother Barack qui trouve que violer un peuple chez lui est necessaire pour la paix.

Bien sur rubin93, sous pretexte d'une guerre contre le terrorisme, les soldats americains peuvent faire n'importe quoi y compris torturé ou violé ? Belle mentalité, bravo !